AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 une ou deux lignes ? héloïse & jules

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité

une ou deux lignes ? héloïse & jules Empty
MessageSujet: une ou deux lignes ? héloïse & jules   une ou deux lignes ? héloïse & jules EmptyDim 2 Oct - 23:08

 
« une ou deux lignes ? »

Pam & Jules


« - Qu'est-ce qu'il te reste ? - Pas grand chose, t'en veux combien ? - J'te prend tout. » le mec qui se tenait devant lui avait un teint blafard, il tremblait comme une petite feuille si fragile qui s'envolerait au moindre coup de vent et de grosses gouttes de sueur coulaient sur son front jusqu'à se loger à l'intérieur de son sweat à capuche noir. Il aurait pu en faire un merveilleux costume d'Halloween, avec en plus ce tic qu'il avait de se gratter le bout du nez jusqu'à s'arracher la peau on dirait presque un vrai drogué! diraient les mères de famille en passant à côté de lui, rapprochant leurs bambins près d'eux parce que tous le monde n'étaient pas dupe non plus. Jules laissa le jeune homme -ou ce qu'il en reste- rentrer dans l'entrée de son appartement de bas fortune, où la moitié de ses cartons n'étaient pas encore déballés certainement à cause de la dite ''flemme'' qui lui rongeait les os. Il rentra dans son salon, ouvrit sa jolie petite boîte à biscuit et en ressortit deux jolies paquets de cocaïne pas encore utilisé qu'il aurait eut l'intention de vider en deux mois. Quand Jules les balança vers le droguée, le jeune homme eut du mal à les intercepter mais dès qu'ils furent entre ses mains il les agrippaient comme s'ils étaient sa dernière chance de vivre. « - C'est pour ton bien que j'te dit ça. Mais tu d'vrais ralentir sur tes doses quotidienne. Tu vas t'tuer si tu continues comme ça. - Prend tout et merci Jules. » encore deux minutes dans son appartement et il aurait pu prendre pitié de ce gamin. Il pris les billets que le petit lui tendait avec trois billets de cent et deux de cinquante, avant de le voir disparaître dans l'ombre sans un soupir. Il aurait voulu parier avec quelqu'un qu'il était sur que ce gamin n'aura plus la chance de venir redemander un nouveau paquet le mois prochains. Ça ce voyait à ses yeux vitreux, cette bouche pâteuse et ces tremblements excessifs qu'il lui restait deux semaines maximum avant que la cocaïne ne s'infiltre dans tout son organisme et le claque au sol pour de bon. C'était peut-être dégueulasse de continuer à lui en vendre sachant que ça le tuera bientôt, mais si ce n'était pas lui alors ce sera quelqu'un d'autre. Et puis, c'est pas à lui de jouer le rôle de son paternel. Il n'était que son fournisseur et ça s'arrêtait là.

« Merde, fait chier. » il donna un joli petit coup de poing sur son tableau de bord avant de se calmer et fixer l'extérieur de la ville qui semblait dormir paisiblement. Il avait fait une bonne action et des bénéfices en vendant ces deux derniers paquets de crack au gamin, mais le voilà à sec. Ça le stressais. Savoir qu'il n'avait plus rien, qu'il pourrait avoir une crise dans deux minutes, une heure, trois jours ou même jamais, tout ça le stressais énormément. J'suis pas accro à cette merde ; il vous dirait. C'était que des conneries. Jules s'était raccroché à cette jolie poudre blanche, ce joli bout de plaisir qui lui donnait instantanément une sensation de bonheur et de tranquillité. Il fit ronronner son moteur, pris la route avec précaution et se répétait sans cesse de ne pas paniquer. Il allait pas mourir ce soir pour une soirée sans crack, il lui restait toujours ses cigarettes et un peu d'herbe. L'idée de se griller une cigarette lui chatouilla le nez. Arrête de penser à ça ; il sortit son paquet de cigarettes tout en conduisant, en alluma une et se calma que très légèrement. Son véhicule s'arrêta à l'entrée du cimetière, garé sur le petit parking juste à côté de la grande grille. Personne dehors à cette heure-ci, à part peut-être deux gamins qui veulent se faire une petite virée nocturne et se faire peur mutuellement. Fallait être con pour faire ça,et c'est toi qui dit ça. Jules escalada la grille en métal dans la même agilité qu'il avait à ses dix-huit ans. Bon nombres sont les soirées où il partait de la maison avec ses amis pour se faire une petite bière sur une tombe, se faire peur et se raconter des histoires de fantômes ridicule qu'il racontait à Caleb en rentrant pour avoir le plaisir de le voir migrer dans son lit et le frapper gentiment pour ce qu'il venait de lui dire.

