I got a taste of love
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lucas & caleb

Je sens mon téléphone vibrer sur la table. Soufflant, je sais d'avance ce qui m'attend. Je m'étire, attrapant mon jeans par la même occasion. « Tu pars déjà ? » tournant la tête, choppant au passage mon paquet de clope. « J'ai pas le choix, il vient ... » je n'ai pas besoin de terminer ma phrase. Rien qu'au pronom il a détourné du regard. Il connaît la situation, il l'accepte. Je lui avais promis que je resterais plus longtemps que d'habitude, mais là… Je n'ai pas le choix. Il s'avance vers moi, m'aidant à refermer ma chemise. « Je t'aurais quand pour moi ? » Le contact de sa peau me fait frisonner. Si cela ne tenait qu'à moi, je resterais là encore des heures… sentir sa peau contre la mienne. Me perdre dans son regard. L'entendre rire. Ici je me sens bien. Seulement mon devoir m'attend, je me suis déjà trop absenté. Il va se poser des questions si je ne rentre pas. Mon retour était prévu aujourd'hui. J'efface tous ces soucis le temps d'un instant. L'attrapant par la taille, remontant mes mains sur sa nuque. Ses lèvres contre les miennes. Je profite de chaque instant. Je sens que nos gestes sont plus passionnés. Ce n'est pas un vulgaire baiser voler. A contre cœur, je finis par me décoller de ce corps qui me fait tant envie. Son regard en coin, il se mord la lèvre inférieur. « T'as pas envie de partir à ce que je vois ... » je lève les yeux au ciel. Il finit par me tourner le dos, j'en profite pour contempler cette vue… ce fessier. Oui bon si je pars pas maintenant je vais finir par le suivre sous la douche … Je secoue la tête et attrape mon sac. Je récupère les affaires que j'ai laissé sur la table de nuit, a commencé par mon téléphone. Deux appels en absence. Je suis censé être à l'aéroport. Je suis censé rentrer aujourd'hui de mon « déplacement » je le glisse dans ma poche. Il faut vraiment que je parte. J'entends l'eau d'ici… une main sur ma poche et le regard vers cette porte. Une main sur l'épaule pour tenir ce sac. Il finit par tomber au sol, je déboutonne ma chemise. Cédant à la tentation, je m'avance vers cette porte. Je sais que je vais le regretter plus tard, mais pour l'heure, je m'en fous… j'ai juste envie d'être là, d'être avec lui, de lui.

Je passe une main sur la clenche. Me rendant compte que j'ai oublié de remettre mon alliance. Farfouillant dans la poche intérieur de mon manteau. Je sors ce petit anneau. Cet anneau qui ne représente plus ce qu'il est censé représenter… Je me sens coupable, mais j'arrive pas à faire autrement. Rien qu'en mettant les pieds ici, j'ai déjà l'impression d'étouffer. Mon sac sur l'épaule. Je finis par pénétrer dans notre maison. Dans ce foyer que nous avons construit, qui n'a pas toujours été ce qu'il est actuellement. Il fut un temps où j'étais bien, où j'avais pas envie de le quitter. Là c'est l'effet inverse. Heureusement que j'ai un métier qui me permet de me déplacer. Qui aurait cru que j'aurais fini là-dedans ? Pas moi. Mais cette boîte est assez cool, le chef me fait confiance et je fais mon chiffre d'affaire. C'est sûr que je m'attendais pas à finir dans la pharmaceutique, colporteur ou démarcheur. Je me retrouve avec toutes sortes de noms. En même temps, quand on ne fait d'études poussés, on ne peut pas s'attendre à un diplôme prestigieux. Je sache ces pensées de ma tête. Déposant mon sac dans le hall « C'est moi » finis-je par dire. Ma voix est normal. J'enlève mes affaires. J'ai l'impression d'avoir apporté avec moi son odeur. Je sais que c'est ma culpabilité qui parle, mais c'est plus fort que moi. Sa silhouette m'apparaît enfin. Je déboutonne le haut de ma chemise. « Désolé mon vol a eu du retard » dis-je en m'avance et déposant un baiser au coin de ses lèvres. Je n'arrive pas à l'embrasser, pas après ce que je viens de faire. Je ne peux pas être affectueux avec deux êtres en si peu de temps … Je sais déjà que je suis un connard, mais j'ai mes limites. Remontant mes manches. « ça va toi ? » finis-je par dire en m'activant devant lui. La faim commence à me ronger de l'intérieur. En même temps … non je ne préfère pas songer à ces dernières heures.

