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 Un premier rancart [candice&callum]

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MessageSujet: Un premier rancart [candice&callum]   Un premier rancart [candice&callum] EmptyMar 22 Nov - 17:36

Un premier rancart
Candice & Callum
You float like a feather
In a beautiful world
And I wish I was special
You're so fuckin' special

C’était un mercredi matin d’automne. Les arbres en partie dénudés laissaient présager l’arrivée imminente des premiers flocons de neige. Le climat plutôt venteux nous confinait à des habits chauds pour fuir les virus surabondants à cette période de l’année. Comme à l’habitude, je passais prendre mon café au petit kiosque au rez-de-chaussée de l’immeuble où était situé mon cabinet. Encore une fois, je la vis. Ses magnifiques yeux bleus et ses lisses cheveux blonds lui donnaient l’air d’un ange. Je ne sais pas ce qui m’attirait tant chez elle, mais d’une certaine façon, un simple regard vers elle réchauffait instantanément mon coeur, lui accordant le réconfort dont il se languissait depuis les dernières semaines. Je lui avais déjà demandé si elle accepterait un rancart avec moi. Deux fois. Je n’eus comme simple réponse qu’un non vaguement justifié. Je ne cherchais pas davantage à pousser, non seulement car je ne me sentais pas suffisamment en confiance avec moi-même pour la convaincre, mais aussi car je craignais que mon insistance ne ferait qu’envenimer la situation embarrassante. Par après, nous avions échangé quelques discussions mais j'étais toutefois encore mal à l’aise de mes invitations refusées. Ce matin-là, nous partageâmes encore un ascenseur. Nous arrivions généralement à la même heure au boulot, allions prendre notre café au petit kiosque et montions immédiatement après vers nos locaux respectifs. Il n’était donc pas inopportun de partager le même ascenseur. Je demeurais silencieux, ne voulant pas m’exposer à un troisième rejet. Mon égo encore fragile n’aurait pas été en mesure de le supporter. Toutefois, elle brisa le silence. Je fus extrêmement étonné de l’entendre dire qu’elle avait reconsidéré mon invitation et qu’après réflexion, elle accepterait d’aller diner avec moi. Pendant un instant, je réfléchis à savoir si ses paroles n’étaient que le fruit de mon imagination. Complètement pris au dépourvu, j’essayais d’enligner quelques mots afin de ne pas avoir l’air complètement idiot. Nous échangeâmes nos numéros et trois jours plus tard, nous avions un rendez-vous dans un petit restaurant de Dewsbury. J’étais à la fois excité et stressé. J’avais hâte de passer une soirée en sa compagnie, mais je ne me sentais pas entièrement en contrôle de moi-même. C’était malheureusement le résultat d’une relation toxique de deux ans qui m’avait dépouillé de ma confiance. Je n’avais personne pour m’encourager, me dire que tout se passerait bien. J’étais forcé d’écouter ma petite voix intérieure qui exposait mes craintes sans être capable de la faire taire. Consulter me ferait peut-être du bien, mais le temps manquait. Je repoussais donc à chaque fois cette idée quand elle effleurait mon esprit. Mon boulot était trop prenant pour que je prenne le temps de m’occuper de ma santé mentale. C’était une triste réalité.

Lorsque j’immobilisai devant le restaurant, mon coeur débattait. J’étais incroyablement stressé. Et pourtant, j’attendais cette soirée depuis le mercredi où elle avait reconsidéré mon offre. Je lui avais offert de passer la prendre, mais elle avait gentiment décliné mon offre, précisant qu’elle préférait que nous nous y rejoignions. Je ne m’attardai pas plus sur la chose, ne cherchant pas à la brusquer en questionnant ses décisions. Lorsque j’entrai dans le petit restaurant, elle n’était pas encore arrivée. Cela me permit de souffler quelques instants et d’appréhender l’instant où je la verrais marcher jusqu’à la table. Cela ne prit d’ailleurs que quelques minutes avant que je la vis arriver. Je la saluai d’un sourire puis me levai pour lui faire la bise. Nous nous assîmes à la table et le serveur vint nous servir du vin. « Je suis très content que tu aies accepté de souper avec moi », lui avouai-je en rougissant un peu. Je ne savais pas de quelle façon entamer la discussion, mais lui faire part de ma réjouissance était certainement une bonne idée. Enfin, je l’espérais.
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Dernière édition par Callum Edwards le Mer 23 Nov - 22:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un premier rancart [candice&callum]   Un premier rancart [candice&callum] EmptyMer 23 Nov - 22:47

Un premier rancart
Candice & Callum
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And I wish I was special
You're so fuckin' special