« Jules ! Tu devineras jamais qui est là ! Dépêche-toi, sinon tu vas tout rater ! » ; il venait à peine de franchir la porte de l'église qu'un des gars le tirait déjà par le bras pour l'emmener dans l'autre salle. Sans un mot il le suivit, laissant sa cigarette tomber au sol en se disant qu'une âme pure trouvera le temps de la ramasser et la jeter à la poubelle. Amen! le petit gars, -un petit gros aux multiples bourrelets qui sniffaient tellement qu'on avait l'impression de voir Pugsley Addams débouler devant toi pour t'amener dans son grenier de création- laissa Jules dans la salle et retourna vaquer à l'entrée de l'église pour faire attention aux trop curieux. Faut pas croire, mais ce gamin a une sacrée droite ! Le grand brun serra quelques mains de vague connaissance avant de se laisser guider vers les voix qui semblaient s'emporter ironiquement dans un coin. Sa cervelle de curieux se décida à aller s'approcher et ses yeux tombèrent sur cette si délicate personne qui semblait être sur le point de lui en décocher une, bouffée par sa fierté. « - Merde alors, Pam. - Tu connais cette gamine, Jules ? Parce qu'Antoine il a l'air de bien la connaître en tout cas. » il ignora l'homme à ses côtés et se rapprocha des deux jeunes gens. Clignant plusieurs fois des yeux, fixant le corps de sa jolie Pam, Jules ne savait toujours pas où se mettre. Il aurait bien voulu la prendre dans ses bras, lui donner un jolie coup de poing sur son épaule avec toute la délicatesse qu'il se connaît ou même la pousser amicalement. Comme il l'a toujours fait. N'ayant rien suivit à la discussion entre Antoine et Pam, Jules préféra ignorer et sortir ses jolies billets qu'il frotta sous le nez de son exceptionnel dealer. « La routine et dépêche, j'suis en r'tard. » en retard à son dîner imaginaire, avec des amis imaginaires à trois heures du matin. Il voulait simplement faire cesser l'engueulade stupide entre les deux et il réussit son coup à merveille. Les autres, plutôt déçut de voir le match s'arrêter retournèrent à leurs occupations. Bière, drogue, musique et raillerie des plus délicates.

Jules n'avait pas déposé les yeux sur Pam depuis qu'il avait parlé à Antoine. Une intention volontaire de sa part car s'il était aussi surpris de la voir sous ses yeux, c'est qu'elle devait l'être aussi. Antoine revient avec cinq jolies paquets préparés spécialement pour lui et Jules fourra dans chaque poche qu'il trouva. « On s'voit l'mois prochain. » et il commença à faire demi-tour pour sortir d'ici et rentrer chez lui. Enfin, il allait commencer à le faire avant de rebrousser chemin pour attraper la manche de sa très chère Pam et la tirer vers et avec lui. Pas question d'une dispute pour quoique ce soit. Surtout ici. Bien qu'il soit d'habitude pour un peu d'action et de baston, là, ils étaient tout les deux morts. Quand ils se retrouvèrent dans la pièce centrale et vide de l'église, Jules finit par se retourner et fixer le visage de sa meilleure amie. « Quand j'suis pas là, tu t'amuses à frapper dans tout ce qui bouge ? » sa voix résonnait dans toute la pièce, mais ce vide ambiant l'apaisait. Ou bien, Pam avait réussit à l'apaiser. Ou encore, les sachets fourrés dans ses poches. Qu'importe, il se sentait calme et tranquille. Sans réfléchir, il la pris dans ses bras -elle était bien la seule exception à la règle, la seule à avoir le droit de sentir Jules contre elle en toute amitié- puis finit par se détacher et lui décocher un gentil coup de poing dans l'épaule. « Chez moi ? » il sous-entendait par là : deux trois joints, une ou deux lignes et parler sans s'arrêter avant de s'écrouler de fatigue l'un sur l'autre. Comme ils ont toujours fait. Un grand sourire avait pris possession de ses lèvres, ravis de la revoir. Ravis de voir qu'elle lui avait énormément manqué.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

