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 how would you feel { w/ pam }

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MessageSujet: how would you feel { w/ pam }   how would you feel { w/ pam } EmptyDim 9 Avr - 0:37

HOW WOULD YOU FEEL
pam & jules

If I told you I love you, how would you feel ? Scared about my feelings, scared about yours. I'm falling slowly in the storm of sadness. Douce mélodie qui encombrait ses oreilles, agressées par des rires, des paroles, des cris, des silences. Douce vue qui semblait bercée par la vue de ses amis, de son ami, de sa meilleure amie, de sa jolie Pam. Douces pupilles agréablement convoitées par le goût des alcools différents, de la bière qui laissait des traces sur sa langue et son mental. C'était une belle soirée, une putain de belle soirée. Pam, de l'alcool et lui. Ça creusait ses joues, le sourire scotché sur son visage, ses rires délibérément lâchés dans le vide pour cogner contre les tympans du monde entier. Y'avait plus rien autour, y'avait plus rien dedans, y'avait plus rien qui comptait. Son corps se détendait, tout comme son esprit. Parce qu'il redevenait l'ancien Jules. Celui qui n'as rien qu'un petit boulot à la sauvette, qui vie au jour le jour, se foutant de rentrer avec un frigo vide, se foutant pas mal de son squat. Il s'en foutait du monde. Parce qu'il était heureux comme ça.

Cette soirée, ils en profitèrent pour rattraper le temps, l'étaler sur la table comme un vulgaire jeu de carte. Presque huit mois sans s'être vue. À vivre à l'opposé, sans l'un, sans l'autre, ailleurs. Ça lui foutait les boules de s'dire qu'il avait raté tant de bon moment avec elle. Il racontait sa rencontre avec Caleb, comment il avait pu s'en sortir alors qu'il paniquait comme un con, s'étalant sur son ancien rôle de grand-frère parce que maintenant il n'avait plus honte. Jules n'avait plus honte d'avoir abandonné son frangin pendant douze ans, il racontait à sa Pam qu'il allait remettre son frère sur le droit chemin, lui secouer les épaules et lui dire que tout irait bien. Il lui parlait de son nouveau boulot, de la joie d'avoir des responsabilités, de sentir un poids sur ses épaules. Il lui parlait de Charlie, une amie qu'il avait rencontré, il lui parlait de tous. De rien. De demain. D'hier. Du beau temps. De la pluie qui fuyait de sa fenêtre. Ça parlait. Ça parlait pour effacer les mois, les semaines, les jours, les heures, les minutes sans se voir. Il voulait faire comme avec son frangin. Rattraper le temps en buvant de la bière, en riant, en se narrant histoire sur histoire sans se mentir. En restant eux. En restant naturel. Et Jules était si bien, si parfaitement calme, détendue, heureux et fondant de générosité. Il lui payait des verres, il pouvait même sur un coup de tête, lui payer une maison en Australie, un billet aller-retour dans son pays d'origine. Il pourrait tout faire. Tout foutre en l'air pour continuer à la voir sourire, à écouter son rire et regarder ses yeux pétillants. Mais le temps continuait à s'écouler sans qu'il ne le veuille, il tentait de le rattraper en vain. La nuit tombait, les lampadaires s'allumaient chacun leurs tours en faisant danser sur le sol leurs éclats brillants, sur les petites gouttes flottantes d'eaux. Un déluge de pluie s’abattait sur les rues de Dewsbury depuis un temps, imbibant toute ses chaussures et rendant ses vestes d'une couleur brune étrange. Mais il s'en foutait. Encore et toujours. Parce qu'il savait qu'à l'autre bout de sa rue, quelques immeubles plus loin elle était là. En sécurité. En vie. En chair et en os. Qu'elle pensait peut-être à lui, qu'elle travaillait peut-être sur un projet secret. Mais elle était là.