Sortant de la douche, Candice glissa sa main sur sa glace embuée, observant son reflet. Les cheveux ruisselant elle fut frappé par la lueur dans son regard, ses joues légèrement teintés de rose. Elle se sentait particulièrement angoissée à l’idée de passer la soirée loin de chez elle. Angoissée de devoir faire confiance à un inconnu, un homme. Elle se mordait la lèvre, en se maudissant d’avoir accepté ce « rendez-vous » elle qui codifiait chaque rencontre de manière tout à fait organisé. Cependant, malgré l’immense sentiment d’angoisse qui tiraillait son ventre, au point de la clouer au sol, Candice se sentait impatiente, voir excitée. Ce sentiment nouveau bouillonnait sous sa peau, elle le sentait, elle le voyait. Le rouge de ses joues n’étaient pas la marque d’un quelconque mal-être, elle avait envie de revoir ce regard transparent qui était le reflet du sien. Ce n’était pas gagné d’avance, loin de là. Elle se souvenait encore la peur qu’elle avait ressenti lorsqu’il s’était approché d’elle pour lui parler. Elle l’avait à peine remarqué jusque là, bien trop absorbée par ses tâches quotidiennes, prenant un café sans se douter qu’un monde continuait de tourner autour d’elle. Elle ne l’avait pas vu, prendre la parole, elle avait juste sentis sa présence, ce parfum étrange, chaud et épicé qui se dégageait de lui. Elle remarquait tout cela, mais plus encore les reflets chocolat de ses yeux. Elle avait refusé deux fois, deux fois elle avait non si précipitamment qu’elle sentait son cœur s’emporter dans sa cage thoracique comme si à la place, elle y avait les ails d’un colibri, rapidement, affolée, paniquée. Ce soir là, elle était allée voir son psy, séance hebdomadaire et cette dernière c’était rendu compte que quelque chose n’allait pas. 45 minutes plus tard, elle avait juste sortie un mot, un seul… Callum. Rapidement, elle essaya de trouver le courage d’entamer la discussion, juste une fois, même dans l’ascenseur elle ne savait pas comment faire pour lui parler, se racler la gorge, dire une banalité. Elle ne savait pas faire, elle n’était clairement plus habituée avec cela. Elle dépassait toutes les limites qu’elle s’était infligée, elle faisait quelque chose de nouveau, et elle appréciait cela. Au delà, du mal de ventre et de l’angoisse. Elle avait réussi à bafouiller un oui, des discussions informelles le matin puis pour un repas et voilà qu’elle devait le retrouver. Maladroite et assez mal à l’aise face à cette pensée, elle opta pour une tenue agréable et décontractée. Elle ne voulait pas laisser passer de mauvaises informations. Elle avait appris, avec le temps, à codifier sa garde robe, refusant de laisser entre apercevoir trop de peau, au cas où un drame arrivait. Elle fit un million de coiffure avant d’opter pour des cheveux détachés, naturel. Maquillée légèrement, elle resta une bonne demi heure de l’autre côté du trottoir à observer cet endroit. Elle le vit entrer et son cœur s’affola une nouvelle fois. Trente fois elle se promettait de partir et de cesser cela immédiatement. Impossible pour elle, elle désirait le voir, parler, et pourquoi en apprendre un peu plus sur lui. Au bout d’un moment elle osa, traversant la route. Elle le vit au loin, et tâcha d’être la plus naturel possible, un véritable défi pour elle. Sa bise, la glaça immédiatement avant de battre le feu jusqu’à ses joues. Le contact de ses lèvres sur sa peau non rasé, réveilla une vague de souvenirs, insupportable. Elle se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas partir en courant. Il n’était pas lui, il n’était pas lui, il n’était pas lui. « De… de rien.  » Elle rougit à sa place, alors qu’elle chercha du regard le serveur. Elle leva la main rapidement, presque machinalement. « Un verre d’eau s’il vous plait.  » Elle tourna le regard sur lui, se rendant compte de son geste. « Je ne bois pas d’alcool.  » Elle plissa les yeux rapidement avant de reprendre une figure neutre. Elle le détailla, bien angoissée à l’idée de devoir croiser de nouveau son regard dans le sien. Elle n’était pas avant, aussi intimidé, mais avec lui c’était compliqué. Il dégageait un quelque chose qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Il lui inspirait presque confiance. Elle se mit rapidement sur la défensive, tout en cherchant un moyen de se détendre. Finalement boire pourrait être une solution. NON. Bien sur que non. « Je suis contente d’être là.  »  Elle sourit timidement avant de reprendre. « Tu viens souvent ici ? » Elle regardait autour d’elle, prenant grand soin de ne pas poser son regard sur lui, troublant et dévastateur. Se tortillant sur sa chaise, elle devait des explications. « Désolée, je ne sais pas trop comment faire, je n’ai pas eu de rendez vous comme cela depuis… Une éternité.  » Pour être honnête, jamais. Elle ricana un instant, plus de maladresse qu’autre chose « Désolée.  » Elle cacha ses joues rouges jusqu’aux oreilles en buvant l’eau dans son verre. Se maudissant de ne pas être à l’aise, Maggie l’aurait été 100 fois plus.
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MessageSujet: Re: Un premier rancart [candice&callum]   Un premier rancart [candice&callum] EmptyJeu 24 Nov - 7:15

