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 Juste la fin du monde (Jamias #6)

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Matthias Nikelsen
Matthias Nikelsen
☞ ÂGE : 38 ans
☞ STATUT : Reloading.
☞ PROFESSION : Policier
☞ HABITATION : Dewsbury Moor

☞ BAFOUILLES : 3233 ☞ PSEUDO : Squirowl.
☞ AVATAR : Pedro Pascal
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MessageSujet: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyLun 27 Fév - 1:32



❝Juste la fin du monde❞
Matthias & James
On avait fixé un rendez-vous dans un bar où on n’avait pas nos habitudes. C’était mieux ainsi pour éviter quelques souvenirs de remonter dans ce moment délicat. Je ne voulais pas que tu plonges dans une nostalgie que je ne pourrais peut-être plus t’offrir. Ces derniers jours, loin de tout avaient éclaircis certaines choses. bien sûr rien n’était résolu, c’était même plus compliqué qu’on ne le pense. Je n’étais certain que d’une chose : c’est que j’avais des sentiments et pour James ainsi que pour mon meilleur ami. Ils n’étaient pas encore évidents, mais bel et bien présent. Et on n’enlève pas seize ans de sa vie aussi aisément. Si l’idéal aurait été probablement un ménage à trois, je ne parviens cependant pas à le concevoir. Ce n’est ni dans ma nature ni dans la tienne. Et puis ce serait comme une solution de facilité. J’attrape ma veste et m’apprête à sortir, je venais tout juste de reprendre mon poste au commissariat, j’avais réussi à obtenir quelques jours rapidement, ce qui m’était d’une grande aide, car devoir travailler avec Judson après ce moment, sans mettre les choses à plat, était tout bonnement impossible. Je lui avais cependant, comme à James, envoyé quelques sms. Le bar n’étant situé qu’à quelques minutes du commissariat, je m’y rends à pied, histoire de reculer de quelques minutes la rencontre. Je ne sais pas comment cela peut se passer, j’espère juste que l’on parviendra à éviter les cris. J’arrive devant le bar et il me suffit de jeter un seul coup d’œil pour apercevoir ton visage et ton corps prostré au fond du bar. Je prends une profonde inspiration avant d’entrer dans le bar et d’aller directement vers toi. « Salut. » Un simple coup d’œil sur ta silhouette et je remarque que le sommeil a dû quitter ta vie, tu sembles épuisé et à bout. « Tu es là depuis longtemps ? » Je m’assieds face à toi avant de faire signe au serveur pour commander un café. Le silence nous entoure et je ne parviens pas à le briser. Le cœur est encore lourd face à toi.


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MessageSujet: Re: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyLun 27 Fév - 1:36



