sully & bob

'Cause we all get lost sometimes, you know ? It's how we learn and how we grow. And I wanna lay with you 'til I'm old. You shouldn't be fighting on your own. And if you feel you're sinking, I will jump right over Into cold, cold water for you. And although time may take us into different places, I will still be patient with you. And I hope you know, I won't let go. I'll be your lifeline tonight

Assise sur le bord du divan, attendant impatiemment neuf heures, on pouvait entendre ses talons tambouriner rapidement sur le plancher. Ses yeux dérivaient de la télé à l’heure qu’affichait son récepteur. Normalement, Izzy était loin d’être la fille la plus ponctuelle sur terre. Souvent en retard, elle galère à faire plein de trucs en même temps, mais aujourd’hui, elle ne pouvait pas se permettre d’être en retard. Quoique, en fait, elle n’avait rien d’officiellement planifié. Même Caleb n’avait aucune idée qu’elle allait débarquer, mais il la connaissait assez pour savoir que ce n’était qu’une question de temps. Après la rencontre qu’il a faite, c’était inévitable. Elle voulait tout savoir ! Était-il aussi gentil qu’il le semble ? Était-il plus beau en vrai ? L’avait-il invité à faire autre chose ? Toutes ses questions la stressaient autant que si elle avait été à sa place. Après tout, ils ne sont pas meilleurs amis pour rien. Ce qu’il vit, elle le vit. À deux, c’est mieux, non ? Elle a passé sa soirée à envoyer des messages à Caleb, mais il lui avait dit qu’ils en parleraient en vrai. Du coup, elle a dû patienter, ce qui n’est pas sa plus grande qualité. Elle avait l’impression d’être de regarder une série et qu’elle devait attendre la semaine suivante pour connaître la suite. Sauf que là, elle ne pouvait pas consulter son ami Google pour l’aider. Tel un enfant excité d’aller à Disney le lendemain, elle avait eu du mal à dormir. Elle s’imaginait toutes les possibilités possibles de comment la rencontre s’était passée. Elle aurait bien aimé s’incruster chez lui au milieu de la nuit pour pouvoir dormir en paix, mais Caitlin n’allait pas appréciée. Prendre son mal en patience était la seule chose à faire à ce moment. Debout de façon, elle a déjeuné deux fois, pour passer le temps, et aussi pour le plaisir de manger. En plus, elle avait été promener Yoshi et fait un peu de ménage. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été aussi productive ! Qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour passer le temps ? Neuf heures arrivées, elle bondit pour se lever et tout de suite quitter l’appartement. Étant la pire conductrice sur terre, en plus d’être pressé, elle risqua sa vie à deux reprises sur la route. Bien entendu, ce n’était pas de sa faute, du moins c’était ce qu’elle croyait. « Regarde où tu vas, connard ! » cria-t-elle par la fenêtre à la voiture qui ne semblait pas avoir pris conscience de la présence de sa voiture. Bon, elle est arrivée à toute vitesse pour le coupé, mais c’est à lui à faire gaffe, non ?

Arrivée sur la rue où vivait Caleb, elle ralentit pour s’assurer que Caitlin était bien partie. Si elle se fiait au passé, à cette heure, elle n'était normalement plus là et elle avait vu juste. Vive sa mémoire de stalkeuse professionnelle ! Stationnée, maintenant debout devant la porte, elle ne frappa même pas, elle s’incrusta. Bah quoi ? Elle pouvait se le permettre, c’est son Sully d’amour. « Caleeeeeb ! » chantonna-t-elle en ouvrant grand les bras, s’attendant à voir son meilleur ami débarquer, mais personne. Effet raté ! C’est alors qu’elle entendit l’eau de la douche coulé. Un sourire espiègle se glissa sur son visage. Gambadant tel un chevreuil vers la salle de bain, elle ouvrit la porte, encore sans frapper, et s’approcha du rideau de douche. « Tu veux que je t'aide avec ton dos, bébé ? » lâcha-t-elle d’une voix masculine et perverse. Car ouais, elle aimait bien s'imaginer dans un univers parallèle où elle était un vieux pervers à la recherche de petite vierge et que Caleb était sa victime. Elle a un humour étrange, faut pas chercher. « Bon aller, sort de là, avant que je rentre. J’ai assez attendu comme ça. » Il pouvait bien terminer sa douche plus tard ou sinon, comme elle lui a dit, elle était prête à s’incruster dans sa douche s’il le fallait.

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'Cause we all get lost sometimes, you know ? It's how we learn and how we grow. And I wanna lay with you 'til I'm old. You shouldn't be fighting on your own. And if you feel you're sinking, I will jump right over Into cold, cold water for you. And although time may take us into different places, I will still be patient with you. And I hope you know, I won't let go. I'll be your lifeline tonight

Ma main se lève et appuie sur ce bip, laissant ma tête dans l'oreiller. Ce matin je n'ai pas envie de me lever. Je n'ai pas envie de mettre ce costard, je n'ai envie de rien. En temps normal, je me lève, je me sors mes affaires et je vais à la salle de bain. Là rien. Je suis stoïque dans mon lit, bien enroulé dans ma couette. Je ne fais pas attention aux vas et viens de Caiti, elle pourrait créer une tornade ou mettre le feu à la maison que ça me ferait le même effet. Je ne dis pas que je suis prêt à mourir, mais que ce matin, je m'en fous de ce qu'elle fait. Un peu comme tous les matins, mais plus fort ce matin. Et je ne me sens presque pas coupable de ressentir ça. Et on va arrêter d'y penser. J'ai envie de retourner à mon doux rêve. On était bien et puis cette sensation qui m'a envahi, je la ressens encore. Le réveil m'a sorti de tout ça et je lui en veux à ce stupide truc qui fait du bruit. J'étais tellement bien, trop bien même. Bougeant un peu mes jambes, une fois que je me sens seul dans la chambre, je peux me mettre sur le dos. Profitant de ce blanc plafond, qui ressort dans cette obscurité. Cette chambre n'a jamais été à mon goût, comme le reste de la maison, mais je m'y suis fait, voir habitué. Le lit est confortable, les draps sentent toujours bon, une odeur qui nous donne envie d'y revenir. Là clairement je n'ai pas envie de bouger. Revoyant les scènes d'hier puis ce rêve. Ce sourire. Cette façon qu'il avait de me regarder, mais surtout le sentiment qui émanait de moi. Est-ce ça le bonheur ? Je me sentais comme sur un nuage, bien que je n'y sois jamais allé. J'avais l'impression d'être bien, de ne pas me poser de question, d'être en paix avec moi même. Il n'y avait que lui et moi, une simplicité qui me plaisait. La preuve, je me suis réveillé avec le sourire aux lèvres. Je l'ai senti, même si ce réveil m'a sorti de ce merveilleux rêve. J'en deviendrais presque gaga. Il faut que je me reprenne, l'heure tourne et j'ai des choses à faire. Ce matin, je suis comme qui dirait de repos. J'ai pris la matinée pour m'occuper des festivités lié au mariage. Je dois surtout voir des gens que mon père veut me présenter, des amis lui. Un banquier déjà, pour notre plan épargne, faire les papiers, du style contrat de mariage. Il a insisté pour que j'en fasse un, je n'en vois pas l'intérêt, mais bon. C'est à contre cœur que je sors du lit, baillant tout en m'étirant. Je ne me sens pas reposer, voir pas du tout, pourtant j'ai dormi le même nombre d'heures. Allez savoir, avec tout ce qui se passe dans ma tête, je doute que mon cerveau dorme réellement. Il me le fait croire, mais ce n'est pas le cas, il n'y a pas d'autres explications à ma lenteur. J'ai beau être lent de base, surtout lorsqu'on me met à côté d'Izzy, là je suis un vrai escargot. Je me sens mou, j'ai envie de rien, juste retourner dans ce petit rêve. Il faut que je me reprenne. Caiti a laissé du café pour moi, une petite attention qu'elle garde tous les matins, même si je la croise pas. J'y vois ici une forme d'attention à mon égard et un geste mignon. Attention que je lui rends du mieux que je peux, en temps normal, c'est moi qui part le premier. Là elle savait que j'avais ma matinée, après tout, c'est pour « nous » je fais ça. Cependant j'avoue que cette matinée loin du boulot, me plaît.

