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 CALLUM » Drunk in love

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CALLUM » Drunk in love Empty
MessageSujet: CALLUM » Drunk in love   CALLUM » Drunk in love EmptyMer 9 Nov - 0:06






Callum & Orion


Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Alfred de Musset

Samedi soir. Rien de neuf à l’horizon, si ce n’est quelques heures, peut être plus, dans mon repère. Bordel, j’appelle ce bar « mon repère », est-ce que je dois m’inquiéter ? J’entends d’ici ma mère hurler que je vais finir comme mon père, me gratifiant d’une moue désapprobatrice. Comme pour chasser cette vision  désagréable de mon esprit, je lève mon verre devant moi, je trinque avec l’homme invisible, balançant mon verre de cognac en avant comme un ivrogne qui a déjà deux grammes. Je me rangeais pas dans cette catégorie là. Pas encore. Pas si tôt. J’essaie de conserver un peu d’estime, merci bien.

Je repose le verre sur le comptoir, veillant bien à ne pas le poser sur le sous-verre fourni avec. Ces trucs, ça me gave. Ou alors c’est mon esprit de rébellion qui veut ça, que je le pose partout sauf sur ce foutu sous-verre. En fait je sais pas. Le cognac, c’est pas mon premier, il est déjà vingt deux heures et ça me monte à la tête. Je sais que j’ai pas envie de poser ça sur cette merde en carton, alors je ne fais pas. Je sais pas pourquoi j’essaie de justifier mes actes après de ma police mentale. Ca me fatigue déjà et la soirée ne fait que commencer pour moi. D’habitude, j’ai toujours un compagnon d’infortune, je vois jamais seul, enfin, sauf les vendredi soir. Les vendredi soir c’est différent. Ce soir on était samedi soir. Au loin, dans l’espère de mini boite de nuit aménagée au fond du bar, on pouvait déjà entendre de la musique disco et des midinettes se trémousser sur du David Guetta. Avant j’aurais pu me retrouver au milieu de cette foule, mais c’était plus vraiment ma tasse de thé. Je voyais même pas l’intérêt de se lancer sur la piste de danse en solo, a part pour chasser de la donzelle. J’étais pas un chasseur. En plus je cherchais pas de donzelle. La seule et unique compagnie dont j’avais besoin, c’était celle de mon douze ans d’âge que je portais à nouveau à mes lèvres. Un petit camarade n’aurait pas été du luxe, mais à défaut, je me contenterai d’un tête à tête avec mon verre.

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CALLUM » Drunk in love Empty
MessageSujet: Re: CALLUM » Drunk in love   CALLUM » Drunk in love EmptyJeu 10 Nov - 5:17






