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| i can see a change in you, i see it coursing through your veins. + (fleurie ♥) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: i can see a change in you, i see it coursing through your veins. + (fleurie ♥) Sam 5 Nov - 14:19 | |
| There is no love lost here between us. Where are those friends who pulled no punches, shock from my hip with one another ... We got so far from them.
Accoudé au comptoir de ta cuisine, tu as quasiment terminé la bouteille de whiskey. Pour ta défense, elle était déjà entamée. Tu n’en aies qu’à ton sixième verre. Rien que ça. Tes pensées fusent dans tous les sens, tu es totalement bourré. Le pire, c’est que tu continues à boire, incapable de voir que tu es en train d’atteindre ta limite. Ce nouveau mode de vie ne te convient pas. Tu n’arrives pas bien à t’y acclimater. Peut-être que tu n’essayes pas assez. Le fait de pouvoir enfin utiliser ta licence d’avocat te plait énormément, seulement la vie qui va de pair avec cette dernière te pose beaucoup plus de problèmes. Tu n’es pas habitué à donner autant de ta personne. Tu t’es toujours plongé à fond dans vos plans machiavéliques à toi et à Ben, pourtant tu n’as jamais eu à faire autant d’efforts. Si dans la vie de tous les jours, perdre te semble inenvisageable. Au tribunal, c’est totalement inacceptable. Tu as toujours voulu être le meilleur dans tout ce que tu entreprends et c’est bien là le problème. Car être le meilleur avocat de l’accusation de la ville, ça implique être meilleur que ton propre père et ça… Ça, c’est un challenge de taille. Un challenge que tu as accepté en abdiquant ton titre d’enfant anarchiste et en venant travailler pour lui. Tu regardes le liquide au fond de ton verre et le considère, dubitatif. On pourrait presque croire que tu réalises peu à peu que tu devrais t’arrêter là. Cependant, tu lèves ton verre et englouti la dernière gorgée de whiskey qu’il contenait. Tu t’essuies la bouche avec la manche de chemise plus si blanche que ça. C’est à se demander ce que tu as foutu en rentrant du boulot. Tu serais incapable de t’en rappeler. Plus rien de ta journée ne se remet dans ta tête. Tous ce que l’on peut trouver dans tes pensées sont les deux personnes sans qui ta vie ne tournerait plus rond, sans qui plus rien n’aurait de sens.
Descendant de ton tabouret, tu titubes jusqu’au frigo. Dieu merci, il n’est pas bien loin. Tu l’ouvres et inspectes son contenu. Tu as faim. Trop faim. Faut dire que six verres de whiskey, ça creuse. Tu attrapes les restes de pâtes bolognaises, ajoutes un peu de gruyère sur le dessus et mets le tout au micro-onde. Alors que ton repas chauffe, tu observes ton loft. Ton regard s’arrête sur le canapé où, il y a encore quelques soirs, Ben était affalé, son corps collé contre le tien. Tu déglutis difficilement, te sentant tout sauf bien. Un nœud s’étant créé dans ton ventre. Cinq mois. Tu ne l’avais pas vu pendant cinq mois et ça t’avait semblé une éternité. Il faisait partie de toi et il n’était pas là. Tu ne pouvais ni le voir, ni lui parler et quand on connait vos antécédents, on ne peut qu’imaginer ce que vous avez pu ressentir pendant cette séparation. Tu repenses à cette nuit que vous avez passé ensemble, à parler de tout et de rien, surtout de rien. Le silence vous satisfaisant pleinement du moment que vous étiez ensemble. Tu le revois encore te quitter le matin, te piquant, par la même occasion, ton dernier paquet de clopes. Tu t’en fichais, t’en as racheté d’autres. Seulement, sur le moment, ça avait de l’importance pour toi car même s’il t’abandonnait à ta nouvelle routine d’adulte ‘responsable’, il partait tout de même avec quelque chose de toi. Des cigarettes qui, une fois fumées, feraient partie de lui. C’est débile, mais ça comptait. Les bipes du micro-onde te sortent de tes pensées et tu entreprends de récupérer ton plat sans te brûler. Tâche impossible dans ton état.
