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 EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.

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MessageSujet: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptyVen 21 Oct - 1:07

Baby, we make explosions

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.

Ce partenariat qui s'annonçait si fameux au départ avait pris une toute autre tournure pour la jeune femme. Déjà, qui aurait pu croire que l'artiste ne serait nul-autre que son ex, celui qu'elle a quitté dix ans auparavant sans réellement lui expliquer pourquoi. Leur différence de classe sociale, le peu de stabilité qu'il lui offrait en lui proposant de partir avec lui, toutes ces raisons qui one justifiées l'acte de Caitlin mais qu'elle n'a jamais partagées avec Ezra. À quoi bon ? C’était la fin de leur histoire de toute façon. Un jour, elle est partie et ce fut finit. Lui, il lui avait simplement remis une missive dans le plus grand des secrets, que Caitlin n'a pas pris la peine de réellement lire. À quoi bon ? Ils allaient sûrement de recroiser bientôt, Dewsbury était une petite ville. Lorsqu'elle ne passait pas son temps à cogiter sa décision (pour se convaincre d’avoir pris la bonne), la jeune femme espérait tomber son ancien amant en ville, mais jamais rien. C'était à croire qu'Ezra n'avait jamais existé, si ce n’était dans ses rêves ou ses souvenirs. Facile d'oublier une relation dont personne n’était au courant ! Il n’y avait aucune trace de lui dans sa vie, si ce n’était son parfum si masculin qui s’accrochait à sa peau après leurs rencontres, mais qui eut rapidement pour effet de disparaître. Pourtant ils avaient vécu, et beaucoup pour des gens de leur âge, s’aimant toujours plus que la veille. Puis un jour, Caitlin appris par une amie de sa mère que le fils Carter avait quitté la ville, pour une école d'art, dirait-on. Sûrement une de peu de renom avait glissé la mère de la jeune femme, ne cachant pas son dédain pour cette famille si différente de la sienne. Qu'aurait-elle dit si elle avait appris que sa prunelle, sa plus jeune, s'était entiché du jeune Carter, vivant avec lui une intense relation depuis plusieurs années ? Une crise de cœur l’aurait emportée avant l’heure, sûrement. De toute façon, son amour avait quitté la ville, tout comme il avait quitté sa vie. Une lettre qui se perdit rapidement dans la commode de la jeune femme. Elle ne la retrouverait que bien plus tard, passant les doigts sur le dessin, se remémorant sa signification. Sans gêne, elle afficha pendant un certain temps cette réalisation dans un cadre qu’elle perdit dans son déménagement quelques années plus tard. Quelle idiote de ne pas avoir reconnu le trait de pinceau d’Ezra même en ayant eu une de ses œuvres sous le nez durant si longtemps ! Tournant la page, Caitlin s'attendait à tout sauf le voir revenir dans sa vie dix ans plus tard. Et quel changement cette décennie avait-elle pu avoir sur Ezra! Déjà séduisant, l'âge l'avait rendu encore plus attirant. Ses années dans le métier lui avaient fait gagner en assurance et en confiance. Autrefois doux et peut-être trop tendre pour Caitlin, il était devenu un adversaire et partenaire redoutable. Dès la signature du contrat et leur petite rencontre juste avant, elle avait su que leur parteneriat serait explosif. Elle ne savait juste pas quelle serait l'étincelle ni les explosions... 

« Non, ça va pas du tout ! » Quelques semaines s'étaient écoulées depuis la signature du contrat. Depuis, toutes ses rencontres avec Ezra avaient été brèves, ne le voyant que lorsqu'il sortait de l'atelier pour des papiers ou tout autre petit soucis. Quelques fois, ils s'étaient rejoint pour la pause déjeuner, mais ici aussi c'était toujours le même tableau. Dieu seul savait comment Ezra avait fait pour cerner Caitlin, mais il réussissait toujours à la faire rager. Il mettait le doigt sur ce petit truc qui l'agaçait avec une facilité déconcertante, ne se gênant pas pour s'amuser avec elle. Rien de bien méchant, mais assez pour qu'il mène le jeu, ce même jeu que Caitlin avait presque inventé ! Personne dans son entourage ne la traitait de la sorte et malgré le fait que c'était agaçant, elle ne pouvait s'empêcher de trouver le tout rafraichissant. Après tout, personne n'osait lui tenir tête, un peu de défi, c'était divertissant.  Ce soir, c'était autre chose par contre. Le poing serré, la blonde replaça une mèche derrière son oreille pour tenter de la rettre dans son chignon qui avait du mal à rester en place. Elle était seule avec Ezra après les heures de fermetures afin de finaliser le plan de la salle pour son exposition. Évidemment, elle avait déjà soumis un plan à Ezra selon ce qu’elle ferait pour placer ces toiles, mais monsieur avait refuser l’agencement, le recommençant entièrement. Ça ne plût pas du tout à madame, qui s’empressa d’aller le voir dans son atelier pour lui en glisser un mot. Elle comptait bien y en glisser un mot, mais en le voyant devant son chevalet, les cheveux en bataille, les étoiles dans les yeux, elle s’était arrêtée quelques secondes pour le fixer. Un peu plus et elle se mordait la lèvre devant un tel spectacle, mais elle n’était pas là pour ça. Non, à peine quelques minutes plus tard elle marchait de nouveau vers son bureau, pompant l’air autour d’elle. Elle qui voulait expliquer à Ezra qu’elle aurait le dernier mot sur les emplacements s’était joliment fait remballer.  Non, au lieu de lui imposer son plan et c’est tout, les deux prendraient du temps après la fermeture ce vendredi -seul soir où monsieur est disponible !- pour choisir ensemble de la disposition. Cette fois, Caitlin était déterminée à ne pas se laisser marcher sur les pieds.

« Non, tu peux pas mettre celle-là ici, regarde. » Pour démontrer son point, Caitlin se recula et invita Ezra à en faire de même. « Tu vois bien que cette pièce contraste avec le style et les couleurs de ton trio là-bas, et quand on rentre on ne voit que ça, que c’est mal agencé. On ne peut pas faire ça. » Soufflant pour la millième fois de la soirée, elle s’approcha du tableau accoté sur le mur, prête à le bouger, encore une fois. Juste avant de le faire, elle remercia le ciel d’avoir mis une jupe plus ample dans le bas, parce qu’avec une jupe crayon traditionnelle, bonjour les dégâts pour déplacer les œuvres. « Je la mettrais ici, tu en penses quoi ? » demande-t-elle à l’artiste, juste avant de se retourner vers lui.

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Dernière édition par Caitlin Edwards le Sam 29 Oct - 20:22, édité 1 fois
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EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  Empty
MessageSujet: Re: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptyVen 21 Oct - 22:25

Baby, we make explosions

Don't let go. I've wanted this far too long. Mistakes become regrets. I've learned to love abuse. Please show me what I'm looking for.

Que le temps filait à toute allure… Deux mille seize déjà, alors que les années semblaient s’égrener au rythme des saisons… Et pourtant, il était loin, très loin, cet adolescent sensible qui griffonnait sur son agenda à mesure que les théorèmes s’entassaient sur le tableau noir du professeur. Dans le rétroviseur ses nuits sous la couverture, à la lueur d’une lampe de poche, ses doigts enserrant le maigre bout de fusain qu’il avait récupéré en salle d’arts plastiques. Les ombres dansaient sur le papier Canson alors qu’il tentait d’apprivoiser la perspective et sous ses ongles les résidus d’encre témoignaient du temps passé à dessiner. Ezra roulait désormais sur l’autoroute d’une carrière florissante, chemin semé de reconnaissance de la part de ses pairs, de voyage enrichissant aux quatre coins de la planète, de congrès où il était encensé, mais surtout ce chemin l’avait amené à faire de nombreuses rencontres. À l’aube de cette nouvelle aventure au sein de cette galerie de Leeds où Ezra c’était vu proposer un contrat exclusif qui ne pourrait que confirmer sa notoriété, le mot pouvant ponctuer à merveille cette alliance n’était certainement pas rencontre, mais bien retrouvailles. Et personne n’aurait parié un centime sur un tel partenariat, pas même eux.