callum & orion


Hakuna Ma'vodka

Un autre soir à passer dans un bar. Un autre soir à vraiment me demander si je ne serais pas au prise avec des problèmes d’alcool. Évidemment, je balaie cette idiotie de ma tête. « Voyons Callum, tu as 28 ans et tu ne connais personne en ville. Ce n’est ni au cinéma ni dans un centre d’achat où tu vas rencontrer des gens ». Je ne me questionne pas davantage et pousse la porte du bar. La place est complètement bondée. Cela ne fait pas de doute que nous sommes samedi soir. J’ai l’impression que j’étouffe dans cet endroit humide et peu éclairé. J’hésite à rebrousser chemin pour aller ailleurs, mais la bouteille de scotch sur la tablette au-dessus du bar m’empêche de reculer. Complètement hypnotisé, je me sens attiré vers ladite bouteille. Je prends place au bar et salue la jolie barmaid lui demandant par le fait même un verre du délicieux nectar. Elle m’annonce le prix du verre, comme si cela me ferait changer d’avis. Ma jolie, tu n’es pas tombée sur un fauché. Sachant qu’elle ferait un bon pourboire sur ce verre, elle se retourne puis agrippe la bouteille de scotch et s’empresse de m’en verser dans un verre. Je lui paie mon dû et me retourne afin d’inspecter la salle. Un groupe de filles dansent au loin, complètement bourrées. L’une d’elle porte sa jupe à la hauteur de sa rosalita. Mais quelle classe! Plus au loin, deux vieilles dames discutent ensemble, semblant passer la pire soirée de leur vie. Quand je détourne les yeux, je vois un couple se décaper les amygdales. À en vomir. Je devrais normalement être triste en regardant un tel spectacle sachant que je viens tout juste de sortir d’une relation amoureuse. Et pourtant, je me sens tout à fait bien. À quoi bon ressentir de l’amertume lorsque la relation dans laquelle nous étions plongés n’était que nuisance? Pour ma part, je trouve bon d’être enfin libre, de me retrouver enfin. Je renoue avec une liberté que je ne connaissais plus. Passer une soirée seul dans un bar à la portée de n’importe quelle tigresse ne m’aurait jamais été permis! Pas avec Anna. Elle m’empêchait de sortir sans elle, de voir des amis sans elle. Elle était comme une drogue. Sa consommation nous amène dans un monde parallèle qui n’est qu’éphémère et irréel. Et pourtant, on consomme à nouveau sachant que c’est mal, que ça nous détruit intérieurement. Mais on a besoin des effets hallucinogènes de cette drogue. On sait que c’est mal, mais on se convainc qu’on en a de besoin et que sans elle, on ne peut fonctionner. C’a été mon calvaire pendant plus de deux ans. Me voilà enfin sobre, complètement libre de cette drogue qui m’a ravagé et qui m’a laissé des séquelles. Et j’ai la liberté de me dire que ce soir, je me défonce la gueule. J’ai envie de m’éclater comme jamais, de me réveiller dans un endroit qui m’est complètement étranger avec le seul souvenir d’une soirée mémorable et bien arrosée. Je veux vivre comme un jeune homme de 20 ans qui n’a aucune responsabilité. Je veux vivre comme j’aurais dû faire à cet âge-là. Mieux vaut tard que jamais.

J’engloutis rapidement mon scotch. Je veux passer à un autre drink. Je prends la bière la plus forte qu’ils ont, puis une autre, et une autre. Il est 22h30 et je commence déjà à être bourré. Il faut croire que mon objectif se rapproche de plus en plus. Je m’apprête à commander à nouveau et remarque un homme d’environ mon âge qui semble lui aussi bien réchauffé. Je regarde autour de lui et il constate qu'il est lui aussi complètement seul. Pas de copine en vue, aucun ami pour l’accompagner. Je commande deux bières, me lève puis me dirige vers la table du jeune homme. L’alcool fait de moi sa marionnette car jamais je ne serais aussi dégêné que ça. Toute personne qui me connait sait que je suis du genre à demeurer dans mon coin car j’ai du mal à enchainer deux mots sans bafouiller n’importe quoi. Les relations sociales, ça me stresse. Les années d’isolement qui ont marqué mon enfance et mon adolescence ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. L’alcool est le seul remède à cette timidité. Il me transforme en un être extraverti et anormalement social. Je n’ai ainsi aucune gêne à déposer une bière devant l’inconnu et m’asseoir face à lui.
« Il semble que je ne sois pas le seul qui soit complètement abandonné ce soir. Moi c’est Callum », lui dis-je en cognant ma bière contre la sienne avant de prendre une gorgée.

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Dernière édition par Callum Edwards le Lun 16 Jan - 3:34, édité 1 fois
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CALLUM » Drunk in love Empty
MessageSujet: Re: CALLUM » Drunk in love   CALLUM » Drunk in love EmptySam 3 Déc - 0:20