❝Juste la fin du monde❞
Matthias & James
C'est avec cet air morose qui ne délaisse pas mon visage depuis plusieurs jours que je m'introduis dans le bar à côté de ton commissariat. Je m'assois sur un siège au fond de la pièce, l'air las et anéanti, avant de commander une bière. J'observe les passants à travers la vite, m'interrogeant sur le dénouement qui nous attend. Je regarde aussi pour voir apparaître ta silhouette imposante, mais il n'y a qu'une foule d'individus insignifiants qui se glissent sous mes yeux. Je bois une gorgée de bière, le cœur en vrac, l'esprit totalement ailleurs. Je songe à nos disputes fréquentes, à la trahison que tu as commise, aux nuits atroces et agitées que je subis en ce moment, mais surtout à cet amour pour lequel je vais crever un jour. Si seulement je ne t'aimais pas avec autant de fougue, les événements derniers auraient été plus simples à endurer. Je te remarque enfin, tu débarques dans le bar et je te vois avancer vers moi. Toi et ton éternelle moustache qui me fait fondre d'avance. Je t'ai toujours trouvé magnifique. Tu ne possèdes pas le charme que l'on peut croiser régulièrement, mais tu détiens un charisme de dingue qui contraint à retourner la tête sur ton passage. Tu as de la carrure, une beauté atypique, et même empoisonné par les ressentiments, je suis incapable de détourner le regard. La nervosité commence toutefois à me gagner, les angoisses à monter. Je suis effrayé à l'idée que tes désirs ne coïncident plus avec les miens, ou que tes sentiments à l'égard de Judson soient bien réels. J'ai tout simplement peur de ce que tu as à me déclarer, et de ce qui va s'échapper de tes lèvres. Je tente de dissimuler mon trouble lorsque tu t'assois en face de moi. « Salut. » Mon cœur s'écorche en constatant la distance insistante qui s'impose et me brûle l'estomac. Pas même un baiser contre mes lèvres ou une étreinte chaleureuse pour entamer une discussion... est-ce la fin de tout ? Je sais parfaitement que tu n'as pas osé franchir la limite, créer le contact de peur que je te repousse violemment. Mais je sais surtout que cette impression de ne pas avoir partagé 16 années à tes côtés, d'être cet espèce d'inconnu que tu rencontres pour la première fois, me coupe le souffle et me donne des crampes à l'estomac. La douleur se propage peu à peu, néanmoins je ne la laisse imprégner ni mon regard ni ma voix. « 15 minutes environ. C'est un peu près à cette heure-là que tu finis d'habitude. » Je te réponds simplement en mettant en évidence que je connais ta vie sur le bout des doigts – même ton créneau horaire. On ne s'était pas indiqué d'heure exacte alors j'ai supposé. L'impatience ne m'a pas dévoré, j'étais déjà trop occupé à penser à toi. Je te scrute, coince mes yeux dans les tiens pour déceler les émotions qui te rongent. Je sens que tu es angoissé, traversé par la culpabilité et la fatigue. Tu as des cernes bleus sous les yeux, une barbe plus abondante que d'habitude. Je me prends toutes tes sensations dans la gueule et ma compassion s'active. Ma rancune est encore présente, mais quand je t'aperçois avec les traits aussi tirés, et cet air dépité qui s'incruste sur ton si beau visage, j'ai le cœur qui se serre. Je t'en veux mais mon amour est encore plus fort. Je suis prêt à te pardonner, à relancer notre relation sur une base plus solide, à se reconstruire, ensemble. Alors j'entreprends un premier pas vers toi en ayant conscience que tu n'oserais pas frôler la proximité, et je recouvre le dos de ta main de ma paume. J'enserre ta main dans la mienne, la caresse du bout du pouce, en ne te lâchant pas des yeux. « Tu as pu réfléchir un peu ? » Je t'incite à communiquer, à te délivrer du poids que tu contiens au creux de ta poitrine.

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MessageSujet: Re: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyLun 27 Fév - 1:37