Une fois repu, tu ne peux résister à l’idée de finir cette bouteille. Tu te sers un nouveau verre. Ton dernier verre. Tu te laisses tomber dans le canapé, renversant quelques gouttes sur le tapis. « Shit ! » laisses-tu filer entre tes dents alors que ton attention est déjà attiré sur un autre coin de l’appartement. Le piano de ta mère. Si ce n’était pas pour Fleurie, jamais tu n’aurais ramené cet instrument chez toi. Un petit bout d’elle. Celle qui t’a abandonné, quand son petit monde tout rond s’est mis à rouler un peu trop vite sur le grand chemin de la vie. Tu avales une grosse gorgée d’alcool en repensant à ta mère, cherchant par n’importe quel moyen de la chasser de ton esprit. Si cela fonctionne, ce n’est que pour accueillir d’autres souvenirs, douloureux eux aussi. Ceux de la fois où Fleurie t’a annoncé la proposition de ton père. Cette fois où elle t’a craché à la figure tout ce qui clochait chez toi. Cette fois où elle t’a presque ordonné de te réveiller. Tu ne l’as pas revu depuis. Elle n’a pas répondu à tes textos. Et tu n’as toujours pas compris. Tu ne sais toujours où est-ce qu’elle voulait en venir. Tu balances ta tête en arrière sur le dessus du coussin dorsal du canapé. Tu as horreur de ça. De toute cette situation. Tu as horreur de ne pas pouvoir la joindre. Tu as horreur de ne pas comprendre ce qu’elle te reproche. Tu as horreur de l’idée même qu’elle puisse te reprocher quelque chose. Tu as besoin d’elle dans ta vie. Tu ne peux pas supporter l’idée qu’elle puisse t’en vouloir au point de ne plus te voir ou te parler. Il faut que tu t’excuses. C’est la conclusion à laquelle tu arrives après avoir fermé les yeux pendant une demi-seconde. Tu te redresses, poses ton verre sur la table. Tu ne prends pas la peine de le vider, un peu comme si tu avais totalement oublié l’existence de son contenu. Ce n’est pas pour beaucoup de personne que ça arriverait. L’alcool, davantage que la drogue, tu ne pourrais pas vivre sans. Alcoolique sur les bords ? Pas vraiment, mais pourtant, on ne peut pas dire que ça soit faux non plus.
Ta veste sur le dos, tu déambules dans la nuit à la recherche de la résidence de ta meilleure amie. Tu mets plus de temps que tu l’aurais cru à le trouver, seulement tu finis par tomber dessus, presque par hasard, alors que tu te pensais totalement à l’opposé. Tu composes le code et pénètres dans le hall. Le grincement de tes chaussures sur le carrelage te donne envie de leur crier de faire moins de bruit, mais tu te retiens de peur de les contrarier. Tu ne voudrais pas qu’elles fassent demi-tour et te plantent là. En chaussettes. Tu montes les escaliers et arrives rapidement devant le numéro trois. Avant de frapper à la porte, tu regardes machinalement l’heure qu’affiche ta montre, totalement incapable de déchiffrer quoi que ce soit. Il est bien trop tard pour une visite de courtoisie ; surement. Néanmoins, ça ne semble pas t’effleurer l’esprit. Tu frappes. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Et tu continues jusqu’à ce que la porte ne s’ouvre. Appuyé contre le mur pour ne pas tomber, tes yeux se posent sur la petite brunette toute endormie, les yeux agressés par la lumière du couloir. Tes traits se détendent et un sourire se forme sur tes lèvres. La voir te fait du bien. L’idée même qu’elle puisse t’engueuler de débarquer à une heure pareille ne te traverse pas l’esprit puisque tu n’as aucune idée de l’heure qu’il peut bien être. Sans attendre qu’elle ne réagisse, tu la prends dans tes bras en la soulevant du sol. « Flow … Flow, tu m’as manqué. » lui souffles-tu à l’oreille en la reposant délicatement sur ses pieds. Tu vacilles quelque peu, appuyant l’une de tes mains dans l’embrasure de la porte pour récupérer un semblant