Il en avait passé du temps derrière son chevalet, Caitlin dans son dos, à tenter de reproduire le bruissement du vent sur les feuilles d’un figuier, en vain. Manquant inlassablement de concentration, de rigueur ou de persévérance. Comment aurait-on pu lui en tenir rigueur, lui qui faisait si souvent l’objet des railleries de la petite bourgeoisie du coin. Protagoniste principal pour dépeindre la rébellion, l’exemple à ne pas suivre ou l’enfant dont les desseins n’apporterait que honte ou déception. À la tête du comité des fans d’Ezra Carter, on vous le donnait en mille : Miss Edwards. La mère, bien sur. La fille consacrait tout son attention à faire en sorte que leur idylle secrète le reste. Une attaque aurait certainement emporté le coeur de sa génitrice si un quart des activités amoureuse de sa fille avait été portées à sa connaissance. Pourtant, aujourd’hui, Ezra aurait pu représenter aisément le gendre idéal aux yeux descellé qui fut un temps sa belle mère potentielle. Il avait acquis un statut particulèrement respectable et son compte en banque avait de quoi faire pâlir une population particulièrement aisée. Il avait l’argent et le rang social, de quoi satisfaire les attentes d’une famille telle que les Edwards. Ezra s’amusait d’ailleurs d’être devenu la coqueluche de cette population qui autrefois le dénigrait. Une belle revanche sur la vie ? Il était persuadé que même son parcours et sa réussite ne parviendrait jamais a briser les a priori que grand nombre avait eu sur sa famille. Un couple d’illuminés et leurs quatre enfants. Ils faisaient des piques-niques dans leur jardin le samedi midi parce que c’était la tradition, leur limonade c’était de la discount, ils ne mangeaient pas des bagels fancy au cream cheese mais des sandwichs fais maison dans des baguettes françaises que leur mère cuisinait elle même. Ouais, ils dévalaient les rues du quartier sur des bicyclettes qui avaient au moins dix ans, chaque membre de la fratrie léguant son bolide à son cadet. Il n’était pas rare de les voir les premiers sortis lorsque le quartier revêtait son manteau blanc, la neige recouvrait le bitume et déjà les Cartes s’adonnaient aux sports de glisse et autres batailles de neige. Il y avait de la vie dans cette famille, on envoyait au diable les convenances pour laisser la place à la spontanéité. La vie chez eux, c’était faire ses propres erreurs pour en sortir grandi plutôt que de tenter en vain de brider des enfants qui n’auront qu’une envie, faire tout ce qu’on leur interdit. Alors bien sur, ils en ont fait des erreurs, notamment Ezra. Non, surtout Ezra. Tester ses limites et celles des autres étaient un de ses loisirs de prédilection. Souvent ses parents s’étaient interrogés quant au devenir de leur deuxième fils. Souvent ils s’étaient rongés les sang, inquiétés à raison. Et pourtant! Ce « Et pourtant » Ezra le revendiquait haut et fort accompagné de son majeur dressé auprès de tous ceux qui avaient prédis sa descente aux enfers. Ezra on le voyait davantage terminé comme dealer de drogue, ou au mieux, caissier dans une station essence miteuse. « Et pourtant » il sirotait ses coupes de champagne haut de gamme en compagnie des gros bonnets de la société qui s’interrogeaient sur laquelle des oeuvres de Voltaire s’accorderait le mieux avec le vase Ming du salon. Rectification, : Laquelle de ses oeuvres excessivement chères renverrait le plus ma réussite et le nombre de zéro de mon compte en banque aux visage de mes invités ? Tous les mêmes…

Une belle preuve de sa réussite était d’ailleurs ce contrat qu’il venait de signer avec Caitlin. Elle était l’une des personnes les plus objectives qu’il lui avait été donné de rencontrer. Son sens de l’analyse était aiguisé et son jugement n’aurait jamais été biaisé par son identité. Quand bien même, elle l’ignorait tout le long des négociations. Elle avait choisit délibérément de travailler avec lui. C’était peut-être là l’un de ses plus grandes satisfaction. Celle de la pousser à bout également. Comme le témoignait le ton qu’elle employait en désapprouvant le « plan de table » de sa future exposition. La jeune femme n’avait aucune gêne à exprimer son désaccord, elle ne s’embarrassait d’ailleurs d’aucun de tact pour s’adresser au jeune peintre. Ezra avait l’intime conviction qu’il s’agissait bien là d’un traitement de faveur. Si ne pas flatter l’égo de son artiste pouvait être considéré comme tel. Caitlin ne s’embarrassait guère de filtre et mettait tout son talent de négociatrice en oeuvre pour obtenir la réalisation de son agencement. Son conformisme n’avait cesse d’amuser Ezra qui la regardait s’évertuer à lui expliquer pourquoi tel ou telle oeuvres serait mieux ici, non pas là. « Pitié Caitlin tu es cloisonnée ! Le but ce n’est pas de mettre des oeuvres côte à côte pour qu’elles forment un ensemble harmonieux ! Dieu que c’est chiant, tu veux que tout le monde ait l’impression d’avoir vu une oeuvre au lieu de trois ? » Il secoua la tête puis désigna nouveau le trio en question. « Il faut qu’elles se démarquent justement, il faut créer la surprise, le contraste. Choquons les un peu tous ses collés serrés, merde! » Ezra savait pertinemment que la famille de sa collaboratrice illustrait parfaitement ces « collés serrés ». Pour encourager (forcer?) Caitlin à abonder dans son sens, il attrapa avec une aisance déconcertante la toile qu’elle s’apprêtait à saisir. Sa taille lui permis de soulever la pièce bien au dessus de la tête de Caitlin, la rendant hors de sa portée.  « Tu me suis ? » l’interrogea-t-il. Un sourire fugace balaya ses lèvres, le jeu venait tout juste de commencer.


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MessageSujet: Re: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptyDim 23 Oct - 4:11

Baby, we make explosions

Don't let go. I've wanted this far too long. Mistakes become regrets. I've learned to love abuse. Please show me what I'm looking for.

C'était toujours comme ça avec Ezra, il la prenait pour... le mot ne lui vint pas directement. Une gamine sans prestance, il la prenait encore pour l'enfant qu'elle était il y a trop longtemps. Pour tous, Caitlin était une femme d'honneur, impeccable, irréprochable, parfaite même. On la respectait, l'appréciait, l'écoutait, mais on ne la remettait pas en question. En présence du peintre, elle se sentait revenir en arrière, à l'époque où on faisait ce que l'on voulait d'elle, la balançant à droite puis à gauche sans lui demander son avis. Le voir devant elle, lever la toile au-dessus de sa tête pour la mettre hors de sa portée, elle avait envie de rouler les yeux tellement elle trouvait ça puérile. En plus de contredire toutes ses recommandations, monsieur ne se gênait pas pour la faire rager, volontairement en plus. Vous voyez, elle n'invente rien! Son petite sourire en coin, tout ça juste pour s'amuser avec elle. Caitlin venait même à s'en demander s'il ne faisait pas exprès de la contredire et qu'au fond, il adhérait à toutes ces idées. Non, c'était vraiment débile comme idée. Ezra devait avoir une raison pour ne pas approuver ses placements de toiles et bien que la belle voulait raisonner, elle commençait légèrement à perdre patience. «Sérieusement, Ezra? »