❝Juste la fin du monde❞
Matthias & James
L’appréhension de te faire face de nouveau grimpe en moi comme un étau qui se resserre autour de mon cœur. Je n’y vais pas à reculons, parce que j’ai quand même besoin de voir de mes propres yeux comment tu vas. Notre dernier échange de messages avait augmenté mon angoisse vis-à-vis de toi. Mais j’avais gardé la distance, j’en avais besoin pour faire le point. J’avais le cœur bat la chamade. Je tarde un peu avant d’entrer dans le bar. J’avais besoin de retrouver un calme relatif avant de t’affronter. Ces derniers jours n’ont pas forcément été productifs. J’avais e du mal à trouver le repos, je ressassais sans cesse mon acte de trahison, nos disputes. Tout se mélangeait dans ma tête. Pourtant la seule chose dont j’étais certain c’était que je ne voulais pas revenir en arrière. Je ne le pouvais pas de toute manière, et ce qui s’était passé avec Judson avait une signification. Je n’avais pas reparlé avec lui depuis que j’avais quitté son appartement, mais je sais que je le ferais, dans quelques jours, avant de le croiser au travail. Pour le moment je préfère t’accorder ce privilège. Je finis par entrer dans le bar et m’avancer vers la table à laquelle tu es installé. J’inspecte chaque détail de ton corps. Je le connais par cœur, il n’est donc pas difficile de remarquer tes traits marqués par la fatigue, ton léger amaigrissement. Je fronce les sourcils mais je ne commente pas directement. Je m’installe en face de toi, et je ne sais pas trop comment engager la conversation. Un simple salut semble dérisoire, mais c’est mieux que rien. Je n’ose pas initier de geste vers toi, même si je l’aurais fait tout naturellement. C’est comme si je faisais face à un inconnu, ce qui n’est pas le cas, mais il m’est difficile d’amorcer une conversation comme si de rien n’était avec toi. « Tu vas bien ? » C’est une question bateau et surtout très idiote. Néanmoins le besoin de savoir comment tu te portes était plus fort que tout. J’initie un mouvement pour prendre ta main mais m’arrête bêtement pour la poser sur la table, pas certain que tu acceptes. Je ne peux pas m’empêcher de sourire alors que tu m’indiques l’heure de ma fin de service. « Oui, juste le temps de transmettre les observations à l’équipe qui a pris le relais et me voilà. » Je hausse les épaules, je ne sors jamais vraiment à l’heure, si ce n’est que je peux partir en mission jusqu’à la dernière minute, ce qui n’était pas le cas aujourd’hui.  « Un peu. » Réfléchir est un bien grand mot. Ton contact m’apaise et m’effraie à la fois. Tu me touches alors que je ne le mérite pas. Mon cœur se brise parce que je sais que je ne suis que le salaud dans cet histoire et tu trouves encore le moyen de m’apporter de la tendresse. « ça reste compliqué. Les sentiments que j’ai pour toi sont tout aussi fort… mais les sentiments pour… Lui… sont bien réels. Je ne sais pas quoi faire. » J’aime deux personnes, c’est bien la seule certitude que je sais. Il n’y a pas de situation pire que ça, mais elle s’est imposée à moi et je dois vivre avec et ses conséquences.

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MessageSujet: Re: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyLun 27 Fév - 1:42



❝Juste la fin du monde❞
Matthias & James
Tu finis par arriver au bar, toi et ta moustache, toi et ta carrure élégante qui m'explose le cœur. Lorsque tu inities la conversation en m'interrogeant sur mon état psychique, je suis incapable de glisser des mots simples de ma bouche. J'ai la gorge qui se serre immédiatement, à la seule pensée que mon moral est défaillant sans toi. Je suis devenu si fébrile ces derniers jours. Je n'éprouve pas l'envie de me confier sur la rancune et la souffrance qui m'inondes le cœur et desquelles j'aimerais me dépêtrer. Alors je secoue lentement et négativement la tête pour répondre avec franchise, sans devoir faire monter les larmes aux coins de mes yeux. Je ne te retourne pas la question, il est évident que ton bien-être s'est dissipé. Ton sourire s'est volatilisé, pour laisser la fatigue et la peine s'imprégner de ton visage. « Pas trop dur le boulot en ce moment ? » J'ai mal au cœur en sentant ton affliction, même si je t'en veux encore. Alors je dépose ma main contre la tienne pour te manifester mon soutien, et t'aider dans cette épreuve de délivrance, mais aussi pour le créer le contact car ta peau me manque. Tout a crée une forme de dépendance à laquelle je n'ai pas eu le choix de succomber, et elle aimerait s'évanouir en frôlant ton corps, en plongeant vers toi pour lier nos bouches. Seulement mes illusions se fracassent lorsque tu me présentes le compte-rendu de tes réflexions antérieures. Il est peu constructif puisque tu sembles perdu dans les choix qui s'imposent à toi, et surtout tiraillé dans les sentiments qui secouent  ton cœur. Ma main lâche immanquablement la tienne pour revenir contre ma cuisse, et mon visage ne dissimule pas la peine qui me traverse. Mon cœur est terrassé, troublé, par l'indécision qui te gagne. Je croyais sincèrement que tu avais pris la décision de me revenir, d'essayer ensemble de se reconstruire. Seule la peur avait émis cette hypothèse que peut-être, tu le choisirais. « C'est ce que je craignais. » Je soupire de lassitude sans te scruter. Je n'ai plus le cœur de regarder ce qui pourrait m'échapper totalement. Me filer entre les doigts. « Est-ce que tu as encore envie d'être avec moi, Matt ? C'est la question que tu dois sûrement te poser. » Je t'interroge en trouvant la force de t'observer avec peine. « Et est-ce que ce serait vraiment sérieux de se lancer avec... lui ? L'amour ne fait pas toujours tout. » Avec ce connard, mais je me retiens. J'essaye de t'aiguiller pour que tu prennes la meilleure décision possible. Je cache ma souffrance à cette pensée que tu éprouves des sentiments amoureux à son égard. Tu ne m'appartiens plus, ton âme est désormais partagée entre deux hommes. « Enfin tu m'as demandé de te rejoindre ici, parce que tu avais réussi à réfléchir. C'est bien que tu dois avoir ton idée. » Je conclus pour te pousser à me déclarer l'envie plus profonde entre les deux alternatives qui te sont proposées. Le serveur nous interrompt finalement pour déposer ton café, et je l'interpelle. « Une autre bière s'il vous plaît. » J'ai ce besoin compulsif de boire, car j'ai le pressentiment angoissant et pesant que j'aurais besoin de m'oublier dans quelques minutes.

