Voilà maintenant plusieurs années que Joackim était à la tête du casino, il pouvait remercier son père de lui avoir confié une telle affaire, car, il n'avait pas à s'en plaindre. Ses affaires marchaient comme sur des roulettes, l'argent coulait à flots, et surtout, sa renommée n'était plus à faire, ni pour son casino, ni pour lui.

Pour que son affaire soit un peu plus rentable, il n'hésitait pas à faire appel à ce que les personnes extérieures aux affaires appelaient des personnes peu recommandables, mais, c'est aussi grâce à tout cela que ça continuait de fonctionner. Donnant donnant. On lui rendait service, il faisait de même. Il avait su s'imposer dans ce milieu dès son plus jeune âge, il faut dire aussi, qu'il avait eu un bon coach, son père, désormais décédé.

Peu après s'être installé en ville, il avait eu l'écho d'un bar branché, c'est donc souvent là-bas qu'il allait boire un petit verre le soir ou quand Il avait besoin de se relaxer. Et puis, on ne va pas se mentir, c'est aussi dans ce même bar qu'il réalisait certaines de ses magouilles. Au début, Ben n'en avait pas connaissance, mais, quelqu'un avait dû me surprendre parce que depuis quelques semaines, à chaque fois qu'il passait au bar, il était là. Toute cette histoire faisait rire Joackim même s'il savait que Ben était au courant d'un de ses plus secrets, et si ça éclatait au grand jour, son image allait en prendre un sacré coup. C'est avec cette révélation que Benjamin le faisait plus ou moins chanter s'il n'arrêtait pas ses petits trafics avec comme façade, le bar de son "ami".

Mais pour ce soir, Joackim avait besoin de présence féminine, et acec l'argent qu'il avait, il avait de quoi le dépenser. Il avait donc fait appel aux services de prostituées, deux pour être exact. Alors qu'il attendait leur arrivée, il fut servi par son ami qui ne pouvait s'empêcher de lui adresser un sourire, on ne peut plus faux.

" - Merci Ben, prépare en deux autres s'il te plait, j'ai deux amies qui vont pas tarder à arriver." répondit-il avec ce même sourire forcé que son interlocuteur.

Joackim était un homme sûr de lui et arrogant, il n'hésitait pas à écraser les autres si ça lui permettait d'arriver au sommet. Il n'avait vraiment aucun principe. Voici l'homme qu'il était devenu à cause de ses parents tout simplement. Ils en avaient fait un véritable monstre, mais sa vie telle qu'elle était aujourd'hui lui plaisait, l'argent, les fêtes, les filles, l'alcool et tout ce qui lui permettait de maintenir sa fortune.

En entendant les recommandations de son ami, il ne put s'empêcher de lâcher un petit rire. Il aurait pu le ridiculiser immédiatement sur place, mais pour l'instant il était encore relativement serein. Il attendait donc avec impatience que ces invités arrivent histoire qu'il puisse commencer à profiter de sa soirée comme il l'entendait.

" - Mes amies savent très bien se tenir, puis je te rappelle que ça te fait d ela clientèle en plus, tu ne devrais pas t'en plaindre." fit-il sur un ton qui se révélait un peu plus menaçant que d'habitude.

Il hocha la tête lorsque Benjamin le présenta à la dénommée Callie. Mignonne comme femme, peut-être qu'il pourrait en obtenir quelque chose après tout. Et oui, Jo' voit le profit partout, peu importe de savoir si c'est moral ou non, tant qu'il se fait plaisir et que ça lui rapporte de l'argent. Il regarda alors le jeune homme repartir en direction du bar puis, balancer quelque chose à l'oreille du barman, c'est à cet instant qu'il comprit que la soirée n'allait sans doute pas se passer comme il l'aurait pensé. Benjamin était sur ses gardes, et Joackim risquait gros s'il révélait ce secret à la presse. C'est pour ça que de son côté, il avait prévu aussi quelque chose pour lui rendre la pareille si jamais il le balançait, il ne s'en sortirait pas indemne non plus. La morale ? Ne jamais s'en prendre à plus fort que soi.

Les deux jolies jeunes femmes entrèrent enfin dans le bar en petite tenue, Joackim les accueillit avec un grand sourire tout en posant ses mains sur les hanches des deux jeunes femmes pour marquer sa propriété. Puis, immédiatement, il tourna son regard espiègle vers le gérant de l'établissement. Il voulait jouer avec lui, ils allaient jouer mais attention au perdant, et l'allemand était très mauvais perdant.