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 Swear that we’ll never die + Buck

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MessageSujet: Re: Swear that we’ll never die + Buck   Swear that we’ll never die + Buck - Page 2 EmptyMar 29 Nov - 0:34


I refuse to look back thinking days were better ... Back when we were kids Swore that we’ll never die

(☆☆☆)

La peur, une sensation que tu fais naître chez les autres. Pas chez toi. Plus maintenant. Pas comme ça. Pourtant pendant un cours instant, elle a envahi tes sens. Elle t'a fait perdre la raison. Elle t'a capturé dans ses filets. Te laissant prisonnier de ses envies. Te torturant au plus profond de ton être. La peur, sentiment que tu n'as pas ressenti depuis ton enfance. Sentiment, un mot qui ne t'es pas familier, avec lequel tu n'es pas accommodé. Qui ne te va guère. Pourtant ce soir, tout se mélange, tout est en vrac dans ta tête. Tu es passé par tous les stades en quelques minutes. L'espace d'un cours instant, tu as cru que ta vie venait de perdre pieds. Parce qu'une vie sans lui, n'a pas de sens. De goût. Tu n'es rien sans lui. Tu le sais, mais tu le diras jamais. Parce que c'est pas toi. Tu manies pas les mots aussi bien que lui. Ta bouche tu l'ouvres toujours quand il faut. Dire des choses oui, dire ce que tu ressens non. T'es pas comme ça. T'as jamais été comme ça. Tu joues. Tu effraies, mais tu ne parles pas. Pas de toi. Pas de ce qui se passe dans ta tête. Parce que tu ne comprends pas souvent ce qui s'y passe et que la plupart du temps tu y planes. C'est plus facile ainsi. Moins problématique. Tu es échoué dans une vie de souffrance. Une errance dans un monde qui te plaît guère. Trouvant des solutions comme tu peux. Voguant au grès des jeux. Sauf que là, le jeu t'a rattrapé. Tu n'es plus le déclencheur, mais celui qui subit. La victime. Rôle qui n'a jamais été pour toi. Le contrôle, ça tu connais. Le reste, non. Et là, là tu as juste subi. Tu subis encore cette douleur. Cette marque. Cette affrontement. Cette envie. Parce qu'elle te ronge. Que t'as envie de l'empoigner et de lui montrer de quoi t'es capable. De lui faire comprendre ce que tu ressens. Ce que tu ressens ? T'en sais trop rien. Tu es passé par tellement de sensation en quelques secondes, que tu ne serais plus dire exactement ce qu'il en est. Juste que le sentir contre toi. Sa main contre ton torse. Cette chaleur qui t’envahit. Ce besoin que tu ressens. Ces gouttelettes qui perlent sur ton front. Puis cette idée qui s'est frayée un chemin dans ton esprit. T'es confus, voir perdu. Tu as juste envie de redevenir toi. De laisser aller ta vraie nature, mais non. Pas là. Pas maintenant. Pas ici. Pas comme ça. Tu ne sais pas ce qui te retiens, ce n'est pas ton genre. Tu ne fais jamais marche arrière. Pourtant là. Tu bloques. T'as encore mal. De cette peur qui t'a rongé. De ce possible abandon. Du changement chez lui. De ce toi, hors de ce vous. De ce vous qui n'est plus ce que tu as connu. De ce que tu as rêvé. Bon sang, que t'en as rêvé de ce moment. De lui. De toi. De vous. Rien que de vous. T'as eu cinq mois. Des murs et beaucoup, de pensées. Son visage. Cette clef. C'est ce qui t'a permis de tenir le coup. Parce que tu savais au fond de toi, que tu finirais pas te retrouver ici. Parce que ta place, ta vraie place dans ce putain de monde. Elle se trouve là. Là où ta main s'est jointe à la sienne. Parce que là, tu revis. Tu souffles intérieurement. Ton torse se relâche. Ce « vous ». Cette bulbe. Putain t'en avais tellement besoin. Parce que ce manque t'as consumé chaque jours un peu plus. Au point que tu en perds la raison. Le nord. Le sud ? Tu ne sais plus où tu es. Où tu dois être. Seulement ici. Rien qu'ici. Juste ici. Tu relâches la pression. Ta tête sort de l'eau, recrachant ses idées qui se sont infiltrées dans tes poumons. Dans chaque partie de ton corps. Tel de l'eau, tu les évacues. Retrouvant peu à peu pieds avec la réalité. Votre réalité. Tu sais pas si c'est la bonne, mais à l'heure actuelle, tu t'en fous. Le feu pourrait arriver, que ça serait le dernier de tes soucis. Il est là. Sa main dans la tienne. Il t'abandonne pas. Quelques mois, et tellement de sens. T'en as toujours été sûr avant … mais une fois de plus, c'était avant. Plus rien n'a de sens depuis que tu es sorti. Tout te paraît différent, la preuve ce soir. T'as honte de ton comportement. De tes mots. Tu sais qu'il les oubliera pas. Il te pardonne certes, mais il oublie pas. Toi même tu les oublieras pas. Parce que c'est la première fois que tu agis ainsi, enfin avec lui. Parce que tu ne sais pas ce qui s'est passé. Parce qu'un cours instant, t'as cru qu'il pouvait faire sa vie, sans toi. Que tu n'étais qu'un fardeau à sa vie. Qu'il s'en était enfin rendu compte. Qu'il avait largué les amarres, te laissant crever sur le bas côté. Pourtant quand tu plonges tes yeux dans les siens. Tu y retrouves le même. Ton Chuck. Tu te sens vraiment con d'avoir cru un instant qu'il pourrait … «  Que je pouvais me passer de toi ? Tu délires complètement. T’es sûr que t’as pas fumé un truc avant de venir ? » Son rire. Douce musique pour tes oreilles. Tu sens tes lèvres bouger. Te sentant con, une première. Cette soirée est vraiment riche en surprise… si c'est le mot qu'on peut utiliser. Incompréhension aussi.