une ou deux lignes ? héloïse & jules Empty
MessageSujet: Re: une ou deux lignes ? héloïse & jules   une ou deux lignes ? héloïse & jules EmptyMer 5 Oct - 21:27

 
« une ou deux lignes ? »

Pam & Jules


Les lumières valsaient vertigineusement sur son chemin, l’éclairant puis le plongeant dans l’obscurité à leurs guises. Les sens de la jeune femme longeant maladroitement les différentes rues étaient plus stimulés que jamais. Le monde tournait, tournait et ne semblait plus vouloir cesser sa danse endiablée. Il ne la cessera pas, à moins d’avoir ce qu’il lui réclame ardemment depuis plusieurs mois. Cette poudre blanchâtre qui avait le don d’envoyer des milliers d’hommes dans leurs rêves les plus fous. Mais Héloïse Goldmann ne cèdera pas et continuera à se plonger dans cette demi-mort afin de surmonter ses crises. Cela devenait fréquent et à chaque nouvelle crise, une nouvelle méthode pour sombrer dans l’inconscience naissait.

Et pourtant …
Ce soir, Héloïse céda.
Ce soir, c’était l’anniversaire de sa mère.


« – Ils ont pas d’la haute gamme.
– J’men fou, casse-toi.
– Doucement ma jolie, moi j’dis ça pour toi. Ca va rien t’faire, t’vas juste perdre de l’argent. »

La brune s’était arrêtée dans le coin d’une ruelle, où elle pouvait voir un groupe d’hommes et femmes mêlés s’échangeant bouteilles alcoolisées et poudre magique. Cette substance l’attirait atrocement. Le besoin était également féroce. A minuit sa mère aurait dû souffler une bougie de plus, vivre sa vie jusqu’à la centaine. Mais elle a fait la connerie de l’avoir et voilà qu’à présent, à minuit, un autre os se détachera du reste du squelette. Non, il fallait assurément une bonne grosse dose à Pam, afin qu’elle puisse surmonter cette nuit maudite. Elle qui pensait être assez forte pour ne pas dépendre de la drogue s’était mise le doigt dans l’œil, et jusqu’au coude.

« J’te suis. » Lâcha-t-elle à l’inconnu, en admettant qu’il avait raison. Et généralement, lorsque quelqu’un vous donne ce genre de conseils gratuits, c’était pour faire sa propre publicité – quoique des plus sales dans le fond.

En silence et la démarche toujours aussi saccadée, Héloïse suivit l’homme qui empruntait des chemins de plus en plus inhabités. Pourtant, la jeune femme ne s’en inquiéta guère. Sa dose, voilà ce qu’elle voyait au bout du chemin comme un pirate verrait son si précieux trésor. Enfin, ils semblèrent parvenir à destination lorsque l’inconnu entra dans le cimetière puis dans l’église.

« La blague. Faire des choses si peu catholiques dans une église. »

Le ton de la femme n’était absolument pas excité, mais le bref sourire qui anima ses lippes suffisait à montrer son amusement. L’homme sourit en retour et ouvrit la pièce d’à côté pour laisser place à la caverne d’Ali Baba.

