-Non mais je rêve ! Qu’est-ce que tu fais là, t’es venu me chercher avec des menottes ou t’as l’intention de me traîner par les cheveux ?! //- Les coïncidences arrivent. - Oui tout le temps, elles poussent dans les arbres comme les noix de coco en attendant que tu marches dessus.  

La musique s'installe en arrière fond. Ambiance fort sympathique. J'aime bien pour l'instant, recommandant un verre par la même occasion. Elle est légèrement en retard et comme elle me l'a mentionné dans son sms, elle arrive prochainement. Je bouge un peu mes épaules. Un coup à gauche, un coup à droite. Je me laisse porter par la voix de Justin, un peu plus d'alcool et je décolle sur la piste de danse. Enfin ce qui ressemble à une piste de danse, non parce que pour l'instant, j'ai plus l'impression de voir un sol … et quelques lumières. Un truc fort sympathique, mais qui ne ressemble en rien aux pistes de danse dans lesquels  Ems me traîne sans arrêt. Je dois reconnaître qu'on avait nos habitudes à Stockholm, elle sait que je finis toujours par bouger mon popotin. La preuve en est, un peu de musique, un peu d'alcool et je suis déjà en rythme. Oui, bon qu'on se rassure, il n'y a que mes épaules qui bougent. Je ne suis pas encore en train de faire le moonwalk ! D'abord parce que j'aurais du mal et secondement parce que je n'ai pas le gant magique de Micheal ! Et puis surtout parce que j'ai pas assez d'alcool dans le sang. Faisant un drôle de bruit avec ma bouche, je sens une présence à côté de moi. Quoi ? Je lève les yeux au ciel. Il n'a décidément rien compris celui-là. « Passe ton chemin Barnes, j'attends quelqu'un ! » Il croit quoi ? Que je vais craquer juste parce qu'il me fait ses yeux doux ? Certainement pas, j'ai plus de classe que ça, oui, oui j'essaie de m'y convaincre. Je suis totalement convaincante, voir même plus que convaincante. Je résisterais à l'envahisseur, quoiqu'il advienne. « Allez Moriarty, je sais que t'en rêves. » Ah bon ? Depuis quand il sait ça ? Je plante mon regard dans ses yeux si chocolat et glaçant à la fois. Un truc assez enivrant je dois bien le reconnaître, mais j'ai donné ma passe « bad-boy ». « Première nouvelle, mais t'es pas c'que je recherche ! » En clair mon coco, tu n'es pas brun, tu n'as des petits bouclettes sur certains côtés, surtout au réveil. Ton sourire n'est pas si fondant et tes yeux ne sont pas si envoûtant. En soit : tu n'es pas lui. D'ailleurs, il faudrait que je prenne mon courage et que j'aille le voir. C'est bien beau d'être là pour lui, mais si je n'ose pas aller le voir, je serais là pour rien. Sauf que c'est toujours plus facile à dire qu'à faire. En attendant, je ne suis pas là à lui parler, mais plutôt en train d'attendre mon rencard pour ce soir. Si tenter qu'on peut appeler ça un « rencard » il faut pas que je le dise aux filles. Elles risqueraient de me faire une crise de jalousie, surtout Ems, je ne dois pas avoir d'autres « rencards » girly. Sauf si elle est là. Possessive et libre à la fois, cette nana me vend du rêve, mais qui suis-je pour dire quoique ce soit ? Je suis pareille, c'est vrai quoi, je n'aime pas la savoir aussi proche d'autres nanas, même si je sais que dans le fond notre lien est unique. Je suis jalouse, je n'y peux rien, cela ne veut pas dire que je n'ai pas confiance. Juste que je n'aime pas vraiment partager, du moins pas complètement. Là n'est pas la question. « C'est parce que tu n'y as pas encore goûter ! » Il lâche décidément rien celui-là, je peux lui reconnaître son obstination. Je paris que c'est à l'usure qu'il obtient un oui. Ou alors il les drogue, les deux sont envisageable et vu le spécimen faisable. Il ne doit pas avoir l'habitude qu'on lui dise non. Sauf qu'hélas, il a beau être mignon, car oui je le reconnais il est mignon, il n'est pas ce don j'ai besoin en ce moment. Je ne suis pas venue dans le seul but de coucher avec un parfait inconnu. Non, je suis venue ici récupérer l'homme de ma vie, car oui c'est lui et j'en suis sûre. Enfin par lui, j'entends Bastian et non ce drôle de spécimen qui se trouve devant moi. Il n'y a pas photo entre Bastian et lui et puis y a aucune comparaisons à faire ou à envisager. Je sais ce que je veux et ce n'est pas lui. Mon téléphone vibre à nouveau. Signe de vie de mes amies ou plutôt de ma nouvelle copine. Elle devrait pas tarder me dit-elle. Une poupée comme on en fait plus, un peps qui m'a plu, assez pour me donner envie d'être là. Jim a bien fait de me conseiller d'aller à la morgue. Moi qui m'attendait à le voir, je suis tombée sur sa collègue, un brin spéciale, mais dans le bon sens. Il aurait pu me prévenir qu'il ne bossait pas, même si la surprise fut géniale. Cette nana est géniale, je dois bien le reconnaître, on a parlé du fait ou cas qu'elle avait sous les yeux, m'aidant pour rentrer dans le journal du coin. L'idée d'article que j'ai eu, lui a plu d'ailleurs, assez pour me donner une petite place. Rien de faramineux mais assez pour me faire une place dans le journal. Je ne demande pas la gloire et la lumière, j'ai déjà eu et ce n'est plus ce que je recherche à présent. La tranquillité de cette me plaît et puis je retourne aux bases, il n'y a pas de mal à ça. Tout ça pour dire que sans Maggie je n'aurai peut-être pas eu cette place. On a parlé des heures, au point qu'elle m'a donné rendez-vous ce soir, histoire de continuer cette conversation et ce début de quelque chose …   