Une tasse de café dans le corps, il me reste plus qu'à rejoindre ma douche. Sortant mes affaires, avant de me rendre dans la salle de bain. Ce matin, je suis un brin décontracte, pas besoin de cravate, je la mettrais dans ma mallette pour tantôt. J'y vais à col découvert, j'espère que ça le fera. Je n'ai pas envie d'être serré comme un pingouin. C'est peut-être un rendez-vous d'affaire ? Et voilà que je me prends la tête, alors que j'avais dit que j'allais éviter ce matin. Je verrais pour la cravate plus tard, la douche m'attend. L'eau va me faire le plus grand bien. C'est en oubliant tout le reste que je me faufile sous cette eau pile à la température que j'aime. Ni trop chaude, ni trop froide. J'ai beau mettre de côté mes projets matinaux, son visage reste en mémoire. Il hante vraiment mon esprit et c'est plus fort que moi. Je n'ai pas envie de le chasser, j'aime bien le savoir ancré en moi, même si ça me perturbe assez. « Tu veux que je t'aide avec ton dos, bébé ? » Le rideau s'ouvre au même moment, me sortant de mes rêveries. La main sur le cœur, je me retiens d'hurler. Un jour, elle va vraiment me tuer. C'est peut-être ça son but dans la vie ? Je ne dirais pas qu'elle fait de ma vie un enfer, puisque c'est faux, mais elle va vraiment me tuer. Je sens mon cœur reprendre des battements normaux. Ce n'est pas gagné, mais on y revient doucement. « Bon aller, sort de là, avant que je rentre. J’ai assez attendu comme ça. »  Logiquement mon premier aurait été de protéger mes parties intimes. J'ai voulu, mais je n'ai pas eu le temps et puis c'est Izzy. Nombre de fois, qu'elle m'a fait le coup, j'ai envie de dire qu'elle me connaît bien. Voir trop bien. C'est assez étrange cette idée. « Tu me passes ma serviette ? » Je coupe l'eau, elle a de la chance, j'avais fini de me rincer. « J'ai pas envie d'attraper une pneumonie pour toi !! » Elle hésite un instant. « Si tu me la donnes pas, je dis rien ! » Ahahahah ! Je sais comment la faire obéir, ou pas. Je me reçois la serviette dans la tronche pendant qu'elle baragouine quelque chose. Je suppose qu'elle va se servir un petit déjeuner. Cela serait tout à fait son genre. J'enfile mes fringues en deux deux, je la connais, elle est capable de revenir et je crains le pire pour mes parties génitales. Elle est capable de tout, c'est ça le soucis. « Tu veux que je te raconte quoi ? » Feignant de ne pas savoir où elle veut en venir. C'est vrai qu'elle a été vague … bon je sais parfaitement ce qu'elle veut savoir, elle m'a assez harcelé par sms hier soir. Je lui attrape un verre et lui mets devant. Sortant deux bols par la même occasion, lorsqu'Izzy est là, je me laisse aller à redevenir un gamin. Ce qui veut dire : céréales. Tout le monde peut en manger, mais celle-ci sont celles que nous mangions lorsqu'on était gosse. Un petit plaisir que je cache aux yeux de Caiti, je me demande comment elle a fait pour ne pas les trouver. Ma cachette doit-être efficace. Ou alors elle les a vu et s'en fiche. Allez savoir.

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Rendre visite à son meilleur ami était limite devenu Mission Impossible 7 : L'invasion de Blondie. Heureusement pour Izzy, cela ne la dérangeait pas tant que ça. Enfin, c'est sûr que tout serait beaucoup plus simple si Caitlin pourrait disparaître, mais pour l'instant, elle devait faire avec. Ce sentiment d'adultère lorsqu'elle rencontrait Sully mettait un peu de piquant dans sa vie, n'ayant rien de mieux à faire que de prendre en note les entrées et sorties de Caitlin. Ainsi, elle savait à quel moment elle pouvait s'incruster chez son meilleur ami sans déclencher la troisième guerre mondiale. Elle attendait patiemment le jour où la blondinette reviendrait alors qu'Izzy serait assise dans son salon, mais pour éviter que Caleb assiste à une scène de Mean Girls en live, elle ne évitait ce genre de situation. Il n'y avait que pour Caleb qu'elle endurait ça. Les autres, elle les aurait envoyé chier s'ils osaient laisser une blondasse se mettre entre eux, mais avec son meilleur ami, elle en était incapable. La situation était frustrante, devoir quasiment prendre rendez-vous pour devoir lui rendre visite. Étant habitué de pouvoir se pointer dès qu'elle en avait envie, ce n'était pas facile pour elle, mais elle faisait des efforts. Après tout, le choix ne s'offrait pas vraiment à elle. Mais même s'il ne passait pas autant de temps ensemble qu'auparavant, leur relation restait la même. Izzy était toujours aussi envahissante dans la vie privée de son meilleur ami et toujours aussi à l'aise. Le rideau de douche grand ouvert, donnait une belle vue sur le corps nu de Caleb et elle restait planté là, comme si c'était une situation banale - ce qui était le cas pour elle. Ça l'amusait de le surprendre à poil de temps en temps, voir sa tête choquée alors qu'elle voulait tout simplement discuter. Par contre, c'était le seul avec qui elle se le permettait, faut pas abuser non plus. Elle était sa fag hag à lui, personne d'autre. (ça, elle le gardait pour elle, ne voulant pas le fâché en le traitant de fag) « Tu me passes ma serviette ? » Demander à Izzy de faire quelque chose pour nous était comme le demander à un enfant. « Vas-y toi-même, j'pas ta bitch. » Elle allait le faire, elle avait juste envie de s'amuser avec lui. Vu dans quelle situation il se trouvait, cela pourrait facilement être confondu avec de l'intimidation, mais non. C'était sa façon à elle de lui montrer son amour. « J'ai pas envie d'attraper une pneumonie pour toi !! » Elle ouvrit la bouche en posant sa main contre son coeur faisant mine d'être vexée. « Pff !! Dire que moi j'étais prête à attraper une grenade pour toi. Tu me blesses, Sully. » Bruno Mars represent ! Toujours avec sa moue triste, elle secoua la tête, déçue. « Si tu me la donnes pas, je dis rien ! » Oh ! Okay ! On ne rigolait pas avec la curiosité d'Izzy. Miss Gossip Girl devait avoir sa dose de la journée. Elle prit la serviette et lui lança en plein visage. Il lui avait dit de faire une passe, c'est ce qu'elle avait fait. Elle n'aimait pas se faire avoir à son propre jeu et Caleb était le meilleur dans ce domaine, sachant exactement comment la faire taire. Il n'était pas son meilleur ami pour rien ! Sortie de la salle de bain, elle fit comme chez elle et fila tout de suite vers le réfrigérateur. Ouais, elle avait déjeuner deux fois ce matin, mais une troisième ne ferait pas de mal. Avec son budget beaucoup plus élevé que le sien, le frigo du jeune Barnes était beaucoup plus remplis que le sien. « Tu veux que je te raconte quoi ? » Elle le suivit du regard, une grimace collée au visage. Nah, mais ? D'où il osait poser la question ? « Les Fables de La Fontaine, t'sais ! » Elle passa derrière lui et vint lui donner une petite claque derrière la tête. Elle aimait bien le violenter de temps en temps, tape, pousse, coup de pied, coup sur l'épaule. Que d'amour entre eux. Elle vint se poser à la table où il déposa un verre pour ensuite sortir leurs céréales favorites de l'armoire. À la vue de la boîte, on put voir l'extase dans ses yeux. « Aaaah ! T'en manges encore ? T'es pas aussi fancy que je le croyais finalement. » Une qualité qu'elle admirait chez son meilleur ami : peu importe combien il avait dans son compte bancaire, il restait terre-à-terre (ce qui était rare de nos jours, l'argent domine tout). Sérieusement, elle essayait d'imaginer Caleb se vanter de son argent, elle ne l'aurait sûrement pas enduré toutes ses années. Ayant vécu dans un milieu modeste, elle avait appris que l'argent n'achetait pas le bonheur et qu'une simple boîte de céréales pouvait la rendre heureuse. « L'autre en mange aussi ou tu gardes ça pour ta super meilleure amie ? » plaisantait-elle, plissant les yeux tout en soutenant son regard. Elle ne disait pas son nom, car elle n'y accordait pas une importance. De toute façon, il savait bien de qui il s'agissait, pas besoin de dessin. Vu son ton aussi, c'était simple à comprendre. Elle faisait sa possessive, pour faire changement. « Bon assez parlé, je veux tout savoir sur ton gars ! Il est beau, charmant, gentil, poli, musclé, obèse, bizarre ? Il t'a reconnu du premier coup ou t'as dû faire les premiers pas ? N'oublie aucun détails ! » Son index pointé vers lui, elle est sérieuse. Elle meurt envie de tout savoir, de se faire une image de la scène. Ce moment, elle l'attendait depuis longtemps et elle espérait pour leur bien, à Caleb et elle (we're all in this together !), que ça s'était bien passé.

