roma ; try again

Invité Invité

try again

ft. ron flanigen

« you've gotta get up and try try try. »

Ayant bien compris que j’allais rester à Dewsbury pour plus qu’une à deux semaines, je m’étais permise de demander une mutation à mon employeur. C’est ainsi que j’avais décroché l’entretien à la maison de retraite de Dewsbury. Dans l’ensemble ça s’était plutôt bien passé, enfin c’est le ressenti que j’en avais. Cela dit, mon côté optimiste avait parfois tendance à me jouer des tours dans ce genre de situation alors je préférais ne pas me réjouir trop vite. Après un rapide passage à l’épicerie du coin pour ramener, à ma grand-mère, les biscuits qu’elle aimait tant histoire de lui faire plaisir, je rentrais bien gentiment à la maison prête à partager un nouveau moment plein de surprise avec mon aînée. D’ailleurs, la première surprise fût de taille, puisqu’à peine arrivée sur le palier, je ne pouvais déjà pas mettre la clé dans la serrure. Visiblement, mamie O’Riley avait encore fermé de l’intérieur et laisser sa clé sur la porte. Je pinçais doucement mes lèvres légèrement rosées par le maquillage en signe d’agacement. Je n’avais plus qu’à espérer qu’elle ne soit pas en pleine crise, sinon j’allais passer un bon moment dehors. Je me suis donc risquer à sonner, mon sachet de biscuit à la main. Pleine de bonne intention, j’ai arboré un sourire lorsque j’ai entendu le bruit derrière la porte. « Grand-mère ? », tentais-je avec entrain me doutant bien que si elle ne m’avait pas ouvert ce n’était pas pour me répondre. Un léger soupire s’est échappé d’entre mes lèvres. « Grand-mère c’est moi Gemma, ouvre la porte s’il te plaît. », insistais-je malgré la certitude qu’elle n’allait pas déverrouiller la serrure. J’ai levé les yeux au ciel m’adossant contre la porte. A quoi bon m’acharner, je savais pertinemment qu’elle n’allait pas m’ouvrir. J’ai doucement posé ma tête contre le bois, je pouvais l’entendre derrière la porte, je ne savais pas ce qu’elle était en train de faire, mais je savais qu’elle était là. « Tu comptes m’enfermer souvent dehors, Grand-mère ? », demandais-je plus pour détendre l’atmosphère que pour la réprimander. Dans le fond, j’avais encore de la chance, il ne faisait pas si froid que ça et surtout, j’avais des biscuits ! Ma survie était donc assurée. Finalement, les bruits derrières la porte ont finis par cesser, elle devait sans doute m’avoir déjà oublié. J’ai doucement glissé le long de la porte jusqu’à me retrouver assise devant cette dernière, telle une enfant dont les parents seraient absents et qui n’aurait pas la clé de chez elle. J’ai attrapé mon téléphone dans la poche de mon jeans pour envoyer à un sms à la plus jeune de mes sœurs, lui indiquant la situation plutôt compliqué à gérer il faut bien l’admettre. J’ai ensuite ouvert le paquet de biscuits en guise de réconfort, espérant qu’elle ne tarde pas trop à se décider à ouvrir la porte. C’est au bout de quelques longues minutes qu’une paire de chaussures sortie de nulle part m’a sortie le nez de mon téléphone. Elle était masculine et avait l’air d’appartenir à quelqu’un de jeune. J’ai cessé de mâcher, les jours arrondis par le biscuit que je venais de manger. J’ai finalement levé la tête pour découvrir le visage de l’un des voisins d’en face. J’ai souris tant bien que mal avait de me remettre à mâcher pour avaler aussi vite que possible ce que j’avais en bouche. Aussitôt avalé, je me suis relevée pour lui faire face. « Salut. Je .. euhm .. Ma Grand-mère m’a encore enfermée dehors et euh .. je suis à court de stratagème pour qu’elle m’ouvre. », lui expliquais-je aussi rapidement que j’avais l’habitude de parler. « Tu veux un biscuit ? », demandais-je en lui tendant le paquet déjà ouvert. J’avais cette sale manie de passer du coq à l’âne comme un rien ce qui avait parfois pour conséquence de perdre mes interlocuteurs. Finalement, un sourire s’est dessiné sur mes lèvres. Car oui, même si la situation était un peu gênante je n’en perdais pas pour autant ma bonne humeur, j’avais suffisamment de patience pour ne pas faire une montagne de tout ça et puis de toute façon ça n’arrangerait en rien la situation alors à quoi bon ? …

code by ORICYA.

