Paumé, c’est ce que Jadyn est en ce moment. Ses pensées se bousculent régulièrement depuis qu’il a vu au boulot celle qui est encore sa femme aujourd’hui malgré leur séparation qui remonte à quelques années en arrière. Il ne sait pas quoi en penser et le simple fait d’y penser souvent l’énerve au plus haut point. Alors, puisqu’il ne bosse pas ce matin et ne reprend pas avant quatorze heures, le jeune avocat spécialisé dans les divorces veut profiter de son temps libre pour aller se dépenser un peu en allant courir. Malgré qu’il ait installé ses meubles et que tous ses cartons aient été déballés, il ne connait pas beaucoup la ville, passant le plus clair de son temps à alterner boulot et dodo, c’est plutôt les murs de son bureau et de son appartement qu’il voit plutôt que les paysages qu’offre la ville de Dewsbury. Ça sera donc l’occasion. Il ne sait pas où aller courir alors il aura l’occasion de visiter même s’il pense quand même à prendre son téléphone au moins pour utiliser le gps au cas où il aille trop loin et surtout dans un endroit où il serait incapable de trouver sa route. Il parle anglais, il pourrait demander sa route sans le moindre souci mais c’est toujours une option à prendre au cas où. Alors, au réveil, après une douche rapide et avoir enfilé une tenue confortable pour courir qui sort de ses costumes habituels, il attrapa ses écouteurs, ne supportant pas le silence ni le bruit de la ville, puis sorti de chez lui, partant dans une direction au pif, en marchant pour commencer car l’endroit se porte pas vraiment à la course. Ce fut finalement dans un parc où il était passé devant juste en voiture au par avant que Jadyn décida de commencer son petit footing. Courir allait lui permettre en plus de se garder en forme, de penser à autre chose que ses tracas quotidiens. Mettant à fond sa musique, Jadyn se mit à courir, sans pour autant arrêter de penser. C’est ça le problème en général, il suffit qu’on veuille arrêter de se prendre la tête avec quelque chose pour qu’on y pense encore plus. Pourtant, malgré qu’il n’arrive pas à se vider l’esprit, ça fait quand même du bien de courir. Jadyn a toujours eu cette habitude là mais avec le travail, il n’a pas vraiment l’occasion de le faire souvent, surtout vu les heures supplémentaires qu’il s’octroie tout seul. Après avoir couru il ne sait combien de temps, il ne compte pas, il s’arrêta quelques instants pour reprendre quelques forces en respirant comme il se doit et surtout marcher un peu pour ne pas risquer d’avoir des courbatures vu qu’il n’a plus l’habitude. Marchant alors, fermant les yeux comme pour prendre des formes, il n’aurait peut-être pas dû. Non pas qu’il s’est pris un panneau ou un lampadaire ça aurait été moins marqué puisque c’est carrément contre quelqu’un qu’il s’est cogné et le coup a été assez fort. « Je... » Il est assez sonné puis il ne s’attendait pas à ce genre de chose. C’est un boulet mais quand même. « Excusez-moi, je suis vraiment désolé je ne regardais pas où j’allais ! » Fondit-il en excuse pour essayer de rattraper sa bourde en espérant que ce soit plus de peur que de mal.