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Je sais que ma relation avec Izzy interroge beaucoup de personne dans mon entourage. Caiti s'est d'ailleurs interroger sur notre lien. Elle trouvait ça étrange qu'une femme soit aussi proche d'un homme. Et c'est vrai que si on regarde la scène qui s'offre à ce moment même, elle pourrait paraître étrange, mais pas pour nous. Pour nous, c'est la routine. Oui c'est devenu une routine de voir Izzy apparaître sous ma douche. Oui, au début je cachais mes parties intimes, prenant un air apeuré. Il faut que lorsqu'on s'y attend pas : elle fait peur. Ce petit bout de femme est vraiment capable de tout. Absolument tout. Je l'ai appris à mes dépends. La voir débarquer dans ma salle de bain est une routine de plus au sein de notre amitié. Elle n'est pas étrange, bon peut-être que si, mais qui suis-je pour juger ? Izzy c'est la seule véritable amie que j'ai. Les hommes me trouvent trop étrange et ne parlons pas des femmes. Elles apprécient ma personnalité, mais je suis trop « guimauve » à leur goût. Et puis je préfère ma solitude à toutes ses camaraderies. Je sais que je suis en marge de la société, mais je le vis bien. Parfois vaut mieux être seul que mal accompagné. Puis je ne suis pas vraiment seul, j'ai Izzy et elle commence dix amis à elle tout seule. En soit j'avais touché le jackpot avec elle. D'ailleurs Jules ne m'a pas cru lorsque je lui ai annoncé mettre fait une amie, avec un e à la fin. Hélas ce jour là, je ne blaguais pas. Izzy n'a pas quitté ma vie depuis ce fameux jour du bac à sable. A croire que miss couette-couette et moi étions réellement fait pour nous rencontrer. Elle est un peu mon âme sœur, mais amicalement parlant, car je ne ressens qu'une pure amitié pour ma rousse. Oui, c'est la mienne et je suis le sien. Faut pas croire, mais elle s'est se montrée assez jalouse  quand elle veut. Surtout en présence de Caiti, enfin bref, je n'ai pas envie de penser ainsi ce matin. J'ai bien dormi et surtout bien rêvé. J'ai envie de garder ce sentiment en moi, même si je vais devoir étaler toute notre rencontre. Qu'on se le dise, si Izzy est là, ce n'est pas pour mes beaux yeux, enfin oui, mais pas que pour ça. C'est avec son extrême gentillesse que je reçois la serviette, sur la tête bien sûr. Ce n'est pas mère Théresa que j'ai en face de moi, mais Izzy Cartwright, soit la nana la moins douce de cette planète. Des habits et le tour est joué. Je n'ai plus qu'à la retrouver dans la cuisine, son second lieu de prédilection dans cette maison. C'est en baillant que j'entre dans la cuisine. Une izzy survolte s'y trouve déjà et j'ai bien envie de jouer avec ses petits nerfs. « Les Fables de La Fontaine, t'sais ! » J'esquisse un sourire. « J'ai toujours su que tu avais un faible pour La Fontaine ! Alors tu veux laquelle ? Sachant que tu connais déjà celle du lièvre et de la tortue. » Un peu notre histoire si on regarde de plus près. Je suis la tortue, elle est le lièvre. Moralité ? La vitesse ne sert à rien, plus au court, plus on rate des événements. C'est ce que j'arrête pas de lui dire, mais Izzy c'est une pile duracell , beaucoup d'énergie et peu de repos. Très peu. Autant dire qu'il faut s'armer de patience. Pour ma part, j'ai ce qu'il faut, depuis le temps que je la supporte et puis vu ma famille … Je peux encaisser, mais Izzy c'est différent, c'est un rayon de soleil. Mon soleil, ma bouée. Elle a toujours été là, malgré les dires de mon père, les promesses et injures, elle est restée. Il pouvait dire ce qu'il voulait, pas touche à Izzy. Elle était ma seule amie, je n'allais pas me priver d'elle. Il ne l'aime toujours pas, mais elle est toujours là, sentiment qui est partagé, puisqu'aux yeux d'Izzy, je suis la marionnette de mon père. Jolie métaphore, elle aime m'appeler Pinocchio. J'installe le petit déjeuner, digne de notre enfance. Ce paquet, je suis assez fier de l'avoir caché. « Aaaah ! T'en manges encore ? T'es pas aussi fancy que je le croyais finalement. » Elle ne s'arrête jamais. Je prépare le tout, sous ses yeux. On dirait une gamine de six ans, enfin j'ai l'impression de la revoir à cette âge. « L'autre en mange aussi ou tu gardes ça pour ta super meilleure amie ? » Je souffle un peu, puis plante mon regard dans le sien. Elle sait que je déteste lorsqu'elle l'appelle ainsi. « Tu sais bien qu'elle a un prénom ? » Dis-je. Je vois déjà sa grimace apparaître sur son visage. « Et oui je les ai gardé pour nous deux et je crois pas qu'elle les ait trouvé. » Enfin, je ne crois pas ou alors elle me laisse des petits plaisirs. Je reconnais que Caiti fait attention à notre alimentation. Je dis « notre » car je partage cette maison, ainsi que la nourriture qu'elle prépare. Elle fait attention à ce que je mange, parfois j'ai l'impression d'être à la maison de nouveau. Attrapant une cuillère, y ajoutant du lait. Le tour est joué. Je plante ma cuillère et je savoure. Les joies d'avoir cinq ans à nouveau. Si tout cela pouvait-être vrai, retrouver ces plaisirs d'antan, pas de responsabilités. Juste la joie d'aller jouer avec cette gamine qui se trouve en face de moi. « Bon assez parlé, je veux tout savoir sur ton gars ! Il est beau, charmant, gentil, poli, musclé, obèse, bizarre ? Il t'a reconnu du premier coup ou t'as dû faire les premiers pas ? N'oublie aucun détails ! » Elle aura tenu presque cinq minutes. Un record, bon si on oublie son écart dans la salle de bain. « Y a vraiment pas grand-chose à dire. » Je sais que ma réponse ne va pas lui plaire, mais d'un sens c'est vrai. « Hormis que j'ai la honte de ma vie ... » Oui bon ce détail n'est pas rien, je dois bien le reconnaître. Je n'y peux rien si je suis « fragile ». Je vois qu'elle en demande plus. « J'ai fait un malaise dans sa boutique... » je plante mon regard dans mon bol. Oui, la honte, je sais. « Et non je lui ai pas sauté dessus et oui il est charmant, mais non ça veut rien dire ! » J'engouffre une grosse bouchée. « Touteee fachoonn j'chuiii fianchéé » oui c'est mal de parler la bouche ouverte, mais c'est une option. Et puis ce matin, je peux être moi même, ce que je suis toujours en sa présence. Puis elle me comprend, c'est Izzy.