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Dernière édition par James Alonzo le Lun 27 Fév - 1:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyLun 27 Fév - 1:47



❝Juste la fin du monde❞
Matthias & James
La conversation a du mal à s’engager entre nous, comme si plus rien n’était naturel. Le silence est passé maître entre nous. Les non-dits semblent s’éterniser entre nous, et même une question bateau est compliquée. Tu réponds silencieusement par la négative, et mon cœur se serre davantage, tu ne sembles pas surmonter tout ça, en tout cas pas plus que moi. La culpabilité me ronge à petits feu, mais je ne commente pas, ce serait remettre de l’huile sur le feu. Et j’avoue que mon cœur ne supporterait pas plus de souffrances que je n’en vois déjà. « Ça peut aller, je viens tout juste de revenir en même temps. Toujours aussi mouvementé mais bon, le crime ne prend jamais de vacances. Et toi, tu t’en sors ? » J’avais vraiment disparu de la circulation pendant quelques jours, être loin de tout était un besoin vital pour ne pas faire de connerie. Ta main rassurante se pose sur la mienne, mais ça me serre davantage le cœur de te voir aussi attentionné, alors que je ne le mérite pas. je profite de ce contact pour le peu de temps que je peux en profiter. Car il est certain que mon contact va finir par te répugner avec ce que je suis en train de vivre. Je sais que tu espères secrètement que je te choisisse toi. Je ferais exactement la même chose à ta place. Mais, le choix est loin d’être évident. « Bien sûr que j’en ai envie, sinon ce ne serait pas aussi difficile de faire un tel choix. Parce que j’ai aussi envie d’être avec lui. » Je sais que je devais encore éclaircir ce point, de faire un choix tranché. Mais vous ne me facilitez pas la tâche. Le passé est lourd et je ne peux pas l’oublier. Tu feras toujours partie de ma vie, je ne peux pas te sortir de ma vie, et je n’en ai aucunement l’intention. Mais je ne ferais probablement pas le choix que tu attends. « Je ne sais pas si c’est sérieux, ni même si ça va marcher. Ce sera peut-être la connerie de ma vie. Mais … c’est là ». Je baisse la tête et je commence à jouer avec mes mains. « J’ai réfléchi mais… bordel c’est pas si facile ! » je m’exaspère tout seul. Pourtant ce n’est pas la première fois que je fais un choix, mais celui-là est quand même difficile, car quelque soit l’issue je sais que je ferais souffrir l’un de vous, et peut-être même les deux. Et c’est quelque chose que je ne parviens pas à accepter. « J’aimerais pouvoir vous aimer tous les deux sans devoir faire un choix. Mais ce n’est pas possible. » Ca aurait été tellement simple, que ça semble la solution idéale, mais je ne me vois pas dans ce genre de relation. D’ailleurs je me demande comment font ceux qui ont deux partenaires.