« – Sers-toi, ma jolie.
– Mon cul. »

Le mince sourire d’Héloïse s’évapora au moment même où ses yeux se posèrent sur l’homme debout en maître au centre de la pièce, entouré d’autres personnes. Antoine, ou son rival d’autrefois. Brusquement, l’idylle de la dose l’attendant quitta son esprit et ne demeura que sa fierté. En France, son commerce surpassait celui d’Antoine, s’attirant les coups bas de ce dernier et sa jalousie. Mais à présent, elle se trouvait dans le rôle de la cliente et elle détestait ça. Surtout lorsque le regard mauvais d’Antoine se posa sur elle. Putain, il faisait quoi lui à Dewsbury d’abord ?! L’homme à ses côtés ne comprit pas son changement d’humeur, mais Antoine ne tarda pas à l’éclairer en s’adressant à elle.

« – Tiens, Héloïse ! J’peux savoir ce que tu veux ?
– Rien, à part vomir. J’me casse d’ici.
– Tu t’défiles ?
– Rappelle-moi qui c’est barré l’premier ? Pour venir vendre dans ce trou perdu … Toujours au bas de l’échelle, Tony ? Je m’attendais pas à mieux d’ta part, d’façon.
– Ta gueule connasse ! Et m’appelle pas comme ça si t’veux pas rejoindre les autres dehors !
– Les gars morts valent mieux que toi, Tony. Vas-y, fais moi cet honneur. Fin, si tu peux faire autre chose que fuir et parler. »

Apparemment, le roi ne voulait pas qu’on révèle sa véritable situation. Le sourire revint peupler les lèvres de Pam, ce sourire si triomphant et insolant, ce sourire qui ne plût pas du tout à Tony. Malheureusement pour lui – et heureusement pour elle – quelqu’un vint interrompre ce début de provocation. Quelqu’un ? Il ne s’agissait assurément pas de n’importe qui et à peine la voix parvenue à ses oreilles que Pam se figea. Non, c’était impossible. Mais la réalité était sous son nez et Jules à un pas d’elle.

« Ju … » Son prénom se fraya naturellement un chemin mais il se brisa lorsqu’elle remarqua que Jules ne lui prêtait aucune attention. Absolument aucune. Et le prénom ne fut pas le seul à se briser, mais sa détermination également. L’avait-il oublié aussi vite ? La considérait-il donc comme une simple voisine de passage ? Et leurs moments de complicités, alors ? Pam, qui pensait uniquement enfreindre l’interdiction de drogue, sentit son cœur se serrait à l’idée de laissait pourrir à tout jamais les sentiments qu’il refermait. La brune ne voyait même plus Antoine, ni les autres personnes présentes. Elle voyait seulement Jules, Jules qui ne la regardait pas, comme si elle n’existait pas.

Merde, ça, c’était nouveau.

Jules possédait vraiment le don de la faire vivre autant que de la faire mourir, telle une marionnette dépendante de ses sourires, ses attentions, son existence. Mais Jules partit et laissa sa marionnette, ignorant les fils le rattachant à elle. Des fils tellement usés par les péripéties de la vie, mais solides et résistants malgré tout. Peut-être que cette fois-ci, les fils étaient rompus pour de bon ? Non, non, non ! Elle ne pouvait laisser passer ça, elle ne pouvait regarder Jules s’éloigner passivement, comme un spectateur amorphe. Alors que Pam avait l’intention de rejoindre Jules, elle sentit une main l’agripper et la tirer à l’extérieur de cette pièce.

C’était Jules. Son cœur se remit à battre à cette remarque.
C’était Jules. Toutes les pensées précédentes n’étaient que conneries. C’était Jules, bien réel, puisqu’il la prit dans ses bras et qu’elle pouvait sentir son souffle chaud et entendre son cœur battre.

Ouais, c’était Jules et il lui avait horriblement manqué.

« Maintenant que t’es là, j’ai envie de te frapper ! J’ai cru que tu m’as oublié. Fin, c’est con … On n’oublie pas si facilement une personne comme moi. »

La jeune femme se rattrapa à temps, employant ce ton faussement prétentieux qu’elle chérissait. Jules s’écarta et lui asséna un petit coup innocent, avant de faire cette fameuse proposition. Pour un étranger, la question prendra un tout autre sens. Mais entre eux, ils savaient très bien de quoi il était question. D’une ou deux lignes. D’un ou deux joints. D’une ou deux bouteilles. De mille et une confidences. Et pour une fois, elle espérait pouvoir se confier sur ses sentiments. Elle s’était promis de s’en libérer et le meilleur moyen était de les laisser gagner. Mais supportera-t-elle que Jules l’ignore réellement ? Elle vécut ce sentiment qu’une poignée de seconde et son monde s’écroula. Alors qu’en serait-il lorsque Jules refusera ses sentiments et son amitié ? Le pessimiste lui ouvrit les bras, l’attendant pour sa future chute. Sa psychologie était faible et changeait d’une minute à l’autre. Eternelle instable, pour le meilleur et pour le pire.