Posée a quelques pas du peintre, Caitlin passa une main sur son ventre et pris l'autre pour serrer l'arrête de son nez. « Je ne suis pas en train de te proposer une organisation par le cercle chromatique, nom de dieux! » Elle aussi peignait, elle en connaissait pas mal sur le sujet au cas où il l'aurait oublié. Les expositions, les styles, les oeuvres, c'était tout aussi sa passion que celle d'Ezra. Bon, il n'avait pas vu de ses oeuvres récentes, à moins qu'il ne se soit intéressé au placard au fond de l'atelier où Caitlin rangeait toutes ses toiles terminées. Pas question d'exposer, elle peignait par hobby et passion depuis des années et elle n'avait pas l'intention de changer. Elle s'était amusée une fois à accrocher une de ses toiles sur les murs d'exposition après la fermeture, mais le stress lui avait fait décroché la toile tout de suite après pour ne plus retenter l'expérience. Non, son art restait caché, mais celui des autres elle avait ce don pour l'agencer. Elle savait toujours trouver ce petit truc qui attirait l'oeil du consommateur, non pas organiser un clash entre les styles! « Passe-moi la toile, tu vas voir.» Elle fit un pas pour se rapprocher la main tendue, espérant le voir baisser le bras pour lui tendre la toile, mais il ne fléchit même pas d'un millimètre. Ou si, mais pas pour lui tendre sa réalisation. Le regard de Caitlin passa du visage du peintre, à la toile tenue dans ses bras, pour y revenir. Il était tout ce qu'il y a de plus amusé par la situation. Une seconde passa, deux, il n'avait vraiment pas l'intention de lui tendre l'oeuvre. Très bien, elle allait aller la chercher, puisqu'elle n'avait pas d'autre choix. Peut-être finirait-il par enfin l'écouter... Réduisant encore l'espace entre leurs deux corps, Caitlin tendit le bras seulement pour voir qu'il lui en manquait un peu en hauteur pour atteindre l'objet convoité. Raté. Soufflant, elle baissa à nouveau son bras seulement pour voir que monsieur s'amusait encore plus de la situation. « Je sais exactement comment faire pour créer ce petit extra, mais le tout doit rester harmonieux, comme un ensemble et non pas un mélange éclectique. » Son petit discours lui permit de réduire à presque néant la distance entre eux. Oui, la blonde avait une petite idée en tête qui, elle l'espérait, résulterait de l'obtention de cette fichue toile. Rapidement, sa main vint se poser sur l'épaule d'Ezra et son idée qui lui paraissait bonne il y a quelques secondes semblait ne plus être si extra au final. Mis à part une poignée de main après la signature du contrat, Caitlin n'avait jamais eu d'autre contact avec Ezra. Un accrochage ou deux, certes, mais là elle venait de poser sa main sur son torse, juste sous l'épaule, ça lui paraissait presque indécent. Serrant les lèvres, elle enchaina avec la suite de son plan avant que son esprit dérape, parce que sentir la chaleur de sa peau sous le tissus, l'esprit enflammé, elle risquait facilement de s'imaginer ce qu'il ne fallait pas. Sa main monta de quelques centimètre pour s'emparer du collet de chemise de l'artiste, lui donnant l'appui nécessaire pour s'hisser à nouveau sur la pointe des pieds. Pas de mauvaises intentions (avouées...) Oui, Caitlin portait des talons vertigineux, mais ils n'étaient pas assez hauts pour lui permettre d'atteindre cette fichue toile. Le bras tendu, la blonde tenta à nouveau de l'attraper, seulement pour perdre l'équilibre et se retrouver complètement contre Ezra, sa poitrine s'écrasant sans qu'elle puisse le contrôler sur son torse. Par réflexe, elle baissa le bras pour tenter de reprendre un peu de convenance et d'équilibre. Ses joues avaient pris une teinte rosée suite à ce contact, sûrement par gêne et honte. Non, mais quelle idiote ! Se laisser entrainer dans ce jeu idiot, Caitlin, tu as quoi, vingt ans encore ? Pourtant, cette humiliation suffisait à lui redonner plus d'ardeur, elle avait envie de gagner et ce, à tout prix. Abandonnant l'idée de lui prendre la toile des mains, la belle se recula et répéta son point qui était tout aussi justifié. « On a pas envie que les gens rentrent ici et aient l'impression de tomber sur un ramassis de tout et n'importe quoi, non ? Ces collets-serrés, comme tu les appelles, tu penses que je n'ai pas ce qu'il faut pour attirer leur attention ? »  Les joues toujours rosies, Cait se retourna vers lui, passant une main dans ses cheveux pour découvrir que son chignon ne tenait plus qu'à un fil. Découragée, elle décida d'enlever la pince le retenant pour laisser tomber ses ondulations dorées sur ses épaules. La soirée s'annonçait longue, aussi bien se mettre à l'aise...

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MessageSujet: Re: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptyLun 24 Oct - 15:37

Baby, we make explosions

she told me, don't worry about it
she told me, don't worry no more
we both know we can't go without it
she told me you'll never be in love.


Les yeux de Caitlin ne semblaient guère partager cet amusement qui dansait dans les prunelles du jeune peintre alors qu’il maintenait fermement l’une de ses toiles au dessus de sa tête. La patience dont elle faisait preuve était admirable, cependant, elle s’amenuisait à mesure que la nuit tombait. Déjà une demie heure qu’ils commentaient l’agencement de l’exposition sans avoir confirmé un seul emplacement. La soirée ne s’annonçait pas du tout productive, loin de là. A dire vrai, l’intervention d’Ezra était certainement le premier pas en avant dans leur tentative de trouver un accord. Par ce constat, il était aisé de comprendre que la nuit serait longue. Chacune des parties semblait ne vouloir transiger sur aucun point. Caitlin s’évertuait à vouloir suivre à la lettre le plan d’exposition qu’elle avait élaboré, document qu’elle avait très certainement mis des heures à produire, peaufinant les moindres détails dans son bureau alors que la nuit était tombée depuis un moment, rentrant à son domicile à une heure indécente. Ezra en était persuadé puisqu’il avait lui même des horaires très aléatoires. Il aimait arriver très tôt ou rester parfois après minuit. Il avait reçu un jeu des clés de la galerie lors de la signature du contrat, il avait par conséquent pu constater l’amplitude horaire phénoménale que Caitlin effectuait. Pas étonnant d’observer un tel acharnement à vouloir imposer son plan d’exposition sur lequel elle avait tant planché. Cependant, elle n’avait nullement consulté Ezra durant ce processus, et c’était précisément le point qui déplaisait au jeune homme.

Le peintre avait pu travailler avec un certain nombre de galéristes au cours de sa carrière et s’ils n’étaient pas forcément comme culs et chemises, il entretenait toujours d’excellentes relations avec eux. Il semblait inconcevable de ne pas échanger librement entre galériste et artiste, et pas uniquement au sujet du travail. Il était nécessaire de partager du temps ensemble. Temps qui avait manqué cruellement à ces deux là et qui les avaient emmenés à se retrouver un vendredi soir à devoir se quereller sur l’emplacement des toiles pour l’exposition à venir. Ezra avait le sentiment que Caitlin avait déjà fait tout le boulot et qu’elle n’attendait plus que son approbation. Approbation qu’il refusait de lui offrir. Il était hors de question d’approuver un plan sans même y apporter sa touche personnelle. La peinture ce n’était pas simplement apposer des couleurs sur une toile, le personnel de la galerie se chargeant du reste. Non! Le vernissage était une étape tout aussi importante, peut être même la plus importante à ses yeux. Il était inenvisageable de déléguer cette partie à Caitlin. Cette dernière, aussi compétente soit elle, ne semblait guère vouloir partager davantage qu’une relation ultra professionnelle. Leurs échanges se cantonnaient à de simples « bonjour » et « au revoir », parfois un « ça avance bien ? » au détour de la machine à café des employés, alors qu’elle regagnait son bureau our se servir un breuvage bien plus élaboré avec sa propre machine à expresso. Pourtant, Ezra avait besoin de plus. Leur passé commun aurait pourtant pu leur épargner la gêne des relations naissantes, pouvant atteindre celle du stade de la complicité créative plus aisément. Que néni ! Ils étaient tout de suite tombés dans les engrenages des conversations usuelles et autre échanges sur la météo, ne passant guère de temps l’un avec l’autre. Leur réunion nocturne en payait les frais, les laissant chacun peu disposés à faire des concessions…

