Elle s'est introduite dans le domicile des O'Malley pour pouvoir se délivrer de la souffrance qui la ronge. Isolée dans la chambre de son amie Summer, la fille du sexy Ciaran, elle doit pourtant se confiner dans un silence éreintant et offensant. Son amie est plutôt préoccupée par une communication téléphonique avec une autre de ses amies, son rire résonnant péniblement à travers la pièce. Elle exècre son incapacité à apercevoir la peine dans son regard, son obstination à la mettre à l'écart, alors qu'elle est à ses côtés, posée dans le lit. Elle déteste cette amitié futile qu'elle lui accorde, même si elle l'apprécie à un point inimaginable lorsqu'elle lui attribue toute son attention. Alors après avoir lu un article d'un magasine people qui l'intéressait, sur la séparation de Brad Pitt et d'Angelina Jolie, la gamine s'envole. Elle la laisse suivre ses intérêts, sans un mot ou geste, avant de rejoindre le salon, guidée par la mélodie douce et agréable qui s'échappe de cette pièce. Ses yeux croisent la posture assise et recourbée de Ciaran, le père de son amie, qui se suspend à sa guitare pour la gratter. Elle s'avachit en face de lui, sur le divan peu confortable comparé au matelas mou de son amie, et pose son bras droit sur l'accoudoir, ainsi que sa tête sur le dossier, pour observer le plafond d'un air rêveur. « Tu prépares un spectacle ? » Elle l'interroge sans lui lancer un regard, de manière quelque peu désintéressée. C'est un besoin compulsif de parler qui s'impose, pour chasser les tourments qui la taraudent.

Les notes de musiques s’enchainent tandis que son médiateur frôle l’une après les autres les différentes cordes de sa guitare. Plongé dans la réalisation d’une nouvelle composition de sa création, il omet le monde qui l’entoure. Le regard plongé dans sa partition, il réalise les parties qu’il a écrites pour avoir une idée du rendu que cela donne. Il ne pense qu’aux prochaines notes, les visualise déjà dans son esprit et les griffonne sur cette partition qu’il raye en fonction des arrangements qu’il effectue. Seulement, la venue intempestive de cette demoiselle l’extirpe de sa bulle, le contraint à rejoindre la réalité. Son regard se pose sur elle, retrouve ses formes juvéniles qu’il se surprend depuis quelques mois à trouver attirantes. Un danger pour lui, un interdit qu’il doit taire d’autant plus que Shannen est la fille de cet homme à qui il a juré de la protéger. « Non, je compose. » Il déclare simplement avec désinvolture. Il évite de laisser son regard glisser sur sa peau découverte. « Tu n’es pas avec Summer. Je vous croyais dans sa chambre. » Il commente simplement en venant arranger les dernières notes composées. « Un souci ? » Il questionne en plongeant son regard clair dans le sien avec sérieux. En temps normal, il la sait plus spontanée, hors elle lui semble morose à cet instant, alors il creuse, histoire d’en savoir plus sur ce qui traverse l’esprit de la jeune adolescente, afin d’obtenir de nouveau une expression plus joviale. Il la préfère avec ce sourire angélique bien que dangereux que de la sentir accablée par un mal qui la ronge.

Shannen croyait savourer un instant de confidence avec son amie, qu'elle pourrait regrouper parmi les meilleures, alors la déception la submerge lorsqu'elle réalise que leurs espérances ne demeuraient pas en adéquation. C'est dans ces circonstances, plutôt regrettables et affligeantes, qu'elle rejoint ainsi Ciaran au sein du salon. Elle s'assoit sur le canapé sans le toiser, laissant ses oreilles s'imprégner de la mélodie qu'il crée. Elle a toujours apprécié ses aptitudes musicales, ce côté artiste négligé, et surtout les représentations auxquelles elle a pu assister avec Summer. Elle apprécie les sons arrangés qu'il exerce, cette hésitation et ce sérieux qui émanent de son esprit, attentif aux notes agréables qui rendront la mélodie globale très appréciable. « Tu écris sur quel thème ? » Elle demande avant de redresser la tête pour l'apercevoir. Il fait preuve de curiosité, sans oser véritablement l'interroger sur sa présence dans ce lieu. « Si, on y était. » Elle répond machinalement, l'air morose, avant de soupirer d'agacement pour reprendre. « Mais elle ne s'intéresse pas à ce que je lui raconte. Elle préfère être au téléphone avec cette grosse vache de Katherine. » Elle se confie au sujet de sa fille Summer, en usant d'un langage d'adolescent qui lui colle à la peau, sans éloigner les insultes de son discours. « Alors que j'avais des choses à lui confier. » Elle ajoute, avant de s'installer plus confortablement, en tailleur, les jambes posées sur le canapé, sachant pertinemment qu'elle restera à cette place encore pour un bon moment.

