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 Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum)

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MessageSujet: Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum)   Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum) EmptyMar 1 Nov - 5:38



Callum & Caitlin


Life may change but we'll always be family

Mon alarme retentit en un cri strident qui me tire brusquement de mon sommeil. Je regarde l’heure et pousse un long soupir. Pourquoi ne l’ai-je pas configuré pour plus tard? Ah oui, parce que je n’ai pas envie d’avoir l’air d’un zombie devant ma soeur que je n’ai pas vue depuis Noël dernier. J’étais pourtant si bien dans mon sommeil. Cela fait des lustres que je n’avais pas si bien dormi. Il faut croire que les dernières semaines n’ont pas été de tout repos et c’est sans aucun doute la première fois où j'ai pu hypothéquer un peu de mon après-midi pour faire une sieste.

Malgré l’envie de me recoucher qui me ronge, j’enfile mes pantoufles et me dirige vers la salle de bain. J’ouvre la lumière et, à travers le miroir, je découvre une tête qui décidément, n’est pas encore tout à fait réveillée. On ne pourrait même pas croire que je venais de dormir six heures (eh oui, parce que six heures d’affilées pour moi, c’est un record!). Je me faufile sous la douche et laisse l’eau couler sur mon corps nu. J’appuie ma tête contre le carrelage froid et ferme mes yeux. Mes pensées divaguent… mais ne s'aventure pas en terrain paisible.

Je revois Anna. Cette femme qui a partagé ma vie pendant un peu plus de deux ans. Celle dont j’ai pu récemment me libérer pour de bon. Cette relation, j’aimerais l’oublier. J’aimerais la prendre, la déchirer en milles morceaux et la lancer dans des flammes naissantes pour l’y voir disparaitre et mourir avec les derniers crépitements pour ne devenir que cendres. Ces cendres qui finiraient par s’éparpiller, balayées par le vent et remuées par la pluie, pour ne plus exister. Pendant deux ans de temps, ma confiance a été ébranlée. Non pas seulement la confiance que j’avais appris à bâtir en elle, mais la confiance en moi que j’ai si ardemment sculptée. Et pourtant, je suis resté avec elle pendant longtemps, trop longtemps. Des jours, des semaines, des mois à me convaincre et me mentir que je l’aimais. Mais la voix tonitruante qui tentait de me faire comprendre l’erreur que je faisais demeurait enterrée par les mensonges et la manipulation. Alors que je me croyais parfaitement heureux, j’étais en réalité misérable. C’est lorsque je la vis chez moi, avec un homme que je croyais être mon ami, en train de souiller notre lit sans le moindre regret. Je n’ai pas pu m’empêcher de m’en prendre à l’être déloyal qui fourniquait ma copine. Un, deux, trois, quatre coups en plein sur la gueule. J’ai pris mes choses, les ai fourrées dans un sac et je suis parti. Je ne l’ai jamais revue. Ses messages se sont accumulés sur ma boîte vocale. Je ne les ai jamais écoutés. Je ne compte jamais le faire. Je réalise avec le temps à quel point je m’étais fait manipulé. Une partie de moi avait toujours su qu’elle me trompait. Une partie de moi savait qu’elle mentait, qu’elle me manipulait pour me faire croire que sans elle, je n’étais absolument rien. Me voilà aujourd’hui, libéré et enfin, je redeviens quelqu'un. Parce que malgré qu’elle ne soit plus dans ma vie, je sais que je me dirige quelque part. Un endroit inconnu dans un monde étranger. Mais c’est pour le moins quelque part de plus ensoleillé et j’en suis tout à fait fébrile.

Je termine de me laver rapidement. J'essuie et mon corps puis enfile une paire de jeans Diesel, un t-shirt blanc et un cardigan gris foncé. Je chausse mes sneakers et agrippe mes clefs avant de quitter la chambre pour prendre l'ascenseur. Je regarde furtivement ma montre en espérant constater que je pourrai arriver à l’heure. Je n’ai pas l’habitude d’être en retard. S’il y a bien une chose que j’ai apprise dans mon travail, c’est qu’être en retard est la dernière chose que l’on devrait être (bien sûr, on ne voudrait pas être incompétent. Mais bon, mon talent n'est pas donné à tous). J’installe mon GPS sur mon téléphone intelligent et parcours les rues à la recherche du café où ma soeur et moi avons accepté de nous rencontrer. Cela fait un sacré bail que je ne l’ai pas vue et je dois avouer être excité à l’idée de la revoir enfin. Elle et moi n’avons jamais réellement été proche, mais depuis que je vivais à Londres, je suis demeuré relativement loin de ma famille; je ne les vois qu’aux fêtes importantes. Je ne célèbre même pas mon anniversaire avec eux. À quoi bon s’en faire de toute façon, c’est à peine si cette famille-là a du temps pour moi.