Fidèle à elle même, Caitlin ne comptait pas se laisser impressionner par les manoeuvres d’Ezra, elle lui exposait d’ailleurs par tous les moyens ô combien elle connaissait son travail, ô combien elle était compétente, et ô combien son plan était parfait. Le tout sans demander la participation de l’artiste, bien évidemment. Ezra n’obtempérait pas, le tableau toujours dans les airs, si bien qu’après avoir épuisé son stock d’arguments, la galériste ne trouva pas d’autres idée que de venir récupérer elle même ledit tableau. L’espace entre eux deux se réduisait dangereusement alors qu’elle levait les bras pour atteindre l’oeuvre dansant dans les airs. Cette proximité ne l’empêcha pas d’ajouter un dernier argument quant à sa capacité à faire de son exposition une réussite. Ezra souffla bruyamment, levant les yeux au ciel dans l’espoir qu’elle opère à quelques concessions pour que cette réunion se transforme en réelle collaboration, et non pas le simple exposé de ses idées, formalité pour continuer le projet. Elle ne l’entendait pas de cette oreille et vint poser sa main sur son épaule. Geste qui n’avait rien d’intime, et pourtant… Leur peau ne s’étaient pas frôlées depuis ce bref échange de bise, lors de la signature du contrat. Cela n’avait duré qu’une seconde. Mais cette main posée… A peine s’était elle fondue sur lui, qu’un frisson l’avait parcouru. L’expression de Caitlin ne changea pas, ce qui permis à Ezra de ne pas flancher margé le feu qui commençait à s’embraser en son être. Sa tentative échoua, elle attrapa alors le col du jeune homme, réduisant à néant tout espace séparant leurs poitrine. La chaleur de son corps sur son torse éveillait des sentiments qui lui semblaient enfouis profondément. Tandis qu’elle tentait d’attraper la toile, Ezra s’évertuait à contrôler l’engouement de son corps alors que l’ensemble de ses muscles se contractaient suite à cette proximité. Cette dernière ne dura guère, Caitlin abaissant rapidement les mains pour se dégager tout aussi vite du corps de son artiste. La jeune femme semblait troublée, elle aussi, a en juger par la teinte qu’avaient pris ses joues, et sa façon de revenir au sujet d’origine, martelant son adversaire d’un dernier argument. « Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dis Caitlin ! Je ne dis pas que tu n’en es pas capable, je dis juste que… » Ezra ne parvint pas à terminer sa phrase, visiblement troublé. Caitlin venait de détacher ses cheveux, ses mèches dévalant ses épaules telles une cascade d’or. Ses ondulations encadraient désormais son visage, adoucissant immédiatement son expression. « Que… » Elle était sublime, avec ses grands yeux verts mis en valeur par ses longues boucles blondes. « Que… Que… Et bien montre moi, tiens, puisque tu fais la maligne ! » Il laissa retomber ses bras vers le sol, veillant à se pas éborgner sa collaboratrice au passage. Il ne rendait pas les armes, non. Il se laissait un temps de répit pour se remettre de ses émotions. Il tendit le tableau à Caitlin en ajoutant, sceptique : « Montres moi. »


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MessageSujet: Re: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptyLun 24 Oct - 19:58

Baby, we make explosions

she told me, don't worry about it
she told me, don't worry no more
we both know we can't go without it
she told me you'll never be in love.


Il venait de lui tendre la toile. Vraiment. Bon, lui aussi semblait avoir eu une petite hésitation suite à leur rapprochement, mais au moins Caitlin avait eu ce qu’elle voulait. Elle s’était aussi donné quelques baffles mentale après s’être mise sur la pointe de pieds et avoir trébuchée sur le peintre, se sentant tout de suite stupide d’avoir embarqué dans son jeu puéril. Non, il fallait que leur relation reste professionnelle, même si lui s’évertuait à vouloir remettre leur relation passée sur le tapis en développent une proximité que la galeriste ne jugeait pas nécessaire à leur collaboration. Il est vrai que par le passé, ces deux-là avaient vécu une histoire prenante, réelle, sincère, mais elle semblait si loin aujourd’hui. Histoire que personne, hormis ceux présents en ce vendredi soir à la galerie, n’avait eu conscience. Pourquoi était-il si difficile pour Caitlin de seulement accepter son passé avec Ezra au lieu de le repousser sans cesse et d’agir comme s’il n’avait mais eu lieu ? Elle n’en savait trop rien, mais elle était mal à l’aise. Le revoir, c’était un rappel que l’amour existait, que les petits papillons, les jambes molles, les étoiles dans les yeux, ce n’étaient pas que des conneries qu’on racontait aux jeunes filles. C’était aussi lui remettre en plein visage qu’il y avait une coquille, un truc qui clochait dans son plan de vie. Le mariage, oui elle aimait Caleb, mais elle savait alors qu’il y avait plus. Elle voulait tellement l’oublier, se dire que tout suffirait, il fallait tout de même avouer qu’elle se mentait un peu à elle-même. Les papillons, elle savait qu’elle ne les avait pas avec Caleb, mais elle ne pouvait pas dire que c’était parce qu’il s’agissait de conneries. Non, c’était réel, puisqu’elle avait eu tout ça avec Ezra. Caitlin ne lui avait jamais dit qu’elle était amoureuse de lui à l’époque, même si tous ces gestes le laissaient transparaitre, jamais elle ne s’était résolue à lui évoquer clairement ses sentiments, gardant toujours ceux-ci pour elle. Le peintre entretenait probablement encore de la rancune quant à la fin de leur relation, mais il n’était pas question pour la blonde de se repentir aujourd’hui. Ils n’étaient pas là pour remettre sur le tapis les fantômes de leur passé, mais trouver un terrain d’entente pour cette exposition et, par la même occasion, le reste de leur partenariat. Si les deux n’arrivaient pas très vite à se comprendre et à se saisir, Caitlin ne donnait pas cher de leur relation professionnelle. Il fallait maintenant qu’elle fasse des efforts, acceptant peut-être certains compromis, même si son plan était parfait. Ezra devait le savoir lui aussi, mais pour une raison inconnue il se refusait à l’écouter. « Alors, regarde, si on la met ici, ça vient très bien chercher la lumière naturelle. » Il s’agissait d’une toile plus pâle, dans les tons plus subtiles que ces œuvres principales. Elle savait qu’elle serait exactement au bon endroit ici, légèrement en retrait comme dans son petit univers. La toile dans les mains, la galeriste se retourna vers Ezra qui ne semblait pas du même avis. Il ne pouvait pas réellement désapprouver l’intervention de Caitlin, mais celui-ci semblait encore néanmoins peu enclin à approuver son positionnement. Son regard se fermait, ses sourcils se fronçaient légèrement, laissant apparaître une ride qui n’était pas là dans les souvenirs de la jeune femme. Pourtant, cet air, pour ne pas dire cette moue, elle l’avait vu faire souvent autrefois. « Ezra, pourquoi tu ne veux pas m’écouter ? » Levant les yeux aux ciels, elle rompit le contact avec ce visage qu’elle connaissait par cœur. Une partie d’elle avaient dérapée, depuis qu’elle avait mis le doigt sur la raison de son malaise et aussi, depuis qu’elle était malencontreusement entrée en contact avec lui quelques instants auparavant. L’électricité dans la pièce était presque visible tellement il en émanait des anciens amants. Leur conflit, leur refus de communication, elle ne savait pas comment passer outre. « Tu vois bien que mes idées sont justifiées, je ne comprends pas pourquoi tu … Il faut que je fasse quoi pour que tu m’écoutes ? » Caitlin baissait les armes, un peu. Avec Ezra, elle abdiquait bien plus facilent qu’avec n’importe qui, mais elle mis ça sur l’exaspération, roulant les yeux tout de suite après.