Si la solitude est nécessaire pour la création, il doit bien admettre que l’ambiance nécessaire a été interrompue par l’intrusion de cette demoiselle. Il y est habitué, puisqu’il partage les lieux avec sa fille, Summer, qui a tendance à user de la même technique pour l’extirper de sa bulle. En conséquence, il n’émet aucune irritation à ce sujet, se contente de lui faire la conversation comme l’amie de sa fille le désire. Bien sûr, la demoiselle n’a rien d’une étrangère. Il la connait particulièrement pour l’observer sans cesse depuis près de cinq ans, à la demande de son géniteur. Le fait de provoquer une rencontre entre Summer et la demoiselle lui a permis d’apprendre à mieux la connaitre et à l’apprécier, malgré ses défauts presque horripilants. Ce qu’il n’imaginait pas, c’était de développer une certaine curiosité malsaine pour ses formes en plein développement, mais notamment de l’attirance qu’il s’efforce de maitriser afin de ne pas passer pour un sal pervers. Ce qu’il pense être à l’envisager comme une possible partenaire sexuelle. Il évite de poser son regard sur elle, pour éviter tout malentendu, d’autant plus que la demoiselle est en âge d’expérimenter ce genre d’intimité avec les hommes. Ce qui pourrait être très dangereux. « Le désir. » Il déclare avec une telle désinvolture, car il ne compte pas s’épandre à ce sujet. Du moins, sans y être invité. Il préfère l’interroger sur la raison de sa présence dans le salon alors que Summer est dans sa chambre. La franchise de l’adolescente s’exprime avec des propos plutôt acerbes. « Je vois. » Il déclare dans un ton neutre. Il ne compte pas s’immiscer dans les problèmes qui peuvent se créer entre les deux demoiselles. Il risquerait d’entendre parler du pays. Il se contente toujours d’être une oreille attentive et de trouver les bons mots pour les apaiser chacune de leur côté. « Tu veux en parler ? Avec moi ? » Il questionne en se montrant du bout de ses doigts. Il repose la guitare à côté de lui. Il lui montre qu’il est disposé à écouter ses griefs, sa morosité, être une oreille attentive à ses problèmes d’adolescente. Au fond, il doit bien avouer être curieux à ce sujet.

Elle échappe à la morosité qui s'imprègne de son cœur et de la chambre de Summer pour se réconforter dans le salon où la sérénité règne. Son apaisement se renforce au rythme des notes de musique douces jouées par Ciaran. Elle apprécie la mélodie qui se diffuse jusqu'à ses oreilles, l'arrangement qu'il lui attribue tous les trois secondes pour gribouiller sur sa feuille blanche. Elle le contemple d'un œil discret, la tête retenue par le dossier du canapé ; elle détaille ses mouvements, observe ses doigts qui s'agitent, ses traits tirés par une profonde réflexion. « C'est vague. » Elle commente avec autant de désinvolture que lui, pour qu'il précise son idée, avant de planter son regard arrogant dans le sien. Le sujet dérive finalement sur sa présence à ses côtés, et elle lui explique ainsi les désagréments qu'elle a dû affronter à cause du manque d'attention de Summer. Il ne se prononce pas sur les reproches qu'elle forme à l'égard de sa fille, mais lui propose tendrement d'échanger ces confidences avec lui. Elle hoche la tête en guise d'accord, car il lui est nécessaire d'exprimer les tourments qui explosent son cœur ainsi que les doutes qui s'immiscent dans son esprit angoissé. « Un garçon s'est moqué de moi aujourd'hui à l'école. Il m'a insultée de planche à pain. » Elle balance la source de sa nervosité, elle n'a pas cessé d'observer sa poitrine et de la toucher pour juger de sa taille. Elle la trouve effectivement trop fine et peu développée. Elle laisse finalement un silence planer, peser son cœur aussi, avant de scruter son regard empli d'innocence et de trouble dans le sien. « Tu me trouves jolie, toi ? » Elle l'interroge d'une voix douce et affaiblie, s'assurant d'obtenir une réponse honnête avec un homme comme lui.