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MessageSujet: Re: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyLun 27 Fév - 1:51



❝Juste la fin du monde❞
Matthias & James
T'affronter en tant que célibataire me donne une sensation désagréable au niveau du cœur. Quelques picotements se logent au creux de ma poitrine et de mes entrailles, me transmettant l'impression douloureuse qu'on m'arrache le cœur. Je me suis trop habitué à te retrouver dans des bars et restaurants pour savourer un repas ensemble, les yeux dans les yeux. C'est à peine si on ose s'observer, se détailler du regard. On ne parvient pas vraiment à éclater le malaise qui se répand autour de nous, créant une atmosphère pesante au lieu de chaleureuse. Il était ordinaire que les rires fusent dans nos échanges sérieux, ou que nos regards malicieux s'entrecroisent pour donner cette touche d'humour dans notre conversation. Je ne réalise pas encore que nos vies seront sans doute séparées, parce qu'à cet instant, j'ai encore cet infime espoir que tu veuilles la partager avec moi. Vivre à tes côtés serait un délice, une source de bonheur sans fin, et c'est pourquoi je serais prêt à mettre de côté la rancune que j'éprouve à ton égard. Je sais que petit à petit, je serai capable de te pardonner ton infidélité. Je considère que l'amour est plus fort que la rancœur, aussi imposante soit-elle. « Pas vraiment, ma créativité s'est barrée en courant. J'ai des retours négatifs provenant des clients. » Je t'explique simplement pour approfondir comme tu le réclames, sans chercher ta pitié. Je n'ai aucune envie de plonger dans un mensonge seulement par fierté. Je suis incapable de te dissimuler le mal qui me ronge, de toute façon il est perceptible dans ma tronche enfarinée. Il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer les traces de fatigue insistantes sous mes yeux, la détresse dans mon regard. Même ma voix laisse présager une affliction étouffante. Tu m'expliques finalement ce que tu ressens au plus profond de tes tripes et je sens la douleur se propager au creux de mon cœur. Tu n'es pas seulement attaché à Judson, tu éprouves des sentiments amoureux et sincères à son égard. « Ce sera ? Ça signifie que c'est ce que tu comptes faire ? » Tu évoques l'alternative de tenter avec Judson non pas comme une hypothèse en utilisant le conditionnel, mais tu l'abordes au futur, comme si ton choix était déjà effectue. La crampe qui me rongeait l'estomac commence à remonter au niveau des poumons, me bloquant la respiration. Je peine à respirer dans ce torrent de douleurs que tu m'infliges. J'ai tellement peur de te perdre. « Oui, je me doute. Ça aurait été plus facile s'il ne s'était pas immiscé. » Je ne te lance pas un reproche dessiné vers Judson, c'est seulement un constat. On serait encore ensemble, et tu m'aurais embrassé avant de t'asseoir en face de moi. Et Dieu seul sait combien tes lèvres savoureuses me manquent ; combien j'ai envie de les dévorer. Quand on vit en couple depuis seize ans, on prend les choses pour acquises. C'est seulement quand elles disparaissent, se dissipent, qu'on prend conscience à quel point elles étaient importantes et faisaient tourner rond notre quotidien. Toutes les choses qu'on partageait créent une forme de dépendance maintenant que je n'ai plus le pouvoir de les vivre à tes côtés. Mon cœur se déchire davantage à cette pensée. « En effet, ce n'est pas possible. Il y en a forcément un que tu aimes plus que l'autre. » Je commente pour te pousser à la confidence, à faire un choix, même si je n'ai aucune envie de l'entendre.