« Allons-y, j’en ai vraiment besoin. » Soudainement, le besoin de la drogue changea. Comme si la présence de Jules suffisait à la rassurer en ce jour si spécial, mais que la drogue serait tout de même utile pour lui donner du courage. Beaucoup de courage.

Une fois dans la voiture de son meilleur ami, la brune prit rapidement ses aises. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle pouvait être cette femme à peu près normale, qui voit les bons côtés de la vie. Malheureusement, elle ne la voyait toujours pas rose et le pauvre Jules devait souvent supporter son pessimisme. Les jambes étendues sur le tableau de bord, la belle ne tarda pas à se mettre à la recherche d’un cd. Il n’en avait pas énormément, mais elle reconnu rapidement l’album qu’ils avaient l’habitude d’écouter. Bientôt, la musique au rythme entraînant résonna dans la voiture, le son atteignant presque le maximum. Quelques minutes passèrent sans qu’aucun d’eux ne disent quoique ce soit, avant que Pam ne reprenne la parole.

« Ton frère va bien ? Tu ne lui as pas offert de bouquet de fleurs j’espère ? T’es tellement con que c’est possible que tu fasses dans le cliché.» Taquina-t-elle, bien qu’elle ait peur que ça soit réellement le cas. Jules avait tellement de mal à exprimer ses sentiments pour son frère, rien qu’écrire une lettre pour celui-ci fut un exploit. Le brun aurait parfaitement pût faire des recherches sur Google afin de savoir le meilleur moyen de revoir quelqu’un de longue date et alors là, elle aurait de quoi rire pour une année. Enfin, il n’était pas aussi idiot que ça. Mais même idiot, elle l’aimerait toujours autant. Et ça, ça ferait bien rire le monde entier.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

une ou deux lignes ? héloïse & jules Empty
MessageSujet: Re: une ou deux lignes ? héloïse & jules   une ou deux lignes ? héloïse & jules EmptyLun 10 Oct - 23:26

 
« une ou deux lignes ? »

Pam & Jules


Plusieurs choses troublaient sa petite tête écervelée sur l'arrivée de Pam, ou simplement le fait qu'il l'ai recroisé par tout hasard ici. Qu'est-ce qu'elle foutait dans les environs ? Il se souviens qu'ils habitaient assez loin de Drewsbury pour avoir envie de mettre les pieds ici à la recherche d'un peu de crack, c'était assez étonnant de la voir ici. D'autant plus qu'elle semblait fade, blanche et certainement en manque. Ses jolies mains tremblaient délicatement et son minois de petite fille fragile était ressortit. Merde alors, elle se laisse aller comme une simple junkie maintenant ? Ce n'était pas la Pam qu'il connaissait, bien qu'il l'ai déjà vue plus défaitiste que maintenant. Quelque chose avait tâché son visage si clair d'ordinaire, quelque chose qui se raccrochait pourtant à lui. Quelque chose comme un nom, un prénom, une présence mais son esprit avait supprimé ce genre de pensée depuis des siècles. Au début de leur relation, Jules aurait pu la voir comme un peu plus qu'une amie mais maintenant qu'ils avaient fondés cette amitié, cette grande force qui les poussaient sur la première place du podium, hors de question de tout gâcher. De plus, sachant qu'il était difficile pour Jules d'aimer, briser le cœur de Pam n'a jamais été inscrit sur sa liste de chose à faire pour plus tard. Il ne voulait que son bien, la voir rayonner de plaisir quitte à se brûler les mains. Pam était un si joli trésor, trouvé par pur hasard. Personne ne pourra la lui ôter des mains, elle est à lui et rien qu'à lui.