J’arrive au café et voit sa tête blonde à travers la fenêtre. La pluie torrentielle s’abat sur la ville et je me hâte pour entrer dans le petit café. L’ambiance semble bien; tout est blanc et gris. C’est si délicat et simple. Je viendrai définitivement ici pour travailler. Je vois ma soeur se retourner, un magnifique sourire aux lèvres. J’ouvre les bras pour l’accueillir. Parce que même si on ne se voit que rarement, ma soeur restera ma soeur et elle me manquera toujours un peu.

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MessageSujet: Re: Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum)   Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum) EmptyDim 6 Nov - 4:29



Callum & Caitlin


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Le frère est en ville. Je ne sais pas pourquoi cette pensée me fait tout drôle, sachant qu'il serait revenu de toute façon pour mon mariage, mais de savoir qu'il est revenu pour de bon sans m'avertir me laisse une sensation étrange dans la bouche. Un goût amer, sec, qui n'annonce rien de bon. On dirait que je sens le tremblement de terre arriver, sans pour autant mettre le doigt sur ce qui en sera l'épicentre. Évidemment, je serai celle qui subira le plus de blessures. Il y a quelque chose dans l'air, ça vibre et ça me laisse mal. Peut-être est-ce le mariage justement que ni Caleb, ni moi désirons, qui fait remettre en question tous mes choix et mes relations. Callum est mon frère, et mis à part partager nos géniteurs, je ne sens pas que nous avons quelque chose en commun. Mon père blague que je ne suis pas réellement sa fille, ma mère ne relève jamais ce commentaire lorsqu'il vient sur le tapis. Je pense qu'il ne vaut mieux pas investiguer et tenter de garder le peu de choses qui uni Callum et moi intact tant qu'il est encore temps.

Je prends congé de Miranda sur l'heure du midi, laissant Ezra travailler dans l'atelier. Il me semble bien concentré et avec lui aussi, ça ne va pas pour le mieux. Il est vrai que notre relation est particulière, autant partenaires professionnels qu'amants, mais depuis qu'il m'a encouragé à franchir le pas et à épouser Caleb, je le sens qui m'échappe. Il s'éloigne de plus en plus chaque jour et je me sens à la dérive, anticipant le moment où il me glissera entre les doigts. Je vais me marier, dès que mon fiancé passera cette alliance à mon annuaire, le nous d'Ezra et moi cessera complètement d'exister, même s'il n'a jamais été réel. On dirait que tout s'éloigne de moi, c'est peut-être pour ça que je suis un peu anxieuse à l'idée de revoir mon petit frère après tant de mois. Je ne sais pas du tout ce qui le ramène en ville, mais je sais que nous sommes unis bien plus que seulement par notre patrimoine génétique. Il me comprend bien, même si je ne me suis jamais ouverte à lui. Il a vécu la même pression familiale de notre père qui nous a toujours forcé dans une voie que nous ne voulions peut-être pas autant que lui. Il était là, quand notre mère faisait du commérage sur les gens du quartier, nous exhibant comme des trophées devant les associés ses amis riches et hautains. Nous n'avons jamais réellement connu le support parental, outre les fois où nous les rendions assez fier pour mériter une mention. Il n'y a jamais eu d'échec chez les Edwards et ni Callum ni moi n'allions initier cela.