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J’avais l’impression que tout se passait au ralenti. J’apercevais et entendais chaque petit détail : des assiettes qui s’entrechoquaient dans la cuisine aux rires des gens attablés à l’autre extrémité du restaurant, rien n’échappait à mon attention. J’étais comme ça quand j’étais stressé; je regardais par-ci et par-là, incapable de demeurer concentré sur une seule et unique chose. C’était comme si ma tête, pour échapper à la source de stress, cherchait à porter son attention à tout sauf ce qui la préoccupait. J’espérais que Candice ne remarque pas cette manie ô combien gênante, ne voulant pas devoir la justifier. Encore pire : je ne voulais pas qu’elle pense que j’avais envie de déguerpir. Car c’était tout le contraire. J’étais bien, ici. C’était l’une des premières fois où je sentais que je faisais quelque chose pour moi. Pour un Edwards, ce n’était pas chose facile. En réalité, notre vie n’était pas nôtre. Nous étions en majeure partie contrôlés par nos parents qui, voulant garder la réputation si minutieusement sculptée, ne pouvaient se permettre quelconque déflexion de notre part. Et la cerise sur le gâteau fut la relation amoureuse dans laquelle je fus engouffré.  Une relation qui avait impunément dévorée ma confiance en moi jusqu’aux derniers filaments et qui m’avait confiné à une vie à la fois monotone et torrentielle. Depuis que les chaines furent brisées, je réapprenais à faire mes propres choix sans que l’on ne me manipule pour que je me désiste ou que je lâche prise, blessé par des paroles qui dépassaient l’entendement. Je n’aurais jamais cru qu’un jour, je rassemblerais suffisamment de force et de confiance pour inviter une femme à sortir. Et par sortir, j'entendais un vrai rancart qui ne sous-entendait pas qu'une partie de jambes en l'air et des adieux une fois le soleil levé. À ma plus grande surprise, je n’avais pas fui le soir-même, défait par ma propre lacheté. J’avais peur de tout gâcher, de dire quelque chose qui la ferait déguerpir sans même jeter un coup d’œil derrière. Toutefois, le risque en valait la peine. Je m’étais promis en arrivant ici que je vivrais pour moi et seulement moi. Que je ne laisserais plus de facteurs extérieurs m’affecter. Dieu sait que j’avais suffisamment été blessé. Le mur avait peut-être été détruit, mais cela ne voulait pas dire qu’il ne pouvait être reconstruit. Cela prendrait du temps,  mais les efforts pour le remettre sur pied ne seraient pas vains. Pour une des rares fois dans ma vie, j’avais foi en moi. Foi qu’au fond de mon être, je trouverais une source de force qui me permettrait d’être l’homme que j’aurais toujours dû être.

J’étais en train de fixer le serveur qui déposait les assiettes de la table à côté lorsque je fus tiré de mon songe passager. Je détournai mon regard pour rencontrer le sien. Ses yeux d’un bleu profond m’obnubilaient. Derrière ces derniers se cachait quelque chose sur laquelle je ne pouvais mettre le doigt. Tout comme moi, elle avait un passé bouleversant. Quelque chose qui l’avait profondément changée. Quelque chose qui lui avait apporté infiniment de tristesse. Peut-être étais-je fou d’arriver à une telle conclusion si rapidement, mais je distinguais une douleur intense qui, tout comme moi, l’avait projetée dans une profonde asthénie. Je sentais son anxiété. C’était une chose que nous partagions ce soir; tous deux n’étions pas tout à fait à l’aise et en contrôle de soi. Étrangement, cet incofort réciproque me rassurait. « Ne t’en fait pas. Disons que mon dernier rendez-vous remonte à des lustres aussi. », m’empressai-je de lui dire lorsqu’elle exprima son malaise.

Lorsque le serveur arriva avec la bouteille, je lui dis poliement que nous avions finalement changé d’avis et que nous prendrions du cidre de pomme sans alcool. Je ne me sentais pas à l’aise de boire de l’alcool si elle ne m’accompagnait pas. Ce n’était pas chose courante que je refuse de l’alcool, mais les dernières semaines furent tout sauf modérées. Je pouvais ainsi me permettre une soirée de sobriété. « Non, je ne viens pas souvent ici. En fait, je suis de retour à Dewsbury depuis que quelques semaines. Je vivais à Londres avant. », lui expliquai-je. Je n’aimais pas vraiment retourner dans les souvenirs de cette période qui me semblait si lointaine. « Mais je suis à Dewsbury pour y rester », renchéris-je d’un sourire sincère. De retour aux sources, prêt à jeter aux limbes mon passé pour me concentrer sur l’œuvre que je m’apprêtais à écrire. Le merveilleux récit que s’apprétait à être ma vie. Ma renaissance.
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MessageSujet: Re: Un premier rancart [candice&callum]   Un premier rancart [candice&callum] EmptyVen 25 Nov - 23:35

