T’as le cœur comprimé dans ta poitrine, à vraie dire, tu n’es même pas sûr qu’il soit encore là…Si il était encore entier, c’était un foutu miracle, parce que là t’as juste l’impression d’étouffer. Tu cherches tes clefs à la hâte, le menton contre le volant, le dos courbé, le corps penché en avant pour pouvoir enfin quitter ce lieu maudit. Putain, tu te sens tellement con. Toi, t’étais là, en train de chialer comme un gosse pour un mec qui t’avait déjà fait souffrir auparavant. Tes doigts rencontrent enfin le trousseau et tu te redresses brusquement, fourrant la clef dans le contact, bien décidé à démarrer le plus rapidement possible. Sauf qu’au moment où tu lèves les yeux pour enclencher la vitesse, une silhouette vient se placer juste devant ta bagnole et tu te figes. Il est là, hurlant le fait que tu devais descendre de la voiture, qu’il allait te grimper dessus si tu osais démarrer. « Dégage ! » Tu peste, tu le toises du regard, la main toujours sur ton manche à vitesse. Pourquoi il revient ! Pourquoi il joue avec toi, t’es pas un putain de yoyo émotionnel merde ! Ses cris attirent l’attention de quelques passants et tu remarques sa tenue. Ah ben ouai, en plus de ça monsieur nous la joue exhibitionniste. Ton regard le suis alors qu’il approche de ta portière. Tu veux verrouiller celle-ci mais trop tard, il a été plus rapide que toi sur le coup. « Fermes cette foutue portière. » Tu gueule de rage alors que les passants c’étaient arrêtés pour observer la scène. Pitié Marcus, cesse ce petit jeu, épargnes moi ou alors, achèves-moi.

Il se faufile entre moi et le volant et je grogne furieusement, obligé de lâcher le volant. « Mais bordel… » Il fait quoi ? Tu sens ton cœur s’arrêter, oubliant les regards curieux posés sur toi, sur vous. Ils semblent amuser, pourtant, vos yeux rougis ne laisse pas prévoir que vous vous amusiez, loin de là. Tu l’écoutes, lui lançant un regard noir. Il sait. Oui, il sait qu’avec lui dans la voiture tu n’oseras jamais démarrer, que tu n’es pas assez fou pour risquer sa vie. Tu tiens beaucoup trop à celle-ci pour la mettre en danger. « Descend ! » Mais il ne t’écoute pas, il reprend la parole. Tu es son meilleur ami, son âme sœur et lui c’est un crétin fini ! Tu ne piges clairement plus rien. Ouvrant la bouche pour répliquer, tu n’en as pas le temps, celle-ci était déjà bien trop occupée avec ses lèvres. Instinctivement ta main se pose dans sa nuque, gardant une certaine emprise sur cet homme à moitié à poile dans ta voiture. Pourtant, tu mets fin au baiser, secouant la tête de droite à gauche. « Je…je peux pas Marcus, pas si t’es avec quelqu’un, pas si j’ai pas de certitude. Il faut que tu fasses le point sur ce que tu veux, ce que tu désires vraiment, j’en ai marre de jouer au yoyo émotionnel. » Tu détournes les yeux en serrant les dents quand on toque à la fenêtre côté passager et tu sursautes. Oups…un homme en uniforme… Ta peste et ouvre la vitre alors que la tête d’un collègue, un sourire amusé aux lèvres apparaît.

« Jona…t’es pas censé bosser dans quelques heures ? Hum…je suis désolé les mecs mais c’est une voix publique ici et on a reçu un appel comme quoi y avait des soucis domestiques…Jona ça va ? » Tu te pinces l’arête du nez et, comme toujours, tu reprends ton masque pour voiler tes émotions. Sauf que là, ton regard rougis, les traces de tes larmes n’avaient pas eu le temps de disparaitre. « Mike, si je suis censé bosser, je rentrais justement chez moi. C’est pas à moi que tu vas apprendre les lois, il allait justement rentrer. Y a eu quelques paroles échangées mais rien de bien grave, les voisins s’inquiètent vites pour rien, tu le sais bien. » Si ça allait ? Non, bien sûr que non. Il te regarde puis laisse son regard traîner sur Marcus, tu te crispes brusquement. « Mike…dégages… » « Oh ça va mec, j’savais même pas que t’avais un mec. Bonne soirée messieurs et la prochaine fois, mets des habits. » Et il disparait en ricanant comme un con. Reportant ton attention sur Marcus, tu laisses l’arrière de ton crâne percuter ton siège en fermant les yeux l’espace de quelques secondes. « T’attends quoi de moi Marcus ? Tu me demandes de partir, t’appel ton chauffeur pour revenir en courant me chercher, me dire que je suis ton âme sœur et tout le reste…Je…j’en peux plus je suis épuisé, j’en ai marre… » La fatigue te tombe dessus comme un putain de coup de poing sur la gueule alors que tu passes une main sur ton visage pour regarder le jeune homme. « Je t’aime. Je t’aime véritablement au point que ça me consume, que ça me rend fou, que ça en devient dangereux. Tu as deux solutions…soit tu poses tes fesses sur le siège passager et tu viens chez moi. Si tu fais ça, il n’y a pas de retour possible. »