Suite à l’intrusion de la demoiselle dans son moment de création, Ciaran s’engage à faire la conversation. Sa concentration est brisée et il sait qu’il ne parviendra pas à créer avant de plonger de nouveau dans sa bulle. Ce qui ne semble pas être prêt d’arriver. « Le désir incontrôlable d’un homme pour une femme. C’est un truc d’adulte. T’es encore trop jeune pour ça, crevette. » Il déclare dans un petit sourire en coin, de nature charmeuse et taquine. Il ne développe pas plus, car il ne sait pas où en est la jeune fille dans la découverte de sa sexualité en tant que future femme. Il n’est pas question d’obtenir des révélations à ce sujet, car il la sent encore innocente dans sa façon de penser, d’agir. Elle n’a pas dû encore voir le loup comme on le dit si familièrement. Résultat, il s’intéresse plus sérieusement à sa morosité pour obtenir ses confidences, ce qui semble parler pour la jeune femme, qui s’exprime. Un garçon s’est moqué d’elle, notamment de ses formes peu développées. Pour le coup, il serait mentir d’affirmer qu’elle est pourvue d’une poitrine généreuse. Elle est une jeune demoiselle en plein développement et il est évident que les mois ou années à venir vont lui permettre d’acquérir des charmes qui sauront sans aucun doute attirer le regard convoiteur des hommes. Il y est bien sensible après tout et elle est loin d’avoir des formes de féminines généreuses. Il ne préfère pas commenter l’information transmise, prend l’initiative d’attendre sans que la lueur de son regard change. Il reste planter dans les prunelles de l’adolescente avec cette désinvolture qui lui est propre. Seulement, sa question le déroute, le fait hausser un sourcil de façon imperceptible. Il s’applique à laisser son regard glisser sur ses traits, détaille à la demande de l’adolescente ses formes qu’il trouve, bien malgré lui désirable. Il ne s’attarde pas trop, pour contenir cette attirance de s’affirmer plus qu’elle le devrait et finit par retrouver son regard. Il laisse planer le silence, attrape une cigarette qu’il glisse entre ses lèvres. Il l’allume, prend bien soin de réfléchir à ce qu’il va dire. « Tu l’es. Ce garçon a un faible pour toi. Il te dit ça, car tu lui fais tourner la tête et il est gêné d’être face à toi. » Il déclare dans un premier temps en tirant une bouffée de sa cigarette. « Tu n’as que seize ans. Tu es loin d’avoir fini ta puberté, alors cela ne sert à rien de complexer pour tes formes. Cela va venir. » Il la rassure avec ce ton presque paternaliste en vue de son rôle de père. Il dirait la même chose à sa fille. « Puis franchement, y’a des hommes qui aiment bien les petites poitrines. » Il hausse les épaules dans un sourire taquin. « Comme moi, tant que je peux toucher un peu de graisse et titiller sa pointe, j’aime toutes les tailles. Je ne suis pas compliqué. » Il provoque avec une franchise qui lui est proche, à laquelle la demoiselle est habituée avec le temps. Il en rit même avec franchise. Il n’use jamais de termes délicats, il est brut et c’est ce qui fait qu’il prépare les deux adolescentes sur la vie. Il ne va pas la protéger de la réalité. Les hommes aiment le cul. C’est comme ça. Il faut y être préparé.  