« you've gotta get up and try try try. »
g e m m a & r o n

Après avoir vérifié à trois reprises que tu avais bien pris tes clefs, toi qui avais, dans toute la semaine passée, eu la tête suffisamment en l'air pour te retrouver sur ton paillasson, tu montais dans le bus qui t'amènerait à quelques centaines de mètres de chez toi. Ta motivation avait toute disparue quand tu avais appris que tu n'allais pas pouvoir plonger, l'équipe étant déjà au complet pour la journée. C'était dommage, c'étaient là les seuls moments que tu appréciais dans ta semaine, ton seul réconfort après être resté des heures durant sur un banc dans un amphithéâtre à écouter des abrutis te dire comme plonger et te parler de toute la théorie en océanographie. Comme si tu ne la connaissais pas! Après tout, tu n'avais pas du tout grandi avec un père océanographe et tu n'avais pas non plus passé ta vie à le plonger avec lui, apprenant alors toutes les règles élémentaires. En fait, tu étais même plutôt perturbé qu'à ton niveau d'études la théorie soit aussi basique. Mais tu n'avais pas le choix que de subir ça. Après tout, ce n'était pas avec un passé dans l'armée, armée que tu avais d'ailleurs désertée quand ta mère mourut, que tu pourrais te proclamer océanographe à ton tour. Non, ta formation à toi, c'était d'être un pilote. Alors, ce n'était pas suffisant et afin de ne pas rester plus longtemps que ce que le demandait déjà ta journée dans les remparts de l'université, tu vérifiais désormais que tu prenais bien tes clefs avant de partir de chez toi, mais aussi avant de partir du campus. Simple vérification de routine, comme tu le disais à Pamplemousse, de bon matin quand il te regardait partir en attendant que quelqu'un l'amène avec lui.

Arrivé devant chez toi, comme à ton habitude, tu jetais un coup d'oeil aux alentours. Un peu comme le simple fait que tu cherchais toujours une connerie à réaliser. Enfin, c'était une habitude stupide que tu avais depuis que tes petits et que tes parents avaient tout fait pour te faire perdre. Mais c'était comme ça, tu n'arrivais pas à la perdre, et c'était tout. Elle te permit toutefois de voir que la voisine d'en face, la petite mamie O'Riley avait encore enfermé Gemma, sa petite fille dehors. Tu avais beaucoup de peine pour elle, c'était terrible de se retrouver exclu de chez soi, surtout de cette manière, mais tu compatissais tout de même. Une des rares fois où tu ressentais ce sentiment d'ailleurs, mais tu n'osais même pas te mettre à sa place, ça te déprimait bien assez d'imaginer une telle situation. Tu t'étais donc avancé vers elle, une moue désolée sur le visage. Elle ne tarda pas à te remarquer et à t'expliquer la situation que tu avais visiblement fort bien devinée. « Volontiers oui! » dis-tu en t'asseyant aux côtés de la brune. « Tu sais ce que je pense? Je pense que tu n'as pas grandi avec les bonnes personnes, et encore moins en étant l'enfant terrible... Moi si! » Tes parents te l'avaient assez souligné : enfant, tu étais une terreur et te gronder n'était vraiment pas un moyen de te démotiver, bien au contraire. L'air fier de toi, tu saisis un biscuit et l'avalais presque tout sec. En espérant pas qu'elle t'imagine en train de défoncer la porte non plus.

Invité Invité

try again

ft. ron flanigen

« you've gotta get up and try try try. »