Tu es devenu d’un coup sérieux, un choix, c’est tout ce qu’il va avoir. « Si tu m’accompagne, tu mettras les points sur les I avec ton Français, tu prendras ton courage à deux mains et tu assumeras une relation, une vraie. Sinon, tu sors de cette voiture et c’est terminé…il n’y aura plus jamais de nous. » Ultimatum…fatidique.

Je te blesse, je te perd et je tente le tout pour le tout, à demi nu en pleine rue, je n'ai que faire des regards amusés et commentaires des passants, je refuse de te voir partir même quand tu m'ordonnes de te laisser le faire.Agrippé à ton corps, le regard humide et le coeur battant, je te supplie de rester à travers des phrases maladroites. Comment suis je censé m'y prendre? Moi qui ai toujours fuit ce genre de situations? Je ne sais même pas comment tout ça fonctionne. C'est l'instinct qui me guide, mon coeur qui parle alors que je me tiens sur tes genoux et t'embrasse comme si c'était la dernière fois. Acte désespéré que tu finis par rompre, me rappelant tous ces maux que je te cause, que je t'ai causé. J'entrouvre les lèvres incapable de parler, mais qu'aurais je pu bien dire? M'excuser peut être? Agitant la tête de gauche à droite alors que le flot salé recouvre ma cornée. Pas le temps de réfléchir, pas le temps de parler, que le moment s'interrompt brusquement par l'arrivée d'un policier, un de tes collègues visiblement. Embarrassé, je prends conscience de ma tenue, de cette scène que nous jouions sous les yeux de ton collègue. Silencieux, je ne bouge plus, attendant que votre conversion soit terminée, adressant un simple hochement de tête et un bien maigre sourire à la réflexion de l'agent de police qui venait de s'adresser à moi avant de partir. Mon regard se repose sur toi, alors que tu reprends la parole, alors que tu résumes ma lamentable attitude de ce soir. J'attends quoi? C'est la bonne question, question dont je ne connait qu'en partie la réponse. C'est toi que j'attends, c'est toi que je veux, c'est toi qui m'a manqué, mais j'étais assez honnête avec moi même pour savoir n'être prêt à m'engager. Ces mots, tu les dit et les répète, faisant bondir mon coeur avec tant de violence, faisant danser les paillettes dans le caramel de mes prunelles mais ces mots... sont aussi suivit d'une explication terrifiante, d'un danger démesuré, qui pourrait te briser, me briser, nous briser. Etais je prêt à endosser cette responsabilité moi qui avait pour habitude de les fuir? Je te laisse poursuivre, sentant la lame froide s'infiltrer dans mon coeur, une pâle copie de ce qui surviendrait dans celui de Nael. Parce qu'aujourd'hui je me l'avoue, je l'assume, mon ami, mon associé, est amoureux, c'est certain, si je le savais nourrir des sentiments pour moi je m'étais toujours raccroché à lui lorsque j'étais la bas, ne le faisant espérer qu'un peu plus alors que e savais ne pas partager les même à son encontre. Il avait été un pilier solide, un ami de confiance, un associé de rêve, un amant délicieux, mais surtout la bouée qui me sortait la tête de l'eau alors que toi, tu manquais à ma vie. Il était peut être temps de libérer ce prisonnier de ma vie, il était peut être temps de lui briser le coeur une fois pour toute afin qu'il puisse rebondir et trouver l'homme qui le mériterais. Il était peut être temps pour moi de grandir, d'affronter mon passé, de dessiner mon futur. - je... souffle tremblant, la décision est unanime, je ne peux faire le moindre pas de travers sans tout gâcher et tout perdre. mes mains remontent le long de ton torse, se posent sur tes épaules - tu me laisses aller chercher des vêtements et mon téléphone? je te fixe un instant en soupirant tristement, parce que la décision n'était pas si facile que ça, parce que si je brisais un coeur ce soir je n'étais pas certain de préserver le tien dans le futur. Involontaire de ma part et la plupart du temps égoistement lâche, je ne pouvais pas révéler cela à mes parents. Si ma mère se voulait confidente et semblait avoir décelé des choses, mon père ne tolérerait jamais ça. Déchirement qui devrait se faire tôt ou tard, ce jour ou je devrais faire un choix entre mon père et toi. Je me laisse glisser -no sans difficultés- sur le siège passager avant de sortir mes clefs de ma poche et te les agiter sous le nez. «- si t'as pas confiance tu sais ou sont mes fringues et mon téléphone!» un demi sourire, un peu de légèreté dans les mots et le ton, peut être parce que j'en avais besoin, peut être parce que je souhaitais faire partir cette douleur gisant au fond de ton regard.cette douleur que j'avais causée et dont je n'avais pas la moindre idée de comment l'ôter.