d’équilibre. Tu la regardes avec ce regard que tu n’as qu’avec trop peu de personnes. Un regard sincère, exprimant absolument tout ce que tu peux ressentir. « Flow, j'suis désolé. » lâches-tu en baissant la tête. « J'suis désolé de n'pas être à la hauteur et d'te décevoir encore et encore. J'suis pas un bon ami. J'sais même pas c’que tu fiches avec un mec comme moi… T’as raison Flow, j’suis qu’une enflure. » Tu reprends ses mots. Ceux qu’elle a prononcés contre toi la dernière fois que tu l’as vue, avant qu’elle t’échappe, te laissant seul dans ton bel et grand loft, empli par la solitude d’un homme perdu dans le grand tourbillon qu’est sa vie. |
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| Sujet: Re: i can see a change in you, i see it coursing through your veins. + (fleurie ♥) Sam 5 Nov - 21:49 | |
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Charlie ∞ Fleurie Les yeux fermés, je laisse mes doigts flirter avec les touches, laissant les notes sortir comme la plus belle preuve d'amour que je puisse avoir avec la musique. Les notes se mêlent, formant arpèges, mélodie et autres quintes juste, tierce mineure ou tout simplement accords mélodiques. La musique suit les pulsations de mon cœur s'emballant de bonheur alors que la pièce possède une acoustique parfaite. Je prends une énième respiration et souffle fortement, le son étant assourdi par le crescendo de la reprise du refrain d'un morceau de Chopin. La ballade virevolte, me faisant frissonner avant que je ne cède la pédale pour pouvoir jouer les derniers accords, légèrement dissonant mais restant pourtant tellement harmonieux, parfait. Chopin avait ce don de rendre la tristesse aussi délectable que l'amour. La dernière note reste suspendue dans les airs alors que je redresse mes mains avec regret. Je rouvre les yeux et observe la petite pièce. Un coup d’œil sur la pendule m'indique que je dois rentrer et que je ne peux rester dans cette salle plus longtemps. Il est 23h passé... Ce qui me chiffonne dans l'idée de rentrer ? Je n'ai tout simplement pas les moyens de me payer un piano. Charlie a toujours été mon fournisseur de piano officiel et même si petite je m'en moquais, en grandissant je me suis sentie un peu gênée de devoir toujours aller chez lui pour pouvoir m'entraîner ou tout simplement m'évader quand les choses n'allaient pas. Parce que c'est ce que la musique fait pour moi. Elle me libère de tout ce qui m'entoure pour n'être que bien être et poésie, satisfaction et bonheur. Seulement depuis quelques mois, je ne vois plus Charlie. Par moments je me dis que je me suis montrée trop violente envers lui, mais le fait est qu'il n'est pas revenu vers moi. De plus je veux qu'il ait un électrochoc et c'était soit les mots, soit je lui mettais mon poing à la figure. J'aurais peut-être du choisir les poings, ou alors les deux cela aurait été plus efficace... Je me redresse à regret et enfile ma veste que je ferme vivement car je suis de nature frileuse, parfois je me dis que j'aurais été mieux en ours, ou alors en koala ! Seulement ce n'est pas le cas, je suis humaine, et j'ai presque toujours froid c'est ainsi. Alors que je marche dans la rue pour rentrer chez moi, me voilà encore en train de penser à Charlie. C'est ainsi, surtout quand je joue du piano et qu'il n'est plus là pour me taquiner, je ressens une sorte de vide. Seulement ce n'est pas moi qui retournerais vers lui. Malgré tout, j'essaye de rester son amie et j'espère que je lui manque aussi. Ainsi j'ai envie qu'il redevienne le Charlie que j'aime tant pour pouvoir revenir vers moi. Seulement plus le temps passe et plus je me dis que je vais devoir passer ma vie sans lui. Car je ne compte pas revenir vers lui, non mais franchement, il