Arrivée au café, je passe me commander un thé vert, sans sucre, que je prends pour aller m'asseoir près de la fenêtre. Le commerce est calme, assez pour que je puisse prendre quelques minutes pour répondre à des courriels. Mes doigts commencent à pianoter un message à Ezra, mais à quoi bon ? On s'est tout dit, du moins, pour l'instant. C'est quand je repose mon téléphone sur la table que je vois la tête bouclée de mon frère entrer dans le café, ce qui me fait tout de suite sourire. Pourquoi ne sommes-nous pas proches ? S'il y a bien quelqu'un qui peut me comprendre, c'est bien lui. Est-ce trop tard pour prendre un nouveau départ ? Seigneur, j'espère que non, parce que si rien ne change dans ma vie j'ai peur de ne plus vouloir voir le soleil se lever. « Callum ! » je m'exclame en le prenant dans mes bras dans une étreinte plus chaleureuse que celle que j'ai l'habitude de lui accorder. « Il est si bon de te revoir. » Alors que je prononce ces mots, je réalise qu'il est enfin là et pour la première fois depuis longtemps, je ne me sens plus aussi seule.

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MessageSujet: Re: Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum)   Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum) EmptyMar 8 Nov - 20:04



Callum & Caitlin


Life may change but we'll always be family

Son étreinte me fait un grand bien. Pour la première fois depuis des semaines, je suis près d’une personne familière. Pour la première fois depuis des semaines, je ne me sens plus seul. Je la garde contre moi encore quelques secondes. Les bras de Caitlin m’enlacent avec force. Cela me rassure de savoir qu’elle est heureuse de me voir, et ce, malgré que nous ne sommes pas très près l’un de l’autre. Doucement, je désserre mes bras pour mettre fin à ce long enlancement. Je retire mon veston noir et prends place devant elle. Mes lèvres dévoilent un sourire sincère, exhbitant mes dents blanches. « Alors, raconte-moi ce que tu deviens! » je lui lance alors, question de commencer la discussion. Je meurs d’envie de savoir ce qu’elle a entrepris depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Cela remonte aux fêtes passées. Elle m’a raconté ses projets de galerie, la beauté de Leeds, mais nous n’en avons pas parlé plus amplement. Les grandes réunions familiales sont un moment où nos oncles, tantes, cousins et grands-parents nous demandent sans cesse ce que l’on fait, quels sont nos buts, avec qui sommes-nous en couple, etc. Le genre de trucs qu’on déteste répéter mille et une fois et pourtant, on doit le faire pour chaque personne qui a dévié leur attention pendant un court instant. Pendant les fêtes, mon père en profite pour nous « exposer » pendant ses diverses soirées mondaines. Ses enfants qui font de lui un père si fier. Ses enfants qu’il a sculptés à son image, ou du moins, presqu’à son image. Mon père rêvait de faire de moi son associé dans sa grande entreprise. Bien sûr, il n’est pas déçu que je sois devenu avocat et surtout, un avocat qui travaille dans un grand cabinet. Et si j’ai obtenu ce job, c’est grâce à mon père. Mon patron, le partenaire principal de la firme, était l’un de ses vieux amis. Il était donc si enthousiaste de faire de moi, un premier de classe fraîchement sorti de la maîtrise en droit des affaires,  un nouveau représentant de sa firme. Deux ans plus tard, me voilà un des trois associés principaux dans sa nouvelle branche récemment installée à Leeds. La vie fait bien les choses, mais je suis tout de même déçu d’avoir délaissé ma grande passion au profit de mes études et de ma réussite – ou plutôt de celle de mon père. Un pianiste, ça ne vaut pas grand-chose pour mon père. Outre que de divertir les invités pendant les soirées et la famille pendant les réunions, un pianiste n’a pas d’avenir. Le fait qu’il savait que je travaillais fort pour étudier et réussir à l’école lui permettait d’éloigner petit à petit ce rêve que je chérissais… jusqu’à ce qu’il le sorte pour de bon d ma vie. Cela fait presqu’un an que je n’ai pas déposé mes doigts sur un piano. Ça me manque énormément. Je rêve parfois que j’en joue et je me réveille avec une étrange sensation qui me laisse savoir que mes doigts pianotaient sur mon ventre avant que mon rêve ne disparaisse. Le plus triste, c’est que mon ancienne copine était parfaitement en accord avec mon père; un pianiste ne payera pas notre loyer. Mais un avocat, si. Pour elle, un pianiste ce n’est pas attirant. Elle aimait l’accès au luxe et surtout, à la fierté et l’image que lui donnait le fait d’être en couple avec un avocat. Elle était comme mon père, mais en beaucoup, beaucoup pire. Lorsque nous avons acheté dans notre premier condominium, elle a vendu mon piano. Le jour même, j’en ai fait la découverte. Désemparé, je l’ai confrontée, ne pouvant pas croire qu’elle pouvait faire une telle chose sans me consulter. Elle a haussé les épaules, complètement indifférente du mal qu’elle m’avait infligé: « Tu ne joues plus de toute façon. Ça nous fera de l’espace pour autre chose. », a-t-elle lâché. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que chaque fois que j’étais seul à l’appartement, mon piano et moi nous nous retrouvions. Comme deux amis qui prenaient une bière ensemble et riaient pour la première fois depuis longtemps, renouant avec le bon vieux temps.  Et je jouais pendant des heures et des heures, le sourire aux lèvres. Je me disais qu’il était bon de vivre, car j’oubliais tout autour de moi, tout ce qui pouvaient me rendre triste. Alors, lorsqu’elle m’a retiré mon piano, c’était comme si elle m’a retiré la dernière chose qui pouvait me rendre heureux.
Ce n’est que quelques mois après que j’ai découvert qu’elle me trompait. Qu’en plus de me manipuler, elle ne m’était pas fidèle. L’opportunité de partir à Leeds se présenta et je pus enfin quitter Londres, laisser le passé derrière moi et ne plus y repenser. Mais je me retrouvais seul, sans personne. Car cette femme était tout ce que j’avais; elle m’a fait renoncé au peu d’amis que j’avais. De ce fait, revoir ma sœur me fit un énorme bien. Le plus grand bien qui soit. « Je suis vraiment heureux de te revoir », je finis par lui dire, la coupant pendant son monologue. Je la regarde dans les yeux et comprends qu’elle n’est pas fâchée de cette intervention ô combien impolie. Mes yeux expriment le désespoir dans lequel je suis depuis les derniers mois, ainsi que le soulagement qu’elle m’apporte maintenant. Je ne veux plus être malheureux et je ne veux plus vivre pour les autres. Je veux vivre maintenant. Je veux vivre pour moi.
Quand je me trouve un logement, je m’achète un piano. Et je jouerai. Des heures, des jours sans m’arrêter.


