« Qu'est-ce que tu fais ? » a moitié endormi, Logan pose la question qui semblait ne jamais vouloir sortir de sa bouche. Melyna est chiante ce matin, elle en a conscience. Alors, histoire de se faire pardonner, la rousse dépose un rapide baiser sur la joue de son frère avant de s'excuser. « Rendors-toi. Je cherche juste ce foutu téléphone portable. » Téléphone qui semble jouer à cache-cache. En même temps, la jeune femme n'a jamais aimé la technologie et cette dernière le lui fait bien comprendre. Quand, après dix minutes supplémentaires de lutte acharner à passer les mains sous le matelas et dans les placards, elle le retrouve enfin, dans sa poche de veste, Melyna sort en trombe pour rejoindre sa voiture. Elle est en retard. Nom d'un chien, ça ne lui ressemble pas. Elle, elle aime être à l'avance et pire encore, elle a tendance à s’énerver contre les personnes ayant se défaut. C'est donc à toute allure que la jeune femme roule jusqu'au café du coin. C'est là qu'ils se sont donnés rendez-vous. Elles. Guilia et Melyna. Elles veulent se retrouver, comme au bon vieux temps. Ça fait étrange de dire ça et pourtant, oui, c'était le bon vieux temps quand, après des heures de boulot, elles pouvaient se poser dans un siège et discuter tranquillement, ou alors, aller dormir calmement sans penser qu'un jour ... Non. Elle se force à cligner des yeux. Il faut absolument que la rousse arrête de penser à ce tragique événement. Sa psychologue n'arrête pas de le lui répéter mais c'est difficile. Elle ne comprends pas que c'est un traumatisme et qu'elle a besoin de beaucoup pour arriver à passer à autre chose.

Mylena se gare sur une place de parking, sort de sa voiture et entre dans le bâtiment qu'elle côtoie plus que de mesure. Pourtant, elle sait que le café n'est pas réputé pour avoir que des bienfaits sur le corps et la santé. Mais tant pis, elle ne peut pas faire autrement. Elle a besoin de sa petite dose de caféine. C'est un peu sa drogue à elle. C'est quand même moins dangereux que la drogue véritable ou la cigarette, elle peut se féliciter de cela. « Hey ! » Elle hausse un peu la main et fait un signe de main vers Guilia. Ce bout de jeune femme lui avait manqué. Elles avaient bossés ensemble, si on peut dire, quand Mylena avait fait son stage dans l'entreprise de son mari. Elles n'avaient pas vraiment eu le temps de garder contact depuis. Elles essayaient juste de se voir, de temps en temps. Et aujourd'hui, les deux jeunes femmes semblent avoir trouver le temps nécessaire. « Tu vas bien ? » Grand sourire, elle pose une main sur l'épaule de la blonde avant de la prendre légèrement dans ses bras pour la saluer correctement. « Je suis contente qu'on puisse se voir ! » Elle attendait avec impatience les ragots, à vrai dire. Dans le fond, c'est une petite commère, la Hepburn. « Ça se passe bien au cabinet ? Vous avez toujours d'aussi bon dossier ? » Toujours commencer par parler boulot. Puis ensuite, passer à la vie privée. « Comment va Andrea, d'ailleurs ? » C'est un peu grâce à son mari qu'elle a pu valider plusieurs années de ses études. Elle lui en saura toujours reconnaissante.