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Contrairement à lui. Je ne cherche pas son contact. Pourtant je ne peux éviter son baiser. Ses lèvres sur les miennes. Un baiser qui me laisse un goût amer dans la bouche. Je me sens pas bien. Détournant le regard et passant ma main sur ma lèvre inférieure. Il faut que je m'affaire, que j'occupe mon esprit. J'ai l'impression de le trompé aussi. Qui trompe qui ici ? Moi. Deux mondes. Deux univers. Deux vies. Passant une main dans mes cheveux, je cherche comment m'occuper mes mains. Comment faire pour ne pas penser à tout ça. Je m'en veux de lui imposer ça, mais je n'arrive pas à faire autrement. Je n'arrive pas à faire un choix… Il y a d'un côté lui, celui qui m'amène un souffle nouveau. Lui qui me complète, c'est ce que j'ai envie de croire. Qui ne cherche pas à me contrôler ou que sais-je et puis y a Lucas… mon doux et aimant Lucas. Il fut un temps où tout était plus simple. Je finis par me diriger vers la cuisine. L'écoutant à demi mot. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire. Je sais bien qu'il vit mal tout ceci, que mes déplacements lui pèse… Sauf que j'en ai besoin. J'étouffe ici. Je déserre à nouveau me chemise. Ses questions, ses envies, je me sens vraiment pas bien. Je souffle, évitant son regard. « On en a déjà parlé et tu connais mon point de vue. » Il sait que je ne veux pas qu'il vienne avec moi… Je sais que j'ai l'air dur et méchant. Je m'en veux, mais… il connaît déjà la réponse… « Tu vas faire quoi si tu m'accompagnes ? Y a… » je me tais, réalisant que j'ai failli dire quelque chose … je l'aurai regretté si ces mots étaient sortis de ma bouche… Pourtant c'est vrai. Il n'y a rien qui l'attend s'il m'accompagne. Pas moi en tout cas. Je vois bien à ses traits qu'il est déçu. « Désolé je suis fatigué, le vol m'a tué.. » si c'était vraiment ça… Il faut que j'arrête de repenser à tout ça. Pourtant ce soir, je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à être ici. J'aimerais être encore là-bas. Je m'agite en cuisine, le délaissant à nouveau. La fatigue… ma dernière excuse. La plus vraie. Je finis par attraper un verre et ouvrir la bouteille. J'ai besoin de quelque chose de fort. Quelque chose qui me fasse oublier tout ça. Tout ce merdier que j'ai construit autour de moi… Tout était plus simple avant … Ce Lucas. Ce même Lucas vers qui je suis toujours revenu. Le seul et l'unique. Pour qui j'ai tout quitté… je me racle la gorge rien qu'en y songeant. Si je suis encore là… c'est qu'il y a encore quelque chose… Du moins je l'espère, ou alors je suis bien trop lâche pour affronter la vérité. Je n'en sais rien. Je bois mon verre, agrandissant le fossé entre lui et moi. Je ne sais même plus comment tout ça a commencé… Je nous reconnais plus. Ce couple que nous étions me paraît loin. Une partie de moi a envie de faire des efforts, de lui proposer de prendre des vacances, ensembles. Rien que lui et moi, saut que j'y arrive pas. L'autre partie se fait plus violente. Elle prend le dessus sur ce qui reste de ce « nous », de cette bulle que nous avions. « On commande... » finis-je par lui dire en déposant mon regard sur lui. J'ai pas envie de parlé tout ça. Pourtant je vois bien dans son regard, qu'il ne va pas s'arrêter là. « Lucas pas ce soir, j'suis mort. » C'est tout ce que je trouve à dire pour me justifier. J'ai pas envie qu'on ouvre un nouveau débat. J'ai pas envie de parlé, mais je sens que je vais pas y échapper. Je le connais. Je peux voir à son visage qu'il en attend plus. Qu'il attend autre chose de moi. Sauf que ce soir, j'ai juste envie.. je sais même pas ce que j'ai envie. Enfin si, mais non. Je me refuse d'y songer, pas là. Pas dans cette maison.