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Candice chercher ses mots, Candice doute, Candice est perdue. Elle tente de faire bonne figure face à cet homme qui l’impressionne. Tous les hommes l’impressionnent, clairement ça été toujours le cas, même avant ce grand jour. Candice a toujours été impressionné par la profondeur de leurs yeux et la malice de leurs âmes, ne sachant jamais si elle était sur la même longueur d’onde avec eux. Maggie y arrivait bien plus qu’elle, sans lui déplaire, elle préférait observer, vivre différemment, s’amuser des moments fugaces, de ces moments éternels qui n’appartenaient qu’à elle. Elle se demande, quelque part, ce que penserait Maggie de Callum. Elle serait surement sous son charme, mais Candice n’était pas certaine que sa sœur puisse ressentir cette décharge qu’elle ressentait, parfois quand elle lâchait prise. Ce crépitement indescriptible et inédit. Elle le sent au moment même où il pose ses lèvres contre sa joue, dans ce geste tellement habituel pour les autres. Candice, machinalement, pose la paume de sa main dessus, pour ressentir le contre coup de cette étreinte presque invisible. Sa peau brule sous sa peau, s’enflamme presque avant qu’elle ne revienne à la réalité du monde extérieur. Un restaurant, du monde, un serveur. Un engrenage bien huilé. Elle se mord l’intérieur de la joue dans une tentative de réprimer un frisson, le son de sa voix est comme dans son souvenir, rassurante, car connue, surprenant loin des locaux aseptisé du travail. Le café qu’elle partageait lui d’ordinaire, lui manquait, c’était une valeur sur, une encre dans l’océan, son point d’encrage. Elle n’avait rien pour donner le change. Elle se contenta d’un mouvement de la tête, bref et instantané. Elle esquissa cependant un sourire, avant de relever la tête et de croiser son regard, furtivement. « Dois-je m’en inquiéter.  » Les hommes ne sont-ils pas sensés tout connaître des relations avec les femmes. Candice osait à peine penser cela. Elle devrait surement le prévenir immédiatement, elle n’était pas faite pour les relations humaines en dehors que professionnelles, elle n’était pas connectée pour gérer cela, encore plus avec les hommes. Sa phrase piquante, mais drôle cachait sa volonté de prendre des forces et d’affronter la réalité. Elle ne devait pas lui donner de faux espoir, elle était une cause perdue, ni plus ni rien. Ce restaurant, ce rendez-vous n’était qu’une parenthèse, charmante, mais une parenthèse. Elle observa le serveur apporter la bouteille de cidre sans alcool qu’il venait de commander, alors qu’elle échappa un léger sourire, de reconnaissance. C’était une attention toute particulière, qui mine de rien la fit sourire bien malgré elle. Elle le remercia silencieusement avant de glisser une main, nerveusement dans ses cheveux comme pour calmer son calme. Elle tenta des approches sans vraiment trop croire à cela. Elle se maudissait intérieurement de la maladresse de ses paroles, elle n’avait pas trouvé de mode d’emploi. « Londres doit être sacrément belle ville, j’y suis allée très peu de temps.  » Trop peur surement pour un anglais digne de ce nom, elle n’avait jamais essayé de quitter cette ville qui parfois faisait remonter en elle de très vieux souvenir. Elle manqua presque de s’étouffer avec la boisson qu’elle buvait en entendant ses paroles. Y rester, pas de fuite, pas d’envie de voyage, d’aventure. Elle ne savait pas trop quoi penser, la panique la prit, rapidement, trop surement laissant ses émotions l’envahir. Elle vit la boisson dans son verre, la panique soudaine, le souvenir, cette sensation. La dernière fois qu’elle avait été euphorique, on avait retroué son corps sous les bois, et dans un sale état. Elle avait peur. « Je peux pas faire ça.  » Elle se mordit rapidement la lèvre, se levant rapidement de sa chaise, manquant de la faire tomber sur le sol. Les deux mains posées à plat sur la table, elle croisa son regard furtivement. « LE repas, la discussion, le tête à tête, les palpitations de mon cœur, j’y arriverais pas, dé… désolée.  » Elle prit la fuite, comme elle l’avait fait un million de fois auparavant. Sauf que cette fois-ci elle se stoppa net au bout de vingt cinq pas. Elle le savait pour les avoir compté. Pourquoi paniquer de la sorte, c’était idiot elle le savait. Elle était terrifiée de ce qu’elle ne connaissait pas, de ce qu’elle imaginait dans son esprit. Elle fit demi tour, le rejoignant rapidement. Elle s’installa sur sa chaise comme une enfant prise en faute, posant son regard sur lui. « Candice Sutherland, bizarre et maladroite par moment. Enchantée.  » S’il ne prenait pas la fuite immédiatement il y avait de forte chance qu’il ne soit pas un fou, ou parallèlement si c’était le cas, il était bien pire qu’elle. L’espace d’un instant, elle espérait presque qu’il soit ainsi, aussi brisé et dévastée qu’il était, après tout deux âmes errantes pouvaient faire un bout de chemin ensemble.
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MessageSujet: Re: Un premier rancart [candice&callum]   Un premier rancart [candice&callum] EmptyMar 29 Nov - 6:18