Tu te perds dans ses traits. Imprégnant son visage dans un coin de ta mémoire. Comme si tu étais capable d'oublier. Pire de l'oublier. Non, tu veux juste marquer ce son, ce rire, ces traits dans un recoin de ton être. Parce que tu sais que tu vas te le repasser en boucle. Que la bobine finira par s'user et qu'il faudra la réalimenter. Alors tu reviendras. Et ça recommencera, ainsi de suite. Parce qu'il est vital dans ce merdier que tu nommes au quotidien « vie ». Qu'il est ta seul dose de douceur, mais ça tu te garderas bien de lui dire. Parce qu'il le sait. Il le sait qu'il est ta source de chaleur, de douceur. Il suffit de voir ses réactions pour comprendre. « Allez viens, faut qu’on nettoie ça avant qu’tu refasses la couleur du parquet. » Ses pas t'entraînent vers une pièce. Ce qu'il sait pas, c'est qu'il pourrait t'emmener où il veut. Qu'il pourrait te séquestrer, que tu ne dirais rien. Tu te laisserais faire. Parce que tu là. Là tu ressens plus rien. T'as fait le vide en toi. Y a juste son visage. Son rire, qui passe en boucle dans ta caboche. Parce que t'as besoin d'oublier tout ce qui vient de se passer à l'intérieur de ton être. Parce que tout ça, c'est pas toi. T'es pas comme ça. Tu te laisses pas habiter par d'autres. T'es toujours maître de tes émotions. De tes gestes. Là tu as vacillé et ça t'a fait mal. Bien plus que ces morceaux de verre dans ta peau. Cette douleur là, est passive. Tu pourrais en avoir partout, que ça n'égalerait pas la douleur que tu as ressenti quelques minutes, voir secondes plus tôt. Cette pensée qui s'est engouffrée dans ton âme. Qui t'a rongé jusqu'à l'os. Elle t'a bien eu, la salope. Alors tu oublies tout ça. Tu te laisses guider. Le laissant aux commandes et ça te plaît. Il peut ce qu'il veut de toi. Tu le quittes pas du regard, le dévorant presque. Si on te voyait, on dirait que le bouffe, tellement tu es adsorbé. Ce n'est rien. Juste lui qui te répare, une fois de plus. Comme il l'a toujours fait. Parce qu'il y a un autre endroit qu'il répare, mais ça t'en sais rien. Cet endroit, très peu de personne y ont accès. Pourtant lui, il y a sa place, sa trace. Que ça bat plus fort dans ta poitrine en sa présence. Que ça résonne dans tes oreilles quand sa peau entre en contact avec la tienne. Comme maintenant. Pourtant tu restes calme. Tu ressens encore son doigt qui se frottait contre ta peau. Ce petit rien qui fait tout. Cette douceur qu'il a su te donner. Cette caresse qui t'a fait frisonner jusqu'à l'intérieur. Te rendant dingue. Parce qu'en ce moment, tu te contrôles. Tu tentes de penser à rien. Faire le vide dans ton esprit. Pourtant tu peux pas regarder ailleurs. Bien trop captiver par ses gestes. Parfois t'en viens à penser comme peut-il être aussi doux avec toi et dur avec les autres. Sauf que la minute d'après tu oublies. Parce que ça te plaît de le voir aussi ferme et sûr dans ses gestes. Ça réveille en toi ce désir. Celui que tu tentes de taire. Celui qui reste présent, un peu trop à ton goût. Parce que ce n'est pas l'heure. Ni le moment. Pas comme ça en tout cas. T'as envie de fermer les yeux, penser à autre chose, mais non. Tu n'arrives pas à t'y résoudre. « J’crois pas que ça soit trop profond. Tu verras demain si ça saigne toujours, mais ça m’étonnerait. » Il relâche ta main. Et ça laisse un vide en toi. Ce n'est rien, mais t'avais pas envie. T'avais envie qu'il continue à s'occuper de toi. « Tu joues toujours aussi bien les infirmières … » finis-tu par dire entre tes dents. Canalisant tes désirs. Ces envies qui sortent, mais dont tu ignores d'où, trop envahissante. Ce n'est que Chuck. Est-ce vraiment juste Chuck ? Secouant ta tête, pour taire toutes ces questions. L'heure n'est pas à la philosophie. « Bon. Et si on se reprenait un verre ? » A peine as-tu eu le temps de reposer ton regard sur lui, qu'il t'agrippe à nouveau. Il compte te tuer ou bien ? S'il continue ainsi, tu vas vraiment avoir du mal à répondre de tes actes. Pourtant tu respires, intérieurement. Faisant le vide en toi. Te rassurant sur tout ça. Juste un manque. Une liberté qui revient et le manque qui apparaît. T'as envie de redevenir toi et ...il est là, à côté de toi. Ton genou contre le tien. Il ne sait pas qu'il est en train de te tuer à petit feu. Qu'à l'intérieur de toi, c'est une lutte. « Et Hulk, essaye de pas m’le casser c’lui-là, hein. » S'il savait à l'heure actuelle ce que tu as envie de casser. Tu secoues ta tête et le repose contre l'appuie. Buvant cul sec ton verre. Il faut que tu te remettes les idées en place. Que tu arrêtes de penser à tout ça. C'est rien. Juste tes besoins primaires qui reviennent. Parce que t'as jamais été aussi … en manque ? Ou peut-être juste dans l'abstinence. Un mot que tu découvres. Une nouveauté qui ne te plaît pas franchement. Et puis lui qui est là… oui c'est dur et pas que psychologiquement. Tapotant ta main contre ton genou. Cette chaleur en toi refait surface. L'impression d'être de nouveau un geyser. Ton corps se contracte, tu te relèves et attrapes la bouteille. Parce qu'un autre verre, ne peut pas te faire de mal. Tu l'entends rire à tes côtés, il fait sûrement une remarque. Que tu dois avoir la descente facile, s'il savait qu'en réalité, tu cherches juste à te calmer…