Ce matin, Izzy avait un petit-déjeuner de prévu au restaurant avec sa mère. Sa relation avec ses parents étaient importantes, elle n’avait pas envie d’être de ces gens qui causent à leurs parents deux à trois fois par année et lorsque ceux-ci ne sont plus là, ils regrettent ne pas avoir passer plus de temps avec eux. En même temps, elle a toujours été le petit bébé de la famille (bon, elle est enfant unique, mais détail). Puis, aussi, elle passe son temps à les déranger pour des trucs débiles. Encore à trente ans, elle téléphone sa mère pour lui demander combien elle devait mettre de farine pour faire son mélange à crêpe ou si elle doit mettre des tomates en dés dans sa sauce à spaghetti. Elle adore la bouffe, mais la cuisiner, c’est différent. Mais ce matin, elle aurait voulu se tirer une balle au lieu d’écouter sa mère la conseiller sur sa vie et essayer de lui trouver un homme. « Le fils de Robert n’est plus avec sa femme, tu veux que je lui demande son numéro ? » Chaque fois, elle se doit de mentionner un célibataire qu’elle apprécie, mais disons qu’elle pourrait trouver mieux comme gars. « Qui ça ? Trevor ? Eurk, jamais de la vie ! T’es folle ! Tu veux que je meure d’ennuie ou quoi ? » Même devant sa mère, elle ne se gênait pas d’agir comme une gamine. Après tout, c’était naturel chez elle. Trevor était son voisin à Leeds et elle ne l’aimait pas. Enfin, elle n’avait rien contre lui, il était tout simplement ennuyant. Dès qu’elle jouait avec lui, il passait son temps à lui dire de faire gaffe, de ne pas crier, de ne pas monter dans l’arbre... Le rabat-joie de service ! « Il a son propre cabinet de dentiste. » Blah blah blah. C’était tout ce qu’elle entendait sortir de la bouche de son site de rencontre ambulant. Et puis, finalement, la serveuse leur avait apporter la facture et sauver Izzy.

Sur le chemin du retour, elle ne peut s’empêcher de penser à ce que sa mère lui a dit. D’une certaine façon, elle a un peu raison. Il est peut-être temps de se poser un peu avant qu’il ne soit trop tard. Du moins, si elle voulait bien fonder une famille. En fait, cette question, elle se la pose encore et ça la stresse. Elle attrape donc son téléphone pour appeler Caleb. « Dis-moi que je ne suis pas une cause perdue. » Pas de « allo », de toute façon, il sait reconnaître sa meilleure amie toujours charmante. Caleb est le seul qui peut lui dire qu’elle va finir vieille fille avec son corgi et dix chats (dont les noms sont déjà choisis – elle est prête !), car elle sait très bien qu’il ne le pense pas réellement. Une conversation en emmène une autre, elle rigole au téléphone, gesticule ses bras dans tous les sens sans vraiment regarder où elle met les pieds. Pour elle, ne pas faire attention c’est du suicide. Maladroite comme elle est, impossible que sa sécurité ne soit pas à risque et en effet, elle heurte quelque chose ou quelqu’un – elle n’a pas eu le temps de voir. Elle pousse un cri, agrippe son portable et se retrouve cul par terre. Les joies d’être petite : un coup et déjà K.O… Le coccyx en feu, elle attend quelques secondes avant de bouger afin de reprendre son souffle. Même si heurter quelqu’un était dans sa routine, elle n’arriverait jamais à s’y habituer. Bientôt, elle va devoir s’acheter un radar pour l’avertir quand quelque chose se trouve trop près, comme avec les voitures. « Excusez-moi, je suis vraiment désolé je ne regardais pas où j’allais ! » Elle relève la tête pour y découvrir un joli monsieur. « Oh… » De par terre, elle continue de le fixer sans réaliser qu’elle avait l’air débile, ni même qu’elle avait parlé à voix haute. Pour ça, faut lui laisser quelques minutes. « Euh… Enfin… Je veux dire… C’pas grave. » Smooth Izzy, très smooth. « Je pensais justement à me poser de toute façon. » finit-elle par ajouter en tapotant tranquillement le pavé. Elle sourit pour se donner un air naturel, comme quoi c'était normal. Bien entendu, elle plaisantait. Sa façon à elle de gérer son malaise : l’humour. La douleur au niveau de son coccyx s’est dissipée et avec l’aide de l’inconnu, elle réussit à se relever. Avec ses mains, elle frotte son pantalon pour enlever les débris qui étaient restés. Déjà qu’elle n’a pas un cul qui la valorise autant enlever ce qui pourrait lui nuire encore plus. « Jogging matinal ? » Du moins, c’est ce qu’elle en déduit face à sa tenue.