La décision lui revient, tu le sais, c’est ton but. Toi, tu n’es pas capable de prendre la décision de l’abandonner, t’es trop faible pour ça. Pourtant, t’étais bien parti pour te barrer, mais il avait fallu qu’il ramène son cul pour te retenir. Tu attends, tu le regardes le cœur serré, palpitant dans ta poitrine alors que tu redoutes le pire. Tu as l’impression qu’il va s’en aller, qu’il va choisir de fuir une fois de plus et cette fois-ci ça sera définitif. Ta gorge est serrée et douloureuse, tes yeux gonflés par les nombreuses larmes ayant traversées ceux-ci. Pourtant, tu sens ses mains glisser sur ton torse, se posant sur tes épaules et là, la fatalité s’écroule sur tes épaules. Il accepte...alors pourquoi ressens-tu comme un pincement au cœur ? Tu as l’impression qu’il accepte par dépit, qu’il n’est pas vraiment pour cette décision, mais qu’il le fait plus pour toi que pour lui. « Ouai… » Simple mot qui veut tout dire alors qu’il se glisse sur le siège arrière. Tu détournes les yeux, regardant droit devant toi avec un air incertain, anxieux. Il sort et agite les clefs, faisant en sorte que tu le regardes de nouveau. Tu essayes de sourire, pourtant, tu n’y parviens pas. Comment le pourrais-tu alors qu’il avait quelques secondes auparavant soupiré tout en acceptant de te suivre dans cette nouvelle aventure. Toi tu étais prêt, mais lui ? Tu n’en étais pas convaincu. Et si cet ultimatum allait te faire plus de bien que de mal ? Le forcer n’était pas la meilleure des solutions, néanmoins, tu ne souhaitais plus l’attendre non plus. Tu n’avais plus de temps à perdre…plus maintenant.

« Non va-y, je vais faire chauffer le moteur mais sois pas trop lent, je commence à tomber de fatigue. » Tu avais surtout peur qu’il change d’avis, qu’il t’envoie un message en te disant de partir sans lui. Oui, ça tu le redoutais plus que tout au monde à l’heure actuelle. Tu l’entends fermer la porte et l’observe disparaître dans l’immeuble. Ton cœur se serre davantage et, instinctivement, tu prends ton téléphone dans ta main. Il va t’envoyer un message, t’en est sûr et certain. Oui, il va le choisir, choisir sa liberté plutôt que ce début d’histoire entre vous. Tu te mords la lèvre, observant l’écran nerveusement, jouant avec tes doigts pour tenter de t’occuper. Tu finis par allumer le moteur, allumant le chauffage par la même occasion. Ne tenant plus, tu sors de la voiture pour t’allumer une cigarette, appuyé contre la voiture, tournant le dos à la porte d’entrée. Allait-il revenir ? Allait-il rester en haut ? Tu ne savais plus trop quoi penser. Il faut dire que, si il n’avait jamais eu de réelles relations, il devait paniquer et se demander si c’était bien la chose à faire. Baissant les yeux, tu tires une bouffée de ta cigarette, tapant du pied sur le bitume. La porte s’ouvre et tu te tournes, malheureusement c’est une femme qui sort de l’immeuble et tu te détournes de nouveau. Tu jettes un œil à ton écran, cinq minutes se sont écoulées et pas de messages en vue. Tu déverrouille ton portable et écris rapidement un message. « Tu redescends ou pas ? » Tu hésites, ne sachant pas trop si tu devais l’envoyer ou pas. C’est nouveau pour toi aussi…même si tu avais été marié plusieurs années, tu ne te souviens pas de cette vie, de cette alliance.