Elle chasse Summer de son esprit pour se concentrer totalement sur Ciaran, le géniteur de cette dernière. Elle apprécie particulièrement sa compagnie et ses mélodies douces, qu'il confectionne à l'oreille et à l'aide de sa guitare. Toutefois il la repose sur le côté assez rapidement, en signe de disposition à communiquer. « Figure-toi que je m'y connais pas mal dans la notion de désir, asperge. Alors tu peux tout balancer sans attaquer ma soi-disant pudeur. » Elle rétorque avec un sourire malicieux suspendu aux lèvres, s'enfonçant dans un mensonge qui lui paraît dérisoire tant elle l'a glissé de ses lèvres. Il lui accorde toute son attention et cette marque d'affection sincère bouscule la jeune, se sentant ainsi apte à délivrer les troubles qui la rongent. Elle expose le commentaire contrariant et blessant d'un camarade de classe, qui lui a fait comprendre que sa poitrine n'apparaît même pas. Ciaran est convaincu qu'il est question d'un moyen détourné pour dissimuler l'affection qu'il porte à Shannen, mais cette manière d'agir lui semble dépourvue de sens. « N'importe quoi. Il aurait bien une drôle de façon de témoigner son attirance ! C'est plutôt la méthode que vous utilisiez à ton époque. » Elle lance en riant sincèrement, pointant son âge pour le taquiner. « Il faut vraiment avoir de gros seins pour qu'un garçon s'intéresse à moi ? » Elle l'interroge avant d'obtenir sa réponse constructive. « J'espère que ça va vite pousser. » Elle hausse les épaules d'un air inquiet, en fixant sa poitrine, comme si elle allait miraculeusement s'accentuer au cours de cette soirée. « Peut-être les mecs à petits sexes ? Ils ne doivent pas être trop exigeants. » Elle commente sérieusement, car selon elle peu d'hommes doivent apprécier les courbes peu marquées. La gente masculine est connue pour saliver à la vision de poitrines généreuses et de fessiers bien ronds. Finalement, Ciaran révèle son penchant pour toutes formes de seins, tant qu'il a la possibilité de caresser un bout de chair et de frôler la pointe. « Tu n'as pas honte de pervertir une petite fille avec de tels mots, impertinent ! » Elle fait mine de s'écrier, en lui lançant un coussin dans la tête, avant d'éclater de rire. Elle retrouve ses airs enjoués, son dynamisme, et la joie qui explose dans son cœur. Elle songe un instant à quel point il doit être doué de ses doigts longs et épais, mais aussi au fait qu'elle aimerait bien qu'il lui titille sa pointe, comme il l'a si bien spécifié. Miam... Surtout qu'il doit en avoir, de l'expérience. Ce dont elle manque cruellement quant à elle, puisqu'elle atteint le désagréable stade de zéro. « Je ne pensais pas ça de toi ! Ahah ! » Elle continue de rire avec une telle force qu'elle commence à placer une main contre son ventre lorsqu'elle ressent une crampe à ce niveau. Sans le vouloir, elle a insinué qu'il avait une petite virilité. Et ça l'amuse comme une folle.

« Vraiment ? Dis-moi tout ce que tu sais du désir, alors ! » Il la provoque simplement de son regard perçant. Il la fixe avec attention, intrigué par sa remarque. S’il pouvait détourner la situation vers de l’espièglerie, il n’en fait rien à cet instant pour entrevoir ce que la demoiselle a déjà expérimenté du haut de ses seize ans. Si dans un premier temps, il ne désirait pas obtenir plus d’informations, sa curiosité est piquée à vif. D’autant plus qu’elle n’est pas aussi innocente qu’il ne l’imaginait. Seulement, il ne tarde pas à rebondir sur les raisons de sa présence dans le salon tandis qu’elle devrait être avec sa fille. Elle lâche le morceau, réclame des informations qu’il lui donne sans se faire prier, avec sincérité et espièglerie, histoire de détendre la demoiselle. Cela semble fonctionner puisqu’elle fait preuve de beaucoup de répartie comme en accoutumé. « Les garçons ne sont pas très connus pour leur intelligence, surtout à cet âge. » Il déclare simplement à la suite de ses propos. Il rit légèrement lorsqu’il songe au gamin qu’il était à l’époque. « Au pire, tu auras les soutiens-gorge push-up pour tromper les hommes. Tu devrais commencer. » Il la taquine avec humour, un sourire narquois sur les lèvres tandis qu’elle fixe sa poitrine. La poitrine de la jeune adolescente semble très fine. Il se surprend à avoir envie d’observer son corps juvénile, mais garde cette idée pour lui. « Pas forcément. Pas besoin d’avoir un petit sexe pour aimer les petites poitrines. Ce n’est pas au niveau de la poitrine que les femmes ressentent le plus de sensations, mais tu dois savoir vu que t’es calée avec le désir. » Il parle sans détour, comme il le ferait avec une femme mature. Il ne pense pas au fait que c’est encore une jeune fille, à peine femme en vue de ce qu’elle déclare. « Pervertir ? Je croyais que tu l’étais déjà ? » Il déclare en venant tirer une bouffée de sa cigarette. « C’est vrai t’es qu’une crevette. » Il ajoute franchement en plongeant son regard dans le sien. Il rit naturellement à ses propos et la voit s’esclaffer, son regard logé au niveau de son bassin. Il comprend immédiatement ce qui la rend si hilare. Cela lui arrache un sourire amusé. « Ce n’est pas parce que le sexe d’un homme est long que tu vas prendre ton pied. Ce qu’il faut quand tu choisis un homme, c’est que tu connaisses son expérience dans la matière et qu’il pense à ton plaisir autant que le sien. C’est le cocktail indispensable pour prendre son pied. La taille, c’est juste pour les yeux. En tout cas, petit ou grand, mon engin n’a jamais déçu personne alors esclaffe toi, autant que tu veux, crevette. Je suis un bon coup. » Sa fierté éclate sans aucune honte, son regard perçant demeure ancré dans celui de la jeune demoiselle. Il la provoque volontairement, car il lui est impossible de demeurer sage puisqu’elle l’engage dans de tels sujets. Il veut voir où cette conversation dangereuse va les mener. C’est un jeu très intéressant, qui débute à cet instant.  