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Bonjour, moi c’est Annabelle
Sa main tendue vers moi pour que j’y joigne la mienne afin que nous puissions échanger une poignée qui se voulait formelle. Elle était l’une de mes premières clientes dans cette firme où j’étais nouvellement arrivé. Son sourire m’avait immédiatement charmé et sa beauté était sans précédent. J’en avais perdu tous mes moyens, si bien que j’avais même oublié de me présenter à mon tour, déclenchant un fou rire des plus mignons de sa part. Notre relation demeura strictement professionnelle que pour un court laps de temps. J’étais rapidement tombé dans le marécage qu’était sa personne pour y rester coincé dans les eaux boueuses où des milliers de sangsues m’attraperaient et me suceraient le sang jusqu’à la dernière goutte. Elle me paraissait pourtant être le fruit d'une utopie divine dont l'existence me paraissait invraisemblable. Les sentiments amoureux s’étaient rapidement développés et j’étais beaucoup trop aveuglé par la beauté de notre relation naissante pour saisir le carcan émotionnel dans lequel je m’étais réellement embarqué. Nous avions scellé notre amour dans une nuit de passion et ses yeux dans les miens, je m'étais promis ne jurer amour qu'à elle. Mais je découvris rapidement la face cachée de sa personnalité, celle qui attendait que ses mensonges m'aient suffisamment pénétré pour pouvoir faire surface. Insultes, manipulation incessante, une main trop vite partie, hurlements, rabaissements. Chaque fois que je revenais du travail, cette vipère qui gangrénait mon coeur m’attendait pour abattre sa haine sur moi. Pendant près de deux ans, j’avais tenté de garder la tête haute, de ne pas afficher les larmes qui me brûlaient les yeux. Je muselais mes émotions qui tentaient tant bien que de mal de sortir de cette répression continuelle. Beaucoup trop fier, je prétendais être plus fort que je ne l’étais réellement. Et même encore au moment de cette soirée avec Candice, je n’en avais pas encore pleuré. Oh, ce n’était parce que l’envie d’éclater en sanglots manquait. J’étais complètement détruit à l’intérieur. Si on ouvrait mon coeur, on n’y verrait que les cristaux qui formaient mon bonheur dispersés en d’infimes miettes. Mon coeur était comme un bouquet de roses asséchées qui pouvaient s’effriter au moindre toucher. J’avais réellement envie de pleurer comme une fillette. De me jeter au sol et d’hurler, de laisser sortir toutes les émotions que je réprimais depuis des mois qui me paraissaient être des siècles. Mais je n’en étais pas capable, je n’en avais jamais été capable. S’il y avait une chose que j’étais incapable de faire, c’était d’extérioriser mes sentiments. J’encaissais et j’encaissais, comme si la douleur ne pouvait toucher le fond du gouffre. C’était comme un tunnel sans fin dans lequel elle s’amassait et s’agrippait aux parois desquelles aucun remède ne parvenait à la faire décoller. On pourrait peut-être croire qu’un homme dont la jeune carrière étant bien lancée et prometteuse avait tout pour se rebâtir, mais pas tous les hommes ne sont aussi forts à l’extérieur qu’à l’intérieur. Car une profonde tristesse peut facilement se cacher avec un sourire hypocrite, masquant ainsi une réalité qu'on voudrait taire à jamais.
J’eus un instant un doute quant à ma décision d’être venu ce soir-là. Une partie de moi craignait que cette rencontre signerait le début d’une seconde relation houleuse dans laquelle je me ferais charcuter et dérober des derniers fragments de ma dignité. Mais je tus rapidement cette pensée saugrenue, sachant très bien que des femmes comme Annabelle ne couraient pas les rues. Et bien heureusement!

J’osais espérer que mon passage à Londres n’aurait pas fait l’objet de la conversation, ne voulant pas retourner le couteau dans la plaie encore vive. « Oui, c’est bien », répondis-je assez vaguement, ne voulant pas m’étendre sur le sujet, bien trop égayé à l’idée de naviguer dans mon passé. Nous n’eûmes d’ailleurs même pas eu le temps de poursuivre davantage la conversation; Candice exprima son désistement, ce qui me surprit grandement. Elle se leva brusquement. Les mots me manquaient. La situation m’avait complètement pris au dépourvu. À peine eus-je le temps de procéder ce qui venait tout juste de se produire qu’elle était de nouveau assise devant moi, en essayant d'expliquer humoristiquement son comportement soudain. J’ignorais si je devais rire ou demeurer de glace. Après un long silence ô combien malaisant, je finis par exprimer quelques mots, désirant remettre les pendules à l'heure: « Écoute, je comprends tout à fait si tu n’es pas prête à rencontrer quelqu’un. Crois-moi, je te comprendrais plus que tu ne te l’imagines. Si tu veux qu’on arrête cela ici, ne t’en fais pas, je comprendrai », dis-je en faisant abstraction de ce qu’elle venait de me dire. Je savais que quelque chose l’avait poussée à se lever aussi brusquement. Ce n’était pas de la maladresse… c’était quelque chose de beaucoup plus profond.

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MessageSujet: Re: Un premier rancart [candice&callum]   Un premier rancart [candice&callum] EmptyMer 30 Nov - 23:11

