ezra & izzy

Ain't got a care in world, but got plenty of beer. Ain't got no money in my pocket, but I'm already here. And now the dudes are lining up 'cause they hear we got swagger. But we kick 'em to the curb unless they look like Mick Jagger.

Love, money, party ! Comme le disait si bien Miley Cyrus. Sauf que dans le cas d’Izzy, pas trop de money, pas de love, que du party ! Bref, c’était ce qui résumait le samedi soir de la brunette. Les filles avaient décidé de se faire une sortie en guise du bon vieux temps. Débutant avec un petit diner au restaurant tranquille pour ensuite aller en boîte. Auparavant, lorsque les filles étaient toujours à l’université (sauf pour Izzy qui glandait sur son divan), c’était leur routine de fin de session. Par contre, beaucoup avait changé depuis cet époque. Certaines étaient mariées, d’autres avaient des gosses. Ils avaient tous une vie occupée. Pas Izzy. Contrairement à elles, elle n’avait qu’un simple diplôme d’études secondaires, pas de petit ami et un corgy sous sa garde. Elle n’avait pas une vie palpitante et ce n’était qu’une fois assise avec elles, qu’elle le réalisait. Des histoires, elles en avaient à compter et elles étaient beaucoup plus intéressante que celles d’Izzy. Du coup, elle les écoutait en enchaînant les verres de vin, terminant la bouteille à elle seule sans s'en rendre compte. La tête commencait déjà à lui tourner alors qu'elle payait la facture. « Bon ! C’est l’heure d’aller danseeeer ! » annonça-t-elle en se balançant les hanches de gauche à droite de façon rythmée. Les filles s’arrêtèrent pour lui lancer un regard. Apparemment, elles n’avaient pas prévu les mêmes plans ce soir. Katherine devait border ses gamins, Jace ne voulait pas se coucher trop tard, Terry devait terminer quelques papiers pour le boulot… La vie d’adulte, c’était nulle en fait. Faire comme elles et retourner à la maison pour rien foutre, non merci ! Izzy s’était préparée à passer une soirée de fou, elle allait passer une soirée de fou ! C’était juste dommage que Caleb soit occupé avec sa fiancée, ça aurait pu être drôle de le sortir un peu.

Sans perdre de temps, elle s’était tout de suite dirigé vers le bar le plus près et avait quelques verres et trois shooters (en plus de ceux payer par un gentil jeune homme) avant de se lancer sur la piste de danse. Au point où elle en était rendu, ce n’était plus vraiment de la danse. C’était du n’importe quoi. Mais dans sa tête, c’était la meilleure sur la piste. Ils n’étaient qu’une dizaine, mais la best, c’était elle ! Parmi eux, elles s’étaient fait quelques copines avec qui elle s’amusait à faire de la danse en ligne par moment. Aucun rapport avec la musique qui jouait, mais c’était marrant. Les gens appréciaient sa présence, jusqu'à ce qu'elle devienne agressive. Sans vraiment le vouloir en fait. Elle dansait, sans se soucier des gens autour, en cognant quelques fois avec sa coude et ses hanches, leur écrasait le pied de temps à autre. De plus, on pouvait entendre son rire incontrôle par dessus la musique, ça devenait plus désagréable qu'autre chose. La joie de vivre, I guess. D’ailleurs, pendant sa pause-pipi, elle en profita pour envoyer un message à quasiment tous ses contacts pour leur dire de venir la rejoindre. De toute le monde, elle a eu une réponse : Ezra. Il semblait plutôt répondre par inquiétude que par envie. Tant qu’il vienne ! Et puis, la voilà reparti sur la piste de danse, sauf que cette fois-ci, elle avait soif. Elle n’avait plus vraiment de contrôle sur son corps en ce moment. Déjà que se rendre au bar semblait être aussi difficile que de monter l’Everest, mais cela n’allait pas l’arrêter. Elle se sentait bien, aussi légère qu’une plume. Le large sourire ne quittait plus son visage, ce qui était plus flippant qu’à l’habitude. « Une autre Margarita pour moi ! » demanda-t-elle au barman, qui ne semblait pas partager sa joie à ce moment. « Je crois que t’as assez bu pour ce soir. » What ? Elle le dévisageait tout en affichant une grimace. Non, mais de quoi il se mêle lui. Les cinq prochaines minutes consistèrent donc un débat entre le barman et elle. Son boulot était de lui donner à boire, pas de lui faire la morale. Voyant qu’il ne semblait vraiment pas changer d’avis, elle se lève sous le bout des orteils pour passer sa main l’autre bord du bar et prendre une bouteille de tequila. « Mais qu’est-ce que.. » À son tour, le serveur attrapa la bouteille de son côté. Et c’est parti pour un match de tire à la corde. Tandis qu’elle essayait de lui arracher, elle tourna la tête et découvrit Ezra tout près d’elle et son visage s’illumina. « Ezraaaa ! Qu’est-ce tu fais là ? » Profitant du fait qu’elle était déconcentrée, le barman réussi à prendre possession de la tequila. « Hey, c’pas juste ! » beugla-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine avec sa moue boudeuse. « Ezra, dit au monsieur que je suis sage et que j’ai droit à un autre verre ! »  « Je vous conseil de la contrôler avant que la sécurité s'en charge. » Izzy lève les yeux au ciel et lui tira la langue lorsqu'il tourne le dos.

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MUSIC BABY

Samedi soir, vingt deux heures et pas l’ombre d’un plan pour la soirée. Cela ne semblait pas gêner Ezra qui appréciait le calme de son appartement désert pour la nuit. L’absence d’éventuels mouvement et minuit en approche ne facilitait pas pour autant la visite de Morphée. Un tantinet insomniaque, Ezra avait pour habitude de se mettre au lit uniquement lorsqu’il était incapable de maintenir ses deux yeux ouverts plus de deux secondes. La soirée s’annonçait encore longue à en juger par la vitalité dont il faisait encore preuve malgré une journée bien remplie à vadrouiller dans tout Dewsbury. La télé fonctionnait à plein régime depuis trois heures maintenant et le jeune homme se décida à en couper le son, bien que les pixels continuaient leur danse au milieu du salon. Propriétaire d’un ancien tourne disque en parfait état, Ezra sorti un 33 tours pour le glisser sur l’appareil et laisser les notes envahir la pièce. Dans la cuisine il sortit un verre à pied et le remplit d’un liquide pourpre. Du bordeaux. La vie d’artiste avait bien des avantages. La solitude n’en était pas un, très souvent entouré, Ezra attribuait une saveur particulière à ces moments de répit comme ce soir où il n’était pas obligé de se coltiner un bain de foule. L’appartement était vide de tout colocataire, l’immeuble semblait calme, rien ne dérangerait le peintre pour ce soir.

Le pinceau entre le pouce et l’index, le verre de rouge dans la main droite, Ezra s’échinait à ajouter la nuance de rouge qu’il manquait à ce paysage. Il avait installé en un rien de temps son chevalet au milieu de la pièce à vivre, ses toiles jonchaient le sol, son aquarelle en vrac dans une caisse d’osier. Son t-shirt blanc attestait des nombreux essais picturaux du jeune homme, maculé de peinture et d’huile de coude.