Assise en tailleur devant la porte de ma grand-mère, je mangeais pour passer le temps avec l’espoir qu’elle se décide à ouvrir la porte à un moment ou un autre. Puis j’ai vu cette paire de chaussure de ville s’arrêter devant moi. Penchant la tête d’un côté en arrêtant de mâcher l’espace de quelques secondes, j’avais cherché un petit instant si je les reconnaissais. Puis, relevant la tête vers le jeune homme, je lui ai, de manière assez évasive, expliqué la situation avant de lui tendre le paquet de biscuit. J’ai attendu qu’il se serve avant de reposer mon paquet sur ma cuisse. Il s’installait à côté de moi, comme si c’était naturel. A cet instant, un sourire se dessinait sur mon visage j’investirais dans un banc le mois prochain histoire d’éviter de devoir invité quelqu’un à s’asseoir par terre. Sa remarque me fit relever un regard pétillant dans sa direction. « Oh. », me contentais-je de lancer comme si je venais de réaliser quelque chose. « J’aurais donc dû faire le mur plus souvent avec ma petite sœur alors ? », demandais-je comme s’il avait toute les réponses à mes questions entre les mains. J’ai finalement haussé les épaules. « Elle finira par ouvrir. », tentais-je plus pour me convaincre moi que lui. Puis, j’ai regardé loin devant me souvenant de la rapidité avec laquelle elle oubliait de plus en plus tout un tas de choses. « Je vais finir par entrer pas vrai ? », lui adressais-je comme une petit fille l’aurais fait en doutant de la réponse. En fait, je n’étais pas réellement inquiète pour moi mais pour elle. Je sentais bien qu’elle se perdait de plus en plus, que sa mémoire lui jouait des tours et que les choses allaient devenir de plus en plus ingérables. Mais bon l’instant elle n’en était qu’à m’enfermer dehors car elle ne se rappelait plus que je vivais chez elle. Alors certes c’était un peu gênant mais ça restait plutôt gérable encore. Enfin, là n’était pas la question, je tournais la tête vers mon compagnon de galère du jour avant de lui sourire un peu idiote. « Tu es l’un des frère Flanigen c’est ça ? », commençais-je par demander pour être certaine de ce que j’avançais. Je l’avais vu passer à plusieurs reprises mais si ma mémoire était aussi bonne que celle de ma Grand-mère, vous imaginez bien le désastre. « D’ailleurs, au vu de ton passé de tête brulée tu dois être le plus jeune .. », supposais-je avant de porter un nouveau biscuit à ma bouche. Il fallait vraiment que j’arrête de manger ces cochonneries ou j’allais finir par prendre 30 kilos, bien que j’avais encore pas mal de marge. Un bras croisé sous ma poitrine et l’autre continuant de me nourrir, j’observais la rue déserte le regard rêveur. En fait il n’avait peut-être pas tort, si j’avais passé plus de temps à chercher comment désobéir à me parents, j’aurais peut-être l’esprit plus apte à trouver une solution pour entrer dans la maison quand la porte est verrouillée. En réalité, à l’heure actuelle l’état de ma Grand-mère m’inquiétait bien plus que la façon dont j’allais réussir à entrer. J’étais, de par mon métier, habituée à ce genre de comportement chez les personnes âgées. Mais ce n’était jamais très facile quand c’était de la famille. Sans compter que j’avais toujours beaucoup aimé ma Grand-mère et la voir décliner, même si pour l’instant ça restait léger me faisait vraiment mal au cœur. A cet instant, l’étincelle qui faisait scintiller mon regard devait avoir disparu l’espace d’une seconde. Je tenais ça de mon père, chacune de mes émotions passaient dans mon regard, c’était comme s’il permettait à mon interlocuteur de lire en moi comme dans un livre. J’ai finalement fermé les yeux quelques secondes pour effacer tout ça de ma tête. Mon regard c’est reposé sur le jeune garçon qui me tenait compagnie avant qu’un léger sourire ne se dessine sur mon visage …

code by ORICYA.