Bien que Jadyn ne bosse pas ce matin, il a quand même pas mal de choses à faire donc son temps est compté. Pourtant, il a l’air de prendre tout son temps. Pour une fois qu’il peut se détendre, ça serait quand même stupide de tout gâcher en se mettant des limites alors tant pis, ça pourra attendre lorsqu’il aura un peu de temps. Il prend du temps pour lui, il n’en prend pas souvent alors personne ne peut lui reprocher quoi que ce soit à ce niveau-là. Même si ses idées en tête ne se sont pas envolées, c’est quand même bien de vouloir prendre l’air, de se dépenser car ce n’est pas à son travail qu’il fait de l’exercice physique. En même temps ce n’est pas vraiment le contexte idéal pour courir le métier d’avocat. Chacun son domaine. En tout cas ça ne l’empêche pas d’avoir un corps entretenu et de faire du sport dès qu’il le peut même si malheureusement il n’a pas vraiment le loisir d’en faire régulièrement. Il le pourrait s’il ne prenait pas autant de temps et d’effort dans son travail mais bon, chacun ses priorités et pas besoin de chercher bien loin pour connaitre les siennes. Pourtant, à chaque fois qu’il prend le temps, il se fait des promesses tout seul, comme quoi il courra tous les matins, puis ça se transforme en deux fois par semaines avant de finalement devenir uniquement occasionnels. Lui qui tient ses objectifs, on ne peut pas dire que c’est à tous les niveaux. En tout cas, s’il y a bien un objectif qu’il aurait dû se donner aujourd’hui, c’est bel et bien de ne pas faire son gros boulet. Se prendre un poteau c’est humiliant mais c’est la vie, on s’en remet mais foncer dans quelqu’un au point de faire tomber la personne au sol, c’est une autre affaire.

Jadyn est assez sonné mais ça va, il s’en remettra. La jeune femme face à lui par contre est tombée comme une crêpe au sol. Sans doute marchait-il trop vite, ou alors c’est son poids donc il devrait se poser des questions mais bon, il n’est pas à plaindre donc ce n’est pas ça. Juste une question de pas de chance sans doute. L’avocat ne put s’empêcher de rire légèrement à sa remarque concernant le sol tout en tapotant le pavé. C’est une agréable façon de réagir, c’est toujours mieux que ceux qui crient et agressent directement pour de légères broutilles surtout que pour le coup, c’était vraiment involontaire. « Au moins avec les sols c’est qu’on ne peut tomber plus bas ! » On peut être ridicule mais au moins, ne pas se faire mal en tombant plus bas. L’aidant finalement à se relever, il tenta de s’assurer que tout va bien. « Vous êtes sûr que ça va, cogné la tête ou quoi que ce soit ? » C’est peut-être excessive d’appeler un médecin pour si peu mais sait-on jamais, peut-être qu’elle s’est fait une commotion cérébrale. Une chose est sûre c’est que Jadyn a fait des études de droit, pas de médecine et ça se voit. « En fait je venais faire du repérage pour savoir si je peux cacher des corps une fois qu’il fait nuit ! » Et le gagnant de la pire blague faite à une inconnue est attribué à Jadyn. Il n’a pas fait non plus l’école du rire, pas de doute. En tout cas, foutre quelqu’un par terre puis lui parler de cacher des cadavres, le beau métisse aux yeux clairs fait une bonne entrée à la matière lorsqu’il fait des connaissances. « Vous courrez aussi ? » Demande-t-il finalement avec un sourire, avouant ainsi par la même occasion que oui il est là pour courir et non pour faire un sociopathe. En même temps c’était bien évident, entre la tenue, l’air essoufflé et tout le reste, avec un peu d’observation, on le devine. « Jadyn ! » Dit-il finalement avec un sourire, comme pour se présente. Ils se foncent dessus, il la fait tomber, ça y est, ils ont passé le stade intime là, autant apprendre le nom de l’inconnue même s’il y a de fortes chances pour que leurs chemins ne se croisent pas une seconde fois, quoi que, on sait jamais.