Shannen exprime sa peine sans se laisser surprendre par l'impétuosité et désinvolture de Ciaran. Elle ne se démonte pas et délivre les pensées naturelles qui cogitent dans son esprit. « Je ne sais pas moi, comment tu veux expliquer ça... C'est une attraction entre deux personnes, parfois fougueuse, et ça donne des résultats délicieux. Enfin, en général. Il peut y avoir des déceptions aussi. » Elle explique sans perdre son calme, alors qu'elle devrait pourtant, devant cet obstacle qu'il met volontairement dans leur échange. Elle n'y connaît rien, elle résume seulement le désir grâce aux livres qu'elle a pu lire et qui traitaient ce thème symbolique. « En effet... C'est un crétin. En plus il ne peut pas se rattraper avec sa beauté, il est laid. Tout gringalet et riquiqui. C'est un minimoys. » Elle commente avec vigueur lorsqu'elle lâche sa frustration à l'égard d'un de ses camarades qui l'a insultée de planche à pain. Il n'est vraiment pas gâté par la nature lui non plus, c'est ce qu'elle trouve le plus ironique - juger alors qu'il devrait s'observer avant de lâcher de tels commentaires glaçants. « Supers tes conseils. Et mon partenaire sera bien déçu quand il retirera mon soutien-gorge, à moins d'être bourré. » Elle lâche d'une voix dédaigneuse, en s'appliquant dans une moue renfrognée. Il la vexe lui aussi avec cette remarque, car ses seins doivent vraiment être très fins pour qu'il lui propose le push-up. « Certes, mais ça reste une zone sensible, et les hommes adorent les caresser ! Je ne peux pas me préoccuper de la taille de mon vagin, c'est un peu les mêmes, alors je me focalise sur ma poitrine. » Elle explique avec hargne, pour lui faire comprendre qu'elle a de l'expérience dans le domaine. Elle aimerait tellement qu'il croit en ses aptitudes dans le sexe, juste pour qu'il la perçoit comme une jeune femme. « Je ne suis pas une pute non plus. » Elle commente en soupirant et levant les yeux au ciel. Elle reste prude au fond d'elle, même s'il l'ignore. Elle ne veut pas non plus qu'il pense d'elle comme une fille facile, une dévergondée qui écarte les cuisses à la moindre occasion. Il faut un juste milieu... « Toi tu es une asperge ce n'est pas mieux. » Elle sourit, enfin, ce drôle de sourire, à demi agacé, à demi joyeux. Comme pour dire tu m'énerves mais je t'aime bien quand même. Elle écoute ensuite ce flot de paroles sur les virilités courtes ou longues, qui l'amuse profondément. Elle rit de nouveau avant de lâcher une remarque désobligeante. « Tout ce discours pour affirmer que tu as bien une petite quéquette ! » Elle le taquine pour le froisser à son tour, estimant cette dose d'humour plus divertissante. Elle reprend toutefois contenance et ses airs sérieux, se lève du canapé pour se tenir droite à un mètre devant lui. Elle le fixe dans les yeux pour déceler toute la vérité au fond de son regard. « Sérieusement Cia', je suis vraiment plate ou ils rebondissent quand même un peu ? J'arrête pas de regarder depuis toute à l'heure, ça m'inquiète. J'arrive pas à voir. » Elle l'interroge en même temps de contempler sa poitrine, baissant la tête pour l'apercevoir, et posant ses deux mains en-dessous pour les soutenir un instant, mieux les visualiser.