pourrait au moins faire l'effort d'un peu de respect et de me dire que j'ai raison, parce que je sais que j'ai raison. C'est comme un commandement, Fleurie, toujours raison, point. Je rentre dans mon appartement, allume le chauffage que quand je suis présente, question d'économie. Je vais saluer Michon, mon poisson rouge. C'est un super prénom vous trouvez pas ? Comme cela on fait la paire. Fleurie Michon, à nous deux, un poisson, une femme, on forme un jambon... Ca ressemble presque à une mauvaise blague, légèrement zoophile mais passons. J'enfile un gros pull, bien trop grand pour moi mais il recouvre ainsi le haut de mes jambes. Oui, même si je suis frileuse, il faut savoir que la première chose que je fais lorsque je rentre chez moi, c'est retirer mon pantalon pour enfiler mon super short. Pour couronner le tout, je porte des grosses chaussettes avec des pompoms et là, je me sens dans le top du swagiland swagitude. J’attrape une réglisse que je commence à grignoter. Toc, toc, toc... Oui, normalement on s'arrête à trois fois, sauf si on s'appelle Sheldon Cooper et qu'on a un problème de comportement. Mais je commence à me dire que c'est le cas puisque les coups contre ma porte ne cessent pas. Je prends une dernière inspiration, prête à hurler sur la personne d'aller se faire voir chez les crabes au fin fond de l'océan, seulement, quand j'ouvre la porte je manque littéralement d'air face à un Charlie au pupille et à l'haleine aussi forte qu'une station essence. J'ouvre la bouche pour commencer à parler, pour dire quoi ? Je n'en ai aucune idée, et de toute façon je n'ai pas le temps de dire ouf que je suis soulevée, serrée dans ses bras. Comment peut-il avoir autant de force, c'est ce qu'il a bu qui le rend tel Captain America ? - Flow... Flow, tu m'as manqué. Il me repose et tout ce que je peux penser en cet instant, c'est qu'il m'a aussi terriblement manqué. Mais cette sensation passe vite quand je le vois peiner à tenir debout, tout comme je replonge dans mon adoration pour lui dès que son regard se plante dans le mien. Pourquoi je me sens toujours aussi lunatique en sa présence bon sang ! - Flow, j'suis désolé. ENFIN ! - J'suis désolé de n'pas être à la hauteur et d'te décevoir encore et encore. J'suis pas un bon ami. J'sais même pas c'que tu fiches avec un mec comme moi... T'as raison Flow, j'suis une enflure. Je ne le quitte pas des yeux alors que je pince mes lèvres. Je finis par lever les yeux au ciel avant de marmonner : - Rentre Charlie... Je n'aime pas spécialement quand il vient chez moi. C'est trop petit, mal insonorisé, il fait froid et même si je suis plutôt fière de ma décoration, ce n'est pas un endroit aussi luxueux que chez Charlie. - Je vois que ces mois de réflexion t'ont permis de n'absolument rien changer... Je me demande même comment tu fais pour vivre maintenant que ton père ne te donne plus rien. A moins que boire rapporte plus que cela ne coûte, je devrais me renseigner tiens, je dis pleine de sarcasme. Je ne supporte pas de le voir ainsi, de le voir se détruire alors qu'il vaut tellement plus que cela. - Que veux-tu Charlie... Que veux-tu de moi ?... J'aimerais qu'il me dise qu'il a besoin d'aide, qu'il a besoin de moi pour enfin revenir sur le droit chemin, même si je sens que cela va être bien plus compliqué que je n'ai pu le penser à une époque. Il est brisé, et tout ce que je me demande c'est si je peux le réparer... |
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| Sujet: Re: i can see a change in you, i see it coursing through your veins. + (fleurie ♥) Ven 11 Nov - 20:51 | |
| There is no love lost here between us. Where are those friends who pulled no punches, shock from my hip with one another ... We got so far from them.