Plus d’une heure c’était écoulée et un son vint perturber l’harmonie de l’atmosphère. Son téléphone. Un message venait d’arriver. Ezra leva les yeux de sa toile pour chercher l’object du délit. Il n’était pas rare pour l’artiste d’égarer son cellulaire. Il l’emmenait quasiment partout. Il le posait également à chaque endroit lui semblant approprié à cette tâche. À savoir que la cuvette des toilettes, le rebord d’une fenêtre ou l’étagère des céréales remplissaient à merveille ces conditions. De ce fait, le smartphone ne connaissait en rien les fonctionnalités du mode silencieux. Trop périlleux. Cette fois-ci, Ezra parvint à mettre la main dessus après une petite minute de recherche, enfoui sous les coussins du divan. Il avait fait vite, et pour cause, il n’avait pas eu de ses nouvelles de la journée.Caitlin. Après un rapide coup d’oeil sur l’écran, il pris connaissance de l’expéditeur qui n’avait rien d’une galériste blonde. Izzy. Vingt trois heures trente deux et Izzy lui envoyait un message. Cela ne présageait rien de bon, il en avait conscience. Cela ne l’empêcha pas d’entrer son code à toute vitesse pour découvrir le contenu de ses messages. Cette fille avait le chic pour se mettre dans des situations pas possibles. Le chic? Un doux euphémisme en réalité. Cette nana avait un véritable don! Cette fois encore elle ne dérogea pas à la règle. Passée la déception de ne pas avoir un message de Caitlin, l’adrénaline battait désormais dans ses veines en constatant qu’Izzy était dans un été d’ébriété plus qu’avancé. Il devait la rejoindre illico au risque de lire dans le journal qu’une femme complètement alcoolisée avait faillit se noyer dans le fontaine de Dewsbury en chantant du Iggy Pop. Pitié, cette fille était une plaie… Et cette plaie représentait aux yeux d’Ezra un joyau de la couronne que personne ne devait approcher au risque de subir les foudres d’Ezra. La famille putain… Bon Izzy ne partageait pas proprement parler son sang, mais c’était tout comme. Il avait pris des bains avec elle, enchainé des parties de cache cache dans son immense maison, s’était déjà fait punir à sa place ou avait mordu la poussière en tentant de la réceptionner de cet arbre qu’elle avait voulu escalader dans le dos de ses géniteurs, ne parvenant par la suite pas à redescendre. Une plaie. Un amour de plaie. Mais une plaie quand même !Ezra se hâta d’enlever son t-shirt sale pour passer une chemise noire et pris la direction de la porte d’entrée ses clés de moto en main sans prendre la peine d’éteindre la lumière ou le poste de télévision.

Il coupa le contact et enleva son casque pour le ranger dans son top-case. Une main dans ses boucles, l’autre sur son écran de téléphone, il marchait en direction de l’entrée de ladite boite de nuit. Celle qu’évoquait Izzy dans ses messages imbibés de vodka. Il priait de tout coeur qu’elle n’avait pas migré dans une autre discothèque… Passés les videurs et autre formalités des vestiaires, Ezra balaya l’assemblée du regard et ne tarda pas à poser ses yeux sur l’objet de sa venue. Elle était quasiment allongée sur le comptoir à se disputer une bouteille de tequila avec le barman. Le jeune homme vint simplement s’assoir à coté d’elle en attendant qu’elle termine son bras de fer et qu’elle daigne poser les yeux sur lui. Il n’attendu pas longtemps! « Ezraaaa ! Qu’est-ce tu fais là ? » Sa joie non dissimulée de le découvrir a sa droite laissait deviner le nombre de verre qu’elle avait avalé au cours de la soirée.« Ezra, dit au monsieur que je suis sage et que j’ai droit à un autre verre ! »  « Je vous conseille de la contrôler avant que la sécurité s'en charge. » Ezra leva les yeux au ciel et passa un bras autour de la taille de son amie qui tira la langue au type.  « Izzy! T’as bu combien de verre ? Et tu veux bien descendre du comptoir s’il te plait. » Voyant que la jeune femme n’obtempérait pas immédiatement, il rajouta  « Je te jure si tu ne descends pas tout de suite je te balance sur mon épaule et je te sors de cette boite de nuit comme ça ! Je ne rigole pas ! » Elle allait se foutre de sa gueule, probablement l’imiter avec la voix de son père, mais il s’en fichait.  « Et puis d’abord qu’est-ce que tu fous toute seule, ils sont où tes potes ? »

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MUSIC BABY

Bien qu'elle ne le faisait plus autant qu'avant, Izzy restait tout de même une habituée des soirées bien arrosées. Se réveillant le lendemain avec un mal de tête à n'en plus finir, ainsi que des souvenirs vagues de ce qu'elle avait pu bien faire. Un coup d'oeil dans la galerie de son iPhone ou son story Snapchat pour bien comprendre qu'elle n'avait pas été reposante. Le jugement des autres, elle n'en avait rien à foutre. Ainsi, elle pouvait profiter au maximum. Un peu trop même. Ce soir était un bon exemple. Sa petite taille ne lui permettait pas de bien soutenir l'alcool, peu importe son expérience, deux ou trois verres et la voilà partie pour la soirée. Honnêtement, elle ne savait pas vraiment combien de verres ou de shooters elle avait bu ce soir, mais beaucoup trop pour elle. Quand elle pouvait tourner sur elle-même sans aucun mouvement, il y avait un problème. Pas pour elle ! Bourrée ou pas, elle voulait un autre verre. Izzy était tout de même une habituée de l'endroit, mais ce soir, le barman lui était inconnu. En tout cas, il était chiant ! Si elle était à utiliser les grands moyens, c'était de sa faute. Il avait qu'à ne pas être aussi rabat-joie ! Ah et bien entendu, fallait qu'Ezra se pointe alors qu'elle passait pour la folle alcoolique qui se fightait pour une bouteille de tequila. En fait, non, elle ne passait pas pour ça, c'était exactement ce qui était en train d'arrivée. À moitié sur le bar, elle était déterminée. « Izzy! T’as bu combien de verre ? Et tu veux bien descendre du comptoir s’il te plait. » Bon, ça y est, le vrai rabat-joie était parmi nous. Elle lève les yeux au ciel de façon exagéré, tout en soupirant. « J'en sais rien okay ! T'sais que j'suis nulle en math ! » Aucun rapport, mais dans sa tête, tout faisait du sens. Surtout qu'elle se débrouillait tout de même bien avec les chiffres. Bref, elle adorait Ezra, mais parfois, il devait essayer de relaxer un peu. Elle n'avait pas le droit de s'amuser sans qu'il la juge. Bon, c'est vrai que le lendemain, elle le remerciait de l'avoir empêcher de faire les pires conneries, mais dans le feu de l'action, elle trouvait ça saoulant. Pour ce qui était de descendre, elle secoua la tête de gauche à droite. « Mais j'ai sooiif ! » pleurnichait-elle avec sa moue boudeuse, qui n'avait aucun effet sur Ezra en fait. « Je te jure si tu ne descends pas tout de suite je te balance sur mon épaule et je te sors de cette boite de nuit comme ça ! Je ne rigole pas ! » Elle fit quelques mimiques tout en essayant de retrouver une position convenable sur un des tabourets. « Et puis d’abord qu’est-ce que tu fous toute seule, ils sont où tes potes ? » Honnêtement, elle tuerait pour avoir Caleb à ses côtés en ce moment. Même si elle passait son temps à lui envoyer des textos et qu'ils se voyaient tout de même assez souvent, il lui manquait. Elle blâmait Caitlin pour ça, même si ce n'était aucunement sa faute, elle voulait juste trouver des raisons de la détester. « On s'en fout d'elles ! Elles préféraient retourner à leur p'tite vie parfaite et manquer c'te super soirée. Tant pis pour elles ! » Elle ne pensait pas vraiment ce qu'elle disait, elle était juste frustrée d'avoir cru que ça serait comme avant. Déçu que ses amies n'ont plus de temps pour elle. Contrairement à Izzy, elles avaient une vie plus passionnante. Bien que cette dernière faisait en sorte de garder sa vie palpitante, à la fin de la journée, elle était toujours une fleuriste célibataire qui vit avec son corgy. Une sorte de jalousie, on peut dire. « Mais toi t'es là ! » Elle se laissa tomber de son tabouret, mais son manque d'équilibre la fit basculer sur Ezra, utilisant ainsi son torse pour se rattraper. Un éclat de rire se fit entendre, on aurait dit que sa vie en dépendait. Elle vint ensuite, par simple envie, écraser ses mains contre les joues du jeune homme avec un large sourire niais collé au visage. « T'es beaauu et ta peau trop douce, j'suis jalouse ! On danse ?! » En ce moment, se concentrer sur une chose était impossible pour son cerveau, mais une chose était sûr, elle voulait bouger. Surexcitée à l'idée qu'elle venait d'avoir, elle ouvrit grand la bouche d'excitation et attrapa les mains de son ami en les tirant vers elle pour qu'il la suive. « Viieeeens ! »