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MessageSujet: Re: Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum)   Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum) EmptyVen 11 Nov - 22:28



Callum & Caitlin


Life may change but we'll always be family

La chaleur de notre étreinte avait tôt fait de rallumer les tisons faibles de mon coeur délaissé. Je savais que Callum n'avait pas été toujours mon meilleur ami et que souvent je n'étais pas là pour lui, mais je n'avais jamais détesté mon frère, ni même eu de sérieux désaccords avec lui. Évidemment, enfant il nous arrivait de nous disputer, mais avec la famille dans laquelle nous vivions, il nous était impossible de nous liguer l'un contre l'autre. Il nous fallait un allié dans cette demeure où nous étions surveillés de tous bords et tous côtés. Quand je rentrais tard, il couvrait pour moi et inversement, prenant la défense de l'autre quand les parents s'acharnaient sans motif valable. Nous n'avions jamais échangé de longues et intenses confessions, mais j'avais toujours considéré Callum comme l'une des rares personnes pour qui je n'entretenais pas de secrets. Mon regard lui faisait comprendre ce que je ressentais, comme pour moi mettre des mots sur mes ressentis était associé à de la faiblesse. Et en ce moment, j'aurais pu lui offrir une tirade sur l'apaisement que m'apportait sa présence alors que je sentais les acteurs principaux de ma vie s'éloigner de plus en plus de moi. Ce mariage qui devrait m'unir à l'homme avec qui je souhaitais passer ma vie avait plus un effet d'onde de choc sur tout mon univers. J'étais prête à mettre ma main au feu, que si mon frère n'était jamais parti pour Londres, il aurait vite vu pour Ezra et moi. Un frisson me parcours suite à cette idée terrible. Non, personne je devait savoir, jamais. Je ne pouvais imaginer telle honte que d'être exposée à tous comme une infidèle, trainant Caleb dans la boue par la même occasion.