Je vois ma petite blonde qui pointe le bout de son nez et fonce droit vers moi. Je saute de mon siège pour l’accueillir comme il se doit. L'attrapant discrètement pour lui dire de rentrer dans mon jeu. Je sais que c'est gamin et puéril, mais j'ai envie de m'amuser un peu avec lui. Déposant un baiser sur les lèvres de Maggie, qui ne dit rien, au contraire, elle semble rentrer dans mon jeu. Tout ça bien sûr sous les yeux de ce cher Barnes. « Tu nous excuses. » lui dis-je le sourire aux lèvres. Attrapant mes affaires ainsi que mon sac, on part s'installer sur une table un peu éloignée du bar. Je ris encore à cette blague lorsque mon fessier rencontre la banquette. « Pardon, il est pas méchant, mais un peu lourd, surtout quand il ne comprend pas le sens du mot « non » ! » Ce qui n'est pas dur à comprendre en soit. Je dois reconnaître que cette dynamique ne me dérange pas, du moment que je ne franchis pas les limites, tout est bon. Sauf que ce soir, je n'ai pas envie de subir son flirt. Ce soir, j'ai envie découvrir cette poupée blonde, d'en apprendre plus sur elle. Je dois le reconnaître, elle m'a intrigué. Ce petit bout de femme, aux répliques bien croustillantes qui bossent dans cet endroit si … morbide. J'ai toujours dit à Jim que son métier était particulier, il en est fan. Soit, après tout, chacun doit être animé par ce qu'il fait. Lui il adore être entouré de mort, il y trouve du style et de la chaleur. Ironique quand on sait qu'il faut limite mettre une doudoune dans cet endroit et que les cadavres sont aussi froid que l'iceberg dans Titanic. J'appelle le serveur, histoire qu'il nous amène des nouveaux verres. « La première tournée est pour moi ! » ajoutant les mots aux gestes, je finis mon verre ! Bon, je n'aurais peut-être pas du boire aussi vite. Je n'ai plus mes vingts ans, mais ce soir j'ai envie de les retrouver !  

-Non mais je rêve ! Qu’est-ce que tu fais là, t’es venu me chercher avec des menottes ou t’as l’intention de me traîner par les cheveux ?! //- Les coïncidences arrivent. - Oui tout le temps, elles poussent dans les arbres comme les noix de coco en attendant que tu marches dessus.  

Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Sur un coup de tête, j'ai attrapé cette blondinette et j'ai appuyé mes lèvres contre les siennes. La tête de Jules, je ne suis pas prête de l'oublier, je ne crois pas qu'il s'y attendait. On verra bien ce qu'il me sortira lors de notre prochaine rencontre, car je suis sûre qu'il y en aura une. Je ne sais pas pourquoi, mais ce gars se retrouve toujours sur mon chemin. La tentation ultime, mais j'ai déjà donné dans ce registre. Il ne m'effraie pas. Je n'ai pas peur de lui dire non et plutôt deux fois qu'une. Il peut toujours courir, la carotte il n'est pas prêt de l'avoir. En l’occurrence moi, même si je me vois mal en étant une carotte. Certes je suis grande, mais je ne suis pas encore orange et je n'ai pas une tige verte au bout de ma tête. Ou alors je ne suis pas au courant et là c'est clairement le drame. Intersidéral ! Donc, non je ne suis pas une carotte et je suis très bien comme je suis, il attendra le coco ! Se rendre irrésistible, est l'une des premières règles qu'on apprend lorsqu'on a Jim comme frère ou alors c'était Ems qui me l'a dit. Je ne sais plus, tout ça pour dire qu'il peut toujours courir. Et puis entre lui et Bastian, y a clairement pas photo. Ok, il n'y a plus rien entre Bastian et moi. Ok, je ne suis toujours pas allée le voir et il ne sait pas que la raison de mon retour c'est lui. Ouais, clairement je suis dans la merde. Au fond, je vais peut-être finir par céder, ou pas, je n'ai pas baissé les bras. Finissant mon verre sous les yeux de ma nouvelle et potentielle amie. Je repose ce dernier sur la table. Bon sang, que ça fait du bien. Elle me regarde un brin inquiète voir impressionnée. Quoi ? J'ai fait quelque chose de mal ? Je n'espère pas. Passant une main sur ma bouche. J'avoue que pour le coup, je ne suis pas fière de moi, ce n'est pas du tout glamour. En même temps, je ne suis pas la nana  la plus glamour de la planète. Puis bon ce n'est pas comme ci je voulais conquérir le coeur de la belle blonde se trouvant en face de moi. D'ailleurs c'est à son tour de boire cul sec et sa réaction me fait bien rire. Il ne m'en faut pas plus pour rire aux éclats. « Jeune fille, je vais faire de toi mon padawan ! » Oui, bon là clairement tu passes pour une bonne pochetronne, ce que tu n'es pas ! « Je te rassure, je n'ai pas un problème avec l'alcool ! J'ai eu une très bonne formation … entre un frère assez fêtard et puis mon année Erasmus. Puis dans le nord si tu veux pas finir en glaçon faut savoir se réchauffer. » Lui dis-je en vidant mon second verre. On va y aller en douceur tout de même, je n'ai pas envie qu'elle me prenne pour une alcoolique. En vraie, ce soit j'ai juste envie de m'amuser, d'oublier tout ce qui se passe dans ma tête. « Oh puis pour répondre à ta question, non ce n'est pas un ex, il aimerait bien, mais dans ses rêves. Il a un souci avec le mot non … pourtant il n'est pas dur à comprendre. » Je finis par lever les yeux au ciel tout en soufflant. Il est gentil, mais vraiment lourd. Il continue à me fixer, je détourne le regard. Je ne suis pas là pour ça, encore moins pour lui. Je sais que l'alcool fait des ravages sur mon cerveau et sur mon corps. Hors ce soir, je n'ai pas besoin de ça. Et puis franchement … il n'est pas Bastian. Il n'a pas son regard, son sourire et encore moins sa silhouette. Non, y a pas photo, je préfère ce que j'ai en tête. Cette personne qui a capturé mon cœur qui dont j'arrive pas à sortir sa tête de la mienne. Pourtant ce soir, il faut bien que je le mette de côté, ce n'est pas le moment de dramatiser. Je suis là pour me faire une nouvelle amie. « Alors Maggie, parle moi de toi ! Quelle secret caches-tu ? Hormis le fait que tu ne saches pas boire comme il se doit ? » Bon je dis ça en rigolant bien sûr. Loin de moi l'idée de la juger, je la connais pas et puis elle se lâche en douceur. Je sais bien que tout le monde n'a pas la même faciliter pour se lâcher. « Déjà comment une fille aussi charmante que toi as pu se retrouver à la morgue … » J'en suis toujours étonnée. Que mon frère y bosse ça a été une surprise, mais une nana aussi pétillante et dynamique que Maggie. Je l'aurais pas imaginé là, mais faut bien des surprises dans la vie. Et je sens que j'ai trouvé la mienne. Cette soirée s'annonce bien et pleine de surprise, j'en suis sûre.   