Ils avaient attendues jusqu'à la fermeture, se faisant jeter dehors avant d'éteindre les dernières lumières du bar. Jules lui proposa de la raccompagner, non en tant que gentleman, mais parce qu'il voulait pas la quitter. Caleb était encore chez lui, squattant son lit comme un vrai cafard en s'appropriant de plus en plus son appartement. Il l'aimait quand même, c'était son frère. Mais sa solitude lui manquait. Alors les deux mains dans les poches, saupoudré de gouttes d'eaux, il avançait au côté de sa charmante Pam. Ils continuaient à rire, à parler, à se regarder. C'était pas un rencard. Juste une soirée avec sa meilleure amie pour rattraper les heures perdues à jamais dans un océan d'incertitude. Ça pourrait presque lui foutre le cafard. Mais rien ne pouvait gâcher ce moment parfait, cette soirée miraculeusement parfaite.

« J't'aurais bien proposé ma veste mais, t'sais très bien qu'j'suis allergique à la pluie. » il haussa innocemment les épaules dans une légère moue. Se montrer gentil et gentleman, le temps d'une soirée, lui creusait le cœur. Perdre sa dignité ? Il était pas encore aussi con. Ses pas commencèrent à frotter le sol, plus lentement, sans grande envie. Parce qu'ils étaient arrivés. Pam allait retrouver son appartement. Lui le siens. Comme deux adultes responsables ils allaient se quitter, chacun de leurs  côtés respectifs. « Tu d'vrais passer un jour à l'appart. Comme mon frère squat tout le temps, j'pourrais te le présenter. T'en dis quoi ? » fait durer, faire durer, fait durer la conversation pour ne jamais rentrer. Il avait encore un milliard de sujet en tête, que ça passe par la Chine jusqu'à l’Antarctique. Il en avait des sujets de conversation. Pas forcément intéressant, pas forcément bien parlé, mais il avait de quoi faire tenir leurs deux corps debout jusqu'à l'aube. Son épaule vient s'échouer sur le mur de brique, campant sur ses positions. Il bougerai pas. Il voulait pas. Ses yeux ne se dégageaient pas de son visage. Comment il a pu faire pour passer autant de temps sans elle ? L'homme est mystérieux. Des questions sans aucune réponse. Puis y'a la cervelle de Jules. Un mystère sur patte.

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MessageSujet: Re: how would you feel { w/ pam }   how would you feel { w/ pam } EmptyMar 18 Avr - 8:00

HOW WOULD YOU FEEL
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If I told you I love you, how would you feel ? Scared about my feelings, scared about yours. I'm falling slowly in the storm of sadness. Ça lui faisait du bien, à Nyx, de se retrouver de temps à autre de l’autre côté du bar, d’être celle qui boit plutôt que celle qui sert l’alcool. Celle qui danse et qui plutôt que d’être celle qui observe et qui écoute. De ne pas avoir à entendre les histoires de ces hommes qui voient en elle une confidence, rôle dont elle n’a jamais voulu et qui lui a surtout été imposé. On aurait sans doute pu l’aviser avant qu’elle n’accepte le poste qu’à un moment, les habitués allaient lui raconter sa vie, la préparer à devoir assumer le rôle de psychologue, de conseillère pour des âmes esseulées. Enfin, elle n’était pas là pour se plaindre de son boulot, bien au contraire. Ce soir, elle en profitait pour décompresser, profiter de la présence de Jules, de son meilleur ami qu’elle avait enfin retrouvé et avec qui elle avait bien du temps à rattrapper. Rien que d’être avec lui, ça lui suffisait. Parce qu’en fait, elle aurait pu être à peu près n’importe ou qu’elle aurait apprécié le moment, tant et aussi longtemps que Jules était à ses côtés. Les bières se succédaient tout comme les histoires, l’hawaïenne écoutant son meilleur d’une oreille plus qu’attentive, malgré que son niveau d’attention ne diminue légèrement au fur et à mesure que l’alcool infiltrait son organisme. Son rire devenait un peu plus fort dès qu’une blague était racontée, et puis, elle riait de plus en plus souvent. Elle se sentait bien, légère et elle avait ce stupide sourire qui creusait ses joues et dont elle n’arrivait pas à se défaire. Ça faisait des mois qu’elle ne s’était pas sentie aussi bien. Elle se sentait si bien, Nyx, qu’entre deux histoires, elle  osait se déhancher sur la musique qui emplissait le bar. De toute façon, même s’il n’y avait pas eu de musique, elle aurait sans doute dansé. Elle était dans un état de plénitude, de joie absolue et elle avait cette envie irrépressible de danser. Alors elle se déhanchait, ne se souciant aucunement du regard des gens autour d’elle. Elle n’en avait rien à foutre ce soir.