« Je vais bien, je suis très occupée avec le mariage qui arrive à grand pas ! » Mon ton se voulait enthousiaste, mais impossible de lui offrir une impression convaincante. Tellement pitoyable, je dû me justifier tout de suite après. « Et avec la galerie aussi, c'est beaucoup de travail. Tu sais qui j'ai signé au moins de Janvier pour un contrat d'exposition permanente ? » Tout de suite, je m'allumai. J'étais clairement plus encline à parler de mon affaire, mes projets professionnels ou même des mes impôts plutôt que d'aborder le sujet de mon mariage. Je n'avais qu'une seule envie le concernant: qu'il soit derrière moi. Que j'aie prononcé les voeux devant Dieu, la bague au doigt et que plus personne n'en parle. Alors, je parlais, parlais, sans réellement entrer dans la profondeur d'aucun sujet, jusqu'à ce que je comprenne que j'aurais aussi bien pu ne rien dire du tout. Callum n'écoutais pas ce que je disais, m'interrompant dans ma tirade complètement inintéressante. N'importe qui d'autre aurait fait pareil, je lui aurais fait comprendre que c'était impoli, mais pas Callum. Pas mon petit frère, pas lorsqu'il me regardait si tristement. Ses grands yeux bruns rieurs semblaient avoir perdu tout leur éclat et leur côté rieur. Son regard me fit penser au mien: un regard qui cachait quelque chose, qui avait un poids inutile sur les épaules. Comme s'il regardait sa vie lui glisser entre les doigts. Je soufflai, coupant court à la conversation futile que j'entretenais seule et sans auditeur pour venir poser délicatement ma main sur la sienne. « Cal' » je commençai, d'un ton que je voulais doux. « Tu sais, tu pourras toujours me dire. » Je l'invitai à se confier, lorsqu'il serait prêt à le faire. Il n'y avait pas de presse, il semblait de retour pour de bon et je ne pouvais que m'en réjouir. Parce que peu importe les méandres de la vie, nous aurions toujours la famille pour nous soutenir.



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MessageSujet: Re: Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum)   Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum) EmptyDim 13 Nov - 6:02



Callum & Caitlin


Life may change but we'll always be family

Le récit de Caitlin se voulait rempli d’enthousiasme, mais je la connaissais suffisamment pour déceler une incohérence entre ses paroles et ses véritables émotions. Je ne m’attardai pas davantage sur cette idée, sachant que je ne voulais pas la brusquer en lui demandant ce qui se passait. Après tout, nous ne nous étions pas vus depuis des mois et je n’espérais pas d’elle qu’elle me déballe l’ensemble de ses préoccupations. Caitlin et moi n’avions pas des antécédents de confidences. Nous avions toujours vécu nos vies chacun de notre côté dans la plus grande discrétion. Je ne lui avais ainsi jamais parlé de mes difficultés amoureuses, de même que mes accomplissements professionnels. Je gardais les informations que je diffusais autour de moi au strict minimum, et ce, même à ma propre famille. Je ne voulais pas qu’il me voit comme étant un homme faible, d’autant plus que je savais qu’ils auraient confronté Annabelle s’ils avaient su ce qui se passait. Et ça, je n’aurais pas pu le supporter. On nous percevait comme un petit couple parfait et follement amoureux. Mais lorsque nous étions en privé, les choses changeaient. Elle m’insultait, me manipulait et parfois, elle osait même me frapper. Oui, un homme abusé. Ce n’est pas un mythe que même la gente masculine peut subir des violences conjugales. J’en étais la preuve et cette triste position me laissait impuissant. Si j’avais avoué quoi que ce soit, on aurait ris de moi, on aurait pensé que je rigolais ou que j’exagérais les choses. Mais ce n’était pas le cas. Je n’en avais jamais parlé. Je n’étais jamais parvenu à avouer ce qui se passait dans mon intimité. Q’au-delà de l’image que je diffusais se cachait une pernicieuse réalité.

Lorsque ma grande soeur se mit à parler de sa galerie, je ressentis sa joie contagieuse refaire surface. Elle avait toujours été passionnée d’art et pour le moins, très, très douée. Je ne pus m’empêcher de la féliciter sur sa nouvelle galerie, tout en lui promettant de venir voir son exposition. « Je suis fier de toi, Cait. Ça me rend heureux de voir que ton travail te comble de bonheur », renchéris-je. Je savais que Cait avait dû renoncer à certaines choses pour pouvoir vivre de sa passion. Elle avait dû faire une croix sur ses projets de vie avec son copain de l’époque, Ezra, pour se fiancer avec un homme que mon père lui avait imposé. En parallèle, j’avais renoncé à ma passion pour que ma carrière soit acceptable aux yeux de mon père. Être un Edwards, c’est de grandir en sachant que l’on ne vit pas une vie qui nous appartient. C’est d’honorer un nom noble en suivant un parcours parfaitement sculpté pour représenter l’image que veut exposée la famille. Nous n’étions pas tombé nés sous une bonne étoile. Au contraire, nous avions plutôt hérité d'une vie monotone et sinueuse qui ne nous laissait aucune déflexion.