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MessageSujet: Re: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptyMar 25 Oct - 1:32

Baby, we make explosions

Cause it's not right, I'm magnetised
To somebody that don't feel it
Love paralyzed, she's never gonna need me
But sure as the world keeps the moon in the sky
She'll keep me hanging on
She keeps me hanging on


A peine la toile fut a portée de main que Caitlin la saisissait, sans grande surprise. Pourtant, malgré la distance qui séparait désormais leurs deux corps, Ezra ressentait encore la pression de sa main contre son col. C’était comme si elle l’avait marqué de son empreinte. Néanmoins, un sentiment de manque l’avait envahit instantanément lorsque ses doigts s’étaient éloignés, une boule au ventre qui n’allait cesser de croitre tant que son corps ne répondrait pas à l’appel du sien. Concentrée sur l’oeuvre qu’elle tenait fermement entre ses doigts, elle laissa à Ezra tout le loisir de la dévisager. Ses mèches encadraient son visage dans un savant mélange de coiffé/décoiffé. Ezra adorait ça, elle qui se présentait toujours sur son trente et un, préférant arborer des coiffures si strictes, qui n’altéraient en rien sa beauté néanmoins. Mais ses ondulations adoucissaient son regard, illuminaient son visage. On aurait dis une princesse. Sa princesse. Ezra chassa immédiatement ce sobriquet de son esprit. Il appartenait à une époque révolue sur laquelle ils avaient tout deux tiré un trait. Pas vrai ? D’abord ça avait été elle, bien sur. Elle avait pris la décision de partir, sans un mot, ni une explication valable. Caitlin avait simplement arraché le coeur de l’artiste pour le piétiner depuis ses talons hauts, prenant soin d’en récupérer la moindre miette, emprisonnant ses sentiments des mois durant. Et pourtant… Ezra s’était relevé de cette rupture qui lui avait pourtant paru insurmontable. Il était même retombé amoureux, plusieurs fois. Mais peut-être était-ce cela, le « problème » qu’il rencontrait avec Caitlin ? Il avait été amoureux d’elle. Éperdument, incroyablement, affreusement amoureux d’elle. Un amour pour lequel il aurait tout quitté. Un amour pour lequel il aurait tout affronté. Un amour pour lequel aucune concession n’aurait été trop demander. En somme, un amour bien trop grand lorsqu’on est seul à le porter, un amour qui nécessitait d’être partagé. Ezra avait fait le deuil de cette relation qui était tout sauf équilibrée. Il n’avait d’ailleurs pas songé à Caitlin plusieurs années durant, avant que son agent n’évoque son nom pour un potentiel partenariat. Loin de lui l’idée de remettre un éventuel couvert. Cette époque était révolue. Pour Ezra, il s’agissait là simplement d’assouvir sa curiosité. Curiosité peut-être légèrement malsaine, il se l’avouait à demi-mot. Qu’était-elle devenue ? Avec qui partageait-elle sa vie ? Qui l’avait surpassé, remplacé ? Aucune idée de compétition en jeu, simple curiosité malsaine, on se le disait.

Caitlin indiqua a son artiste l’emplacement parfait selon elle pour le tableau qui avait déclenché leur petite gue-guerre. Elle parlait de lumière naturelle, et d’autre trucs dans le genre. Non pas qu’Ezra ne l’écoutait pas. Bon peut-être qu’il n’était pas aussi attentif qu’il l’aurait du. Très honnêtement, elle aurait pu vendre n’importe quoi à n’importe qui. Elle savait argumenter son propos, étayer son discours d’exemple, elle connaissait son sujet. Et puis, elle les connaissait bien ces « collets-serrés » comme Ezra se plaisait à les nommer. Elle était l’une d’entre eux. Alors bien sur, elle parlait leur langage, anticipait leurs attente, comprenait leurs besoin. Mais Ezra il peignait pas pour la gloire, pas pour la thune. Encore moins maintenant. Il peignait pour lui, et pour qu’on comprenne son art, pour qu’on le ressente, pour qu’on y soit sensible… Alors savoir quel serait le meilleur emplacement pour vendre telle ou telle peinture, il s’en contre foutait. Bien sur, elle allait lui dire qu’elle ne faisait pas ça pour vendre. Bien sur. Mais il ne fallait pas négliger l’aspect commercial d’une exposition. Cela faisait partie des objectifs de Caitlin, pas de ceux d’Ezra. Leur désaccord prenait ainsi racine dans cette divergence d’opinion, mais également via cette manie qu’avait Caitlin de tout diriger, de ne rien déléguer. Elle affrontait le mauvais collaborateur. Ezra n’était pas du genre à lâcher si facilement l’affaire. A moins qu’elle ne s’arme d’argument à la hauteur de ses exigences. Caitlin surpris l’égarement du jeune homme, sa pensée voguant bien dessus de ses paroles. Elle l’interpela, mécontente. Ses yeux au ciel, tandis qu’Ezra se contentait de passer une main dans ses cheveux en bataille, las de ce manège qui présageait de longues heures de débat mortel… Caitlin abdiqua, implorant son écoute, la marchandant même. Ce pas en avant, cette main tendue vers un compromis n’échappa pas à Ezra qui la saisit, bien que méfiant quant à l’investissement que la jeune femme était prête à faire. « Voyons Caitlin, qu’est-ce que tu pourrais faire pour que je t’écoute…? » Il laissa la question en suspens une seconde le temps de formuler sa pensée. « Tu ne me fais pas confiance, tu ne m’écoutes pas, tu fais tout de ton côté, tu ne m’impliques en rien. Et tu crois que j’ai envie de t’écouter ? Sois un peu réaliste par pitié… » Il n’était cependant pas fermé à la discussion, elle avait fait le premier pas, désireuse de trouver une solution pour entamer la conversation, il ne pouvait se contenter de l’accuser sans apporter sa pierre à l’édifice, cela n’était pas juste. « Je ne sais pas, surprends moi, prouves moi que tu as confiance en moi, fais un truc dingue, un truc que tu ne ferais jamais ! Baisse les armes ! Je ne sais pas moi, frappes moi, hurle à t’en briser la voix… » Il énumérait ce qui lui passait par la tête, ce qui lui paraissait inconcevable de voir se produire avec la jeune femme. « Je… Embrasse moi. » Il avait lâché ça à demi-mot, mais bien assez fort pour être audible des deux parties. Il n’avait pas contrôlé sa langue. Il était trop tard pour faire marche arrière.

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MessageSujet: Re: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptyMar 25 Oct - 15:23