Puis la soirée s’était éternisée. Ils étaient restés là jusqu’à la fermeture, se faisant jeter par les employés, histoire qu’ils puissent rentrer chez eux. Mais Nyx ne voulait pas rentrer chez elle. Elle voulait profiter encore un peu de la présence de Jules. C’était con comme réflexion parce qu’il habitait à deux rues de chez elle, qu’elle pourrait toujours lui rendre visite au cours de la journée, après s’être reposée, mais même là, elle n’était pas fatiguée. Dormir était loin dans sa liste des priorités. Alors elle s’était contentée de suivre Jules, marcher à ses côtés, se foutant de la pluie qui faisait coller ses cheveux à son visage, ses vêtements à son corps et qui infiltrait ses chaussures. C’est pas grave. J’suis faite forte, moi. J’peux supporter un peu de pluie. Bon, c’était quand même plus que juste un peu de pluie, mais elle ne pouvait s’empêcher de le narguer. Et puis, de toute façon, l’eau, ça ne lui avait jamais fait peur. Si certains soirs, elle maudissait le temps maussade de l’Angleterre, aujourd’hui, elle s’en réjouissait. En quelque sorte, ça lui rappelait un peu la maison, les vagues, sa jeunesse, le bon temps. Et même si elle avait tendance à associer tout ça, ce soir, c’était différent. Parce qu’elle était heureuse, Nyx et qu’elle ne laisserait rien lui gâcher son plaisir.  Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent finalement devant la porte de son appartement. Elle n’avait vraiment pas envie de l’ouvrir, de rentrer sans qu’il ne l’y accompagne. Parce que même si l’heure était déjà bien avancée – ou était-il terriblement tôt? elle ne savait plus comment jauger le temps – elle ne voulait pas lui souhaiter bonne nuit, que leur soirée se termine maintenant. Elle posa la main sur la poignée sans pour autant faire le moindre geste, démontrer la moindre intention de mettre fin à la conversation. À sa proposition, elle leva la tête et son regard croisa celui de Julies. J’pourrais enfin rencontrer ton frère? Tu crois que j’vais dire non à ça? Qu’elle rétorqua en riant légèrement. Qu’est-ce qu’elle disait là? Elle l’avait déjà rencontré le frère de Jules. Mais c’était sans doute mieux qu’elle taise cette rencontre aux vues des implications de cet aveu. Parce que si elle avouait à Jules avoir déjà fait la connaissance de son frère, elle devrait sans doute lui dire la raison pour laquelle elle était passée à son appartement, lui dire qu’elle en était amoureuse. Elle ne pouvait pas. Il était hors de question de gâcher le moment. Le silence s’installa lentement entre eux sans que ça ne soit inconfortable. Nyx baissa le regard pour le poser sur sa main qui tenait la poignée de porte avant de le poser à nouveau sur son meilleur ami. Tu sais, tu peux rester encore un peu si tu veux? Elle se sentait idiote, comme une adolescente amoureuse, ce qu’elle était à moitié, la seconde. Enfin, elle n’était pas non plus complètement adulte, quoi que son âge laisse suggérer. Pourtant, elle n’avait pas envie de le voir partir. Elle aurait bien voulu qu’il reste pour plus qu’une nuit, plus qu’une discussion, mais ces envies, elle se devait de les réprimer. Tout comme elle avait du réprimer son envie de prendre la main de son meilleur ami alors qu’ils marchaient en route vers chez elle. C’était la là limite à ne pas franchir. Mais au fait, qu’est-ce que ça pouvait bien faire qu’il la franchisse? Il y avait cette part d’elle qui se posait la question, qui voulait savoir. Qu’est-ce qui adviendrait de leur relation si elle jouait franc jeu et mettait cartes sur table?