La tête baissée, tu es incapable de la regarder en face. Tu te sens ridicule et faible. Tu as horreur de ce nouveau toi. Tu as vraiment l’impression de t’être perdu quelque part en chemin. « Rentre Charlie… » te dit-elle et tu t’exécutes sans broncher. Tu continues néanmoins à t’agripper au mur, visiblement l’un de tes meilleurs amis ce soir. Si tu pourrais aller t’écrouler sur le sofa, tu préfères rester debout pour garder le peu de dignité qu’il te reste. Tu n’as pas eu souvent l’occasion de mettre les pieds chez Flow, ça ne t’a jamais vraiment dérangé, et à vrai dire, tu ne t’es jamais vraiment posé de questions à ce sujet. Cependant, cette nuit, ce petit appartement te semble horriblement réconfortant. Tu ne saurais pas trop dire pourquoi. C’est peut-être dû à l’alcool aussi ? Probablement d’ailleurs. « Je vois que ces mois de réflexion t'ont permis de n'absolument rien changer... Je me demande même comment tu fais pour vivre maintenant que ton père ne te donne plus rien. A moins que boire rapporte plus que cela ne coûte, je devrais me renseigner tiens. » Cette fois-ci, tu ne baisses pas les yeux, tu te contentes de la toiser du regard. Tu n’aimes pas vraiment la façon dont elle t’attaque. A ce instant précis, tu as l’impression d’être face à une étrangère, qu’elle ne te connait plus. Ton visage s’est progressivement vidé de toute expression, un peu comme si tu ne ressentais plus rien. Sauf que ce n’est pas le cas. Tu as mal, tu souffres. Elle appuie là où ça blesse, alors tu te camoufles. Ce que tu fais de mieux. Seulement, c’est bien la première fois que tu ressens le besoin de t’abriter sous ta carapace en présence de Flow. « J’ai accepté le job. » lâches-tu sans préambule ou explications. Tu ne réfléchis plus vraiment. Il est tard, tu es crevé et bourrée. Mais d’un autre côté, tu n’as pas besoin d’en dire plus. Elle sait forcément à quoi tu fais référence. Le job que ton père t’a offert. Tu as accepté l’offre de l’homme qui a fait de ton adolescence un enfer. Si ça, ce n’est pas un grand changement, tu ne sais pas ce que c’est. En réalité, les propos de Flow t’ont blessé. Parce que tu n’as jamais autant changé que pendant ces quelques mois. Tu as commencé à travailler, à te servir de ta tête pour autre chose que tes manigances foireuses. Et puis, avec le retour de Ben, tu as de nouveau été confronté à tes vieux démons. Tu l’as vu se défoncer, prendre son pied comme jamais, et plutôt que de ressentir le besoin de t’enivrer toi aussi de ces substances défendues, tu n’as eu qu’une envie : lui donner un bon gros coup de pied au cul. Réaction de tout sauf d’un meilleur ami de débauche. Non, tu as changé. Et elle ne semble pas le voir. Tu ne comprends pas comment elle peut rester aveugle à ce que tu es en train de devenir. Tu vois bien qu’elle ne réalise pas à quel point t’avoir ici, chez elle, en pleine nuit, ivre mort, n’est pas habituel pour toi. Bon sang, tu lui montres tes faiblesses comme jamais. Tu es à sa merci, elle pourrait presque faire ce qu’elle veut de toi. Mais non, tu n’as pas changé à ses yeux. Tu es toujours le même. La même enflure.