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Fuir. Pour aller où ? Une idée émerge dans ma tête, mais non. Je suis rentré, ce n'est pas pour repartir. Sauf que je ne suis pas sûr d'assumer totalement la tournure que prend cette « conversation ». Je ne sais pas ce qu'il attend de moi, que je joue la comédie ? Ce soir, je suis lasse de tout ça. Je n'arrive pas à me montrer chaleureux et tendre avec lui. Pas maintenant. Je suis bien trop épuisé pour ça et puis j'y arrive pas. Je n'arrive pas à être ce genre de personne qui peut donner de l'attention et affection à deux personnes dans la même journée. Je sais que je suis un connard, j'assume ce titre. Sauf que je ne peux pas assumer ce titre pleinement. Je ne peux pas lui faire croire que j'ai envie de lui, de ses lèvres ou d'un moment en sa compagnie. Alors que quelques heures plus tôt, j'étais ailleurs. J'étais bien. Rien que d'y repenser ça me fait du bien. Il me fait du bien.. et je sais que c'est mal. Surtout que j'y pense ici, dans cette maison, auprès de mon « mari ». mot qui me donne des frissons. Je suis horrible de lui infliger ça. J'en suis parfaitement conscient. Je n'ai pas d'excuses, hormis que je n'ai pas de contrôle sur la situation. Que j'arrive pas à dire « au revoir »… en ai-je vraiment envie ? J'en sais rien. Je suis perdu. Tout me dépasse, mes propres décisions me submergent et je le fais souffrir. Je nous fais tous souffrir. « Parce que tu m'espionnes à présent ? » Dis-je assez froidement à sa question. Pourquoi ? Je ne sais pas. C'est la première chose qui me vient. « Désolé c'est pas ce que je voulais dire, mais j'avais pas mon téléphone sur moi. » Parce que j'assume pas d'être odieux avec lui. On a jamais été ainsi. Bien sûr qu'on a eu des hauts et des bas. Et puis y a eu tout « ça », ce que j'entends par là ? Ce mariage. Cette situation qui m'étouffe peu à peu. Une situation que j'ai voulu, enfin je crois… je ne suis plus sûr de rien à présent. Je le laisse commander, la force de rien, pas même d'objecter. Je n'ai pas non plus envie qu'on discute, sauf que lui, oui. J'ai l'impression qu'il n'attend que ça. Je souffle et attrape mon téléphone, évitant sa proximité. Elle m'est à la fois insoutenable et étrange. Deux mots qui me font peur. Je ne devrais pas ressentir ça, mais ce soir c'est le cas. J'ai pas envie de tout ça. J'ai envie de calme, mais je pense que je peux abandonner cet espoir.

« J'te retiens pas... » dis-je sans même lever les yeux vers lui.. ce message. Je m'y attendais pas. J'ai même pas écouté ce qu'il vient de me dire. Mon frère, un message de mon frère. Il compte m'annoncer quoi ? Relevant mon regard vers Lucas, je vois qu'il est perdu. Nous sommes deux. Fronçant les sourcils, je me rends compte de ma connerie. « C'est pas ce que je voulais dire… » vraiment ? Je n'en sais rien. «  Je ... » me mordant la lèvre et soufflant. « Je t'ai dit que je n'étais pas d'humeur. Je suis fatigué, j'ai le boulot qui me prend la tête… alors excuse moi de ne pas te sauter dessus ou d'être comme tu l'imagines. » je dis ça assez calmement. « Lucas je sais pas ce que tu attends de moi ce soir, mais le rôle du parfait époux tu peux reporter. J'ai assez à faire avec mes soucis, pour me préoccuper des tiens. » Je me rends compte que mes mots sont méchants, mais je suis fatigué et il me pousse à bout. « Toute façon quoique je fasse ça te plaît pas donc bon. » je range mon téléphone dans ma poche. Ce message peut attendre. Je ne sais pas ce qu'il me veut et c'est le dernier de mes soucis. Sûrement me dire que notre « père » l'a promu. Est-ce que je dois être heureux pour lui ? J'en sais rien. J'ai fait mes choix. Des choix qui m'ont conduits loin d'eux, parce que mon père n'acceptait pas Lucas … rien qu'en y repensant je reporte mon regard sur lui. Je suis méchant avec lui. J'aime pas être ainsi. Je n'ai pas envie de m'excuser à nouveau. Tout ceci m'agace. Il cherche quelque chose… dans le fond je sais ce qu'il attend, sauf que là… je suis incapable de lui donner. Je suis lasse de jouer cette comédie. Comédie dans laquelle je me suis fourré tout seul. Je souffle à nouveau et extirpe mon paquet de la poche arrière de mon jean. Je ne suis plus à une engueulade près… alors autant que je me détende un peu. Le clap de mon briquet résonne dans la pièce. Maintenant le fossé que j'ai tracé entre nous.