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Caleb était beaucoup plus patient qu'Izzy lorsqu'il était question de raconter ses histoires personnelles. Dès qu'un truc lui arrive, qu'elle soit occupé ou non, elle sortait tout de suite son téléphone pour aviser son meilleur ami. Pousser par ses émotions, elle voulait tout de suite l'avis de Caleb. Trop dur pour elle d'attendre quelques heures pour lui raconter en personne. Par contre, pour lui, c'était plus facile. Izzy avait beau l'harceler par messages textes, elle devait attendre. En même temps, c'est toujours mieux en personne, pas besoin de faire des paragraphes de fous. Mais bon, elle n'avait pas à râler, ça lui donnait une raison de se taper l'incruste chez lui. Croire que deux personnes aussi différentes arrivaient à s'entendre pouvait être difficile. Même elle, parfois, se demandait comment ils avaient fait, mais c'était la beauté de leur relation en fait. Caleb la ramenait sur terre lorsqu'elle avait un grain (donc, toujours) et Izzy fait découvrir à son meilleur ami les joies de la vie (sauf le sexe, on s'entend). Puis, depuis le temps qu'ils se connaissent, ils sont devenus indispensable l'un pour l'autre. « J'ai toujours su que tu avais un faible pour La Fontaine ! Alors tu veux laquelle ? Sachant que tu connais déjà celle du lièvre et de la tortue. » Elle leva les yeux au ciel en secouant la tête et un mince sourire qui se dessinait au coin de ses lèvres. Plus jeune, Izzy avait la manie de les identifier à des personnages de films ou de contes. Ça l'amusait. Bob et Sully, Rox et Rouky, Timide et Joyeux des sept nains, Buzz et Woody, etc. Encore aujourd'hui, pendant un film, elle identifie chaque personnage et situation d'un film à sa vie. Énervant souvent la plupart des gens qui devait la supporter alors qu'elle parlait de début à la fin. - C'est difficile d'être assis sans rien dire pendant quatre-vingt-dix minutes, ok ! - Dans leur cours de français au lycée, ils ont dû choisir une des fables, trouver la morale et l'apprendre par cœur. Leur choix, le lièvre et la tortue. Caleb a décidé de les associé aux personnages principales de l'histoire rendant ainsi le projet beaucoup plus amusant. Elle était tout simplement contente d'être le plus mignon des deux, c'est-à-dire le lièvre. « Un classique quoi ! Si t'arrives à me la réciter, je t'offre un cookie. Enfin... un de tes cookies. » Elle n'allait tout de même pas retourner chez elle pour lui en ramener un. De toute façon, Caleb avait mieux que des cookies à proposer, il avait leurs céréales préférées. Ce qu'ils avaient quasiment à chaque matin de toute leur enfance. Restait à savoir s'il gardait ça entre eux ou maintenant qu'il était fiancé, il partageait leur plaisir coupable avec Caitlin. « Tu sais bien qu'elle a un prénom ? » Mais ouais, mais ouais. Elle grimaça lorsqu'il défendit sa "douce moitié" en sortant la langue, dégoutée. Dix ans d'âge mentale, vous vous souvenez ? « Et oui je les ai gardé pour nous deux et je crois pas qu'elle les ait trouvé. » « Good ! » Elle vint tapper rapidement sur la table comme si c'était un tambour tandis que Caleb remplis leur bol. « Puis, vu ce qu'il y a dans ton frigo, je commençais à avoir peur pour ta santé mentale. » Izzy aimerait bien pouvoir manger de façon contrôlée, faire attention, mais c'était impossible. La mauvaise bouffe lui était indispensable. Enfin, toute bouffe l'était pour elle, mais il y avait un truc avec la malbouffe. Un peu comme un bad boy. Tu sais que tu vas le regretter, mais tu ne peux pas lui résister. Elle pourrait en parler pendant des heures, mais là, elle avait d'autres chats à fouétter ! Des trucs beaucoup plus intéressants, comme la vie personnelle de son meilleur ami. Elle était là pour ça et le sujet avait beau dévier depuis quelques minutes, elle ne lachera pas le morceaux. De toute façon, elle n'allait pas sortir d'ici sans avoir eu de l'information sur sa rencontre avec le beau luthier. « Y a vraiment pas grand-chose à dire. » Elle lâcha un soupir, irriter. « Roh, vas-y dis ! » « Hormis que j'ai la honte de ma vie ... » Elle arqua les sourcils. Oh non... Il avait fait quoi ? Avant qu'il puisse continuer sa phrase, elle s'imaginait tout les scénarios possibles de situations honteuses. Incertaine de vouloir connaitre la suite (en fait, non, elle voulait savoir ce qui s'était passé, mais s'il avait eu honte, elle allait avoir honte pour lui aussi), elle pinça ses lèvres en s'enfonçant dans sa chaise. « J'ai fait un malaise dans sa boutique... » Concernée, elle s'avança légèrement sur sa chaise, on pouvait y voir une certaine inquiétude dans ses yeux. « Un malaise genre... black out ? » Elle savait très bien ce que cela voulait dire, elle voulait tout simplement s'assurer qu'elle avait bien compris. « Oh non... Il a dit quoi ? » Savoir s'il était un bon gars ou si elle devait aller lui péter la gueule. Caleb avait toujours été le petit garçon fragile et une victime parfaite à l'école. Izzy avait donc pour mission de le protéger et de s'assurer que personne ne l'embêtait. Contrairement à elle, il prenait les commentaires des autres au sérieux. Beaucoup se moquait d'elle aussi avec de son déficit d'attention, mais elle n'en avait rien à foutre. Le duo étrange, mais solide. Par contre, c'est vrai que pour le coup, il y avait de quoi avoir honte. « Et non je lui ai pas sauté dessus et oui il est charmant, mais non ça veut rien dire ! » Elle hocha de la tête, pas convaincu par son "ça veut rien dire". En fait, elle y croyait un peu trop, car elle voulait que ça arrive. Étape par étape. Leur rencontre était un bon début. Il sortait de sa zone de confort et elle aimait bien ça. Ce n'était qu'une question de temps. « Touteee fachoonn j'chuiii fianchéé » Avec ses mains, elle vint boucher ses oreilles. « Shhhhhh ! » Elle détestait l'entendre prononcé ses mots, elle voulait continuer de croire que tout ceci n'était qu'un rêve et que tout allait bien se terminer. Ramenant ses mains à son bol, elle lui lança un regard, car il savait très bien qu'elle n'aimait pas ça. « Comment oublier ? » rétorquait-elle ne prenant une (grosse) bouchée de céréales. « Tsssu fas le refffooir ? » Elle trouvait amusant de lui parler la bouche pleine, on aurait dit un jeu de "devine ce que je dis". Ils étaient charmants ! Bouchée avalée. « Je peux t'accompagner la prochaine fois ? » Elle afficha un large sourire, comme pour promouvoir qu'elle était présentable. Non, elle ne l'était pas.