Finalement, tu appuies sur envoyer, te disant que de toute façon tu n’allais pas en crever pour avoir osé envoyer un message. Verrouillant de nouveau l’écran, tu tires une nouvelle fois sur ta cigarette, te redressant pour te mettre à faire les cent pas avec une nervosité palpable. Ton cœur bat trop vite, ton regard glisse vers la porte d’entrée, allant même jusqu’à lever les yeux vers la terrasse de Marcus.

Un dernier regard et je quitte la voiture, nerveux, incertain, j'ai pourtant fais mon choix mais je crains trop ce qui m'attend. La culpabilité d'avoir mal agit par le passé, celle qui va devoir me faire briser un coeur et un futur bancal à cause de trop gros paramètres pour pouvoir les ignorer. Et si tu retrouvais la mémoire, comment réagirais tu? Comprendrais tu mon départ ou regretterais tu de m'avoir demandé de prendre cette décision? Tant d'années se sont déroulés sans que je ne sache rien de ce qui c'était passé dans ta vie, tant d'années qui restent un mystère qui pourrait bien nous causer des ennuis. Et es parents? Et cette discussion à leur propos que nous n'avons pas eue? Que ce passera t il lorsqu'elle viendra sur le tapis? Etais-je bien certain d'avoir fait le bon choix? n'aurais je pas du te préserver avant cette éventualité de créer une nouvelle brèche sur ton coeur écorché? Tant de questions qui trottent das ma tête alors que je regagne mon loft, alors que les dégâts matériels visibles n'ont rien de comparable avec ceux qui auraient pu, qui pouvaient, qui pourraient, charcuter ton coeur. Une décision prise sur le vif et peut être précoce étant donné l'instabilité de notre relations, les retrouvailles à peine faite. je regarde le diner, la table renversé, me mordant la lèvre avant de filer dans la chambre à la recherche de vêtements. Non je n'allais pas me comporter en lâche ce soir, non je n'allais pas reculer, je récupère un jean, un tee shirt et fais même un détour par la salle de bain pour récupérer ma brosse à dents. Un sourire mécanique étire mes lèvres, vestige du passé qui me frappe au visage, celle d'une brosse à dent m'appartenant posée dans le gobelet familial, comme si ma place était déjà faite depuis toujours. Je chasse cette pensée pour récupérer ce qui me manque, mon portable est introuvable et je dois retourner le chaos pour le trouver sous un coussin jonchant le tapis du salon. « Tu redescends ou pas ? »  Affiche l'écran et m'arrache un rire amusé. Je pianote sur le tactile « J'te manque déjà babe? » Avant de fourrer le téléphone dans la poche arrière de mon jean. Un sac à dos dans lequel j'enfourne à la hâte brosse à dents et bouteille de choix, une seule suffira pour ce soir mais je compte bien toutes les gouter pour faire honneur à la cave de ton père. Je tombe même sur les menottes que tu as oublié et avec un sourire amusé je les glisse dans la poche arrière de mon jean.

Je dégaine mon portable après avoir enfilé mon tee shirt, ce sweat confortable et ma veste « j'arrive»  m'empressais je de te répondre à nouveau avant de laisser mon loft en désordre et le fermer à double tour, avant de dévaler les marches et sortir à nouveau le téléphone dans le hall d'entrée « je suis là» me prenant au jeu avec amusement alors que tu me faisais face. Je secoue la tête de gauche à droite  - impossible que tu puisses bosser demain chaton, j'vais trop t'manquer.. un large sourire dévoilant mes dents et je tape le bout de ton nez avec mon indexe en te contournant. Une main glisse sur ta hanche alors que je colle mon torse contre ton dos.Je dégaine la paire de menottes pour l'agiter sous ton nez  - tu as oublié ça. lançais je d'une voix guillerette avant de te voler un baiser sur la joue et partir à la hâte vers la voiture. le nez dans mon téléphone je prenais la place passager « Et mon bisou alors? Je veux mon bisou!! » levant immédiatement la tête largement amusé, alors que tu entrais dans l'habitacle et que ton téléphone se mettait à vibrer. mes bras se croise, je ne me défais pas de la malice et de l'amusement qui peignent ce visage braqué sur toi. Eh tu vas le lire ce message?  