-Non mais je rêve ! Qu’est-ce que tu fais là, t’es venu me chercher avec des menottes ou t’as l’intention de me traîner par les cheveux ?! //- Les coïncidences arrivent. - Oui tout le temps, elles poussent dans les arbres comme les noix de coco en attendant que tu marches dessus.  

Les doux sourires de Charlie, ses rires réconfortants, cette mélodie qui emplissait son cœur d'une amitié naissance. Drewsbury c'est beau et charmant, mais niveau tête brune en délire et en quête d'amitié, ça court pas les rues. Maggie pensait finir sa vie sans amis, juste Bastian et elle -même si cette idée ne la déplaisait pas entièrement- à vieillir comme deux croûtons avec des gamins qui n'auraient aucun voisin à leurs âges. Juste des voisins âgés qui viendraient refiler les pièces jaunes et rouges aux gamins qui sauteraient de joie. Puis, quelques jours plus tard, Maggie croiserait ces vieux sur sa table d'opération à fouiller et trifouiller dans leurs corps de vieux à la retraite : cholestérol et pas grand chose d'intéressant.

Filant son verre d'une traite pour suivre Charlie, une grimace lui défonça le visage en sentant le liquide acide et nocif dévaler sa gorge pour chauffer son estomac. Une sensation incroyablement désagréable. J'aurai du commencer les shots quand j'étais encore jeune, et pas à 29 ans ; jura t-elle en laissant retomber son verre contre la table en un claquement. Cette mésaventure la fit tout de même sourire, rapidement suivit d'un joli rire qui remplissait une partie de la pièce. « Jeune fille, je vais faire de toi mon padawan ! » elle lui gratifia un pouce en l'air, pas encore apte à parler. Sa bouche brûlait et sa langue lui piquait. Elle avait beau tourner et tourner sa langue pour faire passer le goût, l'amertume restait bloqué entre ses dents. « Je te rassure, je n'ai pas un problème avec l'alcool ! J'ai eu une très bonne formation … entre un frère assez fêtard et puis mon année Erasmus. Puis dans le nord si tu veux pas finir en glaçon faut savoir se réchauffer. » la blonde l'écouta tout de même, restait à moitié concentré sur ce goût désagréable mais qui commençait à s'en aller et faire son chemin ailleurs peu à peu. Maggie vient passer doucement un doigt contre ses lèvres, comme si ce geste pouvait faire disparaître le goût et sa gorge en feu. Puis, Charlie vida son second verre. Elle traînait pas ! La blonde écarquilla les yeux, cette fois, elle n'était rien d'autre que sous une admiration totale. « En te regardant, j'aurai aimé suivre la même formation que toi. » elle ne rigolait pas, elle était réellement mélangé entre un sentiment de drôlerie absolue et une admiration certaine. Comme un corps aussi fin et frêle que celui de Charlie pouvait boire autant de verre à la suite, sans même cligner les yeux ? « Oh puis pour répondre à ta question, non ce n'est pas un ex, il aimerait bien, mais dans ses rêves. Il a un souci avec le mot non … pourtant il n'est pas dur à comprendre. » le blonde hocha doucement la tête et pris son second verre dans la main, le tournant délicatement sans en perdre une goûte. Elle hésitait : est-ce qu'elle risquait le tout pour le tout et vidait son verre cul sec, ou elle le buvait comme elle avait l'habitude de faire ? Une petite gorgée par petite gorgée ? Oh et puis, allez tous vous faire foutre! se dit-elle, Maggie leva son verre à ses lèvres et d'un coup sec, elle fit basculer sa tête en arrière pour ne faire qu'une bouchée -et une grande bouchée- de son verre. C'était encore pire la deuxième fois. Une autre grimace déchira son visage, reposant le verre et secoua doucement ses épaules pour faire passer la sensation de brûlure. « Laisse-le mariner dans son coin, il va passer à autre chose et ça, il le fera tout seul. Si tu t'obstines à lui dire non, il va continuer à foncer dans le tas comme un con. C'est la logique de 70% des gars : si tu dis non, c'est que c'est un oui dissimulé. » elle fit tourner un doigt juste à côté de sa tempe pour lui faire comprendre que certains garçons -70% pour être exacte- étaient fous et cons. Puis, un nouveau rire explosa ses lèvres sans crier garde. Les effets de l'alcool ? Non, juste une envie. À force de jouer au docteur maboule avec des morts et en taille réel tout au long de la journée, son corps avait envie de se déchaîner et sortir toute la vie qu'il contenait. Le contraste dont elle faisait preuve était ce qu'elle préférait. Respirer la joie de vivre pour travailler avec des morts qui ont passés une vie à chialer sur leurs sorts prochains. C'est tout con, mais c'est ce qui la poussait à quitter ses draps le matin pour partir au travail. Chacun sa motivation ?