Elle avait le don de le faire sourire, ce grand sourire d'idiot qui se fixait sur son visage jusqu'à ce qu'elle parte et le laisse seul avec ses quelques grammes de crack et son stupide clébard. Ses yeux pétillaient, écoutant la brune le rouspéter quant à sa façon d'agir il y a quelques secondes plus tôt. Il n'aurait pas pu l'oublier, même amnésique le seul visage qu'il reconnaîtra sera celui de Pam. Elle était sa destinée, mais il était trop con et aveugle pour s'apercevoir que le destin lui tendais la main depuis de longues années, ratant sa chance à chaque coins de rue, chaque minutes passées, chaque souffles brisés et rires éclatés. Trop con et aveugle pour se rendre compte que la fatalité le guidait à chaque nouveau pas vers une descente longue et aride, sans branche ni main pour le retenir.

Acceptant sans rechigner son invitation, leur invitation, ils se dirigèrent automatiquement vers sa bagnole. Un tas de tôle qui roulait encore, dieu sait comment. Le silence ne le dérangeait pas, bien au contraire, il trouvait ça apaisant. Se sortant une délicate cigarette goût pétrole, il écoutait avec délice ce son si doux et agressif pour une oreille inhabituel. Ça lui rappelait tellement de bon souvenir, d'année insouciante à prendre ce qu'il avait dans la main sans rechigner. Des années de liberté totales à vivre au jour le jour, avec ou sans les galères en gardant sa jolie Pam près de lui. Un feu rouge lui barra la route, il s'arrêta automatiquement bien qu'il aurait aimé le griller et passer comme un insouciant auprès des autres conducteurs. Mais Pam était ici, hors de question de risquer sa vie et la sienne pour le prix de quelques secondes en plus. Son visage se tourna vers Héloïse, qui, la moitié de son visage éclairée par ce doux rayon de lumière rouge, lui donnait automatiquement cet aura doux et brûlant qu'il aimait tant. Un mélange d'ange et démon qui donnait ce spécimen si parfait. Son sourire s'agrandit un peu, soufflant une partie de sa fumée entre les tôles de cette voiture et l'autre à l'extérieur par la fenêtre légèrement baissée côté conducteur. Il laissa échapper un doux rire ironique suite aux paroles de sa passagère. Elle le connaissait que trop bien. « J'ai hésité à passer chez l'fleuriste, mais ça f'rait trop cliché. Alors j'lui ai acheté une boîte de chocolat en forme de cœur. Ça fait p't'être moins cliché. Pis, c'est moins cher. » tout dans ce même ton calme et ironique, il était certains que Pam le croirait. Il aurait pu, à vrai dire, il y a vraiment réfléchit avant de se dire que c'était beaucoup trop cliché pour faire plaisir. « J'ai rien ramené du tout. J'me suis juste planté, on a discuté dix minutes 'pis … j'ai paniqué. » il entendait déjà le rire de Pam flotter dans son crâne pour se moquer de son imbécillité. Ça faisait douze ans qu'ils ne s'étaient pas revue, et Jules trouve le moyen de paniquer. Le feu était passé au vert le temps de deux fois, avant qu'il ne se décide à rouler à nouveau. « J'sais pas trop c'qui m'a pris. J'ai cru qu'il m'avait totalement oublié, qu'il était d'venue comme mon père alors j'ai trouvé une excuse bidon pour m'barrer d'là le plus vite possible. » laissant échapper une douce volute de fumée dans l'habitacle, il se gara en deux temps, coupa le moteur et se tourna vers sa passagère le temps de finir son discours. « Et là, il a commencé à m'gueuler d'ssus. J'sais plus trop c'qu'il m'a dit mais c'était pas sympas. J'ai rien dit, j'l'ui ai laissé la lettre qu'on avait écrite ensemble. T'sais, celle que j'devais poster y'a trois ans. J'ai écrit mon adresse et mon numéro de portable et j'me suis barré en lui disant qu'il passait m'voir quand il voulait. » passant rapidement l'étape de la lettre, il priait pour ne pas entendre Pam lui remonter les brettelles. Elle aussi tenait à cette lettre. Elle aussi tenait à ce que Jules poste cette lettre trois ans auparavant qu'ils avaient écrit tous les deux pour Caleb, où il s'excusait d'être partit et ne plus jamais avoir donné de nouvelle. Il n'avait jamais réussit à la poster. Il faisait toujours demi-tour à la moitié du chemin, avait tenté plusieurs fois de la brûler mais rien n'y faisait. Cette stupide lettre l'avait hanté pendant des années comme un fantôme qui ne voulait pas passer à autre chose, s'accrochant à ses idées noirs et le tirant vers le bas.