Adossé au mur, tu restes planté là, immobile, de peur de te casser la gueule et de te ridiculiser encore plus. Il y a un temps où ça ne t’aurait pas gêné que Flow te voit ainsi. Mais aujourd’hui, tout semble différent. Tu ne l’as ni vue ni entendue pendant deux mois. Après Ben, c’était à son tour de t’abandonner. Sauf qu’elle, elle l’a voulu. C’était son choix. Et ça te déchire de l’intérieur même si tu ne l’avoueras pas. La peur de l’abandon. C’est surement ta plus grosse trouille. « Que veux-tu Charlie... Que veux-tu de moi ?... » Tu baisses légèrement le regard en entendant cette question. Tu as beau vouloir cacher ce que tu ressens, tu n’y parviens pas avec ton style habituel. C’est ça de trop forcer sur la bouteille. Tu le sais pourtant. Tu te connais, mais ça ne t’a pas empêché de te foutre dans cet état. Qu’est-ce que attends d’elle ? C’est une très bonne question, et sincèrement, tu n’en sais rien. Tu ne comprends même pas pourquoi les choses ne peuvent pas redevenir comme avant. Tu ne sais pas ce qui s’est passé, ce que tu as dit ou fait de travers. A quel moment est-ce que votre relation a changé de bord ? Tu n’en sais fichtrement rien. « J’en sais rien. » réponds-tu avant de relever le regard et de le reposer sur Flow. « J’veux rien d’toi, rien d’plus qu’avant. C’est toi qu’en veux plus. Sauf que j’sais pas c’que tu veux. Dis-moi c’que toi, tu veux. Parce que j’comprends pas Flow. » Oh ça non, tu ne comprends vraiment pas. Tu soutiens son regard pendant quelques secondes avant de le baisser à nouveau pour regarder fixement le sol. « Pourquoi les choses peuvent pas redevenir comme avant ? » souffles-tu, à peine audible. Le changement et toi, ça a toujours fait deux. Mais en ce moment, avec ta vie qui change totalement de route, tu es terrifié. Terrifié à l’idée de les perdre, l’un comme l’autre. Qu’ils se détestent ou non, ils restent les deux personnes les plus importantes de ta vie. Et tu as l’impression de les retenir du bout des doigts seulement. L’incertitude, tu n’aimes pas ça. Ça ne te suffit pas. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: i can see a change in you, i see it coursing through your veins. + (fleurie ♥) Jeu 24 Nov - 16:13 | |
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Charlie ∞ Fleurie Mal... J'ai mal au cœur de le voir ainsi, de le voir presque étranger devant moi. Combien de fois je l'ai imaginé revenir vers moi ? Combien de fois j'ai imaginé cette scène et pourtant, me voilà surprise quand celle-ci arrive enfin ? Combien de fois je l'ai imaginé me haïr et me dire que j'avais été son pire cauchemar, ou alors au contraire, me remercier avant de m'enlacer contre son corps ferme où je pourrais entendre son cœur battre contre ma joue ? Dans le fond, cela importe peu le nombre de fois où j'ai pu rêver de cet instant, car maintenant qu'il est là, je suis totalement prise au dépourvu. Je ne sais pas comment réagir et aucun de mes scénarios ne ressemblaient à celui-là. Le voir ainsi saoul me donne presque la nausée, me disant que je l'ai abandonné pour son bien, mais que finalement je l'ai peut-être détruit un peu plus. Je me suis détruite moi aussi au passage, mais comment lui avouer ce genre de honte... Je crois que c'est pour cela que je me permets d'être aussi méchante avec lui... Par honte pour moi, plus que pour lui. Folle... Oui, cela me rend tout de même folle de rage qu'il ne soit pas capable de reprendre sa vie en main tout seul... Pourquoi je l'ai abandonné... Pour son bien, et voilà où il en est aujourd'hui... Je me sens aussi folle de lui briser le cœur sous mes yeux alors qu'il plonge son regard dans le mien. Folle de me croire au-dessus de lui alors que