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Ah, mais il faisait exprès! Elle était désormais certaine, Ezra s'amusait beaucoup avec elle, surtout après une telle proposition. Serrant un peu plus la toile, Caitlin tenta de trouver une bonne réplique à sa proposition, mais rien ne lui vint. C'en était révoltant, à croire qu'il en avait rien à faire de toute cette exposition et de la disposition de ses oeuvres, qu'il était là seulement pour s'amuser avec elle ou la contredire. Normalement, Caitlin serait devenue rouge, elle aurait lancé une phrase ou deux avec une petite voix forte et aigüe comme quoi il ne faisait pas d'efforts, que sa demande était déplacée, qu'il ne voulait pas l'écouter et elle serait partie, s'en tenant à son plan initial. Seulement, elle connaissait aussi Ezra, du moins, elle l'avait connue par le passé. Il n'était pas de ces hommes égoïstes qui pensent seulement à leur bénéfice personnel, il était quelqu'un d'altruiste, mais aussi au tempérament sanguin. Guidé par ses pulsions, il n'avait pas réellement de filtre lorsqu'il s'exprimait, c'était d'ailleurs la raison pourquoi Caitlin avait été séduite par son art, et par l'artiste, il y a des années. Contrairement à tous ceux qu'elle cotoyait aujourd'hui, Ezra ne se gênait pas pour dire le fond de sa pensée ou simplement pour la mettre au défi. En lui proposant cette.... ce baiser, il s'attendait forcément à ce que Caitlin s'indigne et quitte la pièce, lui donnant ainsi raison sur le manque de collaboration de la galeriste. Il venait de la mettre au pied du mur et même si cette situation aurait normalement été gênante pour Caitlin, ce soir elle ne voulait pas se laisser avoir. Ce jeu, elle l'aimait bien. Quelqu'un qui enfin osait s'imposer, la contredire, elle voulait que ça continue. Sa vie était fade, sans remous, tout le monde l'écoutait et elle imposait sa voix partout. Même si elle allait devoir s'y prendre différemment avec le peintre, elle décida de ne pas flancher. Tout pour obtenir ce qu'elle souhaitait... et aussi l'embrasser par la même occasion. C'était mal, elle le savait, mais elle n'allait sûrement pas culpabiliser longtemps vis-à-vis Caleb. Il ne s'agit que d'un baiser, rien de grave ou qui mette ses fiançailles sur la ligne. Très bien se dit-elle. Déposant la toile contre le mur, la blonde se retourna et avança de manière déterminée vers Ezra qui ne semblait pas l'avoir vu venir. Il devait s'attendre à ce qu'elle lui hurle dessus et qu'une dispute s'en suive, relâchant toutes les tensions accumulées entre eux, mais non. Il voulait une surprise, elle espérait qu'elle allait réussir à lui en fournir une de taille. Plantée devant lui, Caitlin chercha quelque chose dans le regard d'Ezra, mais elle n'y trouva rien outre de la surprise. Bon, fallait pas trop analyser non plus, même s'il y avait matière... Pourquoi acceptait-elle si facilement cette demande indécente ? N'importe qui d'autre lui aurait demandé de poser ses lèvres sur les siennes se serait vu offert un refus catégorique. C'était surtout de la curiosité qui poussait la blonde à accepter, à s'essayer. À croire qu'elle ne s'était pas donnée des baffes mentales suffisantes il y a quelques instants ! Depuis qu'Ezra avait passé le pas de sa porte, elle s'était indubitablement sentie attirée par lui, encore plus qu'il y a dix ans. Il était devenu un homme, un vrai, il avait vécu tant de choses, s'affirmant plus dans sa personnalité et son art. Il était confiant et voyait Caitlin comme celle derrière son masque, ce qui pesait dans la balance. Même si ça la faisait rager parfois, la belle s'était imaginée quel serait le feeling de passer sa main dans ces cheveux en bataille à nouveau, de sentir ses lèvres sur son cou. Son esprit avait vagabondé, un peu trop loin par moment. Blâmant sa solitude maritale extrême, elle s'était autorisée des pensées qu'elle n'aurait pas dû avoir, simplement parce que ce que l'on pense ne fait de mal à personne. Plantée devant Ezra, Caitlin décida d'y aller. Un baiser, juste quelques secondes pour re gouter à ce plaisir qu'étaient les lèvres d'Ezra, personne ne saurait jamais. Se hissant sur la pointe des pieds, elle passa rapidement son bras autour du cou de l'artiste, posa ses lèvres sur les siennes, sa main libre allant timidement se perdre dans ses cheveux. Ce contact si électrique, elle sentie presque ses jambes flageoler, mais pourtant c'était... décevant. Caitlin était la seule à mettre du sien, tellement qu'après quelques secondes elle se recula. Elle qui avait secrètement souhaité que cet écart en vaille le coup se voyait légèrement déçue. Au moins, elle savait que l'artiste l'attirait encore autant, qu'il pourrait lui proposer plus qu'un baiser et elle accepterait, si faible devant cet homme qui avait un si grand pouvoir sur elle. Caitlin recula et passa une main sur le pli de sa jupe sans même regarder Ezra dans les yeux. Malgré la déception de cet échange, elle l'avait apprécié, puisqu'il s'agissait de lui, et même le frôler suffisait à lui faire sentir des décharges électriques. Ça la ramenait en arrière, à une autre époque, mais il fallait croire qu'elle était la seule à avoir voulu cet écart, vu le manque de participation de son partenaire. Elle s'imaginait quoi, au juste ? « C'est bon, maintenant on peut continuer ? » Sa voix était sèche et autoritaire, comme quoi elle en avait assez de ses petits jeux qui au final, servaient sûrement plus à humilier Caitlin qu'à autre chose.


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MessageSujet: Re: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptyMer 26 Oct - 4:11

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Quelle mouche l’avait piqué ? Lui même semblait l’ignorer. Pourtant, ses mots, cette question, cette requête… Elle avait dévalé ses cordes vocales pour se propulser hors de la bouche du jeune homme. Déjà, ses paroles lui brulaient les lèvres, lui piquaient la langue. Il était trop tard. Il fallait désormais assumer. Rien de bien grave ne pourrait arriver. Dans le meilleur des cas, Caitlin ignorerait sa remarque, elle se contenterait d’inspirer longuement, puis reprenait sa tirade barbante sur la lumière naturelle de la pièce. Dans la pire des situations, elle lui balancerait la toile à la figure sans la moindre cérémonie, elle le gratifiait d’un ou deux noms d’oiseaux, elle tournerait les talons en claquant la porte, elle finirait par appliquer son plan de base et s’en satisferait. Les deux extrêmes n’avaient rien d’insurmontable. Alors il se contentait d’attendre les foudres de sa collaboratrice, les yeux vissés sur le bout de ses chaussures. Caitlin ne pipa mot. Elle s’avança vers le peintre, imprimant dans le sol l’impact de chacun de ses pas. Il ne releva la tête que lorsqu’elle se trouva en face de lui, à peine a quelques centimètres de lui. Peut être allait-elle considérer l’option « frappe-moi ». Si tel était le cas, il ne l’aurait pas vu venir ! Lui qui pensait la connaître comme sa poche, même dix ans après, il n’était pas au bout de ses surprises, et cela, même si la jeune femme ne comptait nullement s’acharner sur sa joue.

Sans crier gare, le bras de Caitlin vint s’enrouler autour de son cou. Ce nouveau contact ne fit qu’embraser davantage chaque millimètres de sa peau. Son coeur battait à tout rompre alors que la demoiselle se hissait sur la pointe des pieds tentant d’atteindre… sa bouche? Rêvait-il ou était-ce réellement en train de se produire. Les crampes qui s’éveillèrent au creux de son bas ventre confirmèrent la fusion de leurs lèvres. La main de sa collaboratrice, fourrageant dans ses mèches rebelles, accentua la tension qui s’exerçait dans chacun de ses muscles. L’envie de la prendre dans ses bras, de l’attirer contre lui, de la serrer plus encore était vive, pourtant, Ezra n’en fit rien. Il était relégué au rang de spectateur alors qu’un feu d’artifice se jouait en son être. Ses bras ballants de part et d’autres de son corps paraissaient sans vie et seuls les yeux grands ouverts d’Ezra témoignaient de la bonne poursuite de son activité cérébrale malgré son état de légume. Oui, Caitlin l’avait réduit à l’état de légume. Il ne savait comment bouger, s’il pouvait ou non la toucher. Il en crevait d’envie, bien sur. Il n’osait simplement pas, son défi n’étant qu’une façon de plus pour la provoquer. Elle l’avait cloué sur place, lui autant la faculté de bouger ses membres. Aucun n’avait pu sortir de sa bouche. Si elle était bien occupée avec les lèvres de Caitlin, elle n’avait pour autant pas vraiment participé à l’action. Un légume. Un vrai poireau ! C’était à peine s’il réalisait ce qui venait de se produire alors que sa douce partenaire s’écartait de lui, veillant à éviter son regard, préférant se concentrer sur des plis invisibles qui n’existaient pas sur sa jupe.