« Alors Maggie, parle moi de toi ! Quel secret caches-tu ? Hormis le fait que tu ne saches pas boire comme il se doit ? » prenant ça à la rigolade -et elle espérait que Charlie disait ça dans le but de la faire rire- la blonde émit un léger rire, avant d'hausser les épaules. « Déjà comment une fille aussi charmante que toi as pu se retrouver à la morgue … » avant de répondre à sa question, Maggie le leva un doigt vers le serveur pour lui faire comprendre de leurs ramener de nouveau verre. L'envie de boire ce faisait de plus en plus présente et grande, arrachant à sa gorge toute envie d'eau potable. La sensation de brûlure était partit, et la blonde était sur qu'il lui suffisait de prendre un troisième verre pour qu'enfin elle enchaîne les shots sans difficultés. S'enfonçant dans sa banquette, elle pris un verre à la main pour le faire tourner sur la table. Parfois, on s'amuse avec les moyens du bord et ça nous convient parfaitement ! Un grand sourire éclaircit son visage à l'idée de répondre à Charlie. Le simple fait de parler lui faisait un bien fou. « J'ai pas vraiment de secret. Le plus gros, c'est bien le fait que je ne sache pas boire. » elle lâcha un doux rire et avant de se redresser sur son siège et fixer droit dans les yeux la brune. Une habitude qu'elle faisait souvent, fixer les yeux des autres pour y lire toute la vie qu'elle pouvait trouver. « Travailler à la morgue, c'était comme une évidence. Soigner les personnes vivantes, c'est énervant car ils n'arrêtent pas de se plaindre parce qu'elle a mal par-ci, par-là, ça ne convient pas à ses attentes, ça râle parce que t'es en retard … alors qu'avec les morts, c'est tranquille. Tu travailles dans le froid, tu peux parler avec tes clients sans qu'ils ne te jugent ou te crie après, tu peux prendre ton temps et être en retard sans aucun problème, puis c'est comme une énigme. Tu fouilles pour découvrir ce qui ne va pas, comme si tu fouillais dans le capot d'une voiture pour régler le problème. Et puis, ça me passionne. C'est peut-être super étrange, mais je trouve ça si intéressant ! Tu peux apprendre pleins de chose sur une personne juste en ouvrant son corps en deux. » la conversation prenait un tournant assez glauque, sans même que Maggie ne s'en aperçoive. Après tout, c'était son boulot, elle le décrivait comme il en était. Six nouveaux verres se posèrent en face d'eux. La blonde ne pris pas la peine d'attendre et s'en fila un à la vitesse grand V. Finalement, elle avait bien raison. Le troisième n'était rien d'autre que la récompense des deux premiers. L'alcool passait plus rapidement, guérissant l'irritation qu'elle avait eu plus tôt. Par contre demain, tu vas chialer ma petite ; elle en était même sur et certaine. « Et toi alors ? Qu'est-ce qu'une brune alcoolique, ivrogne comme toi viens faire ici ? C'est pas le genre d'endroit où on organise une réunion des alcooliques anonymes tous les week-ends, mais j'pense que pour toi on peux s'arranger. » un léger sourire apparût sur les coins de ses lèvres. Elle plaisantait, bien évidemment. Elle rendait tout simplement l'appareil à la jolie brune qui se tenait en face d'elle.

Elle adorait ce genre de moment : le genre de moment où tout semblait s'arrêter pour passer un bon temps avec une amie, une connaissance ou un inconnu. En y repensant, Maggie se souvenue que c'était ici qu'elle avait croisé James pour la première fois. Ici qu'ils avaient passés leurs premières soirées à rire comme des cons, boire comme des trous, s'embrasser comme deux adolescents. Un bon souvenir qu'elle supprima automatiquement : c'était son collègue maintenant, ce genre de moment ne sera plus qu'une anecdote raconté lors d'un repas de famille et un gigot d'agneau en pleins milieu de la table. Plus qu'à se plier de rire et le tour sera joué.

-Non mais je rêve ! Qu’est-ce que tu fais là, t’es venu me chercher avec des menottes ou t’as l’intention de me traîner par les cheveux ?! //- Les coïncidences arrivent. - Oui tout le temps, elles poussent dans les arbres comme les noix de coco en attendant que tu marches dessus.  

  Ce soir, j'ai envie de faire la fête, de tout oublier, quitte à finir la tête à l'envers. Je sens que j'en ai besoin. Y a des jours, où tu as envie juste de traîner dans ton lit, tel une larve géante, d'autres jours tu es au taquet, tu bosses jusqu'à pas d'heures. Et puis y a ce genre de soir, ou tu as juste envie de décompresser, de rire et profiter de l'instant présent. Ce soir, c'est ce genre de soir, je n'ai pas envie de penser à demain, encore moins à ce qui m'attend. Oh que non. J'ai juste envie de profiter, de boire à m'en éclater le bide, ainsi que la gorge. De rire m'en faire perdre la voix. De redevenir jeune et insouciante comme disent les anciens. Ce soir, je veux oublier la Charlie qui se démène pour son avenir, qui est terrifié à l'idée d'aller lui parler. Ce soir, je suis là Charlie de ses vingt ans, qui profite de la vie, qu'importe la tête du lendemain. Et je sens qu'il ne va pas être glorieux. Tant pis, ça m'apprendra à vouloir être jeune, mais ça me l'apprendra demain. Pour l'heure, je savoure mes shoots et sa douce compagnie. Si je m'attendais à tomber sur ce petit bout de femme en débarquant à la morgue cet après-midi, sûrement pas. Que je tombe sur ce qui me sert de frère, oui, sur une petite blonde toute pétillante, non. La vie est fait d'imprévue et j'adore ça. On ne sait pas de quoi demain va être fait, on s'évertue à le rendre meilleur alors que dans le fond, il peut être noir et morbide. Un peu comme le cadre de son job, oui bon je sais, ce n'est pas très joyeux ce que je pense, mais pourtant c'est la réalité. Il faut se faire à l'idée que la vie, ce n'est pas bisounourland et compagnie. Parfois elle peut-être cool et parfois une vraie saloperie. C'est pour ça que je n'ai jamais rien attendu d'elle. Ma mère m'a toujours dit, si tu veux quelque chose, donne toi les moyens de l'obtenir. Ce que j'ai fait au quotidien, j'ai construit mon propre avenir. J'assume tous mes choix ou presque… Y en a bien certains que je regrette, mais si je les avais pas fait, je n'aurais pas compris. Comme quoi, toutes nos actions ont des conséquences, tantôt bonne, tantôt mauvaise. Il ne faut jamais voir le verre vide, mais toujours trouver une solution. Et j'en ai trouvé une, enfin on verra bien. Moi et mes solutions, ce n'est pas toujours les meilleurs. Elles mènent souvent à une pagaille monstre, dont je m'y perds.