Tu ne comprends rien. Vidant à nouveau le verre, tu te laisses retomber dans ce moelleux qu'est le canapé. Tournant ta tête, son visage. Ses lèvres. Tu ne dis rien. Tu le fixes. Tu les fixes. T'approchant, un peu plus. Assez pour qu'il sente ton souffle. « T'sais d'quoi j'ai envie ... » te raclant la gorge. Tu ne baisses pas ton regard. Chaque parcelles de ton corps crient. T'as envie de céder, mais au lieu de ça. Tu le fixes. Incapable d'agir. Incapable d'être « toi ». D'être ce mec qui prend ce qu'il veut. Ô bon sang que t'en as envie. Parce que ce que t'as envie de dire, c'est toi. Trois lettres, mais t'es pas prêt. Pas prêt pour tout ça. Puis là clairement tu serais en dehors de qui tu es. Tu te redresses. Fuyant son regard. Enlevant ton tee-shirt et lui balançant à la tronche. « D'une bonne douche ! » Oui bien sûr, comme si tu avais réellement envie de ça. Le torse nu t'avance vers ce qui se trouve être sa salle de bain, pourtant tu t'arrêtes en chemin. Attrapant la bouteille au passage. T'es toujours autant en feu. Et l'alcool s'infiltre en toi. « Bah alors l'infirmière s'occupe plus d'son patient ! » Dis-tu en finissant ta phrase sur son lit. A croire, que tu reconnais plus les pièces. Tes pas t'ont conduis vers la chambre. Signe ? Tu t'es vautré dans son lit, le nez dans un de ses oreillers. La main en l'air. T'as pas envie qu'il gueule que tu fous de l'alcool partout… Tu sais déjà qu'au fond de lui, il imagine son ménage. Tu le connais, c'est une maniaque le Chuck ! L'inverse de toi. T'as jamais compris, ces gens qui aiment nettoyer. Non, ce n'est pas ton délire. Te redressant, à contre cœur tu arrêtes de sentir son odeur. Portant la bouteille à tes lèvres. T'es bien. Il t'en fallait pas plus. Il n'est pas encore là. T'en profites pour calmer tes ardeurs. La douche, c'était peut-être la solution, froide de préférence. Pourtant t'es là. C'est peut-être du sommeil qu'il te faudrait. Clairement t'en sais rien. Tu bois et ça te réussit … ou pas. Tu sais juste que t'as besoin de lui, mais dans quel sens la question... Tu ne préfères pas te la poser.  