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Elle part à la dérive sans s’en rendre compte, l’aspect le plus anodin du monde semble s’être dérobé sous ses pieds. Candice est dans son corps mais en même temps et depuis quelques années désormais, elle arrive à se projeter loin de ce dernier et laisser les évènements glissés sur elle sans la moindre émotion. Elle se dédouble, permettant de cloisonner audacieusement ses émotions pour ne pas les laisser la submerger. Elle n’est pas folle, elle n’est pas incroyable, elle n’est pas magique, elle survit. Elle ne fait que cela subir, et sans émotion les évènements de la vie courante sont nettement plus faciles, moins chaotiques, moins compliqué. C’est ce qu’elle croit, intérieurement, elle espère que c’est le cas. Extérieurement c’est bien différent. Tout était simple avant, tout avait un sens, plus ou moins. Un objectif, des habitudes, puis il est entré dans sa vie en volant en éclat les barrières bien rassurantes qu’elle avait dressé autour d’elle. Elles n’ont pas flanché, ce serait bien trop simple, non. Elles l’ont rendu plus humaines, les émotions qu’elle avait prises grand soin de ranger dans une case hermétique de son cerveau, apparaissent, doucement mais surement. C’est ce qui vient de se passer. Après des banalités sur Londres et son aspect, Candice a ressenti la violence d’une angoisse, la crainte que les choses recommencent inlassablement. Elle se sent démunie, fragile et pourtant elle apprécie la saveur délicate de l’émotion. Il la touche, d’une certaine manière et elle ne sait pas comment gérer cela. Alors elle prend la fuite, la façon qu’elle connaît, qu’elle maitrise. Elle fuit face à cette réalité et elle se sent soudain encore plus mal. Elle ne peut pas, elle n’en a pas la force, elle fait une connerie. Clairement, il va la prendre pour une folle. Elle l’est. Bien évidemment. Il va la prendre pour une folle, il n’a pas tord. Elle l’est, son âme torturée est le reflet du sien, elle voit en lui quelque chose de différent, surement ce qui la pousse à dire ces conneries, qui la rend aussi nerveuse et à la fois encrée sur cette chaise. Elle mordille légèrement sa lèvre, sur le côté nerveusement, en entendant ses mots. Pourquoi ? Elle fronce les yeux, et noue ses doigts entre eux, vraiment ? Elle tente de calmer les battements impétueux de son cœur, elle ne peut pas faire ça. « Veux-tu arrêter là ? » Son ton est glacé, presque douloureux ? Elle ne désire pas cela, elle s’en rend bien compte en l’instant, elle ne veut pas qu’il mette fin à ce truc, sans prénom sans attention, ce truc réel. Ce reflet dans l’âme d’une personne, il la prend surement pour une folle, elle ne peut lui jeter la pierre, elle est quelque part cette folle furieuse. « Je suis un peu nerveuse, je n’ai pas l’habitude de faire ça, j’ai perdu l’habitude des choses. J’aide les gens d’ordinaire, je ne fais pas ça. » Elle montra du doigt tout ce qui les entourait bien consciente que tout était bien vaste. Elle remit nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille avant de reprendre ses esprits. Elle devait être honnête avec lui, et mettre des mots sur les choses, il n’y avait que comme cela, qu’elle pouvait s’en sortir, elle en était certaine. « Que sommes-nous en train de faire ? » Le questionna t-elle alors que sa main jouait avec le dos de la fourchette, cherchant à calme rune fois encore les battements frénétiques de son cœur.
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MessageSujet: Re: Un premier rancart [candice&callum]   Un premier rancart [candice&callum] EmptyJeu 1 Déc - 3:58

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You're so fuckin' special

Je sentais un malaise inexpliqué. J’étais incapable de mettre le doigt sur ce qui la tracassait et ce qui lui causait ces gestes si mystérieux. Un regard qui se veut rassurant, des beaux mots bien placés, tout pouvait être joué sur la table. Toutefois, je craignais que je ne serais pas en mesure de rattraper cette situation ô combien déroutante. Les événements me dépassaient, je ne savais pas où me positionner. C'était comme si les derniers instants s'étaient évaporés de ma mémoire. J’étais incapable de saisir ce qui se passait entre elle et moi. Était-ce ma personnalité qui, pour le peu qu’elle a pu découvrir, la répugnait? Avait-elle également vécu quelque chose qui l’avait profondément affectée? Je me surpris à souhaiter vouloir lire ses pensées pour détecter la cause de son comportement. Elle était comme un livre que je ne parvenais pas à lire. Je pouvais voir les images, mais j’étais incapable de comprendre les mots qui tapissaient les pages blanches.
Lorsqu’elle ouvrit la bouche pour me demander si je désirais mettre fin à notre rendez-vous, je réalisai qu’elle n’était pas réellement intéressée. Bien que cela me décevait énormément – d’une façon qui me surprit – je ne pouvais rien faire pour arranger les choses. Je n’étais pas suffisamment confiant pour me vendre, pour lui montrer que j’étais quelqu’un de bien. Et même si je le désirais, je n’en avais pas la force. Peut-être aurais-je été mieux de tirer un trait sur les relations amoureuses? Peut-être que les dégâts laissés par Annabelle étaient en effet irréparables? Tant de questions, si peu de réponses. J’étais moi-même un être incompréhensible. J’essayai toutefois de prendre le dessus sur moi pour formuler une réponse à sa question. J’essayai de masquer ma déception au meilleur de mes capacités. S’il y a une chose que j’avais apprise à faire et que je n’avais pas perdu dans le brouhaha qu’était ma vie, c’était de camouffler mes émotions. «  Je ne sais pas… Je comprends si c’est ce que tu désires. », répliquai-je tout simplement. Je m’attendais à ce qu’elle pousse sa chaise et tourne les talons pour quitter les lieux, mais elle ne le fit point. Elle me révéla plutôt être nerveuse, sans toutefois m’expliquer la nature de ses états d’âme. Je comprenais toutefois sa retenue, sachant très bien qu’elle ne s'ouvrirait pas à un inconnu. « Je te mentirai si je te disais que je n’étais pas nerveux. Je n’ai pas fait ça souvent… demander un rancart à une femme qui m’intéresse. », lui avouai-je alors. La situation me glissait d’entre les mains et comme une coupe de verre s’apprêtant à toucher le sol, je faisais tout pour la rattraper. Je n’aimais pas me montrer vulnérable, mais je sentais que je devais lui manifester mon intérêt, sans quoi elle se faufilerait réellement entre mes doigts et la soirée se terminerait ainsi : en un échec lamentable et un cœur chamboulé. Peut-être nous nous ne connaissions pas vraiment, mais quelque chose chez elle allumait une flamme dans mon cœur qui se languissait d'un peu de lumière dans la noirceur ténébreuse.
Je rigolai un peu à la suite de sa remarque. Je ne parvenais pas à comprendre non plus la situation dans laquelle nous nous trouvions. Je n’avais jamais eu un premier rancart aussi étrange et pourtant, ce dernier ne me déplaisait pas. Peut-être que l’intérêt que je portais pour elle était tel qu’il me faisait oublier l’absurdité de la situation, mais je commençais à apprécier cet instant aux allures curieux parce qu’au fond de moi, tout ce que je désirais, c’était de passer du temps avec elle. « Peu importe ce que nous sommes en train de faire, je crois qu’on peut simplement repartir ça du bon pied et discuter comme deux bonnes connaissances qui se croisent souvent sur leur lieu de travail. », lui dis-je en lui souriant, en espérant qu’elle accepte que l’on recommence à zéro et que nous apprenions lentement mais sûrement à nous connaître. Je sentais que quelque chose entre nous connectait d'une façon plus profonde que nous aurions pu l'imaginer. Quoi me demanderiez-vous? Je n’en savais rien, mais le besoin d’en découvrir l’origine me brûlait au plus profond de mon âme.