Caitlin continua son monologue sur son travail, toujours aussi illuminée par de la passion et de la fierté. Toutefois, le ton changea lorsque je l’interrompis. Sa main se posa sur la mienne et je me sentis être envahi par un sentiment de profonde tristesse. J’avais envie d’éclater en sanglots et de la serrer fort contre moi. Je n’étais pas du genre à externaliser mes sentiments, et ce, même si j’étais en privée. Conséquemment, j’avais une immense boule à l’intérieur de moi. Comme une chambre magmatique qui prenait de l’expansion et s’apprêtait à causer une éruption volcanique. J’encaissais et encaissais la tristesse, la frustration et les remords sans jamais les laisser ressortir. Je savais qu’au fond de moi, la pression était grande et qu’il fallait que je parle. Mais une partie de moi m’en empêchait. J’étais orgueilleux et trop fier; je ne voulais pas laisser transparaître quelconque trace de faiblesse. Mais la tension était trop forte à supporter.
Je demeurai silencieux, cherchant à filtrer mes émotions pour les enfouir dans cette épaisse chambre magmatique qu’était mon coeur. Peut-être avais-je besoin de parler, mais ce n’était ni l’endroit ni le moment. J’avais visualisé nos retrouvailles comme étant heureuses. Je ne voulais pas les gâcher en imprégnant le moment de mes états d’esprit. « On en parlera à un autre moment. », lui répondis-je tout simplement en serrant ma main contre la sienne. Je lui fis un sourire qui démontrait ma gratitude. Cela me faisait du bien de savoir que ma soeur se souciait de moi. C’était la première fois depuis des lustres qu’on me montrait une telle attention et cela m’apporta énormément de bien. « Dis-moi, tu es prête pour le grand jour? », enchainais-je alors pour changer de sujet. Je savais qu’au fond d’elle ce n’était pas un sujet heureux, mais je voulais lui dire que je serai là pour elle peu importe ce qui en découlera.

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MessageSujet: Re: Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum)   Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum) EmptySam 26 Nov - 5:18



Callum & Caitlin


Life may change but we'll always be family

Il n’allait pas bien. Oh, il aurait pu le cacher autant qu’il voulait, je le savais, je le sentais. Il était comme moi, totalement, sur ce côté-là, ce dont je ne m’étais jamais rendue compte auparavant. Un peu moins d’animosité que notre mère, reine des commérages et des ragots, beaucoup de self control comme notre père. Il ne nous était pas permis d’aller mal lorsque nous étions plus jeunes. Les sentiments, c’était du domaine privé et c’était tout, pas de discussion. Pour nos parents, ni Callum, ni moi n’avions vécu de peine d’amour ou de quelconque déception sentimentale ou professionnelle. Ils devaient sûrement croire qu’ils avaient réussis à nous protéger toutes ces années, mais nous avion simplement adopté à la perfection leur façade d’hypocrites.

Ce masque, il devait fonctionner avec les autres, sûrement, mais avec moi mon frère n’avait pas besoin de le mettre. Ses épaules trahissaient ce poids beaucoup trop énorme pesant sur lui, prêt à l’écraser. Nous n’étions pas réellement aussi solides que nous le laissions paraître, moi la première. Je savais que trop bien qu’il y avait un homme, aux yeux noisettes et aux boucles folles, qui pourrait me faire tomber d’un seul mot et d’un seul regard. J’avais failli aux conseils de mon père en reposant mon bonheur dans les mains d’une seule personne, mais je n’avais pu faire autrement que de m’abandonner dans les bras de celui qui me faisait sentir vivante. Je devrais me confier aussi, mais je savais que si je le faisais je ne supporterais pas le regard des autres. Des années à cacher ma relation avec lui, il n’y avait pas de raison pour décider d’arriver au grand jour dès maintenant.

