Solal & Mattie  
 Baby and little complication: help me.

L’humeur maussade. La musique défilait dans tout mon appartement. Comme si la musique du moment, pouvait me donner envie de danser. L’ambiance du morceau devrait pourtant me faire chanter et danser, mais j’angoissais. Je restais inerte telle une otarie sur mon canapé. Je continuais de me demander ce qui était le  moins facile à supporter dans ma vie actuelle. Ma cécité ou encore ma grossesse ? Une interrogation compliquée. Les enfants j’adorais ça, c’était plutôt pas mal, mais moi en avoir ? Non.  Voilà. La réponse était en réalité très simple. Clairement, je n’étais pas prête à donner la vie, j’étais coincée, j’étais comme dans un sable mouvant, je ne pouvais rien y faire, car j’avais l’impression de m’enrôler un peu plus dans ce rôle de maman qui m’attendait. La preuve, aujourd’hui  j’attendais Solal qui devait passer pour m’aider, m’apprendre à changer des couches. Je l’avais déjà fait, mais ce n’était pas pour autant que c’était simple à faire dans le noir.  L’ironie c’était que je n’étais pas très à l’aise dans cette journée qui s’annonçait. J’avais peur et j’aimerais sortir de ce noir qui me démolissait petit à petit. Impossible, j’en avais pour l’éternité dans ce noir, à me demander si c’était possible de ce souvenir convenablement des couleurs m’entourant, d’une nuit étoilée. Je perdais la tête avec cette cécité, alors avec la grossesse en plus, autant dire que rien ne présageait que j’allais m’en sortir parfaitement. Tout au contraire. Avant la pénombre de mes paupières me rassurait, maintenant, elle devenait oppressante, comme si elle m’avait enlevé à ma vie.  Je déposais ma main avec douceur sur mon ventre qui était à peine arrondis, on pourrait croire que j’avais juste trop mangé, mais moi je savais que c’était mes enfants dedans ce qui me laissait dans le plus grand des désarrois. « Combo ?  » Que  je m’écriais avec une certaine douceur dans ma voix, je cherchais à avoir de l’aide de ce chien que j’avais pris grâce à une association dressant les chiens pour les malvoyants.  Sentant le chien à mes jambes, j’eus un léger sourire, m’abaissant pour venir le caresser au niveau des oreilles tout en laissant son museau venir renifler mon visage.   « Amènes moi le téléphone Combo !  » Que je lui lançais tout en me relevant du canapé pour aller jusqu’à la cuisine pour aller arrêter le bip du micro-onde qui avait fini de tourner. Jre tentais tant bien que mal de m’en sortir dans cette histoire. La peur parsemant malheureusement ma vie pour le moment. Tout m’effrayait et si je voulais être vrai avec moi-même, je ne savais pas si c’était vraiment les enfants qui me faisaient peur ou encore le fait de devenir maman. Il me fallait des réponses, mais au plus je me creusais les méninges et au plus j’avais mille et une nouvelles questions en tête. C’était un cercle vicieux dont je n’étais pas sûre de s’avoir m’en sortir. Combo revenait à mes pieds, ce qui manqua de me faire chavirer avec la tasse de chocolat chaud que je venais de retirer du micro-onde. Ce n’était pas souvent que cela se passait, mais je le sentis de manière soudaine que Combo ce sentait mal de m’avoir presque fait tomber. Je me sentais tout aussi mal que lui en ressentant ce désarroi, je me trompais peut-être, mais mon cœur c’était serré au petit couinement du ce labrador de couleur noir. Je venais caresser le haut de sa tête tout en prenant le téléphone fixe qu’il venait de me ramener à ce moment précis on sonna à la porte. Je pris la hanse du harnais de Combo lui demandant de m’emmener à la porte, chose qu’il fit, si je ne me tenais pas à lui, il venait souvent prendre avec douceur ma main dans sa gueule pour me guider, mais autant dire qu’il était à mes côtés, donc je pouvais bien le suivre ainsi. J’ouvrais la porte, laissant la protection pour qu’elle ne s’ouvre pas en totalité, jusqu’à savoir que c’était bel et bien Solal derrière la porte.   « Tu vas bien ?  » Que je demandais laissant Combo vaguer à ses occupations, souvent en train de jouer dans son panier avec ses jouets.   « Entre et fait comme chez toi !  » C’était plus simple de le laisser faire ce qu’il devait faire plutôt que de l’aider.  

LUCKYRED