L'heure n'est pas à la philosophie, enfin pas encore. L'heure est à la découverte, à l'amicalité. Ouais, non ça ne se dit pas. On dira plutôt que c'est l'heure de se faire des amies, et on n'est jamais avide d'amie. Surtout quand elles sont aussi pétillante que Maggie. Une très bonne surprise m'attend, j'en suis sûre. La preuve, c'est-elle qui a eu l'idée de me faire visiter la ville et ce bar. Je n'ai rechigné, j'ai tout de suite accepté son invitation. Notre discussion m'a bien plu, on s'est trouvé des sujets en commun et puis je ne sais pas un courant est passé entre elle et moi. L'envie d'en savoir plus sur ce petit bout de femme. Puis je ne suis pas la dernière lorsqu'il s'agit de sortir, je dois bien le reconnaître. Alors oui, j'ai sauté sur l'occasion et pour l'instant, je ne regrette pas ma décision. Son sourire et sa joie de vivre sont communicante. J'adore ça. Oui, j'ai bien fait d'accepter sa proposition et puis ça m'a permis de laisser le Barnes en plan. Il a de quoi se faire des films dans sa tête, je sens qu'il m'en parlera la prochaine fois que je le croiserais. Oui, car je sais que je recroiserais son minois et que je finirais par tomber dans ses mirettes, mais ce n'est pas pour tout de suite. Pour l'heure, je suis tout à Mag. Gobant mon dernier verre, cul sec, comme on me l'a appris. Oh oui, demain les vestiges de cette soirée se ressentiront. On verra ça, demain. « En te regardant, j'aurai aimé suivre la même formation que toi. »  Est-ce un compliment ? Peut-être bien. Je rigole cependant. « Crois-moi que cette formation est du suicide en vrai ! » J'adore mon frère, ainsi que mes cousins, mais ils adorent me défier. Comme la plupart des mecs et moi je tombe dedans à chaque fois. Il faut dire, que je déteste qu'on me défie et surtout qu'on me dise que j'en suis incapable. Alors oui, je suivais, parfois ça faisait mal. Surtout le lendemain, sur le moment tu te crois invincible, mais après coup, tu te dis que tu n'aurais pas dû faire cette connerie. J'ai fait serment, de la prendre sous mon aile et je m'y engage. Je ne sais pas si je suis le meilleur professeur, mais elle est mon Padawan ! La vie, elle va la croquer, ou plutôt l'avaler. Comme elle le fait justement. J'esquisse un sourire en voyant sa tête. Oui, il lui faut encore de la pratique, mais elle y arrivera. Les premiers sont toujours difficiles, il faut le temps que le corps s'habitue à cette décharge. Qu'il encaisse cette substance, qu'il la reconnaisse aussi. Après tout roule, il est désensibilisé et il subit calmement. Bon parfois, il cache des petites surprises, mais espérons qu'on est pas besoin d'un seau dans l'heure qui suit. S'il le faut, je lui tiendras les cheveux, mais j'aimerais que la soirée continue un peu plus. Généralement quand on arrive à ce passage, c'est mauvais signe. Ça veut surtout dire : fin de soirée. « Laisse-le mariner dans son coin, il va passer à autre chose et ça, il le fera tout seul. Si tu t'obstines à lui dire non, il va continuer à foncer dans le tas comme un con. C'est la logique de 70% des gars : si tu dis non, c'est que c'est un oui dissimulé.»   Et voilà qu'on repart sur le sujet Barnes, s'il savait qu'on parlait de lui, il se sentirait plus pisser. Je regarde discrètement s'il est encore là. Hélas oui. Et il nous regarde, il attend quoi ? Un signal ? Rêves pas trop petit, il ne viendra pas ce signal. D'un côté, elle n'a pas tort, puis ce n'est pas comme si j'allais craquer. « J'en doute pas, non puis j'ai passé ma phase bad-boy. Il n'a pas ce que je recherche ! » Petit clin d'oeil. Elle voit bien ce que je veux dire. Enfin non, elle ne peut pas savoir ce que je recherche. On vient juste de se connaître, elle ne connaît pas encore mon passé amoureux … Ems serait là, elle me dirait « ce n'est pas lui, alors arrête tes conneries. » et elle n'aurait pas tort. « Toute façon je ne suis pas venue là pour ça. » Ce qui est vrai ! Je ne suis pas revenue pour succomber au premier mauvais garçon qui passe, aussi craquant se fait-il. Oui il a un joli regard, mais après… il est lourd. On dirait que ça l'amuse en plus d'être le gros lourd de service.

« J'ai pas vraiment de secret. Le plus gros, c'est bien le fait que je ne sache pas boire. » L'heure est à l'interrogatoire, si on veut. Je ne lâche pas ma prise aussi facilement. Oui, j'ai envie de te connaître Mag et non tu n'y couperas pas. Je joue avec mon verre, vide, ce qui est bien dommage, attendant tranquillement qu'elle se livre à moi. Tout vient à point qui sait attendre. « Travailler à la morgue, c'était comme une évidence. Soigner les personnes vivantes, c'est énervant car ils n'arrêtent pas de se plaindre parce qu'elle a mal par-ci, par-là, ça ne convient pas à ses attentes, ça râle parce que t'es en retard … alors qu'avec les morts, c'est tranquille. Tu travailles dans le froid, tu peux parler avec tes clients sans qu'ils ne te jugent ou te crie après, tu peux prendre ton temps et être en retard sans aucun problème, puis c'est comme une énigme. Tu fouilles pour découvrir ce qui ne va pas, comme si tu fouillais dans le capot d'une voiture pour régler le problème. Et puis, ça me passionne. C'est peut-être super étrange, mais je trouve ça si intéressant ! Tu peux apprendre pleins de chose sur une personne juste en ouvrant son corps en deux. »Je me perds dans son regard, ça se voit qu'elle aime son métier. La façon qu'elle a de le décrire, d'expliquer son choix, on peut sentir la passion qu'il l'anime. Ce qui me plaît et me fait sourire. Les gens dans son cas, sont bien trop rare à mon goût. Ce qui est bien dommage. On ne choisit pas son avenir parce qu'on doit payer des factures, même si c'est le cas de cinquante pour cent des gens sur cette planète. De base, on choisit une carrière qui nous anime, où on se voit évoluer, pas quelque chose qui nous stagne. Enfin, ce n'est que mon point de vue, mais à mes yeux ma carrière a toujours été importante. La preuve, j'en ai laissé ma vie amoureuse de côté, je l'ai laissé de côté… Elle ne perd pas de temps pour recommander des verres. Dam it Maggie comment t'adorer encore plus ? Impossible. Son regard se reporte sur moi. « Et toi alors ? Qu'est-ce qu'une brune alcoolique, ivrogne comme toi viens faire ici ? C'est pas le genre d'endroit où on organise une réunion des alcooliques anonymes tous les week-ends, mais j'pense que pour toi on peux s'arranger. » Je me retiens de rire, mais c'est plus fort que moi. Le rire prend le dessus sur mon sourire. « Je suis démasquée, je plaide coupable. » Dis-je en levant les mains. Elle est vraiment pleine de surprise : j'adore. Qu'est-ce qui m'amène ici ? Hormis l'amour de ma vie ? Pas grand-chose, mais bon je ne me vois pas lui sortir ça. « Tu m'as eu et si tu connais des intéressées je suis preneuse ! Logiquement on ne doit rien dire, t'sais un peu comme fight club, la première règle est de ne pas en parler ! » Je lui fais un petit regard mystérieux ! Oui, voilà tu as tout compris, j'ai un club de lutte dans mon sous-sol et on le vit bien. « Ce qui m’amène ici ... » je cherche mes mots tout en jouant avec ce verre, toujours vide. Il me faut des munitions. Elle me tend le shoot, merci à toi d'être une parfaite co-pilote. « La vie dirons-nous. » Réponse acceptable, qui n'en dit pas trop, mais qui garde une part de mystère. Je n'ai pas envie qu'elle s'enfuie en courant. Il manquerait plus que ça. « En tout cas ton enthousiasme fait plaisir à voir. Je te comprends, mon métier m'anime autant que le tiens. » Je lève mon verre en signe de victoire, elle en fait de même et hop cul sec. Oh oui demain ça va piquer, mais c'est dans longtemps. J'ai le temps de savourer cet instant. De n'en perdre aucune saveur. «  Je sens que cette soirée s'annonce merveilleuse chère padawan ! » Oh que oui ! « J'espère que personne ne t'attends car je te garde pour moi ! » La soirée ne fait que commencer et je n'ai pas envie qu'elle parte déjà. Oui, je suis un peu du genre séquestratrice, juste quand je me sens bien avec les gens.