Dernière édition par Ben Woodroof le Dim 15 Jan - 15:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Swear that we’ll never die + Buck   Swear that we’ll never die + Buck - Page 2 EmptyDim 15 Jan - 1:32


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(☆☆☆)

Ce soir, tu as l’impression de te redécouvrir, comme si tu n’avais pas la moindre idée de qui tu es ou de ce que tu ressens ou pourquoi ou pour qui. Revoir Ben après autant de temps, ça te fait l’effet d’un électrochoc. C’est un peu comme si ton corps, ton esprit ou tout simplement qui tu es était en sommeil. Comme si, sans Ben, tu n’étais que l’ombre de toi-même. Pourtant, ce soir, tu viens de te réveiller et tu redécouvres la vie. Tu redécouvres ce que ça fait d’être vivant. Parce qu’avec Ben, c’est impossible de ne pas se sentir vivant. Quand il est dans les parages, tu as toujours un trop plein d’énergie et tu te contiens, toujours. Ben, ce qu’il dit, ce qu’il fait, tout a beaucoup trop d’importance pour toi. Sauf que personne ne peut jamais prédire ce qu’il va faire ou comment il va réagir. Avec les années, tu as appris à anticiper, mais tu n’as jamais totalement un coup d’avance sur lui. Il arrive toujours à te surprendre. Comme ce soir. Tu n’aurais jamais pu imaginer qu’il puisse avoir peur de te perdre. Ça te semble tellement absurde. Pourtant, tu l’as vu dans ses yeux que ce n’était pas juste une petite frayeur dû au fait que vous avez passé beaucoup trop de temps séparé. Non, ce que tu as vu dans son regard, c’était son pire cauchemar devenu réalité et toi, c’est ça qui t’a fait peur. Parce que Ben, il n’admettra jamais totalement qu’il a peur. Jamais. Pourtant, c’est quand il a peur qu’il est le plus imprévisible et qu’il fait le plus de dégâts. Et ces mots ont un impact sur toi. Tu ne l’admettras jamais complètement, mais c’est pourtant la vérité. Et ce soir, son jugement, ses paroles, tout t’a touché en plein cœur. Si ça avait été une balle, tu serais mort à l’heure qu’il est. Seulement, ce que tu sais aussi, c’est que pour toutes les choses douloureuses que Ben peut te balancer, il y a toujours une touche plus tendre de sa personnalité qui vient panser tes plaies. Il ne s’en rend pas forcément compte, parfois tu ne t’en rends pas compte toi-même, pourtant c’est là et c’est ce qui te permet de continuer à avancer comme tu le fais. Parce que sans lui, si jamais il venait à disparaitre pour toujours, tu serais perdu. Incapable de t’ôter ta propre vie, tu chercherais surement quelqu’un pour le faire à ta place, quitte à te faire beaucoup d’ennemis.