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MUSIC BABY

S’il y avait une chose qu’on ne pouvait enlever à Izzy, c’était sans conteste sa joie de vivre! Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige elle affichait un sourire radieux. Elle aurait pu avoir la grippe porcine ou souffrir d’une double fracture ouverte (aïe), cette nana aurait trouvé le moyen d’enchainer les blagues. Avec une heure de son temps elle aurait probablement permis à des scientifiques de produire l’antidépresseur le plus puissant du marché. Elle les auraient certainement poussé à prendre une double dose de vitamine. Izzy était épuisante. C’était le « revers de la médaille ». Une soirée passée à ses côtés et Ezra peinait à sortir de son lit le lendemain matin tant il avait de courbatures. Les abdominaux et les zygomatiques, à force de rire. Les mollets et les cuisses, à force de lui courir après. Les bras et le dos, parce qu’il finissait toujours par la porter… Malgré ces contraintes, Ezra devait l’admettre, il passait toujours d’excellentes soirées avec elle, mais se gardait bien de lui avouer, sinon il ne donnait pas cher de son corps après un mois de sorties endiablées avec Izzy!

Une fois n’était pas coutume, il tentait d’en apprendre un peu plus sur l’état plus ou moins avancé de son ébriété. « J'en sais rien okay ! T'sais que j'suis nulle en math ! » Cette remarque lui arracha un sourire bien qu’il tentait laborieusement de garder son sérieux pour la faire descendre de ce foutu comptoir. A en juger par le regard du barman, il se trouvait dans une fâcheuse posture. Il lui fit un signe entendu, et ce dernier prépara un shooter de tequila à son intention. Izzy se cramponnait au bar en braillant comme une gamine : « Mais j'ai sooiif ! » Quelque chose disait au jeune homme qu’il n’aurait que peu de succès en lui proposant un grand verre d’eau. Il préférait s’abstenir quant à cette proposition, ignorant les suppliques de la demoiselle, espérant qu’elle finirait par descendre après avoir proféré quelques menaces. Le barman déposa deux shooters a la gauche d’Ezra et encaissa le billet que ce dernier déposa sur le comptoir. Sans demander son reste il avala d’une traite le premier. L’alcool s’insinua dans sa gorge avec une brulure exquise, il se détendait peu à peu. Pour ne pas subir un nouveau chantage affectif, il s’empressa de boire le deuxième sous les yeux médusés d’Izzy qui s’attendait probablement à  descendre celui-ci.  « Moi aussi j’avais soif! Ca va mieux maintenant! » L’attention était rapidement détournée sur la présence, ou plutôt l’absence de compagnons de beuverie… « On s'en fout d'elles ! Elles préféraient retourner à leur p'tite vie parfaite et manquer c'te super soirée. Tant pis pour elles ! » Sur ce point, elle n’avait pas tord. Izzy savait assumer ses envies. Alors si elle avait envie de s’amuser jusqu’au bout de la nuit et que personne ne semblait partager cette envie, tant pis, elle voguerait en solo pour la fin de la soirée. Du moins, jusqu’a ce qu’elle finisse par envoyer des MMS de sa frimousse à la moitié de son répertoire. A ce moment là Ezra, en valeureux pigeon de ses dames, accourrait à sa rescousse ! C’était ça, ou il était appelé une à deux heures plus tard par un videur ou un agent de police afin de venir la récupérer. Et dans ces cas là c’était vraiment moins marrant !

« Mais toi t'es là ! » Elle glissa enfin du comptoir pour atterrir avec le peu d’élégance qui lui restait sur un tabouret. Comme chacun aurait pu s’y attendre, elle ne se réceptionna pas correctement, terminant avachie sur le torse d’Ezra. Dieu merci, c’était un poids plume! Son rire lui fit presque oublier qu’elle se battait avec ce fichu barman deux minutes auparavant pour glaner quelques millilitres de téquila. Sacré Izzy!  « T'es beaauu et ta peau trop douce, j'suis jalouse ! On danse ?! »  « T’es pas mal non plus, et t’as de si beaux cheveux! Est-ce que je peux les toucher ?? » Lui répondit-il, imitant cet air adorablement niais qu’elle venait d’employer. Il n’eut pas le temps de la singer d’avantage, elle s’était déjà emparée de sa main pour l’entrainer sur la piste de danse. « Viieeeens ! » Elle les conduisit au milieu de la piste de danse, sans grande surprise. Il était même étonnant qu’elle ne soit pas encore grimpée sur le podium. Ezra allait compter les secondes qui le sépareraient de cette future humiliation…  « Bon maintenant que je suis là Izzy, je mérite bien une petite récompense non ? » Bon elle ne se souvenait pas l’avoir invité, mais il était venu ! Autant s’amuser un peu…  « Toutes façons je pars pas d’ici sans avoir eu ma lap dance, tu me connais » La taquina-t-il.

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  MUSIC BABY

Parfois, elle se demandait ce qu'elle ferait sans Ezra. Bon, en vrai, elle surviverait ayant toujours son meilleur ami à ses côtés, mais le brunet comptait tout de même énormément aux yeux de la jeune Cartwright. De plus, elle peut toujours compter sur lui pour la sauver de sa solitude. Bien qu'il venait pour s'assurer qu'elle ne fasse pas de conneries comme elle en avait l'habitude sous l'effet de l'alcool. Elle faisait toujours en sorte qu'il ne soit pas venu pour rien. Avec elle, il jouait au grand frère et n'ayant pas eu la chance d'en avoir un, elle aimait bien. Par contre, à son arrivée au bar, il était chiant. Elle avait des besoins d'alcool que le barman ne voulait pas satisfaire, pourquoi pas l'aider ? En fait, c'était ce qu'elle croyait qu'il allait faire en commandant deux shooters. Le large sourire qu'elle arborait depuis le début de la soirée (ou nuit, vu l'heure) était de retour, elle lança un regard fier au barman. Les shooters arrivés, Ezra calla le premier sans attendre la demoiselle. « Hey, attends mo--- » Il enchaîna le deuxième sous ses yeux. « Moi aussi j’avais soif! Ca va mieux maintenant! » Bouche ouverte, Izzy le foudroyait du regard. Elle n'en revenait pas. Nah, mais ! Il se prenait pour qui lui ? Elle n'en revenait pas. Elle venait de faire une scène pour de la tequila et il osait faire ça. Véxée, elle lui tapa l'épaule, mais vu le taux d'alcool qu'elle avait dans le corps, ça pouvait facilement être confondu avec une caresse. « T'es méchaaaant ! » Comme vous l'avez sûrement remarqué, en état d'ébriété, Izzy avait l'attitude d'une pré-adolescente en pleine crise. Vocabulaire limité, bipolarité, obsession pour Taylor Swift (bon, ça c'était toujours, mais shh), envie de meurtre. Ses yeux soutenaient toujours ceux de son ami, attendant des excuses, mais ce dernier changea le sujet et elle oublia pourquoi elle était fâché. Disons que ses copines avaient fait pire en oubliant leur petite routine. Donc, elle était reconnaissante qu'Ezra soit là. De toute façon, elle allait sûrement plus s'amuser avec lui que les Desperate Housewives qui lui servent de copines.