-Non mais je rêve ! Qu’est-ce que tu fais là, t’es venu me chercher avec des menottes ou t’as l’intention de me traîner par les cheveux ?! //- Les coïncidences arrivent. - Oui tout le temps, elles poussent dans les arbres comme les noix de coco en attendant que tu marches dessus.  

Dans combien de temps elle sentirait les effets de l'alcool ? C'est une question qui tourne en boucle dans sa cervelle, et par le simple fait de se répéter encore et encore la même question sans trouver de réponse : elle se demande si elle ne les ressent pas déjà. Non je ne suis pas encore saoule, tu devrais t'en souvenir pourtant ! elle se souvenait parfaitement des effets de la gueule de bois, alors pourquoi elle ne pouvait pas se souvenir des effets de l'alcool ? Certainement parce qu'à chaque fois qu'elle a bu, elle a finit les bras en l'air à danser sur une table et crier comme une folle, se réveillant le lendemain matin dans le lit d'un futur collègue. Puisque c'est une excuse acceptable, Maggie se fit une petite note de ralentir sur la boisson. Elle savait qu'elle tenait peu l'alcool, qu'elle était folle à lier quand elle avait légèrement bu et ne voulait pas faire peur à sa nouvelle amie. Et par peur, elle voulait surtout dire : ne pas lui vomir dessus. Vue les quelques souvenirs de ses soirées, elle ne se rappelle d'aucun vomit. Encore fallait-elle qu'elle se souvienne de sa soirée, mais ce n'était qu'un ridicule détail. Ce soir on enlève les bassines et on ne monte pas sur les tables ! Un peu de bonté et de bonne tenue face à sa nouvelle amie.

Charlie parlait, Maggie se noyait dans un flot de paroles qu'elle distinguait à peine. En tant normal, elle aurait été plus que subjugué, à boire ses paroles à l'aide de ses oreilles et poser un milliard de questions ensuite. Elle avait toujours été curieuse, le genre de gamine chiante dans les sorties scolaires qui se balade toujours au premier rang et lève la main toute les deux secondes pour poser une question sur le mannequin « Dîtes, madame ! Pourquoi on lui a mit un pull rouge au mannequin et pas un pull bleu ? » ce qui faisait râler tout ses autres camarades qui n'étaient là que pour baisser son pantalon et coller son cul à la première vitrine qu'ils trouvaient. Enfant, on est tous immature sauf les quelques gamins qui sortent du lot. Et ceux là, bon dieu qu'ils avaient du avoir une enfance ennuyante et inintéressante ! Ce côté affreusement curieuse a pourtant séduit Bastian. Comment ? Elle ne sais pas puisqu'on lui a toujours rabâcher de se la fermer un peu et d'arrêter de poser des questions encore et encore, mais Bastian trouve ça amusant. Curieux personnage.

En un léger haussement d'épaule maquiller en massage, elle repris un peu de sa concentration pour écouter son interlocutrice répondre à sa question. Et visiblement, son humour avait le don de la faire rire. Enfin quelqu'un qui comprenait que ce qu'elle lâchait à tout bout de champ n'était rien d'autre que du second degrés ! « Je suis démasquée, je plaide coupable. » un grand sourire pris possession de ses lèvres, et dans un mouvement qui se voulait ridicule, elle balança sa tête sur le côté pour faire basculer sa queue de cheval d'un côté et papillonner des cils. Qu'est-ce qu'elle est intelligente parfois. « Tu m'as eu et si tu connais des intéressées je suis preneuse ! Logiquement on ne doit rien dire, t'sais un peu comme fight club, la première règle est de ne pas en parler ! » elle colla un doigt contre sa bouche, lui signalant qu'elle ne dirait rien à personne. Très bien, elle commençait, au bout de trois shots, à sentir son cœur battre contre ses tympans. Petite caisse ; pensa t-elle. Elle plissa des yeux pour fixer le visage de Charlie et fixer ses lèvres tourner au ralentit. Maggie se sentait pitoyable d'être aussi ridicule à boire et partir si vite mais il faut excuser son système corporelle qui a du mal avec l'alcool. C'est tellement dégueulasse et con, que son corps lui a toujours refusé ce liquide au goût amer. Elle regarda son amie lever un verre en signe de victoire et le descendre cul sec. Puisque la blonde n'avait rien écouté de tout ce charabia, elle préféra sourire et faire de même. Ses doigts agrippèrent ce minuscule verre, le laissa pendre en l'air quelques secondes avant d'avaler cul sec le liquide, aux effets dorénavant inexistants. «  Je sens que cette soirée s'annonce merveilleuse chère padawan ! » le son se remit en route, légèrement décalé de l'image mais elle fera avec. « J'espère que personne ne t'attends car je te garde pour moi ! » sans raison, elle se mit à rire légèrement et repris un autre verre. Quitte à être bourré, autant l'être après quelques verres et avec dignité. « Je suis tout à toi pour cette soirée ! » elle bu son verre cul-sec et juste après lui, elle réajusta son top qui avait l'intention de montrer son soutien-gorge -complètement vide par une poitrine inexistante, mais ça n'a jamais été un complexe du côté de la blonde, elle s'est toujours sentit parfaitement bien dans ses baskets. « Une dernière tournée ça va te suffire ? » c'est avec de la détermination que la blonde essayait de parler correctement, sans mâcher ses mots. Elle voulait que Charlie soit tout aussi défoncé qu'elle, afin qu'elle se sente moins seule et puisse se dire qu'elle n'est pas qu'une petite caisse.

