epuis toujours ma vie est un terrain miné, où j'ignore quand la bombe éclatera, lorsque j'ai l'impression que j'ai tout pour être heureux il faut qu'un événement me tombe sur la figure, la mort de mon père fut déjà assez douloureux, et c'était bien suffisant mais non à croire que je suis maudit, j'attire la négation. Chanceux de réussir au moins dans le cadre professionnel. J'suis en colère, je déborde de haine envers la vie en général, elle m'a prit toutes les personnes à qui je tenais, des parents qui n'ont jamais eu la chance d'avoir leur propre enfant, et qui m'ont permis d'être heureux de ne manquer de rien. D'oublier que ma génitrice n'est jamais voulu de moi qu'importe ses raisons, elle avait qu'à prendre ses précautions … j'ai toujours fait attention quand j'étais avec une femme, et si un jour ça devait me tomber dessus sans que je le prévois il est certain que je prendrais mes responsabilités. Tout me paraît tellement surfait, cette idée que de bonnes choses arrivent aux gens biens et qu’il y a de la magie dans ce monde et que les plus vertueux pourront en bénéficier. Trop de gens biens souffrent sur cette Terre pour que ce genre de théorie soit vrai et trop de prières restent sans réponse. Chacun d’entre nous essaye de ne pas voir à quel point ce monde est corrompu et triste, on persiste à dire que tout finira par s’arranger, que tout se passera bien mais ce n’est pas toujours le cas. Et quand on s’en rend compte, on ne peut pas revenir en arrière. Il n’y a aucune magie dans ce monde, plus depuis quelques jours. Il avait fallu qu'un de mes collègues apprennent que mon meilleur ami était décédé avant que ma propre co-équipière me conduise sur les lieux du crimes, mon corps était rentré dans ce salon sans réel émotion, l'analyse du terrain que j’avais exercé durant quatre ans avant de rejoindre les forces d'interventions spéciales, mes pupilles admirant des fracas de vases, l'impact d'une balle, les traces de sang sur la moquette autour de la silhouette dessiné. Une silhouette que je suis aller reconnaître auprès du coronaire.

Sans avoir le temps de leur dire au revoir, Nathanaël, Eva et Liam avaient disparu, comme ça, sans m'y attendre, après tout comment peut-on s'attendre à la mort, on vit chaque jour sans se demander ce qui arrivera demain, ne songeant pas aux risques d'accident ou de maladie, or il n'y a pas de risque zéro désormais je le sais. Je quitte le poste de police afin de boire un verre, c'est une habitude peux être mauvaise mais elle me permet de décompresser, soustraire tous le stress accumulé pendant la journée, dans notre métier faire preuve d'un sang froid est nécessaire mais ce qui l'est d'autant plus c'est de trouver un moyen de décompresser après le boulot, en ce qui me concerne j'en ai plusieurs. J'arrive devant le pub où une mélodie se fait déjà entendre jusqu'à mes oreilles, comme à mon habitude je pose mes coudes sur le comptoir et observe une fille juste à ma droite.
« Vous avez mangé de la soupe à la grimace ? » Je la taquine dans un rire cristallin, tandis que mes prunelles cherche à attirer son regard, ta mine renfrogné ne donne pas envie d'être approché mais il serai si dommage de ne pas vouloir parler à une aussi belle demoiselle.
« ou c'est juste le barmaid qui est mauvais ? » plaisantais-je de nouveau, laissant mon rire s'étendre dans les airs quelques secondes. Je ne peux m'empêcher de plaisanter c'est ma façon de faire et quoi de mieux que l'humour pour tisser un lien ou ouvrir une conversation.