  « T’es pas mal non plus, et t’as de si beaux cheveux! » Gênée par le compliment, car non, elle ne réalisait pas qu'il se moquait gentiment d'elle, elle se mordit la lèvre tout en riant doucement. Sobre, elle se serait contenter d'un « ta gueule » et d'une pousse amicale, mais bourrée, les compliements elle les bouffait. Une victime facile de la drague. Bah quoi ? Elle était célibataire et désespérée, faut bien lui laisser une chance. « Est-ce que je peux les toucher ?? » La joie dans ses yeux, le sourire aux lèvres, on aurait dit qu'elle attendait ce compliment depuis longtemps. Il n'y a rien de mieux pour une femme qu'un gars lui dise qu'elle a de beaux cheveux. Après tout le temps qu'elle y metait aussi, il était tant que quelqu'un le remarque ! « J'ai changé de shampooing, ils sont troooop doux. Oh et sent ! » Sur ses mots, elle attrapa une de ses mèches et vint les foutre sous le nez de son ami. « Ils sentent bon hein ! » Soudainement, la chanson One Dance de Drake se mit à jouer et à ce moment, ses cheveux n'étaient plus importants. Elle traîna Ezra sur la piste de danse en se dandinant le postérieur, essayant de bouger ses jambes au rythme de la musique. « Bon maintenant que je suis là Izzy, je mérite bien une petite récompense non ? » Ne comprenant pas trop où il voulait en venir, elle s'arrêta de danser pour le regarder, attendant qu'il soit plus clair. « Toutes façons je pars pas d’ici sans avoir eu ma lap dance, tu me connais » À ces mots, elle éclata de rire. Devant tous ces gens ? Mais bien sûr qu’elle en était capable, sans honte même. Puis, bon, tous les verres qu’elle avait calés ce soir, la gêne la fierté n’était plus un problème. Elle pourrait passer pour la pute du quartier, elle en avait rien à foutre. « Dans ce cas, bouges-pas mon beau. Tonight is the night ! » lui souffla-t-elle en tentant une voix sensuelle, mais qui lui donnait un air plus attardé qu’autre chose. Sur ce, elle s’éloigna de la piste pour aller chercher une chaise, car une lap dance sans ça, ce n’était pas très chic. Quoiqu’elle aurait bien pu se servir d’Ezra comme poteau, mais la flemme. Elle attrapa le dossier et traina la chaise jusqu’au milieu du plancher de danse et la place derrière son ami. Les gens autour se tournaient, cherchant à comprendre ce qu’elle allait faire. En fait, ils savaient très bien ce qui était sur le point de se passer, ça ne prenait tout de même pas un dessin pour comprendre. « Assis-toi et apprend ! » Elle posa sa main sur son torse et le poussa légèrement vers la chaise pour qu’il y prenne place.

Izzy était loin d’être talentueuse dans le domaine de la danse. Disons qu’elle se limitait à la base : sauter, valser de gauche à droite et essayer le robot, sinon, elle faisait du grand n’importe quoi. Pour le lap dance, elle optait avec sa dernière technique, le n’importe quoi. Main sur l’épaule du brunet, elle se mit à faire la vague avec son corps, ce qui n’avait pas vraiment d’effet vu sa poitrine et son cul plate, mais elle se donnait tout de même à fond. Ensuite, elle se mit dernière lui pour glisser ses mains de son torse vers son ventre, s’arrêtant à son jean et remonta pour ainsi recommencer ce schéma à quelques reprises. À ce moment, elle ne songeait pas au fait qu’il s’agissait d’Ezra, le mec avec qui elle prenait des bains lorsqu’elle était petite, celui qu’elle considérait comme un membre de sa famille. Il n’était qu’un mec à qui elle faisait un lap dance, aussi simple ! Une main toujours contre lui, elle le contourna et vint se placer devant lui. C’est alors qu’elle se mit à genou devant lui pour ensuite se mettre à marcher à quatre pattes dans sa direction d’une façon féline. Sa tête tournait à cent mille à l’heure, elle avait l’impression d’avoir tourné sur elle-même une vingtaine de fois, mais cela ne l’empêchait pas de continuer. Elle se concentrait sur sa chorégraphie improvisée. Toujours à genou au sol, elle se glissa entre les jambes de son ami et grimpa ses mains jusqu’à ses épaules pour se redresser à nouveau. Passant ses jambes par-dessus les siennes, elle s’assoit sur ses cuisses, face à lui. Le retour des mouvements de bassins, elle se pencha vers l’arrière cherchant à être sexy, mais au lieu de faire tout ça avec grâce, elle se retrouva au sol, les jambes en l’air. Son souffle coupa, mais elle était trop bourrée pour le réaliser. En fait, elle n’avait rien senti. Tout ce qu’elle réussit à faire fit explosé de rire sur le plancher.
 

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D’aussi loin que remontaient ses souvenirs partagés avec la jolie brune, Ezra ne parvenait pas à se rappeler un comportement différent de celui qu’elle adoptait à cette heure avancée de la soirée. Cette fille elle avait toujours été entière. Même quand il s’agissait de choisir entre la tarte aux pommes ou la charlotte aux fraises lors des repas dominicaux, attablés avec leurs deux familles respectives. Cette nana elle aurait pu danser, ballerines sur la nappe de la maman d’Ezra, pour prouver qu’elle pouvait prétendre à deux parts de dessert. Elle était infernale. Entière ouais, elle faisait jamais les choses à moitié. Ses yeux l’avaient prouvé en manquant de sortir de ses orbites lorsqu'Ezra avait avalé d’une traite les deux shooters de téquila. Comme si l’idée de partager ses verres avait traverser l’esprit du jeune homme ne serait-ce qu’une seconde. A la voir tester l’apesanteur en équilibre sur le tabouret de bar, il était hors de question qu’un seul centilitre d’alcool ne passe les lèvres de la jeune femme avant au moins une heure ! Il en allait de se sécurité physique! Peut-être de celle d’Ezra aussi. Sans parler de sa santé mentale. Mais celle dernière était mise à rude épreuve par Izzy depuis un moment déjà. « T'es méchaaaant ! » Le diable incarné, ouais. Peut-être aurait-il du commander un troisième verre ? Pour sa compagne de la soirée ? Certainement pas! Pour lui bien entendu. Tenter de rattraper son niveau d’alcoolémie était une uotpie, mais essayer de parler un petit peu plus le même langage qu’elle n’aurait pas été du luxe ! Il leva la main en direction du barman mais le fait que la jeune femme s’écroula sur lui l’en empêcha. La soirée ne faisait que débuter, il aurait tout le loisir et de nombreuses autres occasions pour rattraper son avance en matière de degré auprès d’Izzy !