Callum & Orion


Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Alfred de Musset

La solitude ça m’avait jamais trop gêné. Ca aurait posé un problème pour endurer mes neuf mois de prison ferme. Non pas que j’ai vraiment pu avoir le choix. Ce genre de chose c’était plutôt du genre « imposé » et « contre ta volonté » et tout un tas d’autres appellations qui voulait dire qu’une chose : ferme ta gueule et fais ce qu’on te dit. La belle affaire. Se retrouver -même seul - dans un bar bondé, un samedi soir, un verre de cognac presque vide devant moi, c’était le pied. Un pied magistral. J’allais pas jusqu’à pousser le vice en balançant un basique « mieux vaut être seul que mal accompagné », mais je le pensais sincèrement quand je jetais un oeil a tous ces types qui semblaient s’ennuyer ferme dans leur groupe d’amis qui riait plus bruyamment que des hyènes hystériques. J’avais pas de la peine pour eux, fallait pas pousser. Mais ça rendait chaque gorgée de cognac encore plus savoureuses… Je passais pas plus de cinq minutes à les observer d’ailleurs, me replongeant rapidement dans ma bulle, mes yeux passant en revue tous les différents stries qui avaient creusé le bois du comptoir. Cela expliquait certainement pourquoi je ne l’avais pas vu arriver. Ni même entendu. Ce type. Celui qui vint s’assoir juste à ma droite, prenant place sur le tabouret haut vide à côté de moi. Sans un mot il déposa une bouteille de bière juste devant moi. Comme on disait chez moi, verre vide j’te plains, verre plein je te vide. j’engloutissais la fin de mon verre d’une traite pour le reposer sur le comptoir en faisant raisonner le verre plus que je ne l’aurais souhaité. Je jetais un coup d’oeil à la bière face à moi, ma nouvelle camarade de soirée, désormais. « Il semble que je ne sois pas le seul qui soit complètement abandonné ce soir. Moi c’est Callum » Je me retournais vers lui, juste a temps pour croiser son regard alors que sa bière s’entrechoquait contre la mienne. Y’avait ce type en prison, il racontait toujours qu’il fallait trinquer absolument dans les yeux. « Dans les yeux j’te dis, sinon c’est sept ans de malheur sexuel ». A en juger par l’allure de ce fameux Callum, ni lui ni moi n’avions vraiment à craindre ce type de prophétie, pourtant c’était devenu un réflexe. Dans les yeux. « Orion. » Je l’imitais et portais ma bière à mes lèvres pour en avaler quelques gorgées. « Il semblerait qu’on ai tout deux commencés les festivités sans l’autre. On a l’air au même niveau! » Je lançais un coup d’oeil a son verre de scotch, vide, comme le mien, un sourire au coin des lèvres. Un arbitre aurait hurlé ex-aequo.


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CALLUM » Drunk in love Empty
MessageSujet: Re: CALLUM » Drunk in love   CALLUM » Drunk in love EmptyDim 11 Déc - 2:26






callum & orion


Hakuna Ma'vodka

Que deux phrases échangées me permirent de savoir que lui et moi, nous aurions une soirée d’enfer. J’avais déjà vidé ma bière et j’étais prêt pour une autre tournée. Je prenais très, très bien l’alcool, mais je sentais que ses effets festifs avaient pris possession de l’ensemble de mon corps. Avec un compagnon pour boire, les soirées s’annoncent toujours plus divertissantes.  Lorsque nous eûmes tous deux terminé nos verres, je jettai un coup d’oeil à ceux-ci puis aux deux autres verres qui trainaient encore près de lui. Je n’étais définitivement pas le seul à m’être échauffé! “Je ne sais pas pour toi, mais je n’en suis qu’au début", lui dis-je en rigolant un peu. Je fis signe à l’une des serveuses qui se trouvaient non loin pour recommander deux verres. Cette fois-ci, j’optai pour un pichet d’une bonne rousse.
La tête complètement vide, je me sentais dans un monde parallèle. Un monde où tristesse et regrets n’existaient pas et où tout ce qui importaient, c’était les bonheurs du moment présent. Je n’avais besoin de rien d’autre à ce moment-là sauf qu’une bonne bière et un inconnu avec lequel fraterniser. De retour dans ma ville d’enfance, j’avais néanmoins l’impression d’y arriver pour la première fois. La plupart des gens avaient qui j’avais grandi – à l’exception de Wyatt – étaient partis à Londres et je les cotôyais quotidiennement quand j’y vivais. J’avais ainsi l’impression de recommencer à neuf, à l’exception que je me souvenais des moindres détails de la ville comme si je ne l’avais jamais quittée. Même si j’adorais Londres, malgré les souvenirs difficiles qui s’y rattachaient, ma ville d’enfance me manquait. Je n’y avais donc pas songé deux fois avant d’accepter le poste à Leeds. Non seulement avais-je besoin de quitter ma routine intoxiquante, mais j’avais également besoin de retourner aux sources, près de ce qui me faisait sentir en sécurité. Mes poumons suffoquaient à Londres, et à Dewsbury, je me sentais enfin entouré d’une air pure qui pouvait traverser mes poumons sans les empoisonner. “Alors dis-moi, tu vis en ville?”, lui demandai-je tout bonnement. Il fallait engager la conversation, non? Si j’espèrais en faire mon compagnon de buverie ce soir, il fallait que nous soyons en mesure de communiquer et de nous partager les petits détails de notre vie quotidienne pour plus tard en rire. Je ne pouvais également me cacher l’envie de socialiser, de me faire des amis. Mon cercle d’amis était carrément anorexique. J’en avais un auparavant, il était bien en chair, en santé. Mais avec l’arrivée d’Annabelle dans ma vie, ces amis qui partagaient ma vie depuis des années avaient tous été expulsés, un à un. Lorsque je mis fin à ma relation, j’étais beaucoup trop fier pour aller leur adresser mes excuses. Peut-être sentaient-ils que mon comportement était affecté par la mégalomanie d’Annabelle, mais je ne voulais pas avoué m’être fait manipuler pendant plus de deux ans. C’était trop dur pour moi d’extérioriser cette réalité. Je préférais l’enterrer dans le "cimetière de mes souvenirs" et espérer que les remoues de la vie ne les ramènent pas à la surface. C’était une nouvelle vie et j’avais devant moi un tout nouveau pichet de bière. Alors putain, que faisais-je à fixer mon verre plutôt que de le boire?