tout ce que je veux, c'est le soulever au-dessus de moi, le voir voler bien plus haut que la pauvre petite Fleurie Malefoy. Il me hait... Je le vois dans son regard, cependant, tout ce que j'entends en cet instant, c'est mon cœur se fendre légèrement. Cependant, ce visage que je connaissais par cœur me semble tellement vide en cet instant. J'ai envie de tendre ma main, de la poser sur sa joue, de lui dire que je suis désolée, mais je tiens bon. Si je dois avoir le rôle de méchante pour qu'il puisse s'en sortir, je le prendrais... - J'ai accepté le job. Je penche un peu la tête sur le côté, fronçant mes sourcils. Pourquoi est-il saoul alors... Et si... Malheureux... Je le regarde un moment sans rien dire, essayant de rassembler les morceaux du puzzle, en vain. - Pourquoi es-tu dans cet état alors Charlie ? J'ai besoin de comprendre... En fait, ce que j'ai surtout besoin de comprendre c'est ce qu'il fait là, chez moi, si tard et complètement saoul, car oui, ce dernier élément est très important dans la balance. Que veut-il de moi ? - J'en sais rien. Son regard replonge dans le mien et je me sens déconcertée par cette sincérité. Je me mordille nerveusement la lèvre inférieure alors qu'il reprend la parole : - J’veux rien d’toi, rien d’plus qu’avant. C’est toi qu’en veux plus. Sauf que j’sais pas c’que tu veux. Dis-moi c’que toi, tu veux. Parce que j’comprends pas Flow. Je crois que je ne comprends pas moi-même. Ce que je veux de lui, c'est qu'il arrête ses conneries, qu'il arrête de croire que la vie est faite pour ne pas être respectée et qu'enfin, il vive sainement, paisiblement et surtout heureux. Est-ce que j'en veux vraiment plus ? Je pense qu'en un certain sens oui. - Tu vaux tellement plus que tu ne le penses Charlie. Tu veux savoir ce que je veux ?... Je vais te le dire. Je veux te revoir sourire, mais pas ce sourire suffisant que tu as pu avoir lorsque tu trimbalais ces pimbêches chez toi. Je veux revoir cet éclat pétillant dans tes yeux quand tu sais que tu as enfin réussi quelque chose ou encore lorsque tu me regarde jouer au piano. Je veux que tu sois cet homme libre, heureux, sûr de lui et plein d'audace tout en restant quelqu'un de droit et d'intègre. Je veux tellement de choses pour toi en fait que cela m'écrase littéralement, parce que je serais prête à tout pour que tu puisses enfin voir tout ce que tu as pu gâcher par le passé et surtout tout ce que tu mérites. Mais par dessus tout, je veux retrouver mon meilleur ami, parce qu'il me manque... Je le vois baisser les yeux et j'en profite pour m'approcher un peu de lui, toujours contre mon mur. - Pourquoi les choses ne peuvent pas redevenir comme avant ? Je pose ma main contre sa mâchoire pour le forcer à me regarder droit dans les yeux. - Parce que nous avons grandi... Nous apprenons ce qu'est la vie, la vrai, celle avec les responsabilités et toute la merde que cela engendre... Rien n'est jamais comme avant, mais on peut essayer de se retrouver... Qu'en dis-tu ? Je murmure pleine d'espoir. Il a accepté le job de son père et ça, je n'en reviens toujours pas. Je me dis que peut-être, c'est un soir sans, nous en avons tous. Un soir où l'alcool nous semble être la meilleure solution pour oublier nos tracas. Il a peut-être changé comme je voulais qu'il le fasse. Il m'a peut-être écouté pour enfin devenir un homme meilleur. Le fait est que l'avoir en face de moi me fait prendre comprendre à quel point il m'a manqué. Bien plus que ce que je ne croyais... |
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| Sujet: Re: i can see a change in you, i see it coursing through your veins. + (fleurie ♥) | |
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