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MessageSujet: Re: how would you feel { w/ pam }   how would you feel { w/ pam } EmptyMar 2 Mai - 22:12

HOW WOULD YOU FEEL
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If I told you I love you, how would you feel ? Scared about my feelings, scared about yours. I'm falling slowly in the storm of sadness.
Rien n'allait gâcher ce moment, pas même cette pluie torrentielle ou le long silence qui séparait leurs paroles. Ils prenaient le temps, le faisait glisser entre leurs mains, le laissait couler dans leurs entrailles. Ils attendaient patiemment que la vie n'avance sans eux. Ils attendaient le soleil, la lune, les étoiles, les nuages, la vie, la mort, ils attendaient que ça passe devant leurs yeux. Et ça lui convenait. Peu patient, tous ses défauts sont parties en un coup de sourire. Il n'était plus qu'un Jules Barnes parmi d'autres. Un gamin un peu paumé qui sourit à sa meilleure amie, une mauvaise impression au bout des doigts. L'impression que le monde s'écroulera sous ses pieds, qu'elle partira, qu'un truc est arrivé. Qu'un truc arrivera. Mais il se contente de balayer, de supprimer, de chasser cette pensée parce qu'il ne veut rien gâcher. Pas même sa conscience ou le destin qui lui crie d'ouvrir les yeux. Rien de tout ça. Il n'y avait que son bonheur, celui de Pam et rien d'autres. Juste eux et le bonheur.
« J’pourrais enfin rencontrer ton frère? Tu crois que j’vais dire non à ça? » il hausse lentement les épaules, en sentant quelques gouttes s'incruster dans son dos. C'est froid, c'est désagréable, c'est horrible mais il passe à côté. Pas de grande scène ce soir. Juste un sourire qui s'agrandit peu à peu, face à l'enthousiasme de Pam. Ça lui faisait plaisir qu'elle soit de retour, elle était le pot de colle qu'il recherchait depuis des années pour réparer les pots cassés. Avec elle à ses côtés, tout semblait si facile. Plus clair, plus limpide, plus rapide, plus fou. Tout paraissait nouveau. Un nouveau monde qu'il redécouvrait tous les jours. Et ça lui faisait plaisir à Jules, un plaisir si grand que rien ne gâchait ses sourires immortels. « J'sais jamais avec toi. » ce n'était pas une remarque désobligeante, elle le savait. C'est ça qu'il appréciait chez elle, sa spontanéité, vivre sa vie au jour le jour, prendre des chemins différents en fonctions des obstacles. Il trouvait qu'elle faisait les bons choix. Pas comme lui. Pas comme cette tête de con qu'il portait tous les jours, à prendre des décisions sans jamais réfléchir plus loin que la facilité. Fuir son père, quitter sa famille, couper les ponts avec le monde entier pour se réfugier dans une vie chaotique d'hallucination et de coup bas. Et encore une fois, le schéma se répète. Y'a Pam. Qu'arrive, qui se prélasse devant lui. Ses doux sourires, ses doux rires. Il l'a trouve magnifique alors il se met à sourire. Son rayon de paradis qui lui a tendue la main, la première main qu'il a décidé d'accepter. La seule et l'unique.
Un silence puis un regard, un échange de parole interdite soufflé en quelques mots imaginaires. Ils se parlent en langage du regard, ils se connaissent si bien qu'ils n'ont besoin de rien dire. De ne rien souffler. Juste un regard. L'envie de ne pas partir, de garder ce temps pour eux qui se compte de seconde en seconde. C'est plus fort que lui, il aimerait rester, mais le boulot l'appel. Le sommeil, l'envie de savoir si son frère est encore en vie, que le monde va bien, qu'il n'est plus qu'un gosse l'âme à l'eau. « Tu sais, tu peux rester encore un peu si tu veux? » il retourne la proposition dans tous les sens. En haut, en bas, à l'envers, à droite ou à gauche. Jules voudrait hocher la tête, la suivre et s'étaler sur son canapé pour rire encore. Comme si ses muscles n'avaient pas assez travaillés pour ce soir, comme si ses lèvres n'étaient pas déjà assez gercés pour sourire encore. Une goutte coulant le long de son dos le réveilla soudainement. Il quitta ses pensées, ce nuage réconfortant qu'il s'était imaginé pour retomber au sol. « J'voudrais vraiment, Pam. Mais va falloir qu'j'y aille. » il s'excuse silencieusement, dans un sourire muet. Jules se penche pour venir déposer un baiser sur son front, seule marque d'affection qu'il s'accorde ce soir. Un baiser sur sa peau froide et mouillée. Le temps les importes peu, les grenouilles font la fête, pourquoi pas eux ? Hésitant et sans grande envie, il claque ses pieds au sol pour descendre les quelques marches. Il voudrait qu'elle le retienne, qu'elle lui pose encore la question. Il est bien trop tôt. Ou trop tard. Le temps n'est plus qu'un lointain souvenir. Jules pourrait envoyer son boulot en l'air, sa famille et même sa vie d'un mouvement d'épaule. Au lieu de ça, robotisé par la maladie du soir, il continue à s'éloigner. Trop vite. Ça pompe sa vie. Ça pompe sa peau. Il veut pas le gosse. Il cris à l'aide silencieuse. Dieu sur son orage tout puissant entend sa prière vaine. Un seul vœux exhaussé. Et c'est celui-ci.