Pour détourner l’attention d’une Cartwright, rien de mieux que recentrer la conversation sur elle et, en l’occurence, ses cheveux. Alors qu’il se foutait éhontément de sa personne en singeant ce qui aurait pu s’apparenter à l’une de ses meilleures amie, Izzy fonça dans le panneau. Et merde…! Comme extatique qu’on puisse s’intéresser autant qu’elle à sa crinière flamboyante, Izzy s’engouffra dans la brèche des bavardages de filles ouverte par Ezra. « J'ai changé de shampooing, ils sont troooop doux. Oh et sent ! » Il ne fallut pas une seconde de plus pour la jeune femme afin d’agiter une mèche de cheveux sous les narines de son ami. Des effluves de fleurs d’oranger mais également de bière lui montèrent à la tête. Ce n’était pas désagréable mais c’était… atypique ! Il espérait sincèrement que l’odeur de la bière n’était que le résultat des nombreuses pintes qu’elle avait pu avaler plus tôt dans la soirée, sinon il y avait vraiment de quoi se poser la question. « Ils sentent bon hein ! » Insista-t-elle. Devait-il vraiment jouer à ça toute la soirée? Le DJ du entendre ses prières puisque la chanson suivante sembla faire oublier à Izzy à quel point sa tignasse était un sujet ô combien passionnant. Elle l’attira sur la piste de danse alors qu’Ezra lui réclamait une récompense. Il s’était tout de même déplacé en un temps record pour la rejoindre, alors quoi, ça méritait bien un petit dédommagement non ? Sur le ton d’une blague il lança l’idée d’une lapdance. Pourquoi n’avait-il toujours pas compris que plus farfelue une suggestion était, plus la probabilité pour qu’Izzy se l’approprie était élevée. « Dans ce cas, bouges-pas mon beau. Tonight is the night ! »

Sans grande surprise, Izzy était en feu. Elle s’éclipsa l’espace d’une seconde pour revenir en trainant derrière elle une chaise. Bordel. Elle fit s’assoir Ezra dessus. « Assis-toi et apprend ! » A dire vrai, il ne se fit pas vraiment prier… Elle était lancée dans une danse se voulant sensuelle. Un coupe de hanche sur la gauche, sur la droite. En moins de trente secondes un cercle c’était formé autour d’eux et personne ne ratait une miette de la prestation d’Izzy. Pas même Ezra qui la suivait du regard se mettre à genoux pour se relever en agrippant les pans de sa chemise. Il était presque sur que sobre, elle aurait pu donner des cours de lap! Sans crier gare elle passa une jambe, puis l’autre, par dessus celles de son ami. Elle ondula le bassin un instant pour finir par basculer la tête en arrière… Mais pas que!! Emportée par son élan, elle termina au sol, embarquant dans le mouvement le bénéficiaire de cette petite danse privé. Dans un réflexe, Ezra repoussa le sol de ses mains pour éviter d’écraser Izzy. Chacun de ses poings entouraient la tête de la demoiselle qui ne pu retenir un rire sonore. Rire contagieux qu’Ezra ne pu que partager les jambes entre celle de sa camarade de danse. « Putain Izzy… » Il secoua la tête pour dégager une mèche de cheveux qui s’était coincée dans ses cils. « Je crois que c’est la meilleure lapdance que j’ai jamais eu! » Il reparti dans un éclat de rire sonore. Il ne mentait même pas ! Cette fille était dingue. Mais c’était tout ce qu’il aimait chez elle ! D’un mouvement vif, il se décala pour s’écrouler juste à coté de la demoiselle encore allongée par terre. Déjà, l’attroupement qui s’était formé autour deux disparaissait, les laissant comme deux idiots à plat dos, à rire comme s’ils avaient aspiré l’hélium d’un ballon à une fête d’anniversaire.
 

ezra & izzy

Ain't got a care in world, but got plenty of beer. Ain't got no money in my pocket, but I'm already here. And now the dudes are lining up 'cause they hear we got swagger. But we kick 'em to the curb unless they look like Mick Jagger.

  MUSIC BABY

À moins de réellement la connaître, il était difficile de savoir si Izzy était sobre ou bourrée. Du nature assez extravertie, ce n'était pas rare que les gens la croient sous un état second alors qu'elle n'avait aucune goutte d'alcool dans le corps. Elle rigolait à rien, elle avait toujours des idées farfelues, assez versatile sur les bords. Si ce n'était que de son médecin de famille, elle serait sous médication pour contrôler son hyperactivité, mais ses parents sont trop gentils pour doser leur gamine. Vive les vieux ! Ezra faisait partie de ceux qui captait la Cartwright. Il connaissait ses limites, ce dont elle était capable. Inoffensive, mais pouvait se montrer violente (mais avec sa force, rien de bien grave). Alors qu'elle se serait sûrement pris une balle pour une autre goutte de tequila, il ne céda pas à ses yeux de chiens battus. En ce moment, elle lui en voulait de ne pas la laisser s'amuser, mais elle allait le remercier le lendemain. La dernière fois qu'elle avait trop abusé de l'alcool, elle s'était retrouvé au milieu de sa salle de bain avec du vomis dans les cheveux. Les désavantages de laisser aller seul : personne pour te tenir les cheveux. « Fini la boisson ! » avait-elle dit le matin suivant. Paroles qu'elle ne tiendra probablement jamais. En fait, il y avait beaucoup de résolutions qu'elle essayait de tenir, mais elle n'y arrivait jamais. Plus de mcdo. Elle a tenu deux semaines. Plus d'alcool. Deux jours seulement. Faire du sport. Une inscription au gym, mais sans plus. Une cause perdue, elle se voyait ainsi. Mais bon, c'est toujours bien d'avoir des objectifs, qu'on les tienne ou non.

Ezra tentait de la taquiner, mais dans son état, elle prenait tout au sérieux - ou presque. Lorsqu'il était question de son physique, les compliments étaient pris avec plaisir et un peu trop de joie. Un peu plus et elle lui faisait bouffer ses cheveux, quoi. Puis, lorsqu'on lui proposait une idée, elle refusait rarement. D'où il faut faire attention à ce qu'on peut dire. Ça peut être la pire idée et elle sera la première à l'essayer. Les choses qu'elle a pu faire bourrée. Au moins, le lendemain, elle ne s'en rappelait plus vraiment. Bon, ses amis restaient toujours au taquet avec leurs photos et vidéos, mais bon. Ça sert à ça des potes, non ? L'idée de la lap dance était amusante et un nouveau défi pour la jeune femme. Quoique ce n'est pas la première fois qu'elle tentait cette danse, elle a déjà essayer de mettre un peu de piquant dans sa vie amoureuse lorsqu'elle avait un copain. Ça s'était beaucoup mieux passer que cette fois-ci en tout cas. En effet, ce soir, elle avait tout sauf la grâce et la souplesse d'une danseuse. Encore moins de sensualité. Aucune coordination, ses mouvements n'étaient pas synchronisés avec la musique et pour couronner le tout, elle se ramassa sur le sol en moins de deux. L'équilibre ne jouait pas en sa faveur.

« Putain Izzy... Je crois que c’est la meilleure lapdance que j’ai jamais eu! » Ezra au dessus d'elle, la brunette était morte de rire sur le sol. Elle n'arrivait plus à se contrôler, même avec une crampe au niveau des côtes. Son visage couvert de ses mains, elle rigolait et Ezra vient se glisser à ses côtés sur le sol. Au début, les gens s'étaient arrêtés pour s'assurer qu'ils ne s'étaient pas fait mal, mais après dix secondes, les revoilà de retour à ce qu'ils faisant. Autour d'eux les gens dansaient, restait simplement à espérer que personne ne trébucherait sur leur corps. La tête de la jeune femme tournait, on aurait quasiment qu'elle était dans un manège. « Woah !» Un vertige, elle cessa de rire et vint agripper la main de son ami pour la serrer, afin d'être rassurer. En lui tenant la main, elle risquait moins de tomber dans le trou où le plancher semblait basculer. Difficilement, mais doucement, elle se redressa afin de se mettre en position, car impossible de ne plus avoir le cerveau qui fait la toupie en restant couché. Elle écarquilla les yeux et inspira pour essayer de ne plus voir en double. Quelques inspirations plus tard, tout était beau. Enfin, pas vraiment, mais c'était suffisant pour elle. Ezra à ses côtés, elle lui afficha un nouveau sourire. Elle regarda sa main qui était toujours dans la sienne. « T'as les mains rudes ! » rigola-t-elle à nouveau. Elle leva la tête vers lui et l'admira quelques secondes. C'est alors que sans crier gare, elle lui sauta dessus, littéralement, le ramenant au sol et vint l'embrasser. Au diable la tendresse, on aurait plutôt dit qu'elle était en train de lui bouffer le visage. Jamais au grand jamais elle avait eu envie d'embrasser Ezra, l'idée la dégoutait légèrement. Mais là, elle se laissait aller, car bourrée, c'était une proie facile. Il était là pour elle, c'était suffisant.
 