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MessageSujet: Re: Un premier rancart [candice&callum]   Un premier rancart [candice&callum] EmptyDim 4 Déc - 23:01

Un premier rancart
Candice & Callum
You float like a feather
In a beautiful world
And I wish I was special
You're so fuckin' special

Elle bafouilla quelque chose d’inintelligible, avant de se reprendre rapidement. Elle était idiote, elle se sentait vraiment comme la dernière des imbéciles mais elle n’avait pas le choix. Elle affirma de la tête rapidement comme pour mettre fin à cette façon. Elle ne fuyait pas parce qu’elle en avait envie, mais tout simplement parce qu’elle avait peur. Le plus simple aurait été de tout lui avouer. Lui parler de Maggie, de ce fameux soir, des blessures sur son corps, les cicatrices visibles et celles qu’elle cachait sous une tonne de duvet invisible, loin du monde extérieur. Mais elle ne voulait infliger cela à personne, surtout pas à Callum devant lui. Il avait cette lueur dans son regard, reflet du sien qui lui indiquait qu’il avait aussi des casseroles à transporter, elle ne voulait pas lui faire subir plus qu’il ne pouvait supporter. Un jour, peut-être. Elle se contenta juste de le rassurer, d’assurer sa voix également et son opinion. « Non, bien sur que non. Je ne veux pas. Toi si ? » Osa-t-elle du bout des lèvres, demander. Question casse gueule, elle en avait qu’à peine conscience. Qu’était-il en train de faire ? S’il lui avait posé la question, elle aurait surement répondu, manger ensemble. Passé du temps avec lui, en apprendre plus même si l’endroit indiquait clairement une envie d’être autre chose que des amis. Elle ne savait si elle était capable de quelque chose d’autre. La seule chose dont elle était certaine, elle était là, avec lui. Ses dents laissèrent une marque sur sa lève inférieure à force de la mordiller. Les informations se bousculaient dans son esprit. Demander un rencart. Une femme qui l’intéressait. Elle n’avait pas l’habitude de cela, elle était flattée, intimidée, mais une douce chaleur se réveillant dans son ventre, dans des endroit qu’elle pensait à jamais éteint. Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Sans qu’elle ne puisse faire quelque chose. Elle ne voulait pas plus insister dessus, elle ne voulait pas qu’il soit mal à l’aise avec elle, même si son comportement parfois sauvage, pouvait le dérouter. Elle tenta de garder une contenance devant lui, même si le rouge irradiait jusqu’au haut de ses oreilles. Un compliment, elle était touchée, elle aussi voulait de ce rancard, même si elle s’était refusée à l’appeler comme cela, par superstition. Elle ne quitta pas ses yeux, se laissant porter par son rire. Et bien, il était surprenant. Un souffle, Candice ferme les yeux après ses paroles, calmant les palpitations de son cœur. C’est aussi vivifiant qu’effrayant. Elle ne s’était jamais sentie aussi vivante qu’en cet instant et elle profite de l’instant, cette parenthèse étrange dans sa vie chaotique. Il n’a pas tord et elle se sent capable de faire une telle chose. Enfermer la panique, les blessures quelque part dans sa tête, à double tour, elle aurait tout le temps, le soir dans son lit de repenser à tout cela, d’analyser les choses. Elle se racla la gorge avant de glisser le verre entre ses doigts pensifs. Elle laissa apparaître un sourire au fur et à mesure de ses pensées, sur ses lèvres légèrement maquiller d’un gloss. « On devrait commander tout de suite un café. » Elle souriait avant de s’arrêter net. Non elle ne voulait pas se débarrasser du repas, elle n’avait pas mentionné cela pour cette raison, elle secoua rapidement la tête de gauche à droite. « Les cafés c’est ce qu’on fait de mieux c’est pour ça. » Elle échappa un petit gloussement, qu’elle ne reconnu pas immédiatement, parce que terriblement agréable. « Tu as réussi à trouver ton argumentaire pour la cliente dont tu me parlais hier ? » Elle souriait, essayant doucement de se détendre. Ça devrait être plus simple que tout le reste, elle en était certaine. S’il n’était pas parti en courant en la voyant paniquer, il y avait de forte chance qu’il soit quelqu’un de bien, ou un mec qui veut la mettre uniquement dans son lit. Elle refusait de penser cela, elle ne voulait pas le croire comme cela, non, il n’avait pas le profil. Elle jouait avec une goutte d’eau sur la nappe avec son doigt attendant sa réponse, encrant son regard dans le sien, intense.
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MessageSujet: Re: Un premier rancart [candice&callum]   Un premier rancart [candice&callum] EmptyLun 5 Déc - 6:10