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MessageSujet: Re: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyLun 27 Fév - 1:53



❝Juste la fin du monde❞
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Cette rencontre ne me plaît guère, pourtant on devait bien la faire un jour, je ne pouvais pas te laisser dans l’indécision la plus complète. Mais l’idée de te voir souffrir ne me plait guère. Parce que qu’elle que soit l’issue, elle ne serait pas sans souffrance. L’atmosphère est loin d’être légère entre nous, elle est chargée de cette trahison qui nous détruit à petit feu. On tente pourtant de faire au mieux mais la distance entre nous est indéniable. Cette complicité qui nous liait tous les deux disparaît petit à petit, à mon plus grand regret. J’aimerais que l’on ne s’éloigne pas même si notre relation se transforme. Malheureusement je ne peux pas t’imposer de rester près de moi alors que je suis l’instigateur de tout ce bordel et de toute cette souffrance. Plus rien ne sera vraiment comme avant et quelque soit l’issue de la relation que l’on choisit, il n’y a pas de retour en arrière possible, même si on a le droit d’espérer. On allait devoir vivre avec ce poids sur les épaules pour le restant de notre vie. Mais jamais je ne souhaiterais arriver à ce que l’on se déteste cordialement, même si tu as vraiment tous les droits de le faire. On finit par parler travail, pour repousser un peu l’échéance du désastre qui nous attend tous les deux. Ta réponse ne m’étonne même pas, elle se lit sur ton visage. Un poids en plus dans la culpabilité que je dois porter. Mais je le mérite bien après tout. « Je suis sûr que ça reviendra. Tu ne peux pas prendre quelques jours pour toi ? » Je hausse un sourcil, je sais que tu as eu tendance à toujours te réfugier dans le travail dès que la moindre tension entre nous apparaissait, mais là c’était peut-être trop à gérer. Tu semblais épuisé et réellement à bout de nerfs, je ne sais pas combien de temps tu vas tenir ainsi et c’est ce qui m’inquiète. On finit par évoquer la trahison cruelle dont j’ai fais preuve et les raisons qui m’en ont poussé. Les mots justes sont enfouis profondément, et la seule chose que je veux éviter de faire c’est que tu te sentes coupable de quoique ce soit. La faute me revient entièrement et même si nos disputes ont eu un impact, je ne te rends pas responsable de toute cette situation. « Que j’envisage de le faire, peut-être oui. » je ne vais pas te cacher le fait que depuis cette fameuse nuit, la tentation est grande, mais je ne me précipite pas vraiment, enfin je tente de peser le pour et le contre. Moi-même je ne sais pas vraiment l’issue de toute cette situation. « Peut-être pas, mais on n’en saura pas grand chose. » Si ça ne marche pas je ne m’en prendrais qu’à moi-même. Tu évoques également l’idée que l’on en aime forcément un plus que ‘autre. Vu le brouillard dans ma tête je ne peux pas t’affirmer que ce soit la vérité, même si ce n’est pas ce que je ressens vraiment. « Plus que l’autre je ne sais pas, de manière différente, oui. » Je ne peux pas aimer pareil deux hommes totalement différent.