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  MUSIC BABY

On ne pouvait pas dire qu’il régnait dans cet sorte de bar dansant une ambiance de folie. Seule une dizaine de personnes se pressaient les uns contre les autres sur la piste de danse, préférant s’agglutiner les uns sur les autres plutôt que profiter de l’espace disponible. Izzy, elle, n’était du genre à se frotter à tout ce qui bougeait. Enfin si, mais pas pour danser ! Elle avait besoin d’espace pour se déchainer. Mieux valait d’ailleurs lui laisser cet espace si l’on en voulait pas se manger une baffe au passage. Il fallait dire que la demoiselle n’avait pas une parfaite maitrise de ses membres dépassés les deux verres de téquila, il n’était donc pas rare qu’elle distribue quelques claques et autres coups de coudes au passage. Sa frénésie lui évitait bien des tracas, tels que les gros lourds arrivant par derrière pour amorcer des collés serrés sensuels. Les mouvements de danse d’Izzy ressemblant parfois à une crise d’épilepsie décourageait souvent les plus persévérant d’entre eux ! Et c’était tant mieux ! Ezra avait bien assez à gérer comme ça avec Izzy ! La preuve en action, une simple vanne, une taquinerie de la part d’Ezra en réclamant une lapdance dont il se serait aisément passé, se transformait en un show privé. Enfin pas si privé que ça, une foule en délire digne d’une soirée karaoké dans le bar d’à côté tout de même, ce qui n’impressionnait en rien la demoiselle déchainée comme en quarante… Néanmoins il fallait reconnaitre que sa technique était à perfectionner : en un rien de temps la jeune femme tomba à la reverse, emportant dans sa chute son ami, pour venir s’exploser sur le plancher de la poste de danse. Ezra aurait mis sa main à couper qu’elle se plaindrait de ses bleus au postérieur le lendemain. Elle serait même capable de rejeter la faute sur ses talons vertigineux, niant toute implication de la téquila dans ce qui venait de se produire. Bien sur…!


« Woah !» s’écria-t-elle alors qu’Ezra la félicitait pour ce qui s’avérait en effet être la meilleure lapdance de sa vie. Peut-être abusait-il légèrement ? Il n’était pas état de faire de la demi-mesure lorsqu’il était avec Izzy. Il se devait de reconnaitre que son spectacle était certainement l’un des plus mémorable qui lui ait été donné de voir. Les badauds de la piste de danse en avaient pour leur argent haha ! Mais déjà ils s’écartaient d’eux, rejoignant leurs congénères pour se frotter à nouveau au rythme des Black Eyed Peas. L’onomatopée qui venait à l’esprit d’Ezra en cet instant précis n’était cependant pas « Woah » mais plutôt « Aïe ». Ses genoux avaient percuté de plein fouet le sol, et lui feraient savoir à quel point au réveil demain matin. Pourquoi fallait-il qu’il rentre toujours abimé de ses sorties avec Izzy ? Cette dernière semblait se porter comme un charme, hilare, la tête renversée en arrière. Quoique… Ce simple geste avait vite eu fait de la déséquilibrer. La jeune femme saisit la main d’Ezra pour ne pas tomber à nouveau. Izzy était la seule personne a pouvoir tomber alors qu’elle était déjà par terre, c’était un don, un talent ! Elle se redressa, sa main toujours dans celle de son ami, s’aidant en lui triant dessus. Un large sourire éclairait son visage alors qu’elle le dévisageait, ses yeux comme deux soucoupes. « T'as les mains rudes ! » Remarqua-t-elle. Ezra leva les yeux au ciel. Sans blague ! Il ne passait pas le plus clair de son temps derrière un bureau à taper des rapports et autres dossiers sur un clavier d’ordinateur, son popotin bien installé sur un fauteuil, dans un bureau chauffé, avec une secrétaire particulière. Elle croyait quoi ? Qu’il était créateur  d’assouplissant pour bébé ou quoi ? Peut être testeur de crème pour les mains chez une enseigne de luxe. Hilare à nouveau. Cette nana avait un grain. Ou de l’alcool dans le sang. Pour Izzy les deux explications fonctionnaient. « Toi c’est ta gueule de bois qui va être rude ma jo… » Elle ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase, déjà Izzy s’était jetée sur lui, le faisant basculer en arrière, sa tête heurtant le plancher sans cérémonie. Sa bouche scellée à la sienne, elle mettait toute son énergie a se frayer un passage avec sa langue. Oh. Mon. Dieu. Qu’était-il en train de se produire ?? Tous les curieux avaient rappliqués. Certains applaudissaient, d’autres sifflait comme s’ils étaient des animaux en train de s’accoupler en public. Peut-Être était-ce l’image qu’ils renvoyaient ? Bordel. IZZY ! Ezra vint placer ses mains sur les épaules de sa chère et tendre, jouant des abdominaux pour se redresser et écarter son amie en mme temps. « PUTAIN IZZY! T’es littéralement en train de me bouffer le nez !! » Il secouait la tête dans l’espoir de semer sa langue baladeuse. Afin de mettre un terme à cet examen des narines, des amygdales, peut être bientôt des tympans, Ezra se redressa, passa une jambe par dessus le corps d’Izzy et la retourna pour terminer a califourchon sur elle, l’empêchant ainsi de bouger. La foule était en délire, ils s’attendaient certainement à ce qu’il s’envoient en l’air à même le sol… « Je crois qu’on ferais mieux d’y aller ! »
 

ezra & izzy

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  MUSIC BABY

Vous voulez passer une bonne soirée à vous amuser au bar ? Faites sûr d'inviter Izzy, elle est la source de la fête. Sobre, elle est déjà folle, prêt à tout pour amuser son entourage. Bourrée, elle remplie sa mission haut la main et risque de vous marquer à vie ! Ce qui explique sûrement pourquoi ses copines ne l'avaient pas accompagner au bar. Elles anticipaient trop bien comment leur soirée allait se terminer et vu leur situation actuelle, elles ne pouvaient pas se permettre de se lever avec une gueule de bois. Puis, bon, c'était peut-être mieux comme ça aussi. Elles auraient sûrement passé la soirée au bar à siroter un bleu lagoon, à se raconter quelques anecdotes emmerdantes auxquelles Izzy ne pourrait sûrement pas discuter, car sa vie est loin d'être comme la leur. Rester cloitrer sur un tabouret alors que la plupart des gens sont en train de se secouer le popotin sur la piste de danse, ce n'était pas trop le truc de la brunette. Elle doit bouger, s'amuser, s'imposer. Seule ou accompagnée, elle s'en fout. Se divertir elle-même n'est pas un problème pour elle. Par contre, maintenant qu'Ezra est là, prêt à lui tenir compagnie, tout était mieux. Par contre, il ne semble toujours pas avoir compris que lorsque sous état d'ébriété, elle prend tout aussi sérieux. Beaucoup en abuse, la faisant réaliser n'importe quel défi stupide qui leur vient à l'idée. Sans broncher, elle fonce et se met souvent dans la merde. Cependant, Ezra n'est pas du genre à lui faire faire des conneries pour se moquer, mais cela ne l'empêchait pas de lancer des idées sans songer au fait qu'Izzy allait l'écouter. Et, en plus, elle ne fait pas les choses à moitié. Ramenant une chaise au milieu de la piste, Ezra s'y est assis pour ensuite assister au Izzy Cartwright Show. Demain, elle allait regretter sa soirée. Aussi pire que lorsqu'elle décide de faire une activité physique et qu'elle se met à sentir des muscles dont elle ne connaissait pas l'existence. Depuis le début de la soirée, elle se cogne partout. Coudes, hanches, genoux, pieds, épaules. La porte des salles de bain à beau être capable de faire entrer deux personnes à la fois, elle s'arrange tout de même pour planter dans le cadrage. Et assis sur Ezra, accrocher à lui, elle trouve une façon de se retrouver cul sur le sol.