Un sourire amusé vient se dessiner sur tes lèvres en l’entendant te comparer à une infirmière. Il faut dire qu’avec les années, tu es rapidement devenu son infirmière personnelle. Ton truc à toi, c’était de blesser les autres en utilisant tes mots, lui, il préférait utiliser ses poings. C’est surement toujours le cas d’ailleurs. Tu n’es pas devenu avocat pour rien. Car tu pourras dire ce que tu voudras, dans le fond du fond, tu sais que tu n’as pas suivi les traces de ton père uniquement pour l’humilier. Il t’a juste mis sur cette voie-là, c’est tout. Ce qui te botte le plus dans ce métier qui s’impose de plus en plus à toi, c’est de déterrer des vieux os du placard et de les agiter sous le nez de ces gens qui pensaient pourtant les avoir bien cachés. Tu aimes te dire qu’avec toi, rien n’est caché à jamais. Tu le dis souvent pour justifier ta franchise un peu trop tranchante : tout finit toujours par se savoir, ce n’est qu’une question de temps.

Affalé dans le canapé, ton verre à la main, tu as repris ta position initiale. Celle que tu avais avant que tout ne parte en cacahuètes. La tête en arrière, les yeux rivés sur le plafond. Ton genou contre le sien. Seulement, tu peux sentir qu’il s’agite. Trop pour que ça soit normal. Il se relève et se sert un nouveau verre. Tu fais basculer ta tête en avant et le regardes revenir sur le canapé. Tu bois le fond de ton verre cul sec et le poses sur la table basse. Tu te sens vraiment bien. L’alcool se frayant un chemin à travers tes veines, se propageant dans tout ton corps. Ben est là, à côté de toi, son regard rivé sur tes lèvres. Tu le sens se rapprocher et bientôt son souffle vient s’écraser contre ta peau, te provoquant un long frisson. « T'sais d'quoi j'ai envie ... » Instinctivement, tu coinces ta lèvre inférieure entre tes dents. Tu ne peux t’empêcher de te demander ce qu’il est en train de te faire. Est-ce qu’il a conscience de l’effet qu’il te fait ou même du fait qu’il t’allume complètement ? Tu en doutes beaucoup. Ta main se crispe autour du tissu de ton pantalon. Respirer. Respirer. Tu dois respirer. Ton cœur s’emballe et c’est à ce moment-là que Ben s’éloigne de toi. Tu réalises alors que tout ce temps, tu retenais ta respiration. Il t’a littéralement coupé le souffle. Tu le regardes retirer son tee-shirt et te le balancer à la figure. Tu déglutis avec difficulté devant le spectacle qui s’offre à toi. Tu secoues la tête, tentant de regagner tes esprits. « D'une bonne douche ! » En soi, ce n’est pas une mauvaise idée. Tu te dis qu’une douche froide te ferait surement le plus grand bien. Oh oui, rien de mieux pour te remettre les idées en place. Parce que là, ça ne va plus. Tu ne peux même pas mettre tout ce qui t’arrive sur le compte du manque, puisque tu n’es pas en manque. En manque de Ben après cinq mois, ça c’est sûr. Mais pas en manque de sexe. Alors pourquoi est-ce que ton petit -grand - ami ne semble pas en mesure de se calmer… Ca va te rendre fou si ça continue. « Bah alors l'infirmière s'occupe plus d'son patient ! » Cette phrase a l’effet d’un coup de pied au cul pour toi puisque qu’une seconde plus tard, tu es déjà debout. A cet instant précis, tu ne sais pas si tu suis plus Ben ou la bouteille qu’il tient dans ses mains. Tu les regardes tous les deux avec envie. Il est là, allongé sur ton lit - comme quoi, il s’est perdu en route - une main en l’air pour éloigner la bouteille de tes draps. Tu ne peux s’empêcher de sourire en le voyant faire attention de ne pas en mettre partout. Tu ne sais pas s’il fait ça pour toi ou parce qu’il sait qu’il va dormir dans ces draps-là lui aussi et que moins ils sont trempés, plus agréable ce sera. Dans les deux cas, ça te va. Tu l’imites en retirant ta chemise déjà ouverte depuis un moment. Tu te débarrasses de tes chaussures et de tes chaussettes puis tu le rejoins. Au bout du lit, tu te penches pour attraper ses chevilles, tu les tires d’un coup sec vers toi. Tu peux voir à l’expression sur son visage qu’il ne s’y attendait pas. « Bah quoi, t'croyais quand même pas qu'j'allais t'la laisser ? » Une fois de plus, vous vous retrouvez bien trop proches l’un de l’autre, surtout quand tu te penches sur lui pour attraper la bouteille qu’il tient encore dans sa main. Ton ventre frôle le sien et tu t’aperçois plutôt rapidement que ce n’était pas forcément une bonne idée. Tu choppes la bouteille et portes le goulot à ta bouche, tout en roulant sur le côté de sorte à te retrouver à côté de lui. Malgré tous tes efforts, tu n’arrives pas à te calmer et ça commence vraiment à être problématique. Alors tu sautes un peu plus haut dans le lit et tu fermes les yeux. Tu fermes les yeux en espérant que le sommeil va t’emporter et vite … vite avant que tu ne craques totalement.
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MessageSujet: Re: Swear that we’ll never die + Buck   Swear that we’ll never die + Buck - Page 2 EmptyDim 22 Jan - 13:17