D'un geste de la main, beaucoup moins élégant et délicat que l'autre, elle commanda une dernière tournée de ces petits verres aux couleurs transparentes, les rendant si innocents et pourtant si néfastes. « Je paye la totalité ! Et ne dit pas non, ça me fait plaisir ! » la petite blonde ne tenait plus en place, surtout que la chanson qui passait : elle l'adorait. Cette chanson passait au moins une fois dans ses enceintes lorsqu'elle travaillait avec de la musique. Arrête de partir sur pleins de sujet en même temps, reviens à Charlie ; une part de sa conscience était encore éveillé. Elle agit selon les ordres, et se remit à sourire à Charlie. « Tant que tu ne prends pas des cocktails fancy et hors de prix, c'est moi qui paye ! » blague ? Check par la conscience. Pour faire passer cette blague qu'elle venait de sortir à l'arrache, elle se mit à rire délicatement et reposa toute son attention sur l'enceinte près de Charlie qui lui criait de se lever et bouger son popotin sur ce rythme entraînant et si agréable. Lève toi, danse avec moi, je sais que t'en as envie, on s'en fou des autres, vie ta vie, lève toi et danse avec moi ; l'impression de voir l'enceinte former une petite fente pour que ces paroles enivres ses oreilles la persuadait de se lever et chanter à tue-tête. Mais sa conscience, pas encore ravager par le diable de l'alcool, tenait bon et la tenait surtout assise contre la banquette. « Comme tu viens tout juste d'arriver, t'as de quoi te loger ? » regardez cette si belle âme, remplit de bonté et de générosité. Maggie connaissait à peine Charlie, mais lui offrait déjà son canapé et un toit. Soit elle était vraiment saoule, soit elle était légèrement timbré. Mais Maggie, c'est Maggie. Un côté si fou mais attendrissant, toujours là pour tendre la main et foutre en pleine gueule des gens dans le besoin, tout ce qu'ils ont toujours rêvé. Parfois ça a du bien, mais ça a tendance à vite se retourner contre elle. À toujours vouloir être gentille, elle s'en est pris pleins la gueule. Mais qu'importe, elle a continué son chemin et sautiller à travers des champs de blés, sous un soleil chaud d'été. Ça y est, la conscience nous a lâchée ; et Maggie n'attendait plus qu'une chose. Que Charlie finisse ses verres et qu'ils se trémoussent sur la piste de danse. Sans crier garde -parce qu'à son goût, Charlie était trop lente- la petite blonde s'enfila deux, ou trois -impossible de compter- verres à la suite pour que le compte soit bon. « Après cette chanson, on danse ? Ça pourrait exciter ton adorable relou. » elle haussa un sourcil, avant de fondre dans un rire immense. La moitié des têtes se retournèrent vers Maggie, avant que les habitués, ne retournent à leurs préoccupations. Encore cette blonde ; devaient-ils se dires. À force de finir ses soirées complètements mortes ici, ils avaient compris que Maggie était un vrai tourbillon avec quelques grammes dans le sang. Mais qu'importe, parce qu'elle arrivait tout de même à rapporter de la joie dans leurs cœur de rockeur.

-Non mais je rêve ! Qu’est-ce que tu fais là, t’es venu me chercher avec des menottes ou t’as l’intention de me traîner par les cheveux ?! //- Les coïncidences arrivent. - Oui tout le temps, elles poussent dans les arbres comme les noix de coco en attendant que tu marches dessus.  

  Je dois avouer que l'alcool circule dans mon sang, aussi vite que les doritos dans mon estomac ! Non, mais on est tous d'accord pour reconnaître que ces chips sont des addictions. Comme tous les biscuits apéritifs, tu commences à en manger un et tu ne peux plus t'arrêter, mais les Doritos au fromage … c'est unique. Un truc inexplicable, tu commences et tu ne peux plus t'arrêter, enfin pour ma part, je plaide coupable, je suis faible face à leur douceur … Dès que je vois un paquet ouvert, je ne peux m'empêcher de plonger ma main dedans et d'en croquer une puis deux et le paquet se retrouve vite à la moitié. Je plaide coupable, mais je me sens juste victime d'un coup monté ! Oui, c'est un coup monté, je n'y suis pour rien dans cette mascarade. Ils ont mis un addictif, ce qui fait que moi, faible humaine que je suis, je suis obligée de craquer. Alors quand on est obligé, on craque, y a pas d'autre évidence, pourquoi résister à la tentation. C'est vrai quoi? La vie est déjà assez dur, alors si en plus de ça, on doit résister à ses doux plaisirs, autant sauter tout de suite du pont. Invisible soit-il pour le moment, mais dans la vie il y a toujours un pont, il peut être petit, grand, spacieux, y en a même qui danse dessus, mais ça c'est autre chose. J'ai jamais été fan des ponts, je les trouve trop … grand ou pas assez. Ouais, j'avoue qu'ils me font un peu peur, on est jamais à l'abri sur ce genre de chose. Tu sais pas ce qu'il te réserve, on le voit bien dans les films américains. Un pont, ce n'est pas fiable, il ne faut jamais s'y fier, après tout, ils sont censés laisser passer des bateaux ou pas, ça dépend de leurs humeurs, ouais il est comme ça le pont. Il décide. Du coup, moi je m'y fis pas, parce que on ne sait pas de quoi qu'il est fait, même si la plupart du temps, c'est de béton et d'autres trucs bien solides. On est jamais trop sûre dans ce genre de chose. Je crois que j'ai perdu le fil de mes pensées … Docteur est-ce grave ?