Tu tournes en rond comme un lion en cage. Pourtant, tu sens ton téléphone vibrer et tu sursautes, vraiment sur les nerfs. Ton cœur s’accélère et tu redoutes ce que tu vas lire, sauf qu’un léger soupir de soulagement s’échappe de tes lèvres alors que tu lis le message. Tu lèves les yeux au ciel face à celui-ci alors qu’un deuxième apparait rapidement, t’annonçant qu’il allait arriver. Tu ne lui réponds pas, ça lui fera les pieds tiens ! Toujours appuyé contre le véhicule, tu sens ton téléphone vibrer alors qu’il annonçait qu’il était là. Sérieux ? Non mais, il ne se foutrait pas un peu de ta gueule par hasard ? Genre…vraiment quoi. Un léger sourire s’affiche sur tes lèvres. « T’uses des messages pour rien, t’es au courant ? » Tu lui fais face en fronçant les sourcils d’un air amusé face à ses conneries. « Ouai, je sais, ça va être dramatique…au pire, je t’emmènerais bosser avec moi, tu remplaceras ma coéquipière. » Coéquipière qui de base, est une chienne quand même…Il vient te taper le bout du nez avec son indexe et tu ricanes, le laissant te contourner. Ton dos se colle à ton torse et tu soupires légèrement. Là, de suite, tu te sens beaucoup mieux. Tu as l’impression que ça va aller, qu’au final, vous pouviez le faire. Ça n’allait pas être facile tous les jours, tu en as conscience, mais y avait moyen de faire quelque chose de vous deux. Enfin, de toi en tout qu’à, lui…c’est une autre histoire.

T’agitant tes menottes sous le nez tu ris légèrement en choppant celle-ci alors qu’il te vole un baiser. « On ne joue pas avec mes outils de travail… » Ouai, bon, t’es mal placé pour parler sur le coup hein. N’oublions pas que tu avais été le premier à lui passer les menottes dans son loft. Il s’éloigne pour entrer dans la voiture et tu le suis, sauf qu’au moment de t’asseoir derrière le volant, ton portable se met à vibrer. Non mais, c’est la soirée message ce soir ! Clapant la portière, tu tournes la tête vers lui et tu fronces les sourcils. « Quoi ? » Pourquoi il te regarde avec cet air débile sur le visage…Tu te souviens alors du message. « Non, ne me dis pas que … » Tu sors ton téléphone de ta poche et ton front vient se poser sur le volent d’un air désespéré. « J’en peux plus de toi… » Phrase que tu avais dite avec un humour certain. Te redressant, tu te penches sur le côté et tes lèvres viennent chercher les siennes avec une douceur captivante. Ta main glisse dans sa nuque, alors que tu fais durer celui-ci. Bon, on se calme, vous êtes dans une voiture les mecs. Te replaçant convenablement tu lances avec amusement. « C’est bon ? Heureux ? » Tu lui lance un petit regard avant de démarrer, n’ayant pas coupé le contact depuis qu’il était monté histoire de faire tourner le chauffage. Sans plus attendre tu démarres, ayant véritablement envie d’être de retour chez toi. Le trajet est loin d’être long étant donné que vous habitiez dans le même quartier. Rapidement, tu arrives devant ta villa et ton garage s’ouvre pour que tu puisses t’y garer. « On y est. »

Avec un soupir de soulagement tu coupes le moteur tout en sortant du véhicule. Il n’était pas loin de trois heures du matin et tu devais être debout d’ici quelques heures, quoi que, tu allais sûrement te faire porter malade. « Laisses moi passer devant, sinon Alicia va essayer de te bouffer… » Devant son regard tu ris avec amusement. « Mon chien… » Tu montes les quelques marches qui mènes à la porte pour déverrouiller celle-ci. Directement la chienne arriva en courant, mais se figea devant la silhouette de Marcus. Tu parles en Allemand lui ordonnant d’aller se coucher, chose qu’elle fit sans se faire prier. « Fais comme chez toi, dépose tes affaires où tu veux…il me faut une aspirine j’ai mal au crâne. » Parce que oui, toutes ses émotions faisaient que tu avais choppé un mal de crâne abominable. Déposant tes clefs à leur place, tu pousses un soupire tout en enlevant ta veste et ta chemise, te retrouvant de nouveau torse nu. Chez toi, tu prends directement tes aises, c’est instinctif. Prenant une aspirine, tu te sers un verre d’eau et avale directement celle-ci une fois diluée. « Bon…c’est décidé, grasse matinée, je ne bosserais pas. » Tu te diriges vers Marcus et doucement, tu laisses tes bras s'enrouler autour de sa taille pour venir poser un baiser sur le coin de ses lèvres.