Les deux couchés par terre, ils n'arrêtent pas de rire. Quelques larmes se mettent à couler sur les joues de la brunette tellement elle se marre. Un vertige lui suffit pour la faire taire. En même temps, les vertiges n'amenaient jamais rien de bon avec elle. Elle réussit tout de même à le faire passer et se dit que c'est grâce à Ezra. Ah Ezra... Il a toujours été là pour elle. Plus jeune, il la laissait venir dormir dans son lit pour la rassurer lorsqu'elle se faisait garder chez les Carter. Lorsqu'elle n'avait plus faim et que les parents l'obligeaient à manger le reste de son assiette, Ezra prenait quelques bouchées avec elle lorsque les vieux avaient le dos tourné. Il a mentit pour elle lorsqu'on l'a accuser d'avoir barbouiller sur le mur avec un crayon permanent (elle s'était tout de même fait gronder, mais l'intention restait là). Après toutes les conneries qu'elle a pu faire, il reste au près d'elle et l'accepte comme elle est. Sa mère a peut-être raison, un mec comme Ezra était ce dont elle avait besoin. Ces pensées - encourager par l'alcool - la fit légèrement tomber sous le charme de son ami d'enfance. D'où la raison pour laquelle elle décide de se projeter sur lui tel un lion avec une gazelle. Le sentiment est loin d'être réciproque par contre. Ezra ne répondait pas au baiser, mais cela n'arrêtait pas Izzy. En fait, elle ne réalisait même pas ce qu'elle était en train de faire. Une autre chose qu'elle allait regretter plus tard. Avec les gens qui encourageaient autour d'eux, elle se donnait encore plus. « PUTAIN IZZY! T’es littéralement en train de me bouffer le nez !! » Putain Izzy... L'expression favorite de son ami en sa présence. Cependant, l'ayant utilisé un peu plus tôt pour souligner ses talents de lap dance, elle le prit comme un compliment. Puis, bon, rien ne disait d'arrêter - sauf le ton de sa voix. On peut dire qu'elle défoulait sa frustration sexuelle sur Ezra, le pauvre. Izzy ne couchait pas à gauche et à droite avec tout ce qui bouge comme certaines filles se permettaient de le faire. Elle est folle, mais garde un peu de respect pour elle-même. Mais après plusieurs verres, son respect est parti en pause. Sous elle, Ezra tente d'éviter qu'elle l'embrasse en secouant la tête. La bouche de la jeune femme atterrit partout sur son visage en essayant de trouver ses lèvres, on aurait dit un chien embrassant son maître. En ayant eu assez, surtout que la Cartwright ne semblait pas vouloir s'arrêter, il décida de passer à l'action (mais pas comme elle désirait qu'il le fasse). Faut dire que tout s'était passé rapidement, elle n'avait pas comprit ce qui venait d'arriver, mais d'un mouvement, elle s'était retrouvé sous son ami. « Je crois qu’on ferais mieux d’y aller ! » Dos au sol, elle le fixait sans rien répondre. Pas qu'elle ne le voulait pas, mais il l'a retourné trop vite, elle en avait mal au cœur. « Je me sens pas bien Ezrou, je crois que... » À ces mots, elle eut un léger haut le cœur qui l'empêcha de finir sa phrase. Elle cru dégueuler, mais ça finit par passer. Elle se mit soudainement à rire, imaginant la scène si elle se serait mise à vomir sur le plancher. Faut dire que la position dans laquelle elle se trouvait n'allait pas avantager la situation. Avant qu'elle ne puisse ajouter quelque chose, le goût de vomir lui revint, mais cette fois-ci, elle ne put y échapper. Pour éviter de faire un dégât sur elle, elle tourna la tête vers la gauche et se laissa aller. Sauf qu'elle avait oublié que le bras de son ami s'y retrouvait. Trop tard... Mais à ce moment, ce n'était pas le bras d'Ezra qui l'inquiétait. « Mes cheveux doux... » D'un air dégouté et triste, elle ramena son regard vers le beau brun, qui avait pris un air sérieux soudainement. Mais encore là, elle ne s'en souciait pas. Les gens autour s'étaient éloignés de la scène, grimace au visage. Eux qui croyait assister à un film porno en live c'était plutôt retrouver face à un remake moderne de l'exorciste. « Tu peux me ramener chez moi ? »

Dans la voiture, le silence régnait. N'ayant pas encore eu le temps de dégriser, Izzy restait assis sur son siège et luttait contre l'envie de lancer la discussion. Ezra ne semblait pas trop d'humeur à parler. En même temps, il avait raison. De son côté, elle se sentait mal, lançant quelques regards vers son ami à attendre qu'il parle. « Je suis désolé Ezrou... » Ils étaient en route vers son appartement, elle espérait seulement que les autres soient encore réveillés à cet heure. La dernière fois qu'elle a tenté l'entrée subtile, elle avait réveillé Aiden qui l'avait pris pour un voleur et le cri de la jeune femme avait réveillé le reste de la coloc. Dans son sac à main, elle cherchait ses clés et sent son cœur battre plus rapidement alors qu'elle ne les trouvait pas. « Oh nooooon ! J'pas fait ça ! Roh, Izzy t'es conne, t'es coooonne ! » s'exclama-t-elle en lançant son sac par terre. Le nombre de fois qu'elle perdait ses clés et même son porte-feuille, elle aurait dû apprendre, mais non. Elle attrape donc son portable pour envoyer un message à ses colocs pour leur dire de déverrouiller la porte, mais son iPhone refusait de s'ouvrir. Si elle n'avait pas passé la soirée à envoyer des Snapchat à la terre entière, elle n'en serait pas là ! « Tu m'passes ton portable ? »
 

ezra & izzy

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  MUSIC BABY

Ezra aurait du prévoir le tournant, pour le moins incongru, qu’allait prendre la soirée. Tout d’abord parce que cette soirée exceptionnelle se déroulait en la présence de la non moins exceptionnelle Izzy Cartwright. A cela, il fallait ajouter une bonne dose d’alcool et de la musique un poil trop entrainante. On obtenait le parfait cocktail pour qu’une soirée termine en cacahuète. C’était une équation imparable, inratable, prévisible au milligramme de téquila près. Cela finissait toujours, oui toujours, par partir en vrille en présence de la jeune femme. Ezra ne lui connaissait aucune limite. Elle en avait encore une fois fais la démonstration avec sa lapidante endiablée. Si bien que peu de personnes présente ce soir là n’avait manqué un miette de ce show privé, pas si privé. Et parmi ce public endiablé, peu d’individus auraient déclaré que la relation qui unissait Izzy et Ezra s’apparentait à quelque chose de fraternel. C’était pourtant bien le cas. Ezra c’était le grand frère avec cette espèce de patience d’ange, ce calme à toute épreuve lorsqu’il s’agissait des gens qu’il aimait. car s’il y avait quelque chose d’indéniable pour Ezra au sujet d’Izzy, c’était bien qu’il l’aimait. Et n’allez pas vous imaginer des roses, du champagne, des violons ou encore je ne sais quels baisers langoureux sous la pluie. On parlait pas de ce genre d’amour ici. Ezra éprouvait cet attachement sans faille auprès de la jeune femme qui n’avait rien d’ambiguë. Cela ne lui avait d’ailleurs jamais traversé l’esprit. Il considérait Izzy comme membre a part entière de son importante fratrie. Et comme pour n’importe quel membre de cette dernière, il aurait fait n’importe quoi pour elle. Cela expliquait surement pourquoi il avait débarqué à cette heure avancée de la soirée pour venir au secours de miss Cartwright dont l’état d’ébriété nécessitait certainement un coup de main ! Elle aurait pu le réveiller au beau milieu de la nuit, il aurait certainement ronchonné, oui, mais il aurait débarqué » tout aussi rapidement, peut-être même plus vite !

