Solal & Mattie  
Welcome in the dark, a place where it is not good to live! 

La main sur mon ventre, je chantonnais un air de chanson que j’avais pu entendre durant mon enfance, une vieille dame la chantait aux enfants démunis auxquels avec mes parents j’allais amener certains de mes jouets. En voyant leurs sourires autant dire que le mal que me faisais de ne choisir rien qu’un seul jouet dont je voulais me séparer s’estompait. Cette chanson faisait partie des choses que je ne voulais pas oublier, rien que de penser à mon enfance, j’en avais les larmes aux yeux, l’estomac noué et le cœur battant d’une rapidité à en faire pâlir le plus rapide des chevaux de course. Me laissant bercer dans mes jours heureux que j’aie passé en Afrique, je tentais d’oublier le reste. Les meurtres, la peur, les pertes... Ce n’était pas facile, mais fallait que dans ma vie je puisse trouver des choses plaisantes auxquels penser. En raisonnant de la sorte, j’avais fini par me demander ce que j’allais bien pouvoir raconter de ma personne à mes enfants. Je flippais à l’idée de n’avoir rien de beau à raconter, tout le monde avait des choses à conter à ses enfants, pas vrai ?Dans ma tête c’était comme ça, même le monstre qui m’avait éduqué avait raconté des histoires qui m’avait laissé rêveuse ainsi que ma mère qui avait pourtant eu une grosse part de de sombre dans sa vie, des partiels d’ébène que je ne connaissais pas encore très bien, mais je cherchais à en savoir plus, le temps m’aidera à la connaître. Peut-être devrais-je songer à penser à ma personne, aux choses à dire à mon sujet ? Éventuellement. Mes doigts commençaient à s’engourdir alors que j’entendais la porte d’entrée s’ouvrir et Combo commençait à japper fortement comme s’il avait vu un fantôme. « Tu n’es pas prête encore ? » Et au vu de la voix qui venait de m’agresser dans ce profond silence dans lequel je m’étais plongée par moi-même en cessant de chantonner pour me concentrer sur mes pensées, autant dire qu’il n’était pas un fantôme juste un employé bien chiant. « Quoi … si je suis prête … me manque les chaussures … mais j’y arrive pas mes chevilles ont gonflé ! » Que je commençais à couiner auprès de Judd. « Tu vas partir habillé comme ça ? » Je fronçais les sourcils. « Quoi ? » Que je m’inquiétais envers de ce dernier. « On dirait un arc en ciel … » Dit-il en rigolant. « Tu m’as dit de te prévenir si tu te loupais niveau couleur … et malgré mon manque de style … là tu es une véritable faute à toi-même ! » On était énervé … on le sentait bien. Mais j’étais enceinte et les émotions, je ne les maîtrisais clairement pas, alors je commençais à pleurer tout en barbotant telle une enfant qu’il me trouve quoi me mettre. Aussitôt dit que je les avais entre les mains pour me changer. Même des chaussures, rien de très confortable par ce temps, mais ça ira malgré tout. « En route maintenant ! » Prenant la laisse de Combo pour l’attacher à son harnais, je montais assez rapidement jusqu’à la voiture sans même un mot à Judd. Autant dire que lui parler n’était pas dans mes envies. Chiante et enceinte, sans oublier aveugle … rien pour faire plaisir à quelqu’un qui était mon punchingball humain. Arrivant à l’endroit où j’étais attendue, je sortais de la voiture, je connaissais bien cet endroit, l’hôpital et combo aussi d’ailleurs. Laissant ce dernier me guider jusqu’à l’entrée, j’entendis la voix de Solal avec qui je devais avoir rendez-vous pour … laissez-moi rire mettre une couche à mes bébés. Autant dire que je prenais cela plutôt avec le sourire, car j’aurais plus envie de pleurer en y pensant, car je savais que j’allais être nulle avec un baigneur, alors avec mes enfants … je serais une catastrophe. « Salut Solal … tu sais que tu vas voir la pire mère à l’œuvre ? » Que j’annonçais déjà à ce dernier alors que j’entendais que le cours commençait. « Combo peut venir avec nous alors ? » Que je demandais, espérant que oui, il était possible de lui imposer de m’aider sur le fait de me donner une couche et compagnie, vu que ma vue n’était plus là, je n’avais que le toucher pour savoir que le bébé était en sureté.

LUCKYRED

Solal & Mattie  
Welcome in the dark, a place where it is not good to live! 

