J'étais stressée à l'idée que ma surprise ne convienne pas à l'italien de naissance. Je le connaissais depuis un moment, mais je ne lui avais jamais vraiment fait d'attentions. J'avais besoin que l'on se retrouve. Que l'on se pose tranquille. Qu'on pense à nous. Pas qu'à moi. L'effet se fait pas attendre. Mathéo a l'air surpris et je souris en regardant mon homme. Je suis ravie en me remettant correctement dans le bain.

Oui tout ça pour..

Je n'ai pas le temps de répondre à la question que l'ancien mannequin m'embrasse langoureusement je ne peux que lui rendre la pareille en mouillant sa chemise lorsque je m'agrippe à son col.

J'ai eu des rendez-vous.

Je souris, restant vague dans mes propos. Je ne sais pas comment aborder le sujet. mais peu importe, le moment venu il sera heureux. Je vais fêter mon anniversaire dans trois jours et notre nouveau projet pourra peut être fonctionner.

Tu arrêtes de parler et tu me rejoins, sinon le bain va refroidir !

Je lui fais signe de s'installer avec moi et le regarde. Je le rattrape et dépose un baiser sur ses lèvres.

Je t'aime !

J'espère qu'il le sait, car je lui dit que très rarement malheureusement. Je reviens de lui. Notre couple aussi. Mais en dépit de tout, nous sommes encore ensemble. Matheo ne m'a jamais laissé tomber pour une raison que j'ignore encore. Je ne lui seras jamais assez reconnaissante de me rendre meilleure chaque jour.

Mon livre avance bien. J'ai trouvé une nouvelle éditrice ici, donc je peux continuer mon livre. Je suis contente. Je l'ai bientôt terminé.

Je lui fais un clin d'oeil en lui faisant bien comprendre que ça n'avait rien à voir. Je sais qu'il était fier de moi. Je revenais de loin. Et le voir me regarder ainsi me rendait heureuse. Je me sentais pousser des ailes. Ce n'est pas évident de trouver des réponses aux questions existencielles de la vie et pourtant je n'ai qu'à regarder le jeune italien pour comprendre qu'il a réponse à tout mes maux. Noah n'a pas fait un quart de ce qu'a fait Mathéo en deux ans. Je ne pourrais jamais me séparer de Mathéo trop longtemps. Je redoute le moment où il se rendra compte que je ne lui corresponds pas. Que je ne lui ai apporté que des inconvénients.
Il me rejoint enfin et se met derrière moi. Je suis heureuse avec lui. Blottie mon dos contre son torse, je me berce au son de sa respiration. Ses journées sont plus mouvementées que lorsqu'il était mannequin mais il a l'air d'apprécier son nouveau métier. J'ai peur de le perdre car le métier de flic réserve parfois de drôles de surprises. Mais j'essaie de ne pas y penser, pour moi Mathéo est invincible.
Je me retourne pour être face à lui. Je l'embrasse en lui disant que je l'aime. Sa réponse ne se fait pas attendre. Je souris en continuant de l'embrasser. Cette étreinte me fait frissonner. J'ai envie de l'homme que j'aime. Alors que je l'embrasse dans le cou j'en profite pour lui susurrer à l'oreille quelque chose qui pourrait changer notre vie.

Nous pouvons être parents.

En effet il restait un espoir. Je suis allée voir un spécialiste en ville très réputé. Et la dernière chance, c'est de stimuler mes hormones avec des injections dans le ventre. C'est contraignant mais c'est la seule chance qui nous reste. Et j'espère enfin devenir une maman.
Je l'embrasse encore en souriant attendant une réponse de sa part.

Avoir un enfant était une priorité. Je voulais fonder une famille. Et cette famille je voulais la fonder avec Mathéo. Je savais qu'il voulait avoir un enfant avec moi aussi. Les psychiatres me demandaient d'attendre, me trouvant psychologiquement encore trop fragile mais je savais qu'un bébé à mes côtés, je ne pourrais qu'aller bien.
Sa réaction me fait sourire. Je l'embrasse alors sur le bout du nez et je lui répète à nouveau.

Nous pouvons encore essayer. Je suis allée voir un spécialiste aujourd'hui. Il reste une chance. C'est à base d'injections d'hormones et de fécondation in vitro... On peut toujours essayer. C'est long mais ça peut peut être marcher. Je sais pas si je supporterai les injections mais nous pouvons tenter l'impossible. Je veux une famille avec toi ! Il m'a aussi donné un médicament avant pour stimuler mes hormones avant les injections.. On sait jamais.. Selon lui, je ne suis pas une femme stérile de façon irréversible. On peut encore essayer !

J'attends une nouvelle réponse de sa part. J'ai envie d'avoir un bébé. Nous avons besoin d'une famille. C'est ce qui nous manque à tous les deux. Je le sais. Je mets ma main sur sa joue et l'embrasse. Ma bouche dérape sur la joue et ma main descend de son torse à son entre-jambe.

On peut commencer maintenant si tu veux.

Lui dis-je en me mordant les lèvres en le regardant dans les yeux.

Il y a quelques années, je ne me serai jamais imaginée où j'en serai là maintenant... Il y a quelques années, mon avenir était tout tracé. J'allais devenir une journaliste de renom, entourée de ma famille en France, avec Noah. Si je n'avais pas avorté, nous serions peut être encore ensemble et surtout je serai maman. Pas adoptive. Pas une de substitution. Une maman biologique. Mais à ce moment là, j'ai choisi la facilité, c'était le mieux à faire.
Mais avec le recul, même si l'avortement m'a rendue presque stérile... J'ai rencontré Mathéo. Et je file le parfait amour. Que demandez de plus.

Il m'a donné des hormones pour stimuler tout ça... Si ça ne fonctionne pas il verra. Mais le spécialiste est très optimiste car j'ai déjà eu une grossesse !

Je souris en embrassant Mathéo collant mon corps au sien. Je l'embrasse tendrement. Amoureusement. Je l'aime.. Je me mets à cheval sur lui. Ne lâchant pas son regard. Glissant sur ses cuisses, nous goûtons au plaisir à deux. Je veux avoir un enfant de lui c'est certain. Je ne suis plus pressée. Ce médecin m'a redonnée espoir. Je ne veux rien lâcher. C'est avec cet ancien mannequin que je veux avoir une famille. Personne d'autre. Faisant des va et vient, je m'agrippe à ses épaules en lui tirant les cheveux. Je me penche pour lui susurrer à l'oreille.

Je t'aime Mathéo.

Je continue cet échange amoureux. Cette étreinte qui peut nous permettre d'être parents dans un avenir plus ou moins proche. Je le regarde;

Fais moi une petite fille ce sera déjà pas mal !

Je ris en continuant cette cadence propre à nous deux. J'aimerai que la première soit la bonne mais le docteur m'a prévenue. Il m'a dit qu'il faudra de la patience et beaucoup de douceur. Le stress ne fera rien fonctionner..