Un premier rancart
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Le restaurant était bondé de gens et pourtant, j’avais l’impression que nous étions seuls elle et moi. Je ne sentais pas nécessairement avoir le contrôle absolu de la situation, mais j’avais l’impression que le train avait évité le déraillement de justesse et reprenait lentement la route. Les doutes quant à son intérêt pour moi s'étaient évanouis; elle ne voulait pas partir. Cela me rassura qu’elle ne voulait pas mettre un terme à notre rencontre et je pus reprendre le sourire que j’affichais lorsque nous nous vîmes pour la première fois cette soirée-là. Lorsqu'elle me demanda si je désirais mettre fin à la soirée, j’hochai négativement la tête et regardai brièvement mes mains qui étaient entrelacées sous la table avant de lever mon regard vers elle et lui sourire. « Non, pas du tout », lui répondis-je d’un ton qui se voulait rassurant et qui transmettait mon intention de rester ici et de ne pas fuire la situation ô combien bizarre que nous venions de vivre. Même si Candice ne semblait pas être une fille au passé facile, je savais qu’il valait la peine d'apprendre à la connaître et peut-être parvenir à percer son épaisse carapace. J’avais moi-même des blessures à guérir et je ne voulais pas exposer mes plaies à davantage de mal. Peut-être qu’une relation prendrait du temps à bâtir, mais avec ce que j’avais vécu dans ma vie amoureuse, le temps ne m’était plus important. La confiance, le respect et surtout l’amour, eux, étaient importants. Et ces choses prenaient du temps à se développer. J’avais au fond de moi le sentiment que notre histoire ne serait pas vaine. Le premier regard posé sur elle avait fait résonner une voix en moi me suppliant de l’aborder, qu'elle était la bonne.  Je ne croyais pas du tout au coup de foudre, mais je commençais à y croire. Parce qu’aussi « bizarre » et « maladroite » était-elle, je ne voulais en aucun cas manquer la chance d’apprendre à connaître ses qualités comme ses défauts. Lorsqu’elle lança vouloir commander du café, j’interpellai immédiatement le serveur qui passait justement tout près de nous. Je ne m’empêchai pas de demander du baileys dans mon café. Avec le temps, j’avais développé un problème d’alcoolisme. Je ne me le cachai pas, mais je n’aimais pas y penser. Une partie de moi le niait encore et ne voulait pas que je cherche l’aide dont j’aurais eu besoin. Bien sûr, j’étais trop fier pour avouer avoir un problème, mais il y avait aussi le fait que je trouvais tant de réconfort dans l’alcool. Chaque soir où ma vie semblait être un labyrinthe digne d’Harry Potter et la coupe de feu,  je noyais mes émotions dans l’alcool. Et Dieu sait qu’avec ma relation précédente, des soirées d’amertume, de rage et me peine j’en vivais. La douleur émotionnelle me rongeait les tripes et je refusais de confronter mes émotions. Alors, je buvais pour les refouler. L’alcool faisait taire la douleur momentanément. Avec le temps, c’était un remède régulier dont je ne pouvais plus me passer.
Nos cafés arrivèrent et Candice enchaîna la conversation sur le cas dont je lui avais parlé l’autre jour dans l’ascenseur. J’étais flatté qu’elle se souvenait de notre conversation. « Oui, absolument. L’audience s’est d’ailleurs  très bien passée, nous attendons le jugement du juge. », lui répondis-je alors, très fier de moi. Je tirais beaucoup de fierté dans mon travail. C’était possiblement la seule chose qui m’apportait un peu de réconfort; le fait de bien réussir au travail et d’avoir un employeur qui félicite mes efforts. Si seulement ces éloges venaient de mon père…
Nous continuâmes la soirée en enchainant différents sujets de conversation. Candice était tout simplement adorable et je demeurai accroché à ses magnifiques et hypnotisants yeux bleus toute la soirée. Je ne vis même pas le temps passer. J’aurais même aimé que ce dernier s’arrête, ne voulant pas me résoudre à devoir mettre un terme à ce rendez-vous qui avait pris une curieuse tournure, car elle et moi travaillions le lendemain. Vers vingt-deux heures trente, nous quittâmes le restaurant repus. Je lui exprimai le bonheur que cette soirée m’avait apportée et lui confiai vouloir la revoir prochainement. Le sentiment étant réciproque, je pus dormir ce soir-là un peu plus heureux que la veille, la petite flamme nouvellement née dans mon cœur toujours bien vivante.


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