On venait de m’appeler pour une interpellation d’une mineure qui s’était fait prendre la main dans le sac dans la bijouterie du centre-ville en train de voler des bijoux de valeur. Mais, comme elle a accepté de rendre les bijoux, cela serait qu’une affaire de formalité. Mais, malheureusement on n’a pas le choix de faire appel à nous quand il s’agit d’un mineur. Nous devons appeler ces parents. Les patrons n’ont pas voulu me donner le nom de la jeune femme, parce qu’ils savaient que sinon je ne me serais pas déplacé. À croire qu’ils ont l’habitude d’avoir des vols dans leur magasin.

Mais je prends mon temps pour arriver, après tout ce n’est pas une affaire d’urgence, cette jeune adolescente n’a rien fait de mal, puisqu’elle avait accepté de rendre les objets de son délit. Ce qui était souvent le cas quand on se faisait prendre sur le fait. Mais à croire que les patrons ne pouvaient pas régler ça à l’amiable et juste nous appeler pour que l’on prévienne les parents, certains se contentaient de faire cela. Mais eux, voulaient absolument que je constate le délit : avaient-ils envie de faire tomber la jeune femme pour vol ? Surtout d’après ce qu’on m’avait dit elle n’avait pas été violente pour un sou. Mais bon, je n’ai plus vraiment le choix de ne déplacer ou non.

Arrivé à la bijouterie, seul, je ne pense pas que la jeune femme me posera des problèmes. Je vais directement vers les patrons qui m’accueillent plutôt froidement. Certainement en colère qu’on a voulu leur jouer un tour. Ils m’indiquent que la jeune femme est avec le vigile dans l’arrière-boutique et que j’avais plutôt intérêt à me dépêcher de lui faire débarrasser le plancher et de lui faire passer l’envie de refaire ce genre de connerie. J’avais envie de les rembarrer et de les envoyer bouler, mais je devais rester professionnel et rester sympathique. Je me dirige ensuite vers l’arrière-boutique avant de faire face à une armoire à glace. Je hoche la tête en lui montrant ma plaque et entrant dans la pièce avant de faire face à une ado que je connaissais déjà. « Summer ? »