Izzy savait très bien que c'était la galère dans sa vie amoureuse. Trouver un mec n'était pas aussi simple que sa mère le prétendait. Oui, rencontrer un homme était assez facile, mais quelqu'un de bien, prêt à s'engager dans une relation, là c'était différent. La jeune femme n'aimait pas trop pensé à ce qu'allait advenir d'elle plus tard. Elle vivait au jour le jour, préférant éviter toute pression liée à son futur. Du coup, sa mère n'aidait pas. Elle pouvait la comprendre de s'inquiéter pour elle... En fait, non, elle ne comprenait pas. C'était sa vie à elle et si elle voulait devenir vieille fille, elle pouvait le faire sans avoir de commentaire. Déjà, commencer par arrêter de souligné ses relations râtés seraient déjà un bon début de la part de sa mère. Honnêtement, elle n'avait pas envie d'y repenser, c'était le passé. Aujourd'hui est un nouveau jour ! Passant paisiblement dans le parc en racontant sa vie à son meilleur ami, elle ne s'attendit pas à faire un face à face avec un autre. Sur le sol, un peu sous le choc, elle resta assis quelques instants avant de voir que la personne était toujours là. En même temps, question de respect vu qu'il l'avait fait tombé. « Au moins avec les sols c’est qu’on ne peut tomber plus bas ! » Elle rigola à sa réponse en haussant les épaules. Vrai. Au moins, elle ne s'était pas cogné la tête. Rien de grave ne lui était arriver. « Vous êtes sûr que ça va, cogné la tête ou quoi que ce soit ? » Elle se releva en essuyant ses mains sur ses cuisses et secoua la tête. « Non, ça va. Je crois que tout va bien. Merci. » Même si elle s'était fait mal, elle n'aurait rien dit. L'orgueil et la fierté. Elle était peut-être une femme petite, mais elle n'était pas fragile. Enfin, peut-être un peu... détail ! Elle put remarquer sa tenue sportive et elle lui demanda si c'était la raison de sa présence dans le parc. Elle aurait bien pu continuer son chemin après s'être excusé à son tour, mais elle préférait rester là et parler. Toutes raisons étaient bonnes pour causer. « En fait je venais faire du repérage pour savoir si je peux cacher des corps une fois qu’il fait nuit ! » Un mince sourire amusé se glissa sur les lèvres de la jeune femme, elle décida de se prêter au jeu elle aussi. Elle se fit un pas vers lui et se mit sur la pointe des pieds, une main près de la bouche comme si elle allait lui confier un secret. « Si je vous aide à trouver l'endroit parfait, vous m'épargnez ? » Elle chuchotte avant de se remettre sur ses pieds en lâchant un rire léger. « Vous courrez aussi ? » Mentir serait probablement la meilleure idée, afin de ne pas passer pour une grosse flemmarde qui préfère mater les Kardashians au lieu de faire un effort physique. Elle avait beau avoir beaucoup d'énergie, lorsqu'il était question de sport, oublier la ! Elle n'a jamais compris pourquoi en fait. Pour elle, c'est comme une obligation, donc la motivation est moins là... Aucune idée ! L'intérêt n'y est pas. « Ça m'arrive... ouais. Quand mon chien décide de courir après un lapin ou que la pause pub est terminée et que mon émission recommence. » Autant être honnête. Qui sait ? Si elle avait dit « oui », il l'aurait peut-être invité à se joindre à lui. Encore plus l'occasion de se foutre la honte. Déjà qu'elle court comme une poule sans tête, mode Phoebe Buffay. « Jadyn ! » « Izzy ! » Elle recula d'un pas pour le regarder plus en profondeur, non pas pour se rincer l'oeil, pas du tout. Elle l'avait déjà fait sur le sol. « Laisses-moi deviner. Policier ? Pompier ? » Elle aurait pu penser ambulancier, mais vu sa réaction lorsqu'elle était tombé, il n'avait pas de super réflexe de secouriste. Par contre, elle imaginait bien un métier courageux. Elle pouvait se tromper aussi. « Vous avez le style d'un mec qui jouerait dans Chicago PD ou fire. »