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Dernière édition par Callum Edwards le Lun 16 Jan - 3:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: CALLUM » Drunk in love   CALLUM » Drunk in love EmptyLun 9 Jan - 0:41






Callum & Orion


Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Alfred de Musset

J’avais pas vraiment d’amis de « beuverie », j’étais plutôt du genre à boire tout seul, dans un coin sombre du bar, trop occupé à observer les allées et venues des clients pour sentir mon alcoolémie augmenter. C’était une bonne alternative pour oublier que j’avais rien de mieux à faire un samedi soir qu’enquiller les verres de scotch et de whisky (oui, j’alternais, parfois). Le degré d’excitation dont était empreinte ma vie frisait le zéro pointé. Mes soirées, accoudé au comptoir, étaient les seules sources de divertissement auxquelles je m’adonnai en ce moment. Mes patients au boulot étaient rarement de bonne compagnie ! Et puis, qui aurait voulu boire un verre avec un… cadavre ? Pour sur ma descente était mille fois plus redoutable que la leur. Ma descente était sans aucun doute bien meilleure que celle de quatre vingt dix neuf pour cent de la population de ce bar. L’habitude ? Non. L’entrainement. Par chance, j’appelais ça de la chance, je venais de rencontrer le petit 1% qui échappait à la règle ! Et ce pourcentage répondait au nom de Callum ! Orion & Callum, les deux piliers de bar ! Ca sonnait bien non ? Ça sonnait trop bien pour être vrai dans tous les cas ! “Je ne sais pas pour toi, mais je n’en suis qu’au début » Un franc sourire éclaira mon visage. Trop beau pour perte vrai ! Trop réel pour être bien assis a côté de moi. Pourtant je devais me faire à cette réalité. Ce Callum, seul pourcentage capable de me supporter en ce samedi soir, était bel et bien accoudé à ce bar juste à ma gauche ! « N’en dis pas plus ! J’ai l’impression que tu lis dans mes pensées ! » Je me joignais à son rire en terminant ma bière pour la poser a côté de la sienne, vidée quelques seconde plus tôt. Il en profita pour héler une serveuse qui déposa rapidement un pichet d’une bière rousse qui n’avait plus ses preuves à faire. A en juger par le service express dont nous profitions, notre statut d’excellents clients n’était plus à faire. Chacune des serveuses seraient à notre disposition pour toute la soirée. A la disposition de nos cartes bancaire, tout du moins!

