L'extase grandit davantage au sein de ses reins, au fil des minutes qui s’égrainent, et plus ils avancent vers la pente délicieuse de la luxure. Ciaran la submerge de désir par les caresses exquises qu'il lui prodigue contre ses seins et sa féminité. L'adolescente n'a pas eu de mouvement de recul, en dépit de son inexpérience et du flot d'excitation qui se répand au creux de son ventre. Elle le laisse caresser ses courbes du bout de ses doigts, la pointe de sa poitrine avec cette gourmandise particulière et savoureuse. Les gémissements ne cessent de glisser de ses lèvres ; lèvres qui d'ailleurs sont dévorées par le mâle qui l'émoustille et la trouble. Leur baiser devient plus sulfureux lorsque ses doigts s'insinuent finalement au creux de ses cuisses. Shannen hurle de plaisir contre sa bouche, ne parvient pas à atténuer le volume sonore tant le plaisir est intense. Certainement qu'elle se mordille la lèvre en éprouvant ce torrent de sensations fortes qui s'imprègne de son corps. Il l'ensorcèle par ses regards enflammés, cruellement pénétrants, fougueux ; et ses phalanges qui s'obstinent à vouloir la faire jouir. Et elles atteignent leur objectif avec facilité en titillant son clitoris tout en se fondant au plus profond d'elle. A chaque mouvement salvateur, Shannen gémit contre ses lèvres, qu'elle s'accapare pour rendre ses gémissements moins bruyants. Mais le désir qui grogne en elle n'est pas moins palpable. Elle est traversée par ce courant électrique exquis, qui la submerge de toutes parts. La mélodie douce prononcée par Bahamas rend l'instant plus somptueux, sensuel, et se mêle parfaitement aux gestes divins de Ciaran. Elle ne cesse de s'agripper à son cou, de gémir profondément pour laisser s'échapper le désir de ses lèvres. Elle se laisse enivrer par son odeur virile, par le rythme de ses doigts qui la caressent en profondeur. Elle tend le bassin contre sa main pour qu'il s'insinue davantage en elle, pour qu'il effleure sa féminité moite avec la même passion dont il fait preuve depuis qu'ils se sont élancés dans ce moment fiévreux.

Sa gourmandise s’affermit à mesure que les secondes s’égrainent. Il se laisse consumer par l’ambition qui le gagne, rend ses actions plus conquérantes. Il prend un plaisir conséquent à dévorer cette demoiselle de ses lèvres, de ses doigts. Il la conduit vers des chemins enivrants qui lui offriront au bout de l’épopée, une sensation enivrante et paradisiaque. Il s’applique à l’honorer de sa personne. Il dévore sa poitrine de sa bouche, de sa langue, investie le creux de ses cuisses du bout de ses doigts. Il doit admettre que l’envie d’y loger sa virilité titille cruellement son esprit enflammé. Il aimerait s’enfouir au creux de ces terres interdites, découvrir l’étroitesse, mais également la moiteur de ce jardin secret. L’idée de mêler sa chair à la sienne, la faire sienne et ne faire qu’un pour le temps d’une étreinte envahit et nourrit sournoisement son excitation. Pourtant, il demeure sage, particulièrement sensible à l’excitation de la demoiselle. Il concrétise à cet instant des fantasmes qui ont tourmenté ses nuits. L’entendre geindre avec tant de force, la sentir se perdre dans les méandres de ces prémisses de l’orgasme entretient son appétit. Elle se tend de plaisir sous ses doigts, lui offre un champ d’action plus conséquent. Elle réclame silencieusement la poursuite de cette étreinte. Il la sent atteindre les portes qui la mèneront à l’extase. C’est enivrant. Sa bouche glisse de nouveau vers son oreille tandis qu’il continue de jouer de ses doigts au cœur de sa féminité. Il colle son bassin au sien, laisse la chaleur de son corps se mêler à la sienne, sa fine poitrine excitée contre son torse ardent. Il gémit contre son oreille, son souffle s’égare contre sa nuque, son odorat s’envoute de son parfum mêlé à la luxure. Il désire ardemment la dévorer entièrement et son bras libre se dirige vers la commode pour attraper un préservatif. Son geste est déterminé, car l’ambition est réelle et grignote si fermement ses entrailles. Sa virilité frotte contre la féminité de la demoiselle, laisse la moiteur imbibé le tissu de son boxer. Elle lui donne cruellement faim et il a juste qu’une envie : se fondre au cœur de ce corps qui lui donne tant envie, sans penser à toutes les conséquences. Il a juste envie de céder, car cette alternative est la seule à laquelle il songe à cet instant.  