« Une dernière tournée ça va te suffire ? »Suffire à quoi ? Elle compte faire quoi de moi après ? M'étudier à coup de scalpel ? Oh mon dieu, mais en vraie, cette nana est peut-être une psychopathe en puissance et j'en sais rien. Hum… non, elle n'a pas le visage d'une psychopathe, bon ils n'ont jamais la tête qu'on pense qu'ils ont ! Il n'existe pas une tête spécifique pour les psychopathes et encore heureux, sinon le monde deviendrait bien trop ennuyant, fin ce n'est que mon avis. Si on prend en compte que Dexter et Norman, ont deux bouilles complètement différentes, mais que dans le fond ils sont semblables. Ils prennent tout deux du plaisir à tuer leurs victimes. Certes ces deux-là font partis de l'univers animés, ils sortent d'une imagination, mais de ce que j'ai trouvé, certains cas existent. Et puis pour avoir des idées de ce genre, c'est qu'il faut connaître le cas et l'être un tout petit peu. Je ne saurais pas dire lequel m'a toujours plus passionné, ils ont tous un petit truc, qui les rend unique. C'est là toute la subtilité du parfait psychopathe ! Donc je pense pas qu'elle en soit une, quoique j'ai envie de dire qu'on est jamais sûre de rien. La preuve avec les ponts ! Je garde tout de même un petit doute, mais bon si son objectif est de me faire boire : mission pas impossible. Je lève mon verre, qui finit dans mon gosier en si peu de temps. Elle suit bien le rythme ce qui je dois dire me fait à la fois rire et peur. Ce soir, j'ai envie de me mettre la tête à l'envers, d'oublier tout, absolument tout ! Lui surtout. Je ne sais pas pourquoi je pense à lui, mais oui ! Oui, j'ai envie de l'oublier et de profiter. Pas de question en tête, pas l'envie de chercher quoi dire ou quoi faire. Juste de profiter de l'instant présent et j'ai trouvé le parfait binôme pour ça.

La musique se fait entendre en fond et je dois avouer que j'ai bien envie d'aller bouger mon derrière sur la micro piste. On est pas là pour parler chiffon toute la soirée, enfin peut-être que si, mais vu le taux de parole de Maggie, je doute qu'elle me sorte quelque chose de potable … Quoique ? Elle pourrait être capable de m'étonner encore, mais j'ai l'impression de l'avoir perdu depuis un moment. Est-ce l'alcool qui a déjà envahi son cerveau ? Sherlock cette affaire est pour toi ! « Je paye la totalité ! Et ne dit pas non, ça me fait plaisir ! »  Hein ? De ? Quoi ? « C'est pas moi j'étais au cinéma ! » Pourquoi j'ai l'impression que ce n'était pas ce que je devais dire … Elle me regarde. Je la regarde. Elle me regarde. Je la regarde. Bref : on se regarde. Et on éclate de rire. Ok, un point partout, balle au centre. Je crois que j'aurais dû manger plus de Doritos. « T'as pas envie de Doritos ? » dis-je d'un tons parfaitement innocent. Bon pas si innocent que ça et alors ? Je ne vois pas où est le soucis ? Houston rentre chez toi, je m'occupe de l'affaire. Les poules seront bien gardées, toute façon elles ont pas le choix, c'est moi qui pilote, alors baisse ta culotte. Oui tout à fait. Oh my, oh my oh my … ok  cette meuf, ce n'est pas mon style de musique, voir pas du tout, mais … mais quand j'ai bu, je pourrais danser sur tout et n'importe quoi. La preuve et puis il faut reconnaître qu'elle sait comment faire déhancher le boule des gens. Et moi j'ai envie de danser, mais je peux pas l'abandonner et si c'était le genre de meuf qui ne danse pas. Oh non ! Pas ça ! Pas une plastique girl, je hais ce genre de nana, qui se croit trop au dessus des autres. La musique n'est pas faite que pour être écoutée, il faut danser dessus, quitte à paraître comme un poule, on s'en fout ! L'essentiel est de s'éclater ! Et moi j'ai envie de m'éclater !!! J'attrape mon verre et le vide, cul sec, comme les autres. Un peu de courage ma fille, tu peux le faire. Ouais, je peux l'inviter à danser. « Comme tu viens tout juste d'arriver, t'as de quoi te loger ? » J'ouvre grand les yeux. Analysant la situation, puis je joue un peu avec mon verre. « J'en doute pas que ton lit doit-être confortable, mais je loge chez un ami en attendant et j'ai trouvé une colocation pour les jours à venir ! Merci tout de même, je garde ta proposition… » dans un coin de mon cerveau. Elle est cool cette petite blonde, bon j'espère que ce n'était pas un plan jardinage… car je ne suis pas de ce bord là. J'espère que mon baiser ne l'a pas enflammer à ce point! Il manquerait plus que ça ! Je sais que j'embrasse bien, je le sais parce qu'on me l'a dit, je me la raconte pas, pas mon genre, je laisse ça pour Julio Iglesias ! Ce mec va bientôt avoir des courgettes à la place des chevilles et je parle pas de petites courgettes, non, non les bien grosses du jardin de mon pépé. Je sais pas quel engrais il met, mais en tout cas, elles sont badas !

J'ai envie de bouger, de me déhancher … « Après cette chanson, on danse ? blablala » J'ouvre les yeux un peu plus grand, bon j'avoue qu'à un moment, ils vont sortir de ma rétine… du moins si je continue. Un peu comme dans les Tex Avery. Sauf que là, j'ai pas le coeur qui sort de ma poitrine et les yeux sont encore à leur place. Je reste humaine, même si être un toon ça pourrait être cool ! Carrément cool si on y repense bien. « Maggie t'es la femme de ma vie ! » j'attrape son visage et dépose un baiser au coin de ses lèvres. Pourquoi j'en sais rien. Je vide mon verre et je vois qu'elle en fait de même. Je n'attends pas la suite, l'attrapant par la main, je l'emmène sur la piste de danse. Elle a dit le mot magique, je n'ai entendu que ça. J'ai tellement envie de danser depuis mon arrivée dans ce bar, pas si vieux que ça … Je suis sûr qu'on peut lui donner un bon coup de jeune !! Je commence à me dandiner sur la chanson, laissant à mon corps la possibilité de bouger comme il le désire. Là, je me sens bien. Bon il me manque des Doritos, mais la soirée ne fait que commencer, aussi bien, ils vont arriver par magie. Un peu comme mimi mathy … pouf !