Adorable petit râleur, je ne me départis pas de mon sourire et mon regard amusé, t'es trop mignon quand tu joues au grognon tu le sais ça? Peut être devrais je te le dire... un jour... Je ne cherche même plus à cacher l'affection qui dégouline das mon regard alors que tu joues au type sérieux qui résiste. Mais j''tai vu Jon' t'as sourit, t'as aimé, fais pas genre, j'le sais! Victoire en poche je laisse le triomphe pétiller dans mon ventre avant même que je n'ai le droit à mon baiser. Eh ouais, je l'ai eu! Et je dois bien te remercier de lui donner une fin , nous évitant ainsi le risque de se faire surprendre en pleins ébats sur la voie publique. Mon coeur explose contre mes cotes sous la puissance de ces battements, mon regard ne se détache de toi même lorsque la concentration sur la route est de rigueur. La chaleur dans mon ventre n'est pas suffisante et tel un accro à l'héroine je réclame un contact physique, laissant mes doigts glisser sur ta cuisse ou sur ta main crispé sur le levier de vitesse. Comment fais tu ça au juste? Moi qui ai lutté toutes ces années pour t'oublier, tu maintiens toujours aujourd'hui une telle influence sur moi, c'est déroutant, effrayant... P'tain c'que t'es beau, me retenais je de dire devant ton air concentré sur la route, mordant furieusement ma lèvres pour ne pas me lancer dans ce genre de compliments affectifs. Parce que.. bah c'est pas mon genre de faire ça... Et si j'essayais? Tu t'en souviens plus après tout et p'tet que ça t'plairais.. Non mauvaise idée, je saurais même pas par quoi commencer et si ta mémoire faisait surface à nouveau, je serais bien emmerdé pas vrai? Ravenwood, u vas vraiment finir par me rendre fou un jour! Pensais je alors que mon regard se posais sur la villa qui était tienne, alors que mon ventre me torturait de ces sensations aussi délicieuses que déroutantes à l'idée de passer la nuit chez toi. Mais merde, qu'est c'qu'il prend encore? Me demandais je en trouvant la réponse dans le lointain passé, celui ou rien ne me procurait plus de sensations que ces moments en ta compagnie.  C'est ça l'amour Jon'? Est ce que je t'ai toujours aimé avec tant de férocité? Mes souvenirs semblaient répondre à la question et je chassais mes interrogations sur ma stupidité passée à te laisser volontairement me filer entre les doigts. Un prénom féminin attire mon attention, me fait froncer les sourcils. T'as un tigre chez toi ou une nouvelle rivale? Mon estomac fait un tour dans la plus grande douleur avant que tu ne précise la nature poilue de ta compagne. Ok... J'aurais du le deviner, ce métier, cette envie d'avoir un chien qui avait animé notre enfance. Je roule des yeux et grogne - j'aurais du l'deviner, t'as toujours voulu un chien! ouais parce que c'est évident, parce que j'aurais pas du m'imaginer des choses en laissant transparaitre inquiétude ou jalousie. je fixe le chien, elle est belle et sacrement imposante, pourquoi elle me fixe comme ça? C'est flippant ! me manges pas fifille! Please! Tu lui parles, en ce que  devine être de l'allemand, je comprend rien mais c'est diablement sexy, putain joooooon' t'en a pas marre de me faire de l'effet si facilement? Ralais je intérieurement alors que j'étais complètement sous le charme, comme si toutes ces années de lutte avaient été vaines. Je rentre prudemment, télégraphiant mes mouvements lentement à la bestiole poilue dans son panier qui me surveillais avec attention. Putain m sautes pas dessus hein, un coup de pied serait mal venu et j'suis sur que tes dents gagnent largement contre ma chaussure. Je grimace, pas vraiment à l'aise alors que je découvre ton intimité, ton lieu de vie dans un quotidien dont je ne faisais plus partie depuis un moment. Je défais ma veste, je marche lentement dans la pièce de vie, pas seulement parce que la chienne me fixe, mais peut être parce que j'ai perdu mon aisance naturelle dans une situation qui me dépasse. Mon regard dérive sur l'agencement de la pièce, la déco, ces nouveautés qui me rappellent que je ne suis plus là depuis trop longtemps, avant de se poser sur un Jon' à moitié vêtu. Seriously man? Tu vas te trimballer comme ça devant moi? tu sais que j'suis pas un saint? Mon regard dérive, mon regard se charge de désir et d'admiration, bordel Jon' tu vas vraiment m'envoyer à l'asile you know! Un sourire étire mes lèvres, je les humidifie de ma langue pour les soulager de la sécheresse intense que cette vue m'impose. -vraiment? soufflais je ne cachant pas ma joie alors que tes mains venaient glisser sur ma taille pour m'encercler. Je me laisse surprendre par cet élan de tendresse et te le rend, enroulant mes bras autour de toi avant de poser mon front contre le tien pour murmurer -j'savais que tu pourrais pas t'passer d'moi une journée.  parce que l'humour c'est toujours plus facile, plus léger...  Je goute à tes lèvres par de légers picorements -ou que ton estomac m'en veux encore pour ce désastre et désire un p'tit dej de roi. Je glisse mon nez dans ton cou et me fige soudainement en croisant le regard du chien. Easy girl, j'suis pas un cambrioleur tu sais? Je me redresse rapidement et m'écarte de toi -rassures moi tu lui a bien dit que j'étais pas comestible hein? Pourquoi elle me fixe comme ça? lançais je en te désignant la chienne dans son panier.Je reporte mon attention sur ton air amusé   -Quoi? C'pas drôle! J'espère bien qu'elle compte pas dormir entre nous hein!  tu sais que c'est flippant hein, tu crois qu'elle me voit comme une menace? Comme un rival? Come on Alicia vient faire un câlin à tonton Marc' il est gentil, 'jle jure!