Jules quitta la tôle de fer, foutu ses deux mains dans ses poches et pris machinalement la marche pour rentrer à son appartement. « Tu crois que j'ai mal fait quelque chose ? 'Fin, qu'il arrivera à me pardonner ? Tu te rends compte ? Douze ans que je l'ai pas vue. J'me pointe chez lui, il m'annonce qu'il va se marier, qu'il va reprendre l'entreprise du père, qu'il voudrait que j'retourne chez moi pour donner d'mes nouvelles à mes parents … ça fait quand même beaucoup. C'est à ce moment là que j'ai paniqué. » il s'arrêta sur le pas de sa porte et l'ouvrit sans même sortir ses clés. Ne pas fermer à clé ses portes étaient une mauvaise habitude qu'il avait. Ça lui coûtera un bras, une fois. Mais pas tout de suite. Il laissa la brune rentrer et se mettre à l'aise comme elle sait si bien le faire et il en fit de même. Se jetant sur son maudit canapé qui avait suivit les péripéties de Pam&Jules depuis le début. Correctement installé, il finit par poser délicatement ses yeux sur sa très chère Goldmann. « Tu vas m'dire c'que tu fous dans l'coin ? C'est pas commun de te voir traîner ici. J'veux dire, surtout en sachant qu'Antoine fait ses affaires ici. » il sortit sa boîte en ferraille à gâteau et sortit leurs poudres blanches de prédilections. D'ici il entendait Pam saliver. « Ça fait combien d'temps que t'as pas touché à ça ? » les mêmes mouvements machinaux se perdaient entre ses mains. Carte bancaire, un peu de poudre et l'alignement parfait de deux jolies lignes. Une en plus qu'il découpa en deux pour leur petit plaisir personnel. Il sortit deux billets qu'il roula d'une finesse extrême pour en faire deux pailles pour le prix de de cinq livres chacun. Il en tendit un à Pam, se garda l'autre pour lui et dans ce geste expert, dans un mouvement similaire ils laissèrent la poudre blanche s'attaquer à leurs cervelles. Il pouvait sentir les particules s'accrocher à son cerveau, le bouffer peu à peu pour trouver calme et sérénité éternelle. Il se laissa retomber contre son canapé, la tête en arrière et les yeux rivés sur le plafond. Plus qu'un joins et il serait déjà mort. Les semaines où Pam et lui se faisaient des soirées chargées étaient bien loin derrière lui. Il avait perdu l'habitude en quelques jours. Mais Pam était là, Pam était à côté de lui et rayonnait à sa propre façon. Dans deux minutes, ils pourront planer comme bon leurs semblent, se foutant de tout. Le monde n'était plus à eux, ils quittaient la planète terre pour s'enfermer entre deux portes : le paradis et l'enfer. Ils étaient nez à nez avec eux même, sans s'en rendre compte. Parce qu'ils se foutaient de tout.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

une ou deux lignes ? héloïse & jules Empty
MessageSujet: Re: une ou deux lignes ? héloïse & jules   une ou deux lignes ? héloïse & jules Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

une ou deux lignes ? héloïse & jules

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Comme deux enfants _ caleb&jules
» Oh I'm going to mess this up {Buck + Jules }
» you really pissed me off {caitlin & jules }
» You can not escape [Jules]
» (jules) i would die to make you mine

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WALK LIKE YOU :: BAD CRAZY :: LES RPS ARCHIVES-