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MessageSujet: Re: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyLun 27 Fév - 1:55



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La tension entre nous est perceptible, on n'arrive pas à la débloquer. Elle nous entoure, nous envahit le cœur sans qu'elle ne se décroche de ce moment pesant. On tente de ralentir l'instant en évoquant nos journées chacun son tour, histoire de gagner du temps avant la confrontation finale. « C'est ce que je vais faire oui, si ça continue ainsi. J'en ai un peu marre de ne recevoir que des critiques. » Je te confie simplement pour être en accord avec ton idée. Mes clients sont mécontents de mon travail, je le suis d'ailleurs moi-même et je ne parvins pas à quitter ce cercle vicieux dans lequel je suis plongé depuis plusieurs jours. Depuis que tu m'as avoué ton infidélité et ton besoin de t'écarter de ma vie pour quelques jours. Depuis que je sens ton absence au fond des mes tripes et que j'ai de la difficulté à faire sans. C'est une réalité, que tu sois à mes côtés devient vital. Alors j'ai sauté sur l'occasion de ta proposition de nous rencontrer dans ce bar méconnu pour discuter. Tu as l'intention de me faire un compte-rendu de tes réflexions, et moi de t'écouter attentivement. Seulement les choses ne tournent pas comme je l'avais initialement prévu. Tu te renfermes sans aborder l'alternative qui te semble préférable. Alors la main que j'avais déposée sur la tienne pour te soutenir dans cette épreuve, et dans l'espoir que tu choisisses de poursuivre notre relation, se retire devant tes doutes. Tu m'avoues seulement que tes sentiments pour Judson sont sincères et que tu pourrais envisager de tenter l'expérience avec lui. Tu tournes chacune de tes phrases à l'hypothèse, même quand je te corrige en t'interrogeant plus précisément sur tes intentions. Tu es incapable de te décider, de marquer ton désir avec franchise. « Peut-être ou peut-être pas ? Tu peux pas me laisser dans le doute comme ça, à pas savoir si je dois me raccrocher à notre couple ou pas... » Je te balance avec sincérité et douleur, car je commence à être dans le flou. Je crains surtout que tu me mettes en dehors de ta vie. « Matt, dis les choses pour une fois. » J'insiste parce que mon angoisse commence à grimper en moi ; elle me tord le ventre, me serre la gorge sans que je ne parvienne à me dépêtrer de cette sensation désagréable. C'est un vrai supplice que tu m'infliges, à ne pas m'indiquer la direction que tu comptes prendre. « Parce que sinon je ne sais pas ce que je fous là si tu ne sais pas encore toi-même ce que tu as l'intention de faire. » Je te déclare sans que ce soit un reproche, juste pour que tu m'éclaires. Mon regard te dévoile combien je suis perdu, inquiet. Je ne veux pas que tu me quittes.

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MessageSujet: Re: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyLun 27 Fév - 1:59



❝Juste la fin du monde❞
Matthias & James
On tourne en rond. On essaye de reculer le moment, mais il faudra bien l’évoquer à un moment donné. Alors on évoque des sujets bâteaux, tel que le boulot. Bien sûr ça me turlupine de voir que tu ne parviens plus à bosser sur des projets qui doivent te tenir à cœur pour le passionné que tu es. « Il faut que tu laisses le temps faire, tu es doué tu parviendras à retrouver ta créativité. » Je ne peux pas te dire que je comprends la situation, ce serait plus qu’idiot puisque c’est moi qui t’a plongé dedans. Mais la créativité a peut-être besoin de temps. De plus on ne se remet pas d’une telle situation par l’opération du Saint-Esprit. Et j’ai bien conscience de t’avoir plongé dans un monde de souffrance. Je continue avec ferveur parce que je ne parviens pas à te parler franchement de ce que je veux. Non pas par dépit, mais parce que les mots ne veulent pas sortir. Alors je tourne autour du pot sans jamais aborder le cœur du sujet. Je n’ose même pas te regarder souffrir, alors que ça devrait être ma pénitence. « Le choix n’est pas aussi évident que tu ne le penses. J’aimerais te dire que tout est clair mais ce n’est pas le cas. » J’énonce l’évidence même, mais je ne sais pas comment l’expliquer autrement. Pourtant j’ai passé mes journées à réfléchir. La seule chose que je sais c’est que je ne veux perdre aucun de vous deux, quelque soit mon choix. « Je ne veux pas que tu me sortes de ta vie. Je sais que ce sera difficile, mais je ne supporterais pas que l’on devienne des étrangers. » J’aurais toujours le besoin viscéral de te sentir présent, de savoir que tu vas bien. Je sais que c’est beaucoup te demander, mais j’en ai le besoin vital. Tu me demandes de dire les choses pour une fois. Je soupire doucement et encore une fois j’esquive la révélation. « Je dois déjà en parler avec Judson. Mais… Je ne peux pas oublier ce qui s’est passé. Ni ce que je ressens, en moi. » Je secoue la tête, il allait me falloir une bonne dose de courage pour avouer en parole ce que je veux faire, et que j’ai déjà commencé à faire, en vérité. Même si je n’ai pas encore vu Judson. Je relève mon regard pour t’observer. Je ne veux pas t’anéantir et je vais devoir pourtant le faire.