J’avais couru toute la matinée à droite et à gauche. Les urgences s’étaient enchainées à un rythme plus soutenue qu’à l’accoutumée. Ce n’était que le début du week-end, et on était déjà débordé. De plus, c’était pour moi la fin de ma garde et j’enchainais avec un rendez-vous avec Mattie, une personne que j’aidais tout au long de sa grossesse à s’y habituer avec son handicap visuel. Je n’étais pas particulièrement professionnel, mais ce n’était pas la première fois que j’accompagnais une déficiente visuelle pour s’occuper de son enfant. Mais ça avait toujours été après l’accouchement. La rencontre avec Mattie s’était faite un peu par hasard. Mais c’était totalement naturellement que j’avais proposé mon aide. Et je sais qu’à cette séance j’allais devoir faire preuve d’une sacrée patience vue que l’objectif était d’apprendre à mettre une couche. Une difficulté en plus pour Mattie à surmonter. J’appréciais beaucoup cette jeune femme qui combattait avec hargne ce qu’il lui arrivait. Pas beaucoup de monde n’aurait su surmonter ce handicap ainsi, même si je peux penser que ce n’est pas facile tous les jours. Mais elle avait la volonté de s’en sortir pour son enfant, et elle avait un courage incroyable à mes yeux. Alors voyant l’heure du rendez-vous approcher à pas de géant, je transmet les informations les plus importantes à l’infirmier et sur le cahier dédier aux transmissions avant de me diriger vers l’entrée de l’hôpital, lieu incontournable du rendez-vous avec Mattie. C’était un des rares moments, avant qu’elle n’arrive où je pouvais me permettre de discuter plus ou moins calmement avec des collègues. C’est comme ça, qu’en attendant que Mattie débarque, je discute avec un collègue cardiologue. On discutait, comme toujours, boulot.  De toute manière une fois que j’avais mis les pieds à l’hôpital, j’en oubliais ma vie personnelle pour me consacrer entièrement à mon boulot et mes petits patients qui ont besoin de toute mon attention tout le temps de mon service. Travailler à l’hôpital c’est se donner corps et âme pour le boulot, on ne pouvait pas se laisser distraire par la moindre contrariété. J’entends le bruit caractéristique des pattes de Combo sur le carrelage du sol de l’hôpital. Je me retourne avant d’apercevoir le chien et son chargement énergique. Je m’avance vers eux. « Salut la compagnie. » Je m’abaisse vers combo pour une caresse rapide. « Je suis certain que tu vas t’en tirer comme une chef. En tout cas beaucoup mieux que les autres mères. » Je laisse un rire éclater doucement alors que la pièce s’ouvre, je laisse Combo qui connaît également le chemin désormais, t’y emmener. « C’est prévu, il reste avec nous. Je me suis arrangé avec l’animatrice. De toute manière va falloir qu’il s’y habitue également. » Je nous arrête à une table où tout est préparé. « Prête ? » Je prends ta main et t’indique où se trouve le bébé en plastique, les couches, le lait et le talc. Je te laisse prendre les marques, car je n’allais pas faire les choses à ta place. Je n’étais là que pour te guider, t’aider à acquérir des gestes que tu allais devoir automatisés quand le bébé sera réellement là.


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Solal & Mattie  
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Malgré la cohabitation parfois embêtante avec Judd, je tentais de ne pas me taper tout le temps des crises sur lui, Mason, ne le payait pas pour ça, mais pour m’aider. Même si vider mon sac de temps à autre était utile et un besoin parfois. Je ne pouvais nier que durant ces derniers mois, je m’étais plutôt pas mal débrouillée à me faire à ma situation. J’avouais volontiers que le fait d’être aveugle était largement plus simple pour moi que de me voir comme une future maman. Je n’avais pas vraiment eu d’exemple parfait après tout avec mes parents, mon père avait été parfait, jusqu’à tuer ma mère et ma meilleure amie sans même compter le tas d’autre fille ou femme tué de ses mains. Du coup, il devenait forcément un mauvais exemple. Ma mère. Ce n’était pas la peine de me l’expliquer, elle était une mauvaise mère par bien des manières, laissant ses yeux bien fermé sur les crimes de mon père, un père qui s’était par la suite démontré être mon père adoptif. Enfin, ma vie me laissait en rien croire que je serais douée avec mes enfants. Je venais d’arriver dans le hall de l’hôpital où j’avais pu entendre les répercussions des griffes de Combo sur le carrelage de l’endroit. Quand on pénétrait dans cet endroit, j’avais souvent un petit coup de blues … et comme si un air froid m’entourait. Sans doute l’endroit qui donnait cette vulgaire impression. J’avais senti combo remuer la queue, il devait connaître quelqu’un, ce quelqu’un était Solal, l’ami qui m’aidait avec ses cours, même si j’étais dans le fond une personne largement perdu et complétement nulle face à des enfants que je ne pourrais sans doute pas voir. J’angoissais, au plus j’avançais et au plus parfois je me disais que je n’allais pas assurer. Comment ne pas perdre pied avec ces responsabilités qui me pendait sur le coin du nez ? Moi maman de deux enfants d’un coup et aveugle ? Je m’habituais à peine à ma vie de non-voyante alors avoir des enfants en plus, c’était comme m’enterrer vivante. « C’est gentil … mais pour le coup je suis bien plus pessimiste que toi … » Je n’étais pas du style à être pessimiste, sans doute les hormones qui me travaillaient. Des questions me torturaient l’esprit, ces dernières attendaient des réponses qui ne pouvaient venir, car elles n’existaient que dans le futur. « Merci Solal … pour tout ! » Je ne pouvais nier que son aide était en tout point agréable, c’était rassurant, j’espérais être à la hauteur, même si je craignais de me planter sur toute la ligne. J’étais dans la salle, j’entendais le bruit des femmes parlant entres elles, je n’avais jamais été du style à prêter intention aux dires des autres, mais forcément que mes oreilles trainassaient dans les discussions des autres .et c’était bien comme ça que j’avais fini par comprendre qu’on parlait de moi en entendant le mot chien. Ou alors j’extrapolais c’était sans doute ça. « Oui, je le suis ! » Je l’étais pas autant que Solal le voudrait sans doute, mais j’étais là, donc dans un sens j’étais prête. « Le bébé, le lait, les couches et le talc. » Je répétais à nouveau ce que venait de me dire Solal comme pour être sûre d’avoir retenu et surtout de percevoir correctement le touchait de chaque objet. « J’espère mes bébés ne seront pas aussi rugueux ! » Lançais-je à Solal en rigolant un peu, alors que je sentais combo à mes pieds qui avait fini par mette ses deux pattes sur le rebord de la table pour renifler chacune des choses si trouvant. « Combo ça c’est le talc, les couches et le lait. » Je donnais tour à tours les choses dans la gueule de Combo, qui apprenne, ce n’(était pas difficile pour lui, il était malin et c’était pour ça qu’il était avec moi.