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'Cause we all get lost sometimes, you know ? It's how we learn and how we grow. And I wanna lay with you 'til I'm old. You shouldn't be fighting on your own. And if you feel you're sinking, I will jump right over Into cold, cold water for you. And although time may take us into different places, I will still be patient with you. And I hope you know, I won't let go. I'll be your lifeline tonight

Izzy, mon adorable Izzy, plus je la regarde plus, je me demande comment elle fait pour me supporter au quotidien. Elle pourrait se dire la même chose. Nous sommes deux opposés et pourtant ça n'a jamais posé de problème. Éventuellement à mon père, mais là c'est autre chose. Il a toujours trouvé Izzy trop turbulente, envahissante et j'en passe. En clair, mon père ne l'aime pas, mais il n'a jamais pu me l'enlever. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais pour enlever cette petite rousse de ma vie, il faut se lever tôt et avoir une ténacité sans faille. Izzy c'est la femme de vie. Oui, je sais que je devrais dire que c'est Caiti la femme de ma vie, mais pourtant non c'est bien cette miniature qui se trouve devant moi. Combien ont cru qu'il se passait un truc entre cette rousse et moi. Pourtant c'est juste une amitié, la plus belle de mes amitiés. En même temps, la seule et l'unique. On ne peut pas dire que je suis doué pour me faire des amis, et pourtant je l'ai à mes côtés. Je ne sais toujours pas pourquoi elle est venue à moi. Sûrement à cause de mes gâteaux et si elle reste, c'est parce que j'entretiens son estomac. Cette nana c'est un ventre sur patte, j'en connais pas beaucoup des filles qui puissent manger autant et rester aussi mince. Qu'elle en profite, je crois même que Caiti est un brin jalouse. Encore une histoire de fille, je ne préfère pas m'en mêler, ça ne me regarde pas. Tout ça pour dire que plus je la regarde et plus je suis content de l'avoir à mes côtés, même si je me demanderais toujours comment elle fait pour me supporter. C'est vrai quoi, je ne suis pas le plus marrant des mecs qui existent sur cette terre, mais pourtant elle est là. Izzy c'est ma force, après le départ de Jules, c'est grâce à elle que j'ai su remonter la pente. Ou du moins ne pas flancher. Mon roc. On croirait, mais du haut de ses un mètre trente, oui bon j'exagère, mais faut la voir pour le croire. Elle est minuscule, un jour je lui avais proposé de la mettre dans ma poche. Elle a essayé et résultat : un trou. Pour notre défense, nous avions six ans. Autant dire que ça remonte à loin et qu'on était bien naïf à cette époque. Pourtant l'idée est restée, Izzy dans ma poche, plutôt que dans ma tête, je pense que ça peut-être chouette. Très chouette. Quoique ? J'entendrais ces plainte à longueur de journée. Non parce qu'Izzy ce n'est pas un ange, oh ça non, c'est tout le contraire. Dans notre duo, je suis l'ange, c'est le démon, mais ça nous va bien. Très bien même. J'accepte mon rôle avec plaisir. Et puis je ne suis pas aussi farfelue et original qu'elle. Je reste à ma place et fais ce que je dois faire ou plutôt ce qu'on attend de moi. Autant dire que ça l'énerve. Oui parce qu'Izzy elle m'impose rien ou presque, ça dépend de quel point de vue on se place. Elle veut juste que je sois heureux, tout comme moi. On est adorable, oui je sais. Non, mais je n'ai jamais senti de pression de sa part, sauf peut-être pour m'inscrire sur ce site. Elle m'a poussé à m'inscrire sur ce site et dans le fond je ne regrette pas. Sans elle, je n'aurais pas rencontré Jasper. Est-ce une bonne chose ? L'avenir nous le dira, mais je sais qu'elle voulait que je sorte de mes tranchées. Ce que je fais, petit à petit. Et puis si je pouvais me débarrasser de Caiti, elle en serait la plus heureuse, mais ce n'est pas prêt d'arriver aussi vite … Enfin, je n'ai pas envie de me parasiter les pensées dès le matin. « Un classique quoi ! Si t'arrives à me la réciter, je t'offre un cookie. Enfin... un de tes cookies. »  Elle me défit en plus ! Je retiens. Je préfère préparer le petit déjeuner pour le moment. On reparle de notre fable plus tard. Elle sait que j'ai une bonne mémoire, contrairement à elle. Puis bon, on ne peut pas dire que sa motivation première soit de me faire réciter une fable vieille de nos dix piges. Elle veut savoir, et je la fais mariner. Une de mes spécialités. Ma patience est infinie comparer à la sienne. La preuve, elle n'a pas su attendre. Elle aurait pu, elle serait venue hier soir. J'ai gagné quelques heures. « Puis, vu ce qu'il y a dans ton frigo, je commençais à avoir peur pour ta santé mentale. » Je lève les yeux au ciel. Oui le frigo n'a rien à envier. Il est très … simple. On ne peut pas dire qu'il me fasse envie, mais bon c'est ainsi. Elle gère tout à la maison et je ne dis rien, comme toujours. « C'est sûr que comparer au votre, il te paraît plus équilibré ! » Ça me fait toujours bizarre de dire votre, je vais arriver à m'habituer au fait qu'elle vive avec des gens, aussi charmant soient-ils. Depuis qu'elle a déménagé, je n'y suis allé qu'une fois. Je n'ai pas eu le temps depuis, mais d'après ses informations, elle s'y sent bien. C'est l'essentiel. Et puis je m'en fais pas pour elle, à l'inverse de moi, Izzy est un caméléon et surtout les gens l'apprécient. On ne peut que l'aimer.