es journées passent et ne se ressemblent pas, bien que comme dans tout boulot on accompli certaines fois les mêmes gestes, j'aime le métier que je fais, et j'adore faire face à des imprévus dans ma vie en général. Comme en entrant dans ce bar et en me dirigeant tout droit vers cette jeune femme.« D'habitude c'est plus pour leur décrocher un sourire, mais je sens qu'il faut se lever très tôt pour vous. » soufflais-je, ne perdant pas ma bonne humeur mais me montant quelque peu direct devant une question qui prenait l'air d'une moquerie. Mon fessier venant s'installer sur le tabouret du bar, je retirais de ma veste un billet que je glissais vers le barmaid en demandant à mon tour un whisky mais avec deux glaçons, sans glace je n'arrivais pas à le boire, les goûts et les couleurs comme on dit. Ce qui m'étonnait néanmoins c'était de voir une femme boire ce type de liqueur, elle était même la première qui posait ses lèvres dans un whisky, sans faire d'amalgame le bourbon, ce goût dur est une boisson d'homme, et pas pour un homosexuel, ni une femmelette comme quoi …la vie peux toujours mettre sur notre chemin des personnes assez surprenante. Je n'attendis pas longtemps avant que le barmaid vienne glisser mon verre possédant cette récompense de la journée, l'ambre venant palper mes papilles gustatives, les enflammant à la première goûte.
« Vous faites souvent des préjugés sur le physique d'une personne ? » répliquais-je en arquant les sourcils, après tout j'avais voulu me montrer sympathique comme chaque fois que je venais dans un bar j'aimais discuter, boire c'est un peu comme partager un repas de mon avis personnel, bien sur il m'arrive de rentrer dans un pub ou un bar pour ne parler à personne, mais n'est-ce pas si triste que de se morfondre dans un verre d'alcool ? Nous vivons dans un monde où l'égoïste a remplacé la solidarité, les gens ne font plus attention aux autres tellement ils sont absorbés par les nouvelles technologies, les sorties entre amis ne se résume plus qu'à être penché sur leur téléphone dernier cri à twitter. Bientôt ils feront l'amour à travers leur écran … et c'est bien dommage, il y a tellement à partager avec des gens, qu'on apprécie ou non, des nouvelles rencontres qui marquent souvent notre vie.
« Un homme seul dans un bar ne vient pas forcément collection un plaisir charnel pour votre information. » glissais-je entre mes commissures avant de replonger celle-ci dans mon alcool, je n'y pouvais rien si j'étais sociable voir trop sociable même, ce n'était pas du goût de tous le monde, comme la jeune femme à ma droite il semblerait. Malgré sa grande beauté, elle devait avoir un sacré caractère de chien, en tout cas c'est qu'elle laissait transcrire ici-même, j'observais ses traits et la monture qui se trouvait devant elle, je ne pu m'empêcher de m'amuser à imaginer quel métier pouvait occuper la jeune femme. Il y avait plusieurs pistes plausibles, son visage dur accompagné de ses traits ne pouvait indiqué qu'un poste où elle était en contact avec de la clientèle, des médecins ? Des patrons ? Des juges? Des clients ? Elle pouvait très bien être secrétaire a supporter le caractère trop dictateur d'un supérieur, assise derrière son bureau elle ne peut que soupirer et tout garder pour elle, alors quand elle en a l'opportunité, elle se venge sur de gentil garçon de mon genre qui cherche à lui faire passer son temps. D'un autre point de vue elle pourrait être avocate, plaidoyer pour permette a son client de s'en sortir indemne, sans passer par la case prison, détruisant alors le long travail tortueux des forces de l'ordre, de mes collègues, en un claquement de doigt. Ou bien encore elle pourrait être sa propre patronne criant et exigent toute la journée diverses tâches à ses employées.

« Finalement je vois que c'est pas la faute au barmaid, pour la mine renfrogné, c'est dommage de gâcher un jolie visage … mais on va encore dire que je drague. » lançais-je dans un demi-sourire, à la fois sérieux mais en laissant une marque de plaisanterie dans l'air. Mais pour autant même ici dans ce bar je ne pouvais m'empêcher de penser à Liam, c'est affreux comme il me manque, j'ai parfois l'impression qu'on m'a arraché le cœur en me le prenant, mais la vie continu n'est-ce pas ? Pourtant il y a bien quelque chose qui ne s'estompe pas depuis son enterrement c'est mon envie de vengeance, chaque jour qui passe je ne peux m'empêcher de me demander ce qui a bien se passer dans cette maison. Et une chose est sûre même si je ne suis pas censé enquêter sur l'affaire, il était comme un frère, je dois tout faire pour trouver le coupable et lui faire payer cette perte.