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(☆☆☆)

 Ta respiration commence à retrouver un certain équilibre. Calmant tes ardeurs. Fermant les yeux. Tu te sens bien. Très bien même. Cette sensation, tu l'avais pas ressenti depuis longtemps. Ces mois d'espérance, d'errance, coincé dans quelques mètres, pour seul compagnie : un mur froid, blanc. T'en as rêvé de cet instant. Tu t'es bercé d'être là, de sentir cette chaleur en toi. C'est ça l'effet Chuck. Il t'anime. Il te réveille. Il te réchauffe. La glace et le feu. Le duo complémentaire. Parce qu'à présent, tu sais que cet enfer est fini. Quatre mois pour quoi ? Rien. Dans quelques jours, semaines tu vas replonger. Tu le sais. C'est en toi. Pourtant ce soir, tu t'en préoccupes pas. Ce soir, tu planes mais autrement. T'es bien. Tes muscles se décontractent. L'alcool se propage en toi, répondant un doux sentiment. Effaçant cette toxine. Cette peur qui s'est nichée en toi quelques minutes toi. La panique que tu as ressenti. L'eau qui s'engouffrait dans tes poumons. L'étouffement. Tout ça, s’efface. Ton remède : Lui. Encore et toujours lui. Il agit sur toi, comme un antidote. Ses mots, ses gestes, tout en lui. Tu le sens cet antidote qui s'infiltre dans chacune de tes veines. Soignant le mal, effaçant les marques. Il en a toujours été ainsi. Lui calmant tes douleurs. Comme-ci, en une soirée, tu pouvais effacer quatre mois d'enfer. Quatre mois où tu étais coincé dans cette pièce. Où le manque te rongeait. Ou tes cries frappaient les murs. Ou ton corps flanchait le soir. Ou ta main jouait avec ce bout de métal. L'objet de tes espérances. L'objet de ta survie. Et pourtant en une soirée, tu oublies ces douleurs. Tu oublies tout. Tu te sens bien. Juste lui et moi. Vous. Les yeux toujours fermés, l'esprit divaguant. La main dans le vide. Pris par surprise quand tes pieds sont tirés vers le bas. Ouvrant les yeux, tu te retrouves plonger dans ce bleu. Ton cœur rate un battement. S'accélérant à nouveau. Son regard plongé dans le tien. Tu ne sais ce qu'il va faire. Ses mains sur tes jambes. Tu frisonnes. Ce geste, tu t'y attendais pas. Cette dominance non plus. Pourtant t'aimes ça. « Bah quoi, t'croyais quand même pas qu'j'allais t'la laisser ? » Tel un prédateur, il s'avance vers toi. T'es incapable de bougé. Retenant ton souffle. Retenant ton envie. Retenant cette idée. Sa peau contre la tienne. Tu te demandes s'il se venge pour ce que tu lui as fait sur le canapé. T'en sais rien. Pourtant t'as envie de l'attraper par la nuque. De chopper ses lèvres. De sentir ce souffle à nouveau. La dureté se fait sentir dans chaque partie de ton être. Et surtout ton ami, qui ne demande qu'à sortir. Ton fidèle ami qui réclame du plaisir. Pire : qui le réclame lui. Toi y compris. Tu bloques ton regard dans le sien. Déglutissant lorsqu'il attrape la bouteille. T'es complètement à sa merci. Incapable de faire quoique ce soi. Il finit par se mettre à côté, un soupire s'échappe de tes lèvres. Ton corps a presque rendu l'âme. Tes lèvres ont juste pu sortir ce tout petit son. Il a vraiment décidé de te tuer ce soir. Tu tentes te retrouver un rythme stable, mais c'est foutu. Tu sais que c'est mort. Son image est imprégnée en toi. L'idée est présente partout. Et si tu y succombais …