Cette proximité doublée d’une forte complicité n’avait pour autant jamais encouragé un rapprochement entre les deux. Ils s’amusaient d’ailleurs souvent des souhaits plus ou moins secrets de leurs mères respectives : les voir finir ensembles ! La famille Carter et Cartwright enfin réuni par un lien solide tel que le mariage. A chaque fois qu’elles les taquinaient sur le sujet, ils avaient la même réaction : des yeux ronds comme des balles golf, avant d’exploser de rire, simulant des bruits de dégout. En soit, cela n’avait rien de dégoutant. Il fallait être réaliste. Izzy était presque aussi belle qu’elle était fantasque, Ezra n’avait jamais eu aucun mal à le reconnaitre. Ca devait être un truc d’artiste, de souligner sans la moindre gêne, ni arrière pensée, ce qu’il trouvait beau. Alors quand leurs mères les encourageaient a sortir, cela n’avait rien de si aberrant. Sauf dans la têtes de deux jeunes gens qui se contentaient de leur amitié qui était parfaite comme elle l’était à leur yeux. Cependant, ce soir là, Ezra ne savait quelle mouche avait piqué sa compagne de toujours, mais ses lèvres se retrouvèrent en espace d’une seconde contre les siennes. On aurait dis des aimants, il avait beau tourner la tête, dans un sens, puis l’autre, rien n’y faisait, elle s’évertuait à plaquer sa bouche contre celle du jeune homme. Force de persévérance il réussit à se dégager, du moins en ce qui concernait ses lèvres, le reste de son visage n’étant guère épargné par les baisers -léchouilles ?- de la demoiselle. Très vite il la fit basculer non sans exprimer sa protestation. A en croire le trouble qui animait ses yeux, ça n’allait pas fort fort !  « Je me sens pas bien Ezrou, je crois que... » Non. Non. NON ! A en croire les hauts le coeur don elle était victime, Izzy n’allait pas tarder à baptiser le parquet avec le contenu de son estomac. Ezra fut ô combien rassuré de la voir se reprendre. Bien qu’elle n’avait pas terminé sa phrase. Il avait pensé trop vite. Bien trop vite. La demoiselle ne pu jamais terminer sa phrase, rattrapé par son dégout. Elle eu la délicatesse de vomir sur le côté. Elle n’eu cependant pas la présence d’esprit d’éviter la main et une partie du bras d’Ezra, posé là, juste a coté de l’épaule de sa camarade. « Mes cheveux doux... » Étrangement, Ezra ne regrettait en rien la douceur de ses cheveux, il jaugeait davantage l’état de son poignet recouvert de pâtes à la carbonara, ou un truc ressemblant. En fait il voulait pas vraiment s’attarder sur ce qui habitait quelques secondes auparavant l’estomac d’Izzy. Il aurait bien hurlé après elle, mais clairement, elle n’était pas en état d’encaisser une quelconque réprimande. Ezra se contenta de soupiré, dépassé par les événements. « Tu peux me ramener chez moi ? » Enfin ils tombaient d’accords. En même temps, il ne voyait pas vraiment comment prolonger la soirée sans empirer la situation. Ils étaient étendus au sol, une flaque de vomi à leur droite (enfin gauche pour Izzy…) après s’être étalés lors d’une lap-dance plus qu’approximative. Ezra tentait de trouver le bon côté des choses : Izzy lui avait chatouillé les amygdales AVANT l’incident diplomatique du vomito au sol, c’était pas une immense consolation, quand on y pensait, mais ça restait un point plus que positif. Et puis, maintenant Izzy triturait ses cheveux avec une moue affreusement coupable. Malgré l’état de son bras droit, il n’y songeait plus, dès l’instant où ses yeux s’étaient posés sur sa frimousse. Il pouvait lutter autant qu’il voulait, Ezra il était faible face à elle. C’était incompatible avec ses gênes de lui en vouloir. Sa patience ne connaissait aucune limite lorsqu’il s’agissait d’elle. Elle en avait probablement pas conscience, un peu tout de même, mais Izzy évitait bien des crises grâce à la tolérance de son ami.

Alors qu’Ezra rinçait du mieux qu’il pouvait son bras, le jeune homme se bénissait de ne pas porter une chemise à manches longues comme a son habitude mais un t-shirt a manches courtes. Il avait installé Izzy dans un taxi et l’avait laissé patienter au chaud le temps de se rincer, même superficiellement. Il l’a rejoignit rapidement, peu rassuré à l’idée de la laisser seule avec le chauffeur dans son état. Lorsqu’on savait ce dont elle était capable sobre, on imaginait aisément le champ de possibles avec autant d’alcool dans le sang. Ezra pu constater en s’installant a ses côtés, sur la banquette arrière, que sa session vomi avait quelque peu refréné ses ardeurs. C’était pas plus mal. Ezra indiqua au chauffeur l’adresse d’Izzy tout en jetant un oeil a sa moto restée garée sur le parking du bar. Izzy n’était clairement pas en état de tenir à l’arrière de sa bécane, il repartirait la chercher après l’avoir déposé, ou bien le lendemain matin, en fonction du déroulement de la fin de soirée et de son état de fatigue. « Je suis désolé Ezrou... » Izzy brisa le silence, comme souvent. Ezra ne lui en voulait pas, néanmoins il n’était plus aussi loquace qu’en arrivant. Il se contenta d’hausser les épaules en la regardant s’agiter frénétiquement. Elle finit par s’exclamer un truc incompréhensible en balançant son sac à main par terre : « Oh nooooon ! J'pas fait ça ! Roh, Izzy t'es conne, t'es coooonne ! » Elle avait encore suffisamment de jugeote pour remarquer qu’il lui manquait quelque chose. Ses clés probablement. Izzy n’en était pas à son coup d’essai ! Son attention s’était automatiquement reportée sur son téléphone qu’elle tentait de déverrouiller malgré un obstacle de taille : il était éteins. Se marrant discrètement dans son coin, Ezra attendit paiement qu’elle constate ce léger souci. « Tu m'passes ton portable ? » Sans rancune, Ezra lui sortit le sien de sa poche arrière pour lui tendre : « Bien sur. » Il le déposa entre ses doigts en ajoutant : « Depuis le temps que je te dis de me filer un double de tes clés..! » C’était pas faute d’avoir insisté, il avait conscience que la demoiselle ne vivait pas seule, et que donner ses clés à un inconnu n’était pas très cool, mais si ça pouvait leur éviter les appels nocturnes de la jeune femme, ou sa maladresse lorsqu’elle rentait de soirée ivre morte, surement seraient-ils plus enclins a accepter qu’Ezra ait un double!  Il tendit une main pour replacer une mèche de ses cheveux qui lui tombait devant les yeux. « Rassures-toi, ils sont toujours aussi doux. » Ezra = zéro pour-cent de rancune en lui.