Pour le coup, les séances de footing que Jadyn se faisait lorsqu’il était aux Etats Unis lui manquent pour la seule et bonne raison qu’il n’y allait jamais seul. C’était une activité qu’il avait pris l’habitude de faire avec ses potes, certains était des collègues, d’autres des amis de longues dates. Aujourd’hui il court seul, n’ayant pas vraiment cherché à se faire des amis de footing, en même temps le fait de passer son temps au travail à bosser n’aide pas vraiment à trouver des personnes avec qui, non seulement il s’entend mais en prime partage cette passion commune. Faut croire aujourd’hui qu’il ne va pas rester longtemps sans parler à personne car sans même le vouloir il renversa quelqu’un et donc, se mit à discuter. En même temps il n’allait pas non plus la snober et s’en aller. Il est quand même respectueux. « Bon tant mieux alors » Oui, non pas qu’il ne veuille pas d’ennui, il ne veut surtout pas qu’elle ait des séquelles, tout ça parce qu’ils ne regardaient pas où ils allaient, ça serait bête. Jadyn ne sait pas vraiment ce qu’il lui a pris de se faire passer pour un psychopathe, peut-être parce que cette rencontre avec cette inconnue lui a montré qu’elle avait de l’humour et non pas des envies de le remballer. « C’était justement le deal que j’allai vous proposer, on est d’accord alors ! » Etant tous les deux dans le même jeu, il regarda autour d’eux, tout en chuchotant pour que ça ne tombe dans l’oreille de quelqu’un d’autre. Puis même s’il ne s’agit ici que d’une plaisanterie, ça serait stupide qu’ils se fassent arrêter. Il fera jouer ses relations, ils pourront mettre les choses au clair rapidement avec les autorités mais bon, autant ne pas perdre de temps avec ce genre de chose. Tout ça pour une simple plaisanterie. En tout cas le jeune avocat reprit rapidement son ton naturel et son attitude qu’il a l’habitude d’avoir. Décontractée, sans prise de tête quand il ne se trouve dans un tribunal pour défendre son client pour un divorce plus ou moins difficile. « Je vois, une grande sportive dans l’âme quoi ! » Dit-il avec un sourire. Non mais il fait quoi là, à envoyer des petites piques – gentilles certes – à une inconnue ? En fait, pas de quoi être étonné, c’est tellement le style de Jadyn d’agir de la sorte. Il s’en fiche des on dit, de ce qu’on peut penser de lui alors sauf lorsqu’il se trouve dans la réserve dans certains cas, il est nature peinture. Bon, au moins maintenant ils peuvent se parler sans l’appeler simplement l’inconnue puisqu’il peut mettre un prénom sur son visage. Il ne s’attendait pourtant pas à ce genre de question, mais bon, dans le fond elle n’est pas trop loin du compte si on part du principe qu’on reste dans la série. « Hum non pas loin, la série commencera en janvier, enfin je crois, n’en parlez pas autour de vous que je suis renseigné ça fera descendre ma côte ! » On ne dirait pas comme ça mais il s’y connait en série et si autrefois il pouvait accuser sa mère de l’avoir forcé à regarder avec elle, maintenant il ne peut plus le faire alors il va devoir assumer d’où il a cette culture-là. « Avocat ! » Précisa-t-il au cas où, puisqu’il faisait allusion à Chicago Justice. « Et toi tu fais quoi ? Clown, promeneuse de chihuahua, médecin légiste, actrice ? » Il aurait pu la continuer longtemps la liste vu comme ça mais non il s’arrête là, il n’a pas la moindre idée du métier que la jeune femme peut exercer. L’habit ne fait pas le moine comme on a l’habitude d’entendre. « Enfin, ça vous dérangerez qu’on se tutoie ? » Il a cette habitude-là, de vouvoyer, quel que soit l’âge de la personne en face mais seulement au travail, dans la vie de tous les jours il évite quand même, il trouve cela tellement impersonnel. Bon ils ne sont pas tous les deux intimes c’est un fait mais bon, ils ne sont pas non plus dans un lieu où ils doivent faire attention à quoi dire et quoi faire.