Le temps est venu : je dois parler. Oui, mais je commence par où ? Par la honte que je me suis pris ? Je n'ai pas le choix, il faut bien qu'elle sache et quelle honte. Il n'y a qu'à moi que ce genre de chose arrive. Enfin je crois. « Un malaise genre... black out ? » Je nous sers un thé. Oui parce que le thé c'est bon. « Un malaise genre, la tête la première et chaleur partout. » « Oh non... Il a dit quoi ? »  Pourquoi ? Je n'en sais rien et oui je sais : je suis une petite nature. Jules n'arrêtait pas de me le dire et Izzy a pris la suite. « Je sais pas, il a été adorable, mais je sais pas, mon palpitant c'est emballé et je me suis retrouvé dans ses bras. » Un brin chevaleresque lorsqu'on regarde de plus près. « Il a été très prévenant et adorable. Il m'a donné de l'eau et a mangé. Apparemment je l'ai amusé. » Je sais qu'elle est très protectrice avec moi. Ça a toujours été ainsi, entre elle et Jules, on peut dire que j'étais bien protégé. Ma tête ne doit pas revenir ou je ne sais pas. J'étais leur tête de turc, ce qui déplaisait à Jules, autant qu'à Izzy. Heureusement qu'ils étaient là. Parfois je me demande ce qu'aurait été ma vie sans eux. Sûrement impitoyable et dur. Enfin, je ne préfère pas y songer.  Je vois à son regard qu'elle est rassurée, oui il a bien réagit, pas de soucis à se faire. Je vois bien où elle veut en venir. Et sa réaction me fait rire, elle déteste que je dise ce mot, mais pourtant c'est vrai. Je suis fiancé, même si moi même j'ai dû mal à le réaliser. « Comment oublier ? » Bonne question. J'y arrive bien lorsque je suis en présence de Jasper. Ce qui me ramène à hier soir. Je sens que je perds mon sourire. « Tsssu fas le refffooir ? » Ce qui ne dure puisqu'elle me fait rire. « Je pense oui, il a accepté de venir à mon futur concert. » « Je peux t'accompagner la prochaine fois ? » je lève les yeux au ciel ! « Parce que tu demandes la permission à présent ? » Plantant mon regard dans le sien ! Oui  je sais très bien qui tu es petit stalkeuse ! Tu ne m'auras pas aussi facilement. J'enfourne une grosse bouchée. « fauch quche j'te diche quelque chsooose … le marichge a été avancé ... » mince je n'avais plus rien  à macher. Je vois ses yeux s'ouvrir en grand. « Non ce n'est pas une blague. Caitlin m'a annoncé ça hier soir ... » baissant mon regard, je ne sais toujours pas quoi penser de tout ça…

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'Cause we all get lost sometimes, you know ? It's how we learn and how we grow. And I wanna lay with you 'til I'm old. You shouldn't be fighting on your own. And if you feel you're sinking, I will jump right over Into cold, cold water for you. And although time may take us into different places, I will still be patient with you. And I hope you know, I won't let go. I'll be your lifeline tonight

Beaucoup de gens se demandaient comment Izzy et Caleb avaient fait pour devenir amis. Vu leur personnalité différente, on peut comprendre. Lorsque Caleb la présente, ils s'attendent à voir une personne calme et posé. Pas à cet ouragan de joie qui parlaient pour dix et c'était de même pour elle. On croit qu'elle se tient avec des gens aussi fous qu'elle, plein d'énergie, qu'on pourrait facilement croire sous l'effet de la drogue, mais non. Au contraire, elle a besoin de quelqu'un pour la ramener sur terre afin de lui faire comprendre ses limites. Sinon, qui sait dans quelle merde elle serait en ce moment. Bon, cela ne l'empêche pas de faire des conneries et de s'attirer des conneries de temps en temps, mais sans Sully, ça serait sûrement pire. Puis, bon, avec elle, il se laissait aller aussi. Pas au niveau Izzy, mais tout comme elle, il avait ses moments. Lui aussi peut être aussi dingue des fois. Il le cache bien, c'est tout. Puis, son père ne risque pas trop d'apprécier que son fils agisse comme Izzy. Sûrement le pire cauchemar de papa Barnes - ou plutôt le rabat-joie de Dewsbury. De toute façon, imaginer Caleb aussi excité qu'elle, c'est bizarre. Elle ne l'aimerait sûrement pas s'ils étaient pareils. Elle l'aime comme il est : malaisant et asocial. Ensemble, ils forment un tout, se complètent et s'apprennent à vivre. Izzy pourrait passer le reste de sa vie célibataire, tant qu'elle a son meilleur ami à ses côtés, elle est comblé. C'est l'homme de sa vie, son boyfriend without benefit. Cette relation spéciale qu'ils avaient que personne n'arrivait à comprendre. Les femmes et les hommes peuvent être amis, ils en sont l'exemple parfait. « C'est sûr que comparer au votre, il te paraît plus équilibré ! » Ils se taquinent, leur façon de se démontrer de l'amour. Du moins, c'était ainsi que Izzy procédait. Bien qu'elle soit très extravertie, elle n'a jamais vraiment été un câlinours, toujours à complimenter ses proches. Au contraire, elle leur envoie de conneries et se moque gentiment d'eux. Tout ça dans le but de faire rire, car elle est victime de ses insultes, souvent. Rien de mieux qu'un peu d'humilité. « Oh et il l'est sûrement. T'as vu ça ? » Sur ces mots, elle vient placer ses mains contre son ventre tout en pinçant le gras qu'elle avait. Enfin, « gras » n'est pas vraiment le mot pour la décrire. Sa vie tournait autour de la bouffe, mais ne prenait aucune livre en plus. En même temps, elle bouge tellement qu'elle perd rapidement ce qu'elle gagne. Pas besoin d'aller au gym quand tu t'appelles Izzy Cartwright. Plaisanteries terminées, elle s'attaque au pourquoi elle est ici. Certainement pas pour parler de bouffe (quoique, ça serait son genre), mais bien pour qu'elle puisse finalement savoir ce qui s'était passé hier. Cependant, elle ne s'attendait pas à sa réponse. « Un malaise genre, la tête la première et chaleur partout. » Ses espoirs l'avaient poussé à croire que la rencontre avait été digne d'un roman Sparks, ils se sont vus et se fut tout ce dont il fallut pour qu'ils tombent amoureux. Ouais, non, là c'est la réalité. Le stresse, la sueur, la pression et pour caleb, les étoiles autour de la tête suivit du noir total. « Je sais pas, il a été adorable, mais je sais pas, mon palpitant c'est emballé et je me suis retrouvé dans ses bras. Il a été très prévenant et adorable. Il m'a donné de l'eau et a mangé. Apparemment je l'ai amusé. » Bon, au moins, il n'a pas fuit après ça. Il aurait pu le trouver étrange et décidé de ne plus vouloir lui parler suite à ça. À sa place, elle aurait été amusé elle aussi. Mais bon, elle n'a pas de vie amoureuse donc personne à qui donner une crise cardiaque - sauf grand-père et grand-mère. Un sourire accroché aux lèvres, elle était contente pour lui. Non, ce n'était pas la plus belle rencontre, mais rien de bien grave. Il semblait toujours avoir des chances quoi. Mais bien entendu, fallait qu'il ramène son foutu mariage dans la conversation. La paix ? Elle ne l'aura jamais. Embarquer dans cette discussion est dangereux, autant essayer de revenir au sujet précédent. Sinon, elle allait se mettre en colère. « Je pense oui, il a accepté de venir à mon futur concert. » YAS ! Finalement ! Puis bon, elle pouvait bien être là elle aussi. Hors de question qu'elle manque le concert de son Sully. En tant que groupie number one et VIP, il n'avait pas le choix. « Parce que tu demandes la permission à présent ? » Il a raison, mais elle nie toujours, c'est plus drôle. « Pfff ! J'demande toujours, de quoi tu parles ? Tu réponds pas assez vite à mes textos, pas ma faute. » En même temps, elle ne lui laissait pas vraiment de temps. « J'passe dans cinq minutes, ça te va ? » qu'il réponde ou non, elle y va. Elle le signal au moins, c'est l'important. « fauch quche j'te diche quelque chsooose … le marichge a été avancé ... » Une grosse bouchée dans sa bouche, elle aurait bien envie de la lui recracher en pleine gueule, mais elle se retient. Elle le foudroye du regard attendant impatiemment qu'il ajoute que c'était une blague, mais à ce sujet, il en faisait rarement. Malheureusement... « Non ce n'est pas une blague. Caitlin m'a annoncé ça hier soir ... » Sa bouchée est trop grosse, elle n'a pas envie d'attendre de tout mâcher pour prendre la parole. D'un coup, elle avale ! Une grimace au visage, ça passe mal, mais elle s'en fout. « Pourquuuuooooii ?!?! » râle-t-elle à voix haute en laissant tombé ses mains sur la table. Un gros soupir se fait entendre tandis qu'elle penche la tête vers l'arrière. On aurait dit un enfant. « C'est quoi l'but ? J'comprend pas ! » Elle aimerait bien comprendre ce qui lui prend des fois. Il n'est pas bien dans tout ça. Déjà qu'il devait s'imposer tout ça, fallait en rajouter une couche. « Dis-moi que c'est vraiment ce que tu veux! Que te marier avec elle est tout ce que tu désires ! » Tout ça, elle le prend au sérieux. Elle n'a pas envie de le voir marié à elle, car elle n'allait pas le rendre heureux. Oui, elle était un choix stable et parfait pour une vie future, mais cette vie... en voulait-il vraiment ? « J'arrive pas à y croire ! » Elle vient croiser ses bras contre son torse, ses yeux fixés sur sa bol. Frustrée, elle continuait de râler dans ses pensées. Elle en a marre de le voir se conformer à tout ce que son père lui demande. Ce n'était pas une vie.