« you've gotta get up and try try try. »
g e m m a & r o n

Un énorme sourire fendit ton visage. Tu avais bien remarqué que ta réflexion avait eu son petit effet. De toute façon, c'était souvent comme ça que cela fonctionnait: tu disais quelque chose qui ne serait pas forcément venu à l'esprit de quelqu'un de sain et de normal, et déjà, l'espace d'un instant, c'était comme si ta folie avait été contagieuse. Tu haussais les épaules face à cette question, signe de désinvolture, comme pour dire "tant pis, c'est fait c'est fait". « Sans doute, mais peut-être pas! » Tu avais toutefois eu la chance d'avoir des parents compréhensifs. Enfin, en une certaine manière. Des savons et engueulades en tout genre, tu en avais plus que connus, ce n'était pas ça. Mais jamais ils ne t'avaient privé de tout parce que tu n'en faisais qu'à ta tête. Ou alors pas souvent. « Si tu as la patience d'attendre sur le perron qu'elle finisse par t'ouvrir, c'est ton choix, et t'es bien courageuse avec ce froid! » Ton sourire bien trop édenté en disait long sur ce que tu avais en tête. Si elle voulait rester au froid, tant pis pour elle, mais dans ta tête tu imaginais déjà divers scénarios, dignes d'un des pires films hollywoodien niveau espionnage, intrusion etc, mais tu savais déjà que tous fonctionneraient. Pourquoi? Aussi pourris pouvaient-ils paraître, tu les avais, pour la plus part, déjà expérimentés. Notamment quand tu faisais le mur étant plus jeune. Tu hochais la tête. En même temps, tout ce que tu savais de cette fille, c'était qu'elle était la voisine d'en face et qu'Eddie l'avait déjà plus ou moins rencontrée. Enfin, tu n'avais pas tout compris, comme d'habitude. « Exactement. Le pire si l'on peut dire... et fier de l'être. Ron, enchanté! » C'était un moyen comme un autre de se présenter. Tu lui tendis ta main pour qu'elle la serre. Formel, mais tu t'en fichais, ça continuait à te décrédibiliser de toute responsabilité et ça ne te dérangeait vraiment pas outre mesure. Tu grimaçais rapidement toutefois. « Ahah non, mon petit frère est bien plus sage que moi. Enfin, sous certains point de vue. Je suis "celui du milieu". » En même temps, Albus était une demi terreur et c'était à toi qu'on le devait : il était terreur suite à tout ce que tu lui avais fait endurer, et seulement demi parce que tu n'avais pas eu l'occasion d'aller jusqu'au bout de ta formation. Tu détournais rapidement ton regard vers le vague, le silence s'imposant peu à peu. Il faisait sacrément froid pour toi, après une grosse partie de la journée sous les radiateurs et chauffages intensifs de l'université. Tu soupiras, sans doute à cause de ce froid, mais aussi du fait que tu avais la très fâcheuse impression d'avoir loupé ta journée à l'université. Alors, pour te donner un peu de contenance, tu regardais la brunette. « Du coup tu es intéressée par une éventuelle offre pour pouvoir rentrée? Je te préviens toutefois: une fois que tu as accepté, il n'y a pas de retour en arrière! » Tu préférais, histoire de ne pas te retrouver seul, par exemple, à forcer une serrure et te faire arrêter par la police si tant est qu'elle se mette à vadrouiller par un froid pareil.

Désolée ce n'est pas tiptop comme réponse

Invité Invité

try again

ft. ron flanigen

« you've gotta get up and try try try. »

Mes sourcils s’arquaient avant que ma tête ne fasse de petits aller-retour de gauche à droite. Peut-être qu’il avait raison, les sorties dans le dos de mes parents de ma petite sœur l’avait peut-être rendu plus maline que moi. D’ailleurs, je suis presque certaine que si elle avait été là à place elle serait déjà en train d’escalader la maison pour y entrer avant d’en ressortir deux heures plus tard par le même endroit. Je n’avais pas répondu à sa première remarque, me laissant submerger par les souvenirs de ma sœur refermant la fenêtre derrière elle au petit matin. « C’est pas le manque de patience le problème, c’est l’incertitude constante face aux réactions qu’elle peut avoir. », admis-je en haussant les épaules. Dans le fond, j’aurais bien la patience d’attendre ici ou d’aller faire un tour le temps qu’elle se décider à ouvrir la porte. Le problème c’est qu’elle pouvait très bien ne jamais décider de le faire. Un sourire étirait mes lèvres lorsqu’il se présentait à moi. Il avait l’air d’avoir du caractère sans pour autant être « le pire » comme il le disait. J’ai attrapé sa main pour la serrer dans la mienne, une bonne poigne pour un petit jeune. « Gemma, l’enfant du milieu aussi, celle qui .. », j’ai réfléchis un court instant sans pour autant lâché sa main. « Bon ok, j’ai pas un cv aussi cool que le tiens. », ajoutais-je finalement avant lâcher mon emprise, mon sourire toujours scotché aux lèvres. Il est vrai que j’étais pas forcément l’exemple que mes parents auraient voulu que je sois mais je n’étais pas non plus désobéissante pour autant même si j’étais l’alibi le plus pratique de ma cadette. Les secondes passaient et je me demandais de plus en plus si ma grand-mère allait un jour ouvrir cette fichue porte. Les genoux remontés, j’ai enroulé mes bras autour de ces derniers avant d’y déposé mon menton. J’observais la ruelle calme et vide qui s’offrait à moi tandis que le jeune Ron continuait de me tenir compagnie dans ce froid quasi hivernal. Mon regard se relevait vers son visage, je n’étais pas vraiment certaine que l’idée soit bonne, néanmoins c’était la seule solution qui s’offrait à moi pour l’instant. « Si on arrive à entrer, je t’emmène manger