Tu essayes de rester concentrer sur la route, chose assez compliquée quand tu sens son regard sur toi, sa main se posant sur ta cuisse, sur ta main. Quelques fois, tu l’observes en coin, tu souris légèrement avant de reporter ton attention sur ce qu’il se passe devant toi. Tu arrives à destination et devant l’air curieux de Marcus face au prénom d’Alicia, tu t’amuses à lui dire que c’est ton chien. Néanmoins, ses paroles te laissent perplexes. Tu avais toujours rêvé d’avoir un chien ? Tu ne t’en souviens pas. A vraie dire, après ton accident tu étais rentré chez toi et tu l’avais trouvée, tes coéquipiers c’étant occupée d’elle. Elle t’avait fait la fête comme pas deux, te couvrant de léchouille ce qui t’avait fait exploser de rire. Tu l’avais tout de suite aimé, tu le savais, Alicia était importante pour toi, elle l’avait toujours été. Elle était ta partenaire de travaille, elle était ton amie quand les choses n’allaient pas. Elle faisait partie de ta vie, de ton passé. Tu entres chez toi, observant la chienne qui ne quittait pas des yeux Marcus. Tu le savais, elle n’attaquera pas sans que tu ne lui en donnes l’ordre, sauf si bien sûr Marcus se montre menaçant envers toi. Ce que tu doutes… La chemise enlevée, l’aspirine prise, tu retournes vers lui pour un moment doux, calme qu’il te rend en posant son front contre le tiens, t’enlaçant également. Sensation étrange, brutale, merveilleuse également. Tu te sens moins seul, tu te sens complet quelque part. Où était-il durant toutes ses années ? Où était-il pour recoller les morceaux qu’il avait brisé avec son départ de fortune. « L’idée du déjeuner m’a traversé l’esprit, je l’avoues…après tout, tu dois te rattraper et j’ai tous ce qu’il faut ici… » Tu souris en coin, amusé par la situation mais également soulagé par celle-ci.

Tu sens son souffle dans ton cou et tu frisonnes sous cette sensation agréable. Pourtant, il se fige et ses paroles te font rire légèrement alors qu’il s’éloigne. Ton regard glisse sur Alicia qui ne bougeait pas, la tête posée sur son panier tout en fixant gravement Marcus. « Elle n’a pas l’habitude de voir quelqu’un sur son territoire, autre que moi je veux dire. » Tu détournes les yeux vers Marcus et cette fois-ci tu ris de bon cœur. Tapotant la joue du jeune homme, tu t’éloignes vers la chambre et, d’instinct, Alicia te suis en trottinant d’un air certain. « Non, elle dort devant la porte de la chambre, à l’extérieur, sois rassuré. » Tu n’entends pas Marcus te suivre et tu t’arrêtes, tournant la tête alors que la chienne, elle, allait déjà se poser à sa place habituelle comme un automatisme étrange. « Elle ne te fera rien Marcus, laisses-là s’habituer à ta présence et demain elle sera déjà moins renfrognée…Ramènes tes fesses sinon je lui demande de les mordre et crois-moi, elle le fera sans aucunes hésitations… » Tu croises les bras avec un air taquin sur le visage alors que ton regard fini par dévier vers Alicia. Bon, d’accord, t’allais devoir faire des compromis sur ce coup là. Tu siffles rapidement et elle revient vers toi. Te baissant, tu plonges ton regard dans celui de l’animal qui, déjà, remuait la queue avec agitation tout en enfuyant sa truffe dans ton cou. Quelques mots en Allemand, quelques caresses et la renvoie dans son panier pour l’éloigner de cet homme qui semblait inquiet pour sa propre sécurité. « Tu sais, c’est un chien policier, par un monstre bouffeur de beaux mecs…D’ailleurs, va falloir vous entendre tous les deux, je dis ça je dis rien hein…Bon, tu ramènes tes fesses, je sens que je vais m’écrouler de fatigue. »