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MessageSujet: Re: how would you feel { w/ pam }   how would you feel { w/ pam } EmptyLun 8 Mai - 3:28

HOW WOULD YOU FEEL
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If I told you I love you, how would you feel ? Scared about my feelings, scared about yours. I'm falling slowly in the storm of sadness.
J’sais jamais avec toi. Elle ne prit pas la réplique de façon personnelle. Elle le savait, elle était imprévisible. Elle agissait sous l’impulsion du moment. On parle quand même de ton frère là. Celui pour qui tu m’as délaissé. Faut bien que je le rencontre un jour. Rétorqua-t-elle pourtant avec une légère pointe d’amertume dans sa voix, tentant tout de même de lancer la remarque avec légèreté. Un succès en demi-teinte. Elle ne lui avait jamais fait part de sa déception lorsqu'il lui avait dit qu'il partait. Elle avait, comme à l'habitude, gardé tout ça pour elle et voilà, maintenant, il fallait que ça sorte. Pourquoi fallait-il qu’elle gâche toujours tout? Au moment même ou les mots ont quittés ses lèvres, elle s’en est voulue. Parce qu’ils étaient de bonne humeur, qu’ils riaient et qu’il fallait qu’elle vienne ressasser le passé, qu’elle parle de ce qui lui faisait mal. Comme s’il lui était impossible de simplement être heureuse, comme si elle avait peur que trop de bonheur tue le bonheur, alors elle revenait à la charge, ouvrant de vieilles blessures qu’elle croyait être cicatrisées depuis le temps. Enfin, la conversation tirait tout de même à sa fin, laissant un gout amer dans sa bouche, se reflétant sur ses traits. Le sourire qui ornait son visage depuis des heures disparu en une fraction de seconde lorsqu’il lui dit qu’il devait partir. Elle voulait le retenir, mais décida d’agir en personne adulte et de le laisser partir. Avant de tourner les talons, il posa cependant un baiser sur son front. Au contact de ses lèvres sur sa peau sans doute froide maintenant, Nyx ferma les yeux, tentant à la fois de profiter de ces dernières secondes en compagnie de Jules et de faire taire cette voix en elle qui souhaitait plus que ça, qui voulait gouter à ses lèvres, qui lui disait de s’accrocher à lui pour le faire rester. En vain, elle essaya de se raisoner, se dire que c’était mieux ainsi, de ne pas tout risquer pour une histoire de cœur, mais ce soir tout particulièrement, ça lui faisait mal de prétendre, d’être simplement l’amie, plus qu’à l’habitude. Peut-être que l’alcool avait un rôle à jouer dans tout ça, elle qui se voyait souvent être plus sensible lorsque sous l’effet de la boisson. Ouvrant finalement les yeux, elle le regarda partir, le dos appuyer contre la porte de son appartement. Elle