« C'est bon, maintenant on peut continuer ? » Caitlin brisa le silence et la torpeur d’Ezra, par la même occasion. Enfin le jeune homme prenait conscience de ce qui venait de se passer. Comment une chose pareille avait pu arriver ? Il jeta un regard à la main gauche de sa collaboratrice où trônait toujours ce diamant disproportionné. Pouvaient-ils continuer, comme suggérait Caitlin, visiblement irritée. Continuer ? Continuer. C’était le flou autour d’Ezra, ses pensées s’entrechoquent alors que ce sentiment de morsure sur ses lèvres est de plus en plus violent. Continuer… Il n’avait à présent qu’une certitude : il en voulait plus. Inspirant profondément, Ezra se réveillait enfin de cette absence provoquée par l’imprévisible Caitlin. A son tour de la surprendre. A son tour de mener la danse. A son tour de la mettre face à ses émotions. Caitlin tentait de lui tourner le dos, commentant à rejoindre la toile, génitrice de leur discorde, abandonnée contre un des murs de la galerie. Il n’en était pas question. Ezra ne fuyait plus. Il l’a retint in extremis par son poignet gauche. « Une seconde ! » Souffla-t-il, l’obligeant à faire volte face, son regard se plongeant dans le sien. Sa main droite vint se plaquer contre la joue de Caitlin, l’autre contre le mur qui n’était qu’à quelques centimètres du dos de cette dernière. Comme elle l’avait fait avec lui, il n’attendit pas un quelconque feu vert de sa part et sa bouche vint se fondre contre ses lèvres. Son torse se moulait déjà contre le corps de sa partenaire, si bien qu’il l’a plaqua en quelques secondes contre le mur, prisonnière des assauts fougueux de ses lèvres. Cette fois-ci, Ezra était bien décidé à ne pas être qu’un simple spectateur. Il serait l’acteur principal.


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MessageSujet: Re: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptyJeu 27 Oct - 5:29

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Il y avait bien des choses que la société ignorait de Caitlin. Qu'elle avait bel et bien saboté le costume de celle qui avait le premier rôle au primaire pour pouvoir avoir son moment de gloire devant toute l'école. On ne savait pas d'elle non plus qu'elle avait déjà fait du charme à son professeur, vers 16 ans, dans le but d'obtenir une meilleure note. Oh, rien de bien grave, juste une chemise pas bien boutonnée, un vieux qui avait chaud et qui accepta rapidement de lui changer son A en A+. On ne savait pas non plus que dès le même âge, Caitlin s'était laissée aller aux pulsions charnelles avec un ami de son grand frère, lors d'un weekend sur le bord de la mer. Oh, ce ne fut pas fameux comme première fois, mais c'est exactement ce dont la jeune fille avait besoin. Elle voulait un homme avec plus d'expérience, ce que ledit partenaire avait vu sa réputation. Il lui avait montré ce qu'il fallait, la lançant bien préparée sur ce chemin de tentations. Au cours des mois qui avaient suivis, Caitlin s'était amusée avec quelques autres, mais ce n'était jamais ce qu'il fallait. Ils faisaient leur affaire, ne s'occupant pas vraiment d'elle qui avait vraiment besoin d'attention, le genre de truc que la blonde ne s'est jamais réellement cachée d'avoir besoin en grande quantité. Pourtant, tous ceux avec qui elle initiait quelque chose d'intime ne lui apportait que de la déception, la laissant souvent insatisfaite et laissée à elle-même. Puis, il y avait eu Ezra. Caitlin ne saurait dire exactement comment leur histoire avait commencée, mais elle se souvenait l'avoir toujours connu. Il était toujours là, quelque part dans sa classe, les boucles brunes devant les yeux à dessiner quelque chose au lieu d'écouter le cours de maths. C'était avec lui que la blonde avait découvert c'était quoi, l'intimité, la vraie. Le genre de relation qui te démonte pour re reconstruire tout de suite après, qui se passe de mots, qui te rend folle pour te faire tomber encore plus amoureuse. Après leur rupture, la jeune femme s'attendait à retrouver une telle intensité dans toutes ces relations, mais malgré quelques très bons amants, elle était toujours restée sur sa faim, insatisfaite. Quant à Caleb, il n'y avait jamais eu de passion entre ceux là une fois dans les draps: il y avait dès mois que les deux ne se touchaient plus. C'était peut-être cet amalgame d'émotions, de non-dits dans la vie de Caitlin qui la poussait à se laisser aller ce soir, à embrasser son ex juste parce qu'elle souhaitait lui prouver un point. Elle voulait lui montrer qu'elle avait encore un peu de dignité, qu'elle ne se laissait pas avoir facilement. Malgré un baiser décevant, le simple contact d'Ezra près d'elle avait suffit à éveiller le monstre en elle endormi depuis bien trop longtemps. Après tout, elle ne partageait plus rien avec Caleb sur le plan physique, ce n'était rien lui voler, et il ne s'agissait que d'un seul baiser, sans conséquences. Ils allaient se remettre à travailler, elle ferait entendre raison à l'artiste et ils n'en parleraient plus, le peintre n'ayant clairement plus sa fougue d'antan, ou plus d'attrait pour la blonde...

Ou pas. Il avait fallu quelques secondes à Ezra pour se réveiller et décider autrement de la suite de la situation. Ils s'engageaient sur une pente glissante, mais Caitlin était prête à courir à toute vitesse vers ce précipice. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait une facilité insoupçonnée à mettre le reste de sa vie sentimentale de côté lorsque son ancien amant était dans la pièce, mais pour le moment ça n'avait plus d'importance. Tout son corps réclamait les caresses auquel il s'était habitué auparavant et qui lui avaient cruellement manqué. Plus personne ne s'occupait de Caitlin sur le plan physique, alors c'étaient les pulsions qui étaient en charge lorsque le peintre lui pris le poignet pour la plaquer le mur et reposer ses lèvres sur les siennes. Il participait, il voulait plus, tout comme elle. Enfin, les avaient un désir commun, ce qui semblait si rare depuis leur réunion il y a quelques semaines.

N'opposant aucune résistance, Caitlin sentie rapidement son dos heurter le mur sur lequel elle avait posé la toile originaire de leur dispute il y avait quelques minutes à peine. Elle laissa sortir un petit hoquet de surprise qui pouvait facilement être confondu pour un gémissement vu la situation. La main du peintre sur son visage semblait brûlante, mais la belle adorait de contact si en accord avec ce qu'elle ressentait. Sa peau s'embrasait sous les doigts de son ancien amant, même par ce contact le plus simple qui soit. Elle se sentait vivante, elle savait qu'elle vivait quelque chose de réel, et dieu qu'Ezra l'excitait. Depuis qu'il avait passé le pas de son bureau, pour la regarder de haut, elle avait eu envie de passer sa main dans ses boucles brunes qu'elle aimait tant décoiffer autrefois, de l'embrasser juste pour savoir pour si ça lui faisait toujours le même effet, parce qu'il y avait des choses qu'on oubliait jamais de son premier amour, pas vrai ? Sans demander la permission, Caitlin vint reposer sa main à l'arrière de la tête de son ancien amant, tira un peu au passage sur ses cheveux bruns, juste de la bonne longueur pour qu'elle puisse facilement s'y perdre. Il aimait ça par le passé, était-ce encore le cas ? Il embrassait encore mieux qu'avant, sa barbe naissante venant légèrement piquer son cou lorsqu'il dévia sur sa clavicule. Une soupir s'échappa de ses lèvres de Caitlin, montrant son niveau de faiblesse. Son corps oppressé par celui du peintre, elle eu cette pensée naïve, qu'ils s'emboitaient parfaitement, comme créés pour être l'un près de l'autre. Oui, pensée naïve, elle était bien au courant, merci. En ce moment, elle lui était soumise, elle était sienne, comme il y a tant d'années. Tout ce qu'il lui demanderait, elle obtempérerait sans opposer quelconques restrictions. Elle pourrait facilement renverser la situation, le repousser pour reprendre ses lèvres tout de suite après, ou encore elle pourrait tenter de passer ses jambes autour de ses hanches - au diable la jupe!- mais la blonde préféra profiter, se laisser guider. Il n'y avait pas de raison de précipiter l'avancement de ce rapprochement, la belle cherchant surtout à profiter de cette occasion qui ne se produirait plus de si tôt. Plus rien n'avait d'importance hors de cette pièce, rien du tout. Tant de choses à re découvrir, heureusement qu'ils avaient du temps devant eux, puisque pour la blonde, le plan d'exposition était bien loin dans son esprit... Un soir, juste un, à s'abandonner et à oublier, pour savoir qu'elle était toujours une femme, c'était tout ce qu'elle demandait. Elle pourrait bien assumer les conséquences plus tard.  