« Le grand jour… » Je devrais m’illuminer et devenir trépignante suite à ces trois petits mots, mais ce fut l’effet contraire. J’avais peur, bien trop, de cette journée, de cet événement, de sa signification et des conséquences qu’il engendrerait. Je ne voulais pas me marier, mais impossible pour moi de formuler cette idée à voix haute. La rupture de mes noces avec Caleb entrainerait un tsunami qui ravagerait toute la stabilité de ma vie et suite à cette pensée je me demandai si j’allais réussir à y nager. « Je… » Les yeux marrons de mon frère se posèrent sur moi et je compris que je pouvais me confier à lui. Non, je n’étais pas prête à lui avouer que ma vie ne me convenait pas et que j’étais malheureuse, mais impossible pour moi de lui mentir sur mon mariage. « Je t’avoue que ça me fait peur. » N’importe quelle mariée peut formuler cette idée, mais la panique dans mon regard devrait suffire à lui faire comprendre qu’il y avait plus qu’un simple doute. Caleb et moi n’étions pas fait pour être ensemble, chose que j’avais toujours de la difficulté à m’avouer.


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MessageSujet: Re: Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum)   Life may change but we'll always be family (Caitlin&Callum) EmptyVen 23 Déc - 18:53



Callum & Caitlin


Life may change but we'll always be family

Je ne pouvais me cacher du sentiment de culpabilité qui prit possession de mes émotions. Je savais très bien qu’en abordant ce mariage, que je savais destiné à une vie commune absente d’amour et de bonheur, l’ambiance deviendrait lourde et le petit coeur de ma soeur se remplirait de tristesse. Ce mariage n’était pas un mariage heureux; ce lien éternel qui s’apprêtait à se tisser n’était pas fondé sur amour et complicité, mais sur l’unique égoïsme de pères qui s’aveuglaient volontairement devant les sentiments de leurs propres enfants. Cela me dévastait de savoir que je la verrais descendre l’allée, le coeur écrasé par un poids qui finirait par la détruire. Et pourtant, je me devais de prétendre être heureux pour elle, car en absence d’une réelle confession, je ne pouvais me résigner à lui dire de ne pas le marier. J’étais incapable de lui en parler, par peur qu’elle cherche à se défiler en me mentant ce qui, en étant son propre frère, me ferait trop mal à entendre. Peut-être se mentait-elle sur son réel état d’esprit face à ce mariage, mais elle ne pouvait me mentir. Le voile de bonheur qu’elle tentait de porter ne me convainquait pas; je savais que son coeur était triste. Lorsqu’elle m’avoua que le grand jour lui faisait peur, je lui pris la main et lui gratifia un sourire qui se voulait réconfortant. Je voulais, à travers mon regard, qu’elle sache qu’elle pouvait tout me dire et que mes réflexions seraient absentes de tout jugement. Car même si nous n’étions pas très proches, ma grande soeur était tout ce que j’avais en ce moment. Et je ne pouvais me cacher que je l’admirais de rester aussi forte malgré le tiraillement que lui causait le tourment qu’était sa vie. « Tant que tu fais ce qui te rend heureuse, tout va bien aller », lui dis-je. J’espérais qu’elle comprenne le message que je tentais de lui passer à travers ces mots qui se voulaient emprunts d’optimisme. Au fond, je voulais qu’elle comprenne qu’elle devait vivre sa vie comme elle le désirait, c’est-à-dire en n’essayant pas de se plier aux désirs excessifs et égoïstes de notre père. Je comprenais que nous étions membre d'une famille difficile qui avait de nous des attentes disproportionnées. Ce n’était toutefois pas une raison pour hypothétique notre vie pour une fierté qui n’en valait pas la peine. La vie était trop courte pour ne pas être vécue selon notre propre vision de bonheur.

Caitlin et moi continuèrent la soirée en n’abordant plus les sujets douloureux qui occupaient continuellement nos pensées. Pour le reste de la soirée, nous décrochâmes et nous nous permîmes de nous évader pour quelques heures, loin de ces pensées envahissantes qui teintaient notre quotidien d’amertume. Pour une première fois depuis des lustres, mes pensées ne vagabondaient plus vers les idées douloureuses, mais vers le petit bonheur que la présence de ma soeur m’apportait.

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