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MessageSujet: Re: Juste la fin du monde (Jamias #6)   Juste la fin du monde (Jamias #6) EmptyMer 1 Mar - 21:35



❝Juste la fin du monde❞
Matthias & James
La banalité de nos échanges habituels est dissipée pour laisser place à une conversation courtoise mais furtive sur nos états psychiques respectifs. « Oui, un congé me fera du bien pour ça. » Le sujet est vite balayé d'un revers de la main pour se concentrer plutôt sur l'origine de notre rencontre. J'attends ton opinion, l'alternative vers laquelle tu t'es décidé à te tourner. J'attends surtout que les mots s'échappent de tes lèvres, mais ils restent bloqués sans relâche. Tu les contournes, dissimules avec tes regards presque peinés, pleins de secrets. Tu es une énigme à toi tout seul, que je dois élucider. Le mystère que tu laisses planer sans doute inconsciemment commence à me peser le cœur. Je t'en fais part pour que tu balances une bonne fois pour toutes cette vérité que tu t'entêtes à retarder. La souffrance ne sera pas moins conséquente si ta décision se portait sur une rupture réfléchie. J'ignore si tu en as conscience, mais cette manière de t'exprimer, de ralentir le moment, ne fait qu'aggraver les angoisses qui me taraudent. Je sens que la nouvelle à m'apprendre se fera violente, dévastant l'intérieur de ma poitrine sans ménagement. Je sens dans ta façon de retrousser les lèvres, de perdre ton regard dans le vide, et d'insister sur ton ignorance, que les événements ne se passeront pas comme prévu. « C'est pourtant ce qu'on donne l'impression d'être actuellement. » Je m'exclame pour délivrer cette pensée qui me ronge. J'ai la sensation d'être cet espèce d'inconnu, de vaurien, à qui tu épargnes trop de douleur. On dirait que toute l'affection et confiance qu'on se portait se sont écartées de notre lien, pour laisser le malaise et la superficialité gagner l'atmosphère pourtant suffisamment écrasante. Je voudrais seulement que tu ne manques pas de m'avouer la profondeur de tes sentiments, de tes désirs. J'aimerais que tu relâches tout ce que tu retiens au creux du cœur pour que la réalité me paraisse plus claire, moins éloignée de mon esprit. Tu m'expliques que tu as encore besoin d'en parler avec Judson, mais que tu es incapable d'oublier ce que tu ressens. Tu commences à m'agacer, à garder tes émotions pour toi sans les révéler de manière précise. Mon regard se plante dans le tien pour te témoigner toute la hargne que je possède à ton égard. « Et moi non plus, bordel, je peux pas oublier ce que je ressens ! » Je crache avec virulence, dans l'espoir que tu saisisses que je supporterai cette rupture avec difficulté. Pourtant, c'est ce que je perçois dans ton manque de facilité à me déclarer la vérité que tu gardes précieusement pour toi. Je sens que la fin est proche, et mon coeur se comprise à cette idée.

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