La passion la rend vorace de ses lèvres exquises, de ses doigts longs qui se faufilent au sein de sa féminité. Elle réclame ses mouvements exaltants, le pousse à explorer cette profondeur suintante. Jusqu'à ce qu'il approfondisse leur contact en se faisant une place au creux de ses cuisses. Son bassin heurte divinement le sien, tandis que sa virilité, dissimulée sous son boxer mais qu'elle sent bien bombée, recouvre son sexe pour le titiller en superficialité. Elle gémit contre sa bouche, jouit contre ses doigts. Ciaran se penche finalement au-dessus d'elle pour tendre son corps jusqu'à la commode, dans laquelle il fouille vraisemblablement. Surprise, Shannen observe ses gestes et tente de déceler des indices concernant cette manœuvre. « Qu'est-ce que tu fais ? » Elle demande innocemment en cherchant son regard, avant de surprendre un préservatif retenu entre ses doigts. Elle comprend mieux, même si, naïvement peut-être, elle avait pensé que leur étreinte lascive ne se prolongerait pas vers ce chemin méconnu. Elle a envie de lui, il est vrai, mais son inexpérience la pousse à ne pas frôler cet interdit. Et trop fière, elle se refuse de lui avouer qu'elle est vierge et que la luxure qu'elle prétendait avoir savourée ne provient que de son imagination. Il lui est impossible d'admettre ce mensonge dissimulé sous des inventions puériles, impossible de se donner à lui aussi promptement. Alors elle pose une main contre son torse pour le repousser avec douceur, les prunelles emplies de gêne coincées dans les siennes. « Non, Cia'... » Elle réclame par son regard suppliant, car elle est effrayée qu'il insiste. Pourtant, tout ce qu'elle tire de lui, c'est un soupir mécontent et une fuite au sein de la salle de bain, à en entendre le bruit de l'eau qui s'écoule contre les parois. Elle se mordille la lèvre, le malaise s'installant au creux de sa poitrine. Le doux papillotement dans son ventre se dissipe pour laisser place à l'angoisse. Est-ce qu'elle n'aurait pas dû se livrer à ces préliminaires si c'était pour lui offrir un goût de désillusion ensuite ? Ce n'était pas son intention. Jamais elle n'aurait cru que son désir était si imposant, que la faire sienne était devenu une envie profonde. Elle cherche sa culotte au fond des draps pour l'enfiler de nouveau, pour oublier la moiteur de sa féminité bien détendue. Elle remet sa chemise de nuit en place, devenant moins attirante et plus présentable. Et quand il revient de sa douche, les cheveux mouillés et en boxer, Shannen contemple son corps finement musclé. Il est très désirable même si l'excitation est retombée. Elle le laisse s'allonger sans un mot, avant de s'approcher doucement, sans le frôler, juste en posant sa tête contre son épaule. « Tu m'en veux ? » Elle demande avec tendresse pour s'assurer qu'elle n'a pas entrepris un faux pas. « Je peux quand même rester dormir ici ? » Elle penche la tête pour l'apercevoir et le scruter de son regard, éclairé par une profonde innocence.

Le désir grignote ses entrailles avec force au point où toute raison semble s’être envolée de tout son être. L’ambition, qui taraude ses sens, est délicieuse, addictive et il n’a qu’une envie : se laisser consumer. Ses actions se précisent, leurs corps se mêlent avec une fougue nullement contenue. Il la possède de ses doigts, dévore sa chair de sa bouche gourmande, mais aspire à la faire sienne. Il s’apprête à honorer ce souhait qui s’affermit dans le creux de ses reins lorsque la demoiselle l’arrête de son action. Sa main posée contre son torse, elle exerce une pression suffisante pour se faire entendre dans ce lot d’effusion qui grignote tout son être. Il n’omet aucune résistance à ce rejet que cette action réalise. Juste un soupir de frustration quitte ses lèvres alors qu’il arrête toute action. Tout l’enivrement qui paralysait son esprit se dissipe alors qu’il s’éloigne de cette chair damnée. Il quitte le lit, retrouve la salle de bain pour prendre une douche et soulagée son exaltation profonde. Une fois de plus, il se caresse en songeant à ces images luxuriantes qui envahissent son esprit. Les images sont claires, précisent et ses doigts conservent la moiteur de sa féminité contre la chair de ses doigts. Il laisse l’eau s’abattre sur sa chair, mais son excitation gorgée par le plaisir ressenti contre son bassin devient plus profonde. Il se laisse aller à cette extase insatisfaite, se lave pour expier ce péché dont il devrait avoir honte, sans y parvenir. Il ne peut pas regretter ce qu’il s’est passé, car si sa raison pense assurément qu’il est sur une voie dangereuse, ses sens quant à eux, n’éprouvent pas du tout cette réalité. Revêtu d’une serviette, il retrouve sa chambre, enfile un boxer propre avant de rejoindre ses draps et la demoiselle sans un mot. Son expression est neutre. Il n’est pas agacé, il est même plutôt serein bien que frustré en venant rejoindre la chaleur de ses draps. Shannen a repris une tenue conventionnelle, celle qu’elle avait avant que tout ne dérape. Elle semble candide dans ses draps, comme si rien ne s’est passé, comme si tout ceci n’est que le fruit de son imagination. Pourtant, l’adolescente transpire la luxure. Son odeur titille ses narines tandis qu’elle vient de nouveau se rapprocher de lui. « Non, t’inquiètes. » Il répond avec douceur et nonchalance dans sa voix. Il attrape une nouvelle cigarette qu’il allume et glisse entre ses lèvres. Il la fume en fermant ses paupières quelques secondes avant de retrouver les iris clairs de l’adolescente. « Bien sûr. Repose-toi maintenant. » Il n’a pas envie d’aborder ce qu’il vient de se passer. C’est trop frais et dangereux. Il désire juste qu’elle s’endorme sous la douceur de sa musique. Il veut juste se relaxer, désormais que son corps est lui-même détendu dans une certaine mesure. Le calme est parfait.