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« Je peux faire mes bagages maintenant, et te foutre la paix, si tu veux ? » Soufflant à sa réplique. Est-ce que j'ai envie qu'il quitte la maison ? Franchement je n'en sais rien. Il est mieux ici que moi. À mes yeux sa place a toujours été là, alors que la mienne… je me demande où elle se trouve. Pas ici, c'est le sentiment que j'ai. Ma place n'est plus ici. J'en prends petit à petit conscience, mais entre le pensée et le faire… il y a une marge. Je ne sais pas si je suis prêt à franchir ce pont. Est-ce que je suis prêt à tout briser ? A le briser, parce que je sais que si je fais ça, si je pars, ça va le briser. Parce qu'il n'y aura pas de retour possible. Du moins, c'est ce que je pense. L'entendre me parler ainsi, ne me fait rien.. et c'est ça qui fait mal dans le fond. Voir que ses paroles ne m'affectent plus, plus comme avant. Cette situation, celle qui se produit sous mes yeux, celle que je voulais à tout prix éviter me lasse déjà. Je voulais qu'on évite ça, du moins ce soir, mais lui ne veut pas. Lucas part dans son « monologue », me balançant des reproches, que j'ai tout à fait mériter et dont je n'ai pas de réponse. Que je lâche mon téléphone ? Il est marrant lui, je le range, histoire d'en finir au plus vite. Oui parce que c'est ce que j'ai envie, que ça se finisse et vite. Je suis lasse de tout ça, de l'écouter me dire ce qui ne va pas. Je sais où est le problème. Je sais que je suis la cause de tout ça et je sais que je dois prendre des décisions mais… Pour l'heure, j'en ai juste pas la force. J'ai même plus la force de jouer cette comédie. D'être là pour lui, d'être le mari qu'il attend. J'ai plus envie. J'ai envie d'être ailleurs.. et je chasse cette pensée, aussi vite qu'elle n'est apparue dans mon esprit. Je ne dois pas penser à lui, pas dans ces lieux. Ce n'est pas correct, pour l'un comme pour l'autre. Aucun des deux ne méritent cette situation. Situation dans laquelle je les ai tous les deux mis. Mon égoïste va faire souffrir l'un deux.. et va falloir que j'assume. Suis-je prêt ? Il va bien le falloir. Plus je me retrouve en ces lieux, plus j'étouffe. Cette représentation ne pourra durer bien longtemps, je suis déjà essoufflé par mon rôle. Fatigué de me produire encore et encore. J'ai juste envie de couper mes chaînes, d'être libre.. cette liberté que j'ai en quittant ces lieux, en ôtant ce bout de métal. Et c'est tellement mal de ressentir ça… J'ai conscience du mal que je fais et de cette culpabilité qui me ronge. C'est la première fois que je réagis ainsi. L'impression de me perdre, de ne plus être celui qui l'aime. Et faut croire que je ne suis plus celui là.

Je garde mes distances, il en fait de même et ça me va très bien. J'évite son regard. Il m'agace. Il me cherche et ça m'énerve. « J'attends rien de toi et si tu veux tout savoir c'est pas à toi d'partir mais à moi ! » Pas de mots plus hauts, je suis distant autant dans mes gestes que dans mes mots. Bien sûr que je le pense, sa place est bien mieux ici que la mienne. Bien sûr que j'aimerais être ailleurs. Je suis agacé par la situation, j'ai juste envie qu'elle se termine. « Je t'avais dit que je ne voulais pas en parler mais non il a fallu que tu n'en fasses qu'à ta tête. Il a fallu que tu me cherches encore et encore… » Je commence à perdre patience et je sais que ça va faire mal. Je garde mon sang-froid, je suis celui qui a le plus à se reprocher dans l'histoire. « Il faut toujours que tu me mettes dans une boîte, que je reste le gentil petit Caleb… mais j'en ai marre Lucas. » Marre d'être là, marre de tout pour tout avouer, mais je n'ai pas envie de dire toutes mes pensées à voix haute. J'ai un minimum de respect pour ce qu'on a vécu. « Tu veux que je te dise quoi ? Que je suis fatigué de tout ça ? Que j'ai mes propres soucis ? Et que j'ai pas spécialement envie d'en parler avec toi.. toute façon à quoi... » Je n'ai pas eu le temps de penser mes mots, mais d'un côté, c'est vrai à quoi bon ? Il ne peut pas comprendre. Il ne peut pas comprendre ce que je ressens, ce qui se passe dans ma tête. Bien sûr que je peux lui expliquer, mais à quoi bon ? Ses excuses j'en ai pas besoin, ce n'est pas de ça que j'ai besoin. Je ne sais pas vraiment de quoi j'ai réellement besoin, mais pas de ses mots doux. Ces mots qui autrefois me réconfortaient et me faisaient du bien.. là ils m'étouffent plus qu'autre chose. J'ai envie de les fuir… je sens que dans ma poche ça vibre à nouveau, mais si j'ai le malheur de regarder. Monsieur va piquer sa crise… toute façon au point où nous en sommes… Je pose mon regard sur lui, me raclant la gorge. « C'est ... » je n'ose pas prononcer la fin de ma phrase et je vois dans son regard qu'il n'a spécialement envie que je le dise… est-ce que je vais réussir ? Est-ce que c'est ce soir que je vais briser l'homme dont j'ai tant aimé… oui au passé car aujourd'hui ces sentiments ne sont qu'un vaste souvenir..  

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