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Solal & Mattie  
Welcome in the dark, a place where it is not good to live! 

JJ’étais quand même heureux de pouvoir te venir en aide. J’ai toujours eu tendance à vouloir aider les autres, pas forcément en tombant dans le cliché du sauveur. Celui qui aide systématiquement les plus faibles. Mais si quelqu’un me demandait un conseil, j’étais tout bonnement incapable de refuser. Parfois ça donnait des situations cocasses. Mais mon métier était de venir, en quelque sorte, en aide aux enfants, et j’adorais ça. J’avais assez souffert dans mon enfance, ça aurait pu m’emmener dans la direction opposée et devenir un connard fini. Mais ce n’était pas dans ma nature, alors je m’en étais sorti comme je pouvais. Et c’est grâce à ma nature un peu trop sympathique parfois, que j’avais fais ta connaissance. Je n’étais pas censé te suivre avant l’accouchement, mais tu avais besoin d’un suivi spécial, alors c’était avec plaisir que je t’avais proposé mon aide. Et puis si tu acquiers les bons gestes le plus rapidement possible, cela te deviendra naturel. Alors je t’accompagnais dans le moindre rendez-vous. Je t’aperçois arriver. Je me dirige vers toi, en face pour que Combo puisse m’apercevoir, ne pas te surprendre car ça pourrait avoir des conséquences importantes. Je caresse la tête de Combo avec plaisir tandis qu’il me réservait un accueil digne de ce nom avant de te saluer de vive vois, quand tu avais remarqué ma présence. J’attendais que tu fasses le premier geste avant d’amorcer un contact vers ta personne. Tu étais dans une situation qui était compliquée, mais tu t’en sortais comme un chef, probablement parce que tu étais motivée à t’en sortir. Et c’était encore plus agréable de t’accompagner, de voir que tu n’attendais pas que je fasse tout à ta place, car malheureusement quand le bébé arrivera je ne serais pas toujours là ou n’importe qui, tu seras forcément à un moment donné seul. Après je dois bien avouer que le sort s’acharne sur toi, être enceinte de jumeaux n’était pas ce qu’il y a de plus aisé. « Faut pas je suis certain que tu vas assurer ! Et au pire je suis là pour te guider. » J’avais confiance en toi et à ta détermination. Les doutes allaient venir et disparaître, on ne peut malheureusement pas les empêcher, mais j’étais persuadé que tu saurais passer au-dessus de ça. Tu me remercies, ce que je trouve inutile, puisque tout le mérite te revient. « Avec plaisir, tu sais bien que je serais toujours là si tu as besoin de moi. » On finit par entrer dans la pièce où il y a déjà pas mal de bruit, qui allait être des distractions qui allaient compliquer ta concentration. Mais je me concentre uniquement pour toi, et pas sur celles qui jasent à nos côtés. Elles n’ont aucun mérite et leur pitié n’est vraiment pas la bienvenue. Tu m’affirmes être prête avec cette confiance qui camouflait tes craintes, je commençait à te connaître. « Bien » Je te montre ce que tu vas devoir utiliser, guidant ta main pour que tu touches les objets et surtout que tu puisses imaginé où ils sont. Un maigre repère dans l’espace, ce n’était pas évident, surtout que tu changeais sans cesse d’environnement, mais cela deviendrait plus simple chez toi, où chaque chose aura sa place. « Il seront doux, et tu les reconnaîtras entre mille » Je rigole avant de te laisser faire avec ton chien. tu devais te débrouiller au maximum toute seule et tu quémandais mon aide en cas de nécessité. On avait toujours fonctionnais ainsi. J’étais surtout là pour t’encourager. « En tout cas je suis certain que tu seras bien entouré. » J’entends l’animatrice requérir le silence pour les premières explications. Je me tais en attendant les instructions. Objectif du jour : les couches, comme si j’avais pas compris avec tout ce qui se trouvait sur la table. Je te laisse gérer et attendre de savoir ce que tu veux de moi.

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