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Izzy c'est bien la seule femme de ma vie qui arrive à me comprendre et surtout que je ne déçois pas. Quoique parfois ça reste à voir. Je sais qu'elle me pousse à sortir de mes habitudes, qu'elle désire le meilleur pour moi. Parfois j'y arrive et parfois c'est bien trop dur. Je ne suis pas aussi souple et flexible qu'elle, je ne peux pas être spontané et fou qu'elle au quotidien. D'abord parce que ce n'est pas moi et qu'ensuite mon entourage aurait bien trop peur. C'est pour ça que je l'adore, même si parfois je tente de la raisonner et croyez-moi ce n'est pas facile. Izzy reste ma Izzy, j'ai beau lui dire tout et n'importe quoi, elle reste là. Je me demande bien ce qu'elle peut me trouver. Quand je vois les mecs qu'elle fréquente, ainsi que ses amis mecs, je suis bien une exception et elle est la mienne. Qu'importe ce que j'ai pu entendre sur elle, je l'ai toujours gardé à mes côtés. Je sais que mon père préfère de loin Caiti à Izzy, ma mère aussi, mais encore une fois leur avis m'importe peu. Ils ne la connaissent pas comme je la connais. Ce n'est pas tout le temps un électron libre ou un ouragan, elle peut s’assagir, quand elle veut … La nuit par exemple, elle est calme, sauf quand elle vous prend pour un nounours ou un orge. Là vous vous prenez des coups, je le dis en tant que personne concerner. Nombre de bleus que j'ai eu au réveil à cause d'elle. Ce qui est sûr, c'est que si je devais tout refaire, je referais la même chose. Izzy, c'est ma constance, ma lumière. Elle peut venir de bon matin, critiquer mon alimentation, m'implorer pour que je lui raconte tout, que je changerai rien. Pas même ma serrure, toute façon, elle trouverait un moyen pour venir. Oui, parfois elle fait peur, mais c'est ainsi que je l'aime. Et ça n'est pas près de changer. La voir me fait du bien, je sais que je peux tout lui dire. Elle risque de ne pas aimer, mais elle subira mes paroles, tentera de me faire changer d'avis, si vraiment ça lui plaît pas. Cependant j'aurai son soutient, quoiqu'il arrive, enfin je crois. La preuve, elle me pousse pour Jasper, elle m'a poussé à le rencontrer, à lui parler. Bon implicitement ce n'était pas elle, mais lui, mais bon elle m'a inscrit sur ce site. Son moyen pour m'ouvrir les yeux sur ma relation. Et quand elle a su pour Jasper, elle ne s'est pas privée pour me sortir un bon gros « tu vois j'avais raison, la blonde est pas faite pour toi » … Je lui ai juste dit que ça ne voulait rien dire. Tout comme cette rencontre … même si je n'en suis pas certain, je préfère me voiler la face que d'affronter ce qui trotte dans ma tête. Les sensations qui m'ont parcouru quand je l'ai vu, quand mon regard a croisé le sien… Non, tout ça, je préfère le garder pour moi, il faudrait déjà que j'arrive à savoir ce que sait avant d'en parler. Je lui explique ma rencontre avec ce dernier, je vois dans son regard, que ce n'est pas exactement ce qu'elle attendait. Je paris, qu'elle visualisait un beau truc, genre on se tombe dans les bras l'un de l'autre. Ou alors si son esprit est en mode perversion, que je lui saute dessus ou inversement. L'un comme l'autre, elle n'imaginait pas que je tombe dans les pommes, qu'on se rassure : moi non plus. Je n'y peux rien, si mon corps est.. faible et que j'ai perdu mes moyens, dans tous les sens du terme. Il m'a pris au dépourvu et mon corps a flanché. Sa réaction fut adorable, il aurait pu se moquer de moi, mais non il m'a réconforté, à sa manière. Oui, je l'aime bien, il suffit de voir mon sourire qui se dessine rien qu'en pensant à lui… mais ça reste compliqué. J'enfourne une nouvelle cuillère de céréale, pourquoi c'est compliqué ? Parce que le mariage avance. Qu'il est toujours là. Parfois je l'oublie, j'oublie que je dois me marier, je m'évade dans nos conversations et je n'y crois plus. Pas que je ne veuille pas, enfin j'en sais rien, juste que c'est plus facile ainsi. Pas de pression, pas de déception. Pourtant hier soir, je me suis pris une belle gifle de sa part. Il est là, toujours présent, et se rapproche, bien trop vite, beaucoup trop vite. La date a été bouger, l'échappatoire se fait impossible à l'heure actuel. Et tout ça, je dois l'annoncer à Izzy… une fois que je l'aurai dit à voix haute, j'en prendrais conscience. Elle déglutit et son regard n'annonce rien de bon. Cinq. Quatre. Trois. « Pourquuuuooooii ?!?! » Elle a été plus rapide. Pourquoi ? C'est une très bonne question, dont je n'ai malheureusement pas la réponse, enfin oui, mais je doute que ça lui suffise. Je m'y suis même pas objecté, j'ai juste accepté mon sort. J'ai mis en route la machine, je sens que mon procès arrive. « C'est quoi l'but ? J'comprend pas ! » Qu'est-ce que je disais. « Dis-moi que c'est vraiment ce que tu veux! Que te marier avec elle est tout ce que tu désires ! » Je déglutis. J'aimerais lui donner une bonne réponse, la réponse qu'elle attend, mais rien me vient. Absolument rien. Logiquement à ce moment précis, je devrais dire : oui, c'est la femme de ma vie, j'en suis plus que sûr. Pourtant les mots me manquent. « J'arrive pas à y croire ! » On est deux Iz, on est deux. Je baisse mon regard, je n'ai pas envie de la décevoir. Je lui ai dit et à présent il va falloir que je lui explique, oui mais quoi ? Je ne sais même pas ce que je dois expliquer ? J'attrape ma tasse et la porte à mes lèvres, buvant un peu de ce doux nectar. Il faut que je dise quelque chose, rien qu'en voyant sa tête, je sais que ça ne lui plaît pas. Je suis presque sûr qu'elle est en train de s'énerver mentalement, cherchant par tous les moyens un truc pour empêcher ce mariage d'avoir lieu. « Je paris qu'à présent tu préfères revenir à notre discussion de ma rencontre ... » J'essaie de détendre l'atmosphère, mais je doute que ça fasse l'affaire. A chaque fois qu'on aborde le sujet du mariage ou de mon père, je me brusque à un mur. Elle veut que je change, que j'arrête d'obéir aux gens et que je prenne ma vie en main. « Écoute, je sais que ce mariage ne t'enchante guère mais ... » mais quoi ? Je n'ai pas le choix donc tu n'as pas le choix ? Mauvaise idée. Je ne sais juste pas quoi lui dire. Je baisse juste les yeux. J'ai envie de m'excuser, mais je risque de me faire engueuler à nouveau. « Je sais pas quoi te dire … je .. c'est la meilleure solution. » Que je crois, mais honnêtement je n'en suis pas sûr, encore moins convaincu. Il est loin le temps où nous étions des enfants et que notre but premier était de courir pour attraper une balle ou juste de dessiner. Parfois j'aimerai revenir à cette époque, tout était plus simple. « Tu m'en veux pas ? C'est la seule solution ... » parce que pour le coup, je ne sais pas quoi dire et que j'essaie autant de la convaincre que de me convaincre ...