“Alors dis-moi, tu vis en ville?” J’avais pas vraiment l’habitude d’échanger des banalités avec les gens. Mon métier, Dieu merci, m’épargnait ce genre de corvées. Je me contentais du strict minimum avec les familles des défunts, quand je les rencontrais. Aussi fou que cela pouvait paraitre, j’étais certainement le plus bavard au travail. Les morts n’étaient pas d’une excellente compagnie…! Mais j’appréciais les efforts de Callum pour engager la conversation. Quelque chose en lui me semblait familier. « A quelques pas d’ici ! Bien pratique pour assumer les dérives de ce genre de soirées…!» Mon regard se voilait l’espace d’un instant. Si j’étais ivre parfois jusqu’à plusieurs soir par semaine, je n’en étais pas moins responsable. Ces fameuses « dérives » je ne les connaissais que trop bien. Un flash de cette fichue nuit me fit descendre la totalité de mon verre plus rapidement que prévu. L’alcool c’était une saloperie qui brisait des vies. Pourquoi fallait-il que cette merde soit l’un des seuls remèdes connus à tous nos regrets…? « Toi t’es pas du coin ! Ou tu viens de débarquer ? Je t’ai jamais vu ici… » Je voulais pas passer pour le psychopathe du coin, mais quelque chose chez ce Callum m’inspirait confiance. Rare sentiment qui me permettait de me confier davantage. « D’habitude j’ai pas vraiment de compagnie, alors j’ai tout le loisir d’observer la clientèle. » Notre nombre déjà impressionnant de verres vides m’inspirait ce sentiment que je n’étais pas le seul à passer mes soirées en solitaire. Il ne me jugerait certainement pas.


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MessageSujet: Re: CALLUM » Drunk in love   CALLUM » Drunk in love EmptyLun 16 Jan - 3:32






callum & orion


Hakuna Ma'vodka

J'entrais dans la phase où je n’avais plus la notion du temps, où je ne comptais plus les verres que j'ingurgitais et où j’avais mon corps n'arrivait plus à fonctionner normalement. C’était la bonne phase: celle où notre tête fait le vide et l’alcool prend le contrôle complet de notre corps. La phase qui, à chaque fois que je buvais, était tout ce que je voulais atteindre. C’était l’orgasme pour les nymphos; l’évasion pour les prisonniers; un gigantesque Big Mac pour les obèses. J’arrivais enfin au summum de la beuverie; le merveilleux moment où Annabelle quittait mes pensées et où l’euphorie prenait le dessus. Je devenais une toute autre personne. En réalité, je redevenais moi-même. Chaque fois, c’était des retrouvailles ô combien réjouissantes. Le bien-être que m’apportait l’alcool était inestimable et indispensable. Je savais très bien que j’avais un problème avec l’alcool, que j’en abusais quotidiennement. Mais étais-je suffisamment fort pour me l’avouer et surtout, avais-je réellement envie d’en venir à bout? Absolument pas. Mon élixir de vie, c’était comme l’air que je respirais; je ne pouvais pas m’en passer. Je devenais une meilleure version de moi-même, un type heureux et espiègle. J’étais un tigre de cirque qui sortait enfin de sa cage pour faire son spectacle. J’étais le Callum que j’étais autrefois et que des années de manipulation mentale avaient réduit en cendres.

Le pichet de bière était déjà presque vide. J’étais prêt à en commander un autre; la soirée était encore jeune et je n’avais pas fini de boire. Après tout, l’extase devait être entretenue. Je ne comptais pas dégriser alors que les coups de minuit n'avaient pas encore sonné. « Ah, c’est bien ça. Tu as choisi sagement ton quartier! », lui dis-je en lui faisant un clin d’oeil suivi d’un rire jovial. D’une traite, je terminai mon verre et y versai les derniers millilitres de bière qui ne cessaient de m’appeler, se languissant de ma bouche gourmande. Je fis signe à la serveuse de nous en apporter un autre. Elle devait très certainement avoir hâte de voir le pourboire qu’elle ferait avec nous. Décidément, nous ne comptions pas arrêter de boire de si tôt. J’étais bien heureux de m’être trouvé un compagnon de beuverie; il est toujours plus plaisant de caler des pichets d’alcool à deux plutôt que de se noyer dans une solitude tumultueuse. « Je viens d’ici, oui. Par contre je reviens de Londres où j’y ai passé près de cinq ans », lui expliquai-je alors. J’avais pourtant l’impression d’être un petit nouveau à Dewsbury. Bien que je n’étais parti que pour quatre ans et demi, j’avais le sentiment que je n’y avais pas mis les pieds depuis des siècles. Je renouais avec le passé, avec une ville qui avait marqué mon enfance et qui était teinté de souvenirs beaucoup plus joyeux que ceux que m’avait apportés Londres. « Je ne connais pas beaucoup de gens qui sont encore à Dewsbury », rajoutai-je. Une partie de moi regrettait d’avoir quitté Dewsbury malgré les opportunités professionnelles que m’avaient apportées Londres. Car bien que Londres m’avait permis de construire une brillante carrière d'avocat, elle m’avait plongé dans un gouffre ténébreux où je ne parvenais qu’à observer que de minuscules filaments de rayons de soleil. Mon retour à Dewsbury me permettait de creuser vers cette lumière, mais le travail serait long et sans répit. J’étais néanmoins prêt à faire le chemin car vivre en suffoquant, ce n’était pas vivre du tout.