ferma les yeux et poussa un soupire. Elle s’en voudrait toujours de ne pas être plus courageuse, de ne pas oser plus. Il lui fallu quelques secondes, mais elle réalisa rapidement qu’elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça. Elle avait là une occasion rêvée de lui dire ce qu’elle avait sur le cœur, ce qu’elle ressentait pour lui, elle ne pouvait pas la laisser filer. Après tout, elle se connaissait bien et savait que si elle laissait passer cette chance, elle mettrait encore sans doute des mois avant de finalement oser faire le premier pas. Et puis, elle s’en voudrait éternellement de ne pas avoir agi, elle savait. Et puis, elle voulait mettre un terme à tout ça. Elle voulait arrêter de faire semblant. Jules, attends. Cria-t-elle, alors qu’elle dévalait les marches, pour attirer son attention et le retenir encore un peu, une bouffée de courage l’envahissant soudainement. Elle stoppa net devant lui, le courage qui l’habitait quelques secondes plus tôt semblant vouloir la quitter à nouveau. Non, il fallait qu’elle avoue tout, qu’elle mette carte sur tables. C’était presque devenu insupportable de vivre dans le mensonge, de porter ce poids sur ses épaules. Avant que tu partes, il faut que je te dises un truc. Je n’ai pas été tout à fait honnête avec toi depuis qu’on s’est retrouvé. Elle baissa les yeux. Comment ça pouvait être si difficile de lui dire qu’elle l’aimait? Dans les films, ça semblait toujours facile, le mec ou la fille le disait comme ça, avec un peu de gêne, certes, mais ça semblait toujours couler de source. Pourquoi ce n’était pas le cas pour elle? Les secondes s’écoulèrent avant qu’elle ne reprenne la parole. Ce n’est pas parce que j’avais envie de changer d’air que je suis ici. Avoua-t-elle finalement. Elle se trouvait ridicule, comme une gamine adolescente face à son premier coup de cœur, à tenter d’admettre les sentiments qu’elle éprouve pour son ami sans vouloir aller directement au but. Je t’aime. Lâcha finalement l’hawaïenne dans un souffle, presqu’un murmure, comme si ça avait rendu la chose plus facile. La tête toujours baissée, elle n’osait affronter le regard de Jules. Elle avait peur, terriblement peur d’avoir ruiné ce qu’elle avait de plus précieux, d’avoir gâché une amitié qu’elle chérissait plus que tout, tout ça pour une histoire de sentiments à la con. Incapable d’attendre pour connaitre la suite des choses, Nyx tourna rapidement les talons, se dirigeant à nouveau vers son appartement. Elle ne voulait pas connaitre sa réaction, l’entendre lui dire qu’elle n’était qu’une amie, qu’il ne ressentait rien de plus. Elle ne supporterait pas.

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