sully & bob

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Ah le mariage de Caleb ! Elle a beau aimer son meilleur ami plus que tout au monde, accepter les choix qu'il fait, mais comme tout le monde elle a ses limites. Savoir que d'ici quelques temps, il sera marié à miss parfaite la dégoutait. Accepter cette réalité était trop pour elle. Sérieusement, elle en fait souvent des cauchemars la pauvre. De la jalousie ? Noooon ! Loin de là. Elle sait que peu importe avec qui Caleb était, il va toujours la faire passer en premier. Ça a toujours été le cas et ce n'est pas la blondasse qui va changer ça. C'est juste qu'Izzy a travaillé si fort pour que son meilleur change, qu'il devienne qui il veut devenir, même sous l'influence de son paternel (elle n'a pas trop réussi, mais il y avait de l'amélioration). Caitlin est tout simplement un autre obstacle dont elle ne pouvait pas se débarrasser. Oh, des plans pour la faire disparaître, elle en a eu et encore aujourd'hui, elle y songe encore. Mais elle n'avait pas envie de finir en prison (faire sa propre version de Orange is the new black, non merci - sauf s'il y a une vraie Crazy Eyes en prison, là, on en rediscutera) ou recherché, avec sa tête partout sur les cartons de lait. Pour l'instant, son seul espoir est cette rencontre avec Jasper alors c'est normal qu'elle veuille tout savoir. Ce pourquoi, elle tente de revenir au sujet lorsqu'il mentionne ses fiançailles. Comme si elle ne l'avait pas remarqué. N'a-t-il pas compris que tout ça lui passe dix pieds au dessus de la tête. Parler de sa fiancée et se rappeler qu'elle devra l'endurer encore pour longtemps ne lui tente pas vraiment. Heureusement pour elle, Caleb a une bonne chose à lui raconter : il allait revoir Jasper. Ce qui signifie qu'elle avait raison - d'où le large sourire sur son visage. Jasper ne le laisse pas indifférent. Le jeune Barnes a beau trouver dix mille excuses pour justifier cet intérêt en lui disant que ce n'est pas ce qu'elle croit, elle est têtue et reste sur son idée. Puis bon, elle connait assez son meilleur ami pour savoir lorsqu'il s'intéresse à quelqu'un (faut dire que c'est simple à détecter, il devient encore plus coincé qu'il l'est). Tout comme lui anticipe toujours ses réactions à l'avance. Ce qui explique pourquoi il doit avoir la bouche pleine pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Pleine ou pas, il n'allait certainement pas y échapper. Sur le coup, elle sent le stresse, comme si c'était elle qui allait se marier bientôt. Lui qui lui vendait du rêve il y a une minutes. Là, il les détruisait. Cette fois-ci par contre, elle ne pouvait pas changer de sujet. Impossible. Elle n'en revient pas. Comment pouvait-il faire ça ? Déjà que tout est compliqué, il aide pas. Vraiment pas. Quand allait-il réaliser que tout ceci était du n'importe quoi ? Qui prenne le contrôle un peu, merde ! Ça la frustre de voir comment il se laissait faire. Ça devenait pathétique. « Je paris qu'à présent tu préfères revenir à notre discussion de ma rencontre ... » Elle lui lance un regard, le visage toujours crispé. Non, elle n'allait pas en rire. Il n'a jamais vraiment été doué pour détendre l'atmosphère. En même temps, c'est lui qui a amené le sujet. Assume, boy ! « Écoute, je sais que ce mariage ne t'enchante guère mais ... » Mais ? Toujours des « mais », jamais de réponses complètes et valables. Elle voit le reste de la phrase venir et le dit en coeur avec lui d'une voix moqueuse. « c'est la meilleure solution. » Elle lève les yeux au ciel, irritée par ses réponses. Ce qui était le plus fâchant dans tout ça, c'était que lui-même sait que ce n'est pas ce qu'il veut. Au pire, s'il était vraiment amoureux de Caitlin et qu'il était tout simplement aveuglé par l'amour et ne pouvait pas voir qu'elle n'était pas pour lui, mais non. Il est bien conscient de la connerie et préfère se mettre les pieds dedans. « T'sais très bien que c'pas la meilleure, mais bon ! Tu fais c'que tu veux après tout. » Elle aurait bien pu ajouter qu'il ne vienne pas pleurer dans ses bras lorsqu'il va réaliser qu'elle avait raison, mais peu importe ce qu'il arrive, elle sera là à l'attendre les bras ouverts. Il fait des choix stupides, mais ça ne change pas qui il est à ses yeux : son Sully d'amour. « J'crois que je vais y aller, te laisser à ta journée. » Puis bon, elle lui en veut encore un peu, aller se changer les idées ne lui fera pas de mal. Prête à partir, elle se lève de la chaise, mais avant qu'elle puisse faire quoi que ce soit, il ajoute : « Tu m'en veux pas ? C'est la seule solution ... » C'est bien Caleb ça. S'assurer qu'elle franchisse la porte sans être en colère après lui pour avoir l'esprit tranquille. Les disputes sont rares entre eux, car ni l'un ni l'autre n'aime ça. Plus jeunes, dès qu'ils se disputaient, ils s'écrivaient une lettre d'une page complète rempli de mots d'excuse (ils ne sont pas doué à exprimer verbalement leurs émotions) et se pardonnaient rapidement. Donc, même si elle lui en veut en ce moment, cela n'allait pas durer. « T'es chanceux d'être mignon, tu sais ? » Elle esquisse un mince sourire en secouant légèrement la tête avant de s'approcher de lui pour le prendre dans ses bras. « Puis, bon, dans le pire des cas je vais devoir opter pour mon premier plan : te kidnapper le jour du mariage et te séquestrer. » L'idée est tentante, mais vu ses skills, les chances de réussites sont minimes. Sur ce, elle vient lui faire la bise en guise d'au revoir et fit son chemin jusqu'à l'entrée. Une chose est certaine, elle ne va pas baisser les bras aussi facilement.