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CALLUM » Drunk in love Empty
MessageSujet: Re: CALLUM » Drunk in love   CALLUM » Drunk in love EmptyJeu 9 Fév - 14:17






Callum & Orion


Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Alfred de Musset

Ce type m'inspirait, un je ne sais quoi en lui me donnait envie de lui faire confiance. Peut être que j'avais tort, que je me fourrais le doigt dans l'oeil et cela jusqu'au coude, peut-être oui, mais quelque chose me soufflait que non. J'étais pas trop du genre cérébral, malgré ce que pouvaient dire mes études sur ma personne. J'avais beau avoir à mon actif cinq années de médecines très largement validées et deux autres acquises bien que non reconnues par le corps enseignant, j'étais bien davantage sensible aux émotions. Je réfléchissais pas très longtemps avant de prendre une décision. Peser le pour ou le contre ça ne me ressemblait guère, moi je fonçais dans le tas, puis je regrettais par la suite. Si mon inconscient m'intimait de faire confiance à ce Callum, je n'allais pas chercher midi à quatorze heures et déjà je sortais la carte de crédit pour passer à un alcool plus fort. « Ah, c’est bien ça. Tu as choisi sagement ton quartier! » J'éclate de rire, il avait presque mis le doigt sur mon raisonnement. Un habitué de ce genre de magouille, j'imaginais. « Mieux que ça ! J'ai choisis sagement mon bar ! » Mon verre s'entrechoqua au sien et le liquide ambré descendit le long de mon oesophage.  « Je viens d’ici, oui. Par contre je reviens de Londres où j’y ai passé près de cinq ans » Ahhh, un londonien ! Décidément, plus le temps passait, plus mon opinion positive sur ce mec se confirmait. Entre londonien, aucune raison de ne pas s'entraider. Sa tête ne m'étais néanmoins aucunement familière. Il n'y avait pas anguille sous roche, Londres était une grande ville ! « Ah, j'ai l'impression qu'on a des chemins inverses, toi et moi ! » Je répliquais, bien plus bavard qu'à l'accoutumée. « Je suis né à Londres et j'ai débarqué là il y a quelques années... » Le monde était petit comme on se le disait fréquemment. L'apparition de Callum dans ce bar en était encore une preuve vivante. « Je ne connais pas beaucoup de gens qui sont encore à Dewsbury » Ma tête sur le côté, je lui accordais raison sur ce point, cela n'avait rien de très étonnant. « J'imagine que c'est le genre de petite ville que tu cherches à quitter une fois la majorité atteinte ? » Pour ma part, Londres était une ville de rêve, mais mon passé m'avait poussé à la fuir comme la peste. « Je ne sais pas, j'aime bien ce genre de petites villes, sans prétention, sans prise de tête... » Sans que chacun de tes voisins ne fussent au courant de la moindre ligne de ton casier judiciaire. « Et puis, dans le pire des cas Leeds est jamais trop loin ! » A Dewsbury ou à Leeds, le travail ne manquait guère, c'était même le contraire ! Une aubaine pour tous les nouveaux arrivants ! « Tu fais quoi dans la vie, Callum ? »


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