Ton bras se tire et se pose sur sa jambe. Juste à côté de toi. T'électrisant au passage. Enlevant tes chaussures et chaussettes. Déboutonnant ton jeans. Te sentais à l'étroit, tu le gardes. Pourquoi ? Garder un certain contrôle ? Toujours près de lui, collé à lui. Tes doigts finissent par s'entre-croiser dans les siens. Une habitude. La votre. Dormir ensemble, main dans la main. Un souvenir s'immisce dans ta tête. Ça a toujours été ainsi entre vous. Un moyen de savoir que l'autre sera toujours là. La peur de se perdre. La peur que l'autre s'en aille. Ce souvenir de deux gamins. De sa mère qui venait vous border. Vous deux dans deux grands lits, pas plus haut que trois pommes. À peine avait-elle franchi le couloir, que vous vous retrouviez. Parce que c'était vous. Tu revois cette image, vous aviez cinq ans. A l'époque, t'étais qu'un gosse, t'étais toi même. Vous jouiez sous les draps. A cette époque rien pouvait vous séparez. Nichez l'un contre l'autre, main dans la main. Vous étiez deux gamins. Pourtant ce geste est resté. Il a traversé les âges. Tu as changé. Il t'a façonné à son image. Mettant de côté ce que tu pouvais ressentir. Ce manque que tu as rangé dans une partie bien trop enfouie de ton être. Tu es devenu ce que tu es aujourd'hui. Ton âme de gamin a laissé place à une âme froide. C'est lui qui t'a rendu ainsi. Lui qui a fait que les douleurs physiques ne t'atteignent plus. Tu sens un frisson. Ta main s'est posé sur lui, son torse. Ressentant ce qu'il a vécu. Il n'a jamais eu besoin de te le dire, il t'a suffit de voir. Ce jour-là, t'avais envie de le tuer le père Dwight. Parce que c'était inadmissible qu'il lui fasse subir ça. Parce que tu étais dingue. Pourtant t'as rien fait. Chuck t'a apaisé, comme toujours. Tournant ta tête. Tu remarques que ses yeux se sont ouverts. Pas besoin de mot. Vous savez … est-ce maintenant ? Est-ce là ? Maintenant ? Cette question qui vous brûles les lèvres. Cette envie que vous avez déjà ressenti, mais dont vous avez toujours mis de côté. Ce corps qui te fait envie. Ce corps que tu connais, que tu as vu mainte fois, mais … dont tu n'as jamais pu t'octroyer les plaisirs. Ce souffle que tu as envie de sentir s'accélère. T'es calme. Pourtant la question se pose. Est-ce là maintenant ? Tu sais qu'il se la pose. Tu le connais. Vous vous regardez longuement … l'impression que plus rien n'existe. Il n'y a plus que lui et toi. L'impression que le temps s'est arrêté. Tu pourrais entendre les flèches tourner au ralentit. Captivé par son regard. Cette tension qui vous anime. Est-ce le bon moment ?