Tu lui offre un petit clin d’œil avant d’entrer dans une pièce sombre que tu allumes rapidement, te faisant cligner plusieurs fois des yeux. Ni une, ni deux, tu enlèves tes vêtements pour enfiler un simple short jetant un sur la tronche de Marcus qui venait d’entrer dans la pièce. « J’sais pas si t’as prévu de dormir avec quelque chose ou pas, mais au cas où…puis, tu fais plus ou moins la même carrure que moi. » Ta chambre est…en bordel. Clairement, mais tu ne t’en préoccupe pas pour l’instant. Tu t’écroules dans le lit comme une vraie merde, rampant vers ta place. Merde, t’allais devoir partager ton lit pour la première fois en…ben en six mois, depuis ton accident.

L'ambiance est détendue, légère, d'un naturel déconcertant, comme si les failles du passé n'avaient jamais sévis, comme si l'histoire se terminait aussi bien que dans ces contes de fées. Une maison, de l'amour, des taquineries, un chien, mais la vie est une chienne ponctuée de mauvaises surprises et surtout de mes maladresses. Nous n'avions rien de parfait, ni toi ni moi, c'était p'tet aussi pour ça que j't'aimais autant, mais Jon' il te manque tant de ton passé, tu n'e a pas idée et ce jour là, tout s'écroulera à nouveau. Je chasse les idées noires et profite de l'instant, je te suis dans la chambre malgré tes taquineries sur Alice et moi, malgré ces promesses d'un futur heureux, je chasse Nael et cette discussion que je repousse et qui va s'imposer, je chasse tout pour te rejoindre dans cette chambre et parfaire l'image de ces deux amants heureux et amoureux. Un short qui vole, rire qui éclate, innocence et légèreté et je balance le tisu à travers les débris que la tornade à laissé sur ta chambre. - ça va aller t'es mignon. me contentais je de répliquer en me déshabillant, ne gardant qu'un simple boxer en guise de tenu de nuit, souriant tendrement à la scène qui se déroule sous mes yeux. Pour la première fois de ma vie il est à moi, rien qu'a moi et il m'attend au sein de ces draps, prêt à succomber aux bras de morphée que je jalouse un peu. Mais moi, j'suis pas prêt à mettre un point final à cette soirée, j'suis pas prêt à te laisser t'endormir avant de t'avoir prouvé à quel point tu me rendait fou.... de toi... Je te rejoins dans les draps, j'ignore le sérieux de la situation et ta fatigue, mes mains trainent sans pudeur sur cette peau qui m'appartient et vient glisser à ton oreille.  -sérieusement Jon' tu vas pas m'faire le coup de la migraine? soufflais je d'une voix brûlante au creux de ton oreille, te laissant à peine le temps de grogner sous la fatigue ni même de me répondre que mes lèvres sont déjà partie à l'assaut de ta peau. Lente et longue promenade sur ton corps guidé par le plaisir procuré par mes soins, je dépose baiser et caresses qui ne sont que l'ombre de mon amour pour toi. Savourant chaque précieuse seconde avant de te faire mien, une fois de plus, une fois encore, une fois que je ne compte pas laisser être la dernière. Entre soupirs et mots tendre, je savoure la mélodie de ta voix et la danse de ton corps, me repaissant de chaque précieux instant avant de t'accueuillir au creux de mes bras pour un repos bien mérité. Un dernier baiser sur tes lèvres, sur ton front, parsemant ton visage de tendresse alors que tes paupières se font lourdes. -bonne nuit mon ange.  murmurais je contre ta peau entre deux baisers doux, avant de moi même succomber à l'appel du sommeil.