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MessageSujet: Re: EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.    EZLIN | You wasted all that sweetness to run and hide, I wonder why.  EmptySam 29 Oct - 20:07

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Si la première fois que ses lèvres s’étaient déposées sur celles d’Ezra ce dernier n’avait pas réagit c’était certainement l’effet de surprise. Mais pas que. Dix ans… Ouais, dix ans la dernière fois que cela c’était produit ! La douceur de ses lèvres restait inchangée, si bien qu’instantanément il s’était projeté une décennie en arrière, la dernière fois qu’elle avait daigné lui accorder sa bouche. Lui qui avait tant mis d’énergie à se débarrasser de tous ces ressentiments, ces derniers lui revenaient en pleine figure alors que la blonde lui offrait ce pourquoi il aurait du se battre dix ans plus tôt. Oui, ce pourquoi il aurait du se battre. Pourtant il avait accepté, passif, la décision de sa belle. Celle de renoncer à leur couple, et tous leurs projets d’avenir. Ezra avait toujours eu conscience que leur couple n’était pas parfait. Déséquilibré. Caitlin avait cette fibre autoritaire en elle, fibre qu’Ezra n’avait jamais souhaité affronter à l’époque, pas l’envie, pas la force ? Ils étaient bien comme ça, tous les deux. Ezra, il buvait ses paroles, il se nourrissait de ses sourires, il remplissait le vide par sa simple présence, il comblait le silence par ses éclats de rire. Elle le tirait inlassablement vers le haut, lui, ce poids mort, ce rebelle paumé qui ne savait rien faire d’autre de ses dix doigts que griffonner sur son cahier de textes. Elle était la lumière de sa longue traversée dans le brouillard. Mais lui ? Lui qu’était-il pour elle. Mis à part ce boulet qui la faisait couler avec elle. Y’avait qu’une certitude dans la vie d’Ezra dix ans plus tôt. Cette certitude c’était sept lettres, un prénom aussi doux qu’une brise de printemps, la force de se lever le matin, de pas fuguer, de pas envoyer tout valser, de s’accrocher, Caitlin. Pourtant elle voyait pas ça du même oeil. Dès le début en fait, il aurait du se douter qu’elle allait le briser. Le bouffer tout cru. Elle n’assumait pas leur relation. Exit les embrassades en public, les présents qui attireraient trop l’attention, leurs doigts entrelacés alors qu’ils se rendaient au parc, les surnoms affectueux devant leurs parents. Même pas en rêve de crier cet amour au grand jour. De clamer son bonheur à sa famille, auprès de ses amis. « Pour vivre heureux vivons cachés », certainement l’adage favoris de sa belle à l’époque. Alors certes, leurs familles respectives n’avaient à priori rien pour s’entendre, elles se livraient même une petite gué-guerre dans le voisinage! Et alors ? Leur histoire de toutes façons ça n’avait rien à voir avec Roméo et Juliette. Non, Caitlin et Ezra ça s’apparentait plus à La Belle et la Bête. Pas besoin d’un topo pour savoir qui était qui… La jeune femme n’assumait pas leur couple. Non, en réalité elle n’assumait pas Ezra. Sa bête, son monstre. Son talon d’Achille à dire vrai. Comme une erreur de parcours, une faiblesse qu’elle aurait entretenue, n’ayant pas le coeur de s’en défaire, pourtant… Pourtant dès que le jeune homme lui avait donné l’opportunité de se défaire de toute cette pression, de tous ces jugements, de tout ce qui pesait sur leur couple, Caitlin n’avait pas hésité une seconde à tirer un trait sur ce chapitre de sa vie. Il n’était qu’un chapitre alors qu’elle était son héroïne. Héroïne du roman de sa vie. Héroïne, telle une drogue dont il avait du se sevrer tout un été durant.

Même après dix ans, juste une dose, et la chute était fatale. Ses lèvres contre les siennes et il sombrait à nouveau dans ses vices d’antan. Les pupilles dilatées, le souffle court, le coeur qui battait à tout rompre semblant vouloir s’extraire de sa poitrine. Ses sens en alerte, Ezra semblait ne plus avoir qu’une chose à l’esprit : en avoir plus. Il s’était emparé à nouveau de ses lèvres avec fougue, comme après dix ans de privation. Ezra souhaitait en gouter toutes les saveurs, n’en perdre aucune miette. Animé par un désir presque animal, il plaqua son corps contre le sien, son dos bloqué contre le mur derrière elle, elle ne pouvait plus s’échapper. Elle était sienne. Pourtant l’envie, le besoin même, de la posséder d’Ezra était à son paroxysme et se contenter de s’approprier ses lèvres n’était qu’une maigre satisfaction. Comme venant exhausser ses prières muettes, les doigts de sa belle vinrent se glisser dans ses boucles désordonnées. Dieu qu’il aimait ça, ses mains dans ses cheveux. Ses gémissements contre son oreilles. Son souffle avouant presque ce qu’ils s’étaient tués à contenir depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Sans prévenir, Caitlin vint tirer sur quelques une de ses mèches emprisonnées entre ses doigts, le faisant vaciller instantanément. Dix ans après ils se connaissaient encore parfaitement. Ezra du faire preuve d’une volonté d’acier pour ne pas sombrer alors qu’elle lui prodiguait ses douloureuses caresses. Il l’aurait prise sur le champ. A même le mur. Comme pour lui prouver que lui aussi pouvait assouvir le désir qui ne cessait de monter en leur sein. Mais cette attente était savoureuse. Délicieuse. La bouche d’Ezra s’évertuait à retrouver ce point sensible à mi chemin entre sa clavicule et son cou. Ce point qui la faisait toujours basculer. Ce point de non retour où ses pupilles ne criaient qu’une seule chose : qu’elle lui appartenait. Dieu qu’il avait envie de revoir ce regard, qu’il avait besoin de ressentir ce sentiment. Ne supportant pas davantage la pression de ses mains dans ses cheveux, Ezra vint s’emparer de sa main gauche pour la plaquer contre le mur juste au dessus de leurs têtes. Suspendue là, comme spectatrice de leurs ébats. Leurs doigts s’emmêlèrent alors que l’annulaire d’Ezra effleurait l’anneaux de sa douce. Ce contact ne lui insuffla guère de l’empathie pour le fiancée de Caiti, bien au contraire. L’esprit de provocation battait dans ses veines. Si bien que sa main libre trouva rapidement le chemin de sa cuisse. Passant ses doigts sous sa jupe sans la moindre gêne, Ezra remonta rapidement la jambe de la demoiselle, prenant soin d’en effleurer chaque parcelle. Il arriva en haut de sa jambe, plaquant sa main contre sa hanche, la collant toujours plus contre le mur, son bassin dangereusement proche du sien. Les doigts habiles d’Ezra rencontrèrent rapidement la dentelle qu’abordait la belle sous ses vêtements si strictes. Enfin… Le peu de dentelles qu’elle arborait tout du moins. Le choc du se lire dans les yeux du jeune homme, à moins que le gémissement de surprise qu’il laissa échappe ne l’eu trahit avant. Ezra s’émerveillait du corps de la jeune femme alors que ses doigts avides parcouraient ses fesses débarrassées de tout tissus. Le string de dentelle que Caitlin revêtait affolait le palpitant du jeune peintre, mais certainement pas autant que ses courbes délicieuses.



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