Matson, un défi relevé.

     

     

Je souris, tout autant excité que toi par l’idée de ces jeux entre nous. Je ne peux pas comparer avec James, car la routine est parfaitement installée entre nous, et cela fais des mois que l’on ne se touche plus. Avec toi, je commençais à redécouvrir beaucoup de choses, et surtout j’avais un appétit sexuel décuplé. J’avais envie de beaucoup plus que normalement. Peut-être que je me révèle un peu trop gourmand, mais avec toi, je me sens comme pousser des ailes. Ma pensée était obstruée par ton corps magnifique, je n’arrivais pas à penser à autre chose qu’à notre propre plaisir. J’en viens même à regretter mes propos de ce soir, mais non, je ne peux pas passer cette barrière-là, pas encore du moins. Peut-être que cette situation délicate allait me pousser à assumer un choix, il allait falloir le faire, ce choix, de toute manière.

Pour le moment, mon esprit, mes mains, et ma bouche était totalement absorbé par la découverte de ton corps, intimement parlant. Je ne réfléchis plus et profite du moment présent. Nos corps soudés ensemble, comme si c’était parfaitement naturel. Sur ce lit, je grogne et vient grignoter de mes lèvres ce rire. J’halète tout contre tes lèvres alors que je sens ton sexe contre mes fesses. Sensation chaleureuse et excitante. Je ne rate rien de tes réactions, j’en suis même avare. Je glisse mes lèvres contre les tiennes pour avaler ce gémissement, je ne veux oublier chacune de tes réactions, je veux qu’elles se gravent dans ma rétine pour toujours. Jamais je n’aurais pensé être en totale adoration devant toi, Judson, et c’est pourtant le cas aujourd’hui.

Je n’arrive pas à me détacher de toi. Mes mains sont comme aimantées sur ton corps et ma bouche se plaît à te découvrir. Je souris tout contre ta peau avant de me redresser et de frôler tes lèvres tout en te répondant « Et moi, depuis que tu m’as embrassé… ». je redescend sur ton torse et reprend mon chemin. Ces gestes veulent tout dire, au contraire des mots. Tu sais que je suis certainement le plus sentimental de nous deux. Mais je ne fais rien si je n’en ai pas envie, je peux être assez borné quand je l’ai décidé. Parfois ça nous a servi comme desservi lors des enquêtes mais je ne changerais pas. Je remonte, un peu déçu quand même mais je fais un sourire de façade. Je suis à ta merci, et ut peux faire ce que tu veux de moi, tu le sais. Je prolonge avidement ton baiser avant de sourire « Je ne suis pas aussi beau que toi, blondinet. » je te regarde partir avec un sourire aux lèvres. Pourtant un mauvais pressentiment s’installe.

Mais je n’ai pas le temps de me lever que tu reviens et parfaitement habillé. Je perds de ma superbe et le froid envahit la pièce. Je frissonne et croise mes bras autour de mon torse pour tenter de me réchauffer. Je sursaute alors que la trajectoire de ton portable m’évite de peu. J’ai du mal à comprendre ce qui se passe. Mais tu sembles en colère. Et te connaissant, j’allais subir tes foudres. Ça nous été déjà arrivés de nous disputer violemment, mais là, c’est comme si quelque chose se cassait entre nous. Je t’écoute et je n’ai pas le temps d’en placer une. Pourtant l’effarement qui se lit sur mon visage veut tout dire. On ne s’est vraiment pas compris. Ma proposition n’était vraiment pas ce que tu crois. Pour moi il n’y avait rien de plus sérieux. Je n’ai jamais été infidèle et pourtant je le suis. Parce que je tiens à toi plus que je ne le pensais. Mais cette limite que je me mettais, c’était surtout pour te respecter toi. Tu sais bien que j’ai toujours du mal à m’exprimer sur mes ressentis, que pour moi les gestes étaient bien plus important. Jamais je n’aurais fais ça si mes sentiments pour toi n’étaient pas sincères. Mais tu as peut-être raison, peut-être que je ne te connais pas aussi bien que ça pour que tu oses croire que je te vois comme une pute. Et je pense que tu me connais encore plus mal. Tu as non seulement blessé mon ego, mais ça je m’en remettrais. Tu as surtout blessé mon cœur. Si ton visage est dévasté, le mien n’est pas mieux, livide et éteint. Dieu seul sait ce que peut faire un homme blessé. Si tu me connais, tu sais que je vais disparaître, jud, comme tu me l’as bien fait comprendre. Je vais oublier ton numéro et qui tu es, pour tenter de guérir un cœur meurtri et coupable. Je suis tellement abasourdi que je suis incapable de bouger alors que tu tournes les talons. Mes mains tremblent et les larmes coulent abondamment, sans même que je ne m’en rende compte. J’étais bien plus épris que je ne le pensais.

       

     

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