Tu peux sentir son souffle contre tes lèvres. Qui fera le premier pas ? Telle est la question. Maintes raisons vous ont poussé à ne jamais franchir ce pas. Pourtant y en a une qui persiste. Qui se bloque dans un coin de ta peur. Une qui te fragilise de tout ton être. La peur. Cette putain de peur. Encore et toujours. Tu préfères ne pas y songer. Pas maintenant. Ce moment, tu le sais, est bien trop important. Parce que t'as envie de capturé ses lèvres. Ta main se détache de la sienne, se posant sur ce tissu brute. Cette partie dont tu t'es toujours interdit. Déboutonnant son jean.. ne quittant pas son regard. Sentant son souffle se réchauffer, comme le tien. Ta main remonte sur cette peau. Tout aussi bouillante que la tienne. Elle se balade ainsi, caressant se torse. T'en profites. Juste vous. Ils sont loin les deux gamins qui jouaient innocemment sous les draps. T'as envie de jouer, mais autrement … ta main arrive sur la sienne. Il se laisse faire. Elle se referme sur ta main, oubliant qu'il tenait la bouteille. Rapprochant ta tête. Tu hésites. Tout ton être est en feu. T'en peux plus. Son regard te transperce. T'as l'impression que c'est le bon moment et pourtant … tu saisis cette bouteille. Déglutissant au passage. Tu vois qu'il comprend. La trouille qui t'habite a pris le dessus. Une fois de plus. Tu portes la bouteille à tes lèvres. Le liquide s'invite en toi. Te brûlant l’œsophage et pas que. Tu le mérites. Tu mérites cette douleur. L'impression de laver ta conscience, mais surtout ta peur. Tu détestes ressentir ça. Tu sais pas pourquoi t'as hésité. T'es jamais comme ça. Jamais. Sauf que là. Là ce n'est pas un vulgaire morceau de viande. C'est Chuck. Et ce truc que tu ressens au fond d'toi. T'aimes pas ça. Parce que tu l'as jamais ressenti. Tournant de nouveau ton regard. Éloignant de tes lèvres ce liquide. T'en as marre de ressentir cette toxine s’infiltrer en toi. T'as envie d'être libre de tes gestes. Pourtant ça ne sera pas ce soir. Malgré tout tes lèvres, se portent sur cette peau brûlante. T'as envie de monter, plus haut que cette épaule. De sentir ses lèvres contre les tiennes. Sauf que non. Ta main dans le vide, finit par laisser tomber cette bouteille, vide. Elle finira en cadavre, comme toi à présent. Tel un gosse tu finis par prendre ta place. Tu retrouves ta place. Tu te niches contre lui. Ta tête près de la tienne, sur son épaule. Parce que tu te sens faible. Lamentable. T'as plus la force de rien. Parce que malgré tout t'es bien. Une putain de chaleur s'anime en toi. Il est là. Collé à toi. Parce que tu le diras jamais, mais depuis toujours Chuck c'est ton doudou. Resserrant ton étreinte. T'as pas envie qu'il s'en aille. Sentiment partagé, parce que tu sens sa main se refermer sur la tienne. T'oublies la douleur de tout à l'heure. T'oublies tout. Tu te laisses bercer. Tes yeux à demi clos, tu sens que ta bouche s'ouvre… « toi » tu sais pas pourquoi t'as dit ça. Peut-être qu'inconsciemment tu lui avoues que c'était de lui que t'avais envie. Que le mot sort enfin de ce mur que son tes lèvres. T'en sais rien. Parce que là, maintenant. T'es niché contre lui. Morphée t'ayant capturé. T'oublies tout l'enfer que tu as vécu plus tôt. Tu t'abandonnes dans cette douceur …  
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