« Eh bien, tu n’es pas aussi innocente que tu le prétends. » Il déclare, un sourire narquois figé sur ses lèvres. « Et tu en as déjà ressenti ? Du désir ? Pour quelqu’un au point que ça te fasse tourner la tête ? » Il questionne avec un intérêt non négligeable. Ses prunelles se font plus pénétrantes qu’auparavant. Il est impatient d’en savoir plus sur la question. Pour autant, il ne met pas de côté la morosité de la jeune femme. « Alors, pourquoi lui accordes-tu du crédit ? » Il questionne au fil de leur échange, notamment sur ce garçon qui est la cause de sa mélancolie. Il ne comprend pas pourquoi la jeune demoiselle se remet en question pour quelqu’un sans importance dans son entourage. Cela lui échappe totalement. Il cherche à la faire rire en usant de taquinerie, qui ne trouve pas écho. La jeune demoiselle se rebiffe et répond avec dédain à ses propos. « Ce n’est pas en te concentrant sur l’avis de ton partenaire que tu deviendras une femme fatale. Il faut déjà que tu t’aimes toi-même pour espérer qu’on t’aime pour ce que tu es. Après petite ou grosse poitrine, au final cela n’a pas d’importance, car si toutes les femmes se ressemblaient, cela ne serait même pas amusant. Autant prendre une poupée gonflable comme ils en font désormais. Sérieusement, une petite poitrine naturelle, une femme qui se respecte et en pleine maitrise de sa beauté, c'est ce qui me fait bander. » Il admet sans quitter un instant son regard. « Si un mec a à critiquer, dis-lui d’aller voir ailleurs si tu y es. Ne te rabaisse pas à être simplement une poupée sous les doigts d’u homme. Tu mérites plus que ça. Toute femme mérite plus que ça. » S’il semble macho dans un premier abord, Ciaran est un féministe. Les femmes qui le font craquer sont celles qui assument leurs charmes, qui savent faire tourner les hommes, même s’il ne partage leur couche que durant une nuit. Pour lui, Shannen en deviendra une si elle se détache de ces normes qui étrique son esprit. Il faut juste qu’elle se fasse confiance et s’assume comme future femme. Il la taquine avec expertise et rit à sa remarque. « Je n’ai jamais dit que tu l’étais. » Il se défend en venant sourire au cousin qu’il reçoit avec violence de la jeune femme. Après tout, il s’agit d’une gamine pour lui. Du moins, c’est ce qu’il se plait à penser. « Je préfère être une asperge qu’une crevette. Au moins, je pousse. Toi tu restes petite. » Son sourire narquois s’affirme tandis qu’il fume avec plaisir sa cigarette. Il ne se formalise pas de l’agacement de la jeune femme, car il le sait temporaire. Elle l’aime bien en dépit du fait qu’il l’agace et l’inversement est tout aussi vrai. Elle le provoque à son tour. « À toi de te faire ta propre idée, je ne compte pas te le prouver. On n’est pas dans la même cour, crevette. » Son regard est pénétrant, joueur alors qu’il soulève un sourcil, l’expression amusée. Seulement le jeu dangereux s’intensifie pour le blond lorsque la demoiselle s’approche de lui pour se tenir face à lui, à un mètre à peine. Elle lui demande de regarder sa poitrine, joue innocemment avec elle sous son regard sombre qui détaille avec attention cette action. Il se surprend à vouloir mettre ses doigts sur sa poitrine, la presser comme elle le fait en venant suçoter sa pointe de sa bouche avide. Cette idée rend ses prunelles plus sombres. « Tu as de la poitrine, Shannen. Tu es loin d’être plante. Elle est proportionnelle à ta taille et elle doit être aussi jolie, que tu l’es. Arrête de te rendre malade pour un con, qui a de la merde dans les yeux. » Il se cale dans le canapé sans quitter ses prunelles des siennes. Son regard est plus viril qu’en accoutumé, sans doute déroutant, mais il n’en a pas conscience. Si ça ne tenait qu’à lui, à ses pulsions, il lui prouverait immédiatement que sa poitrine est excitante, mais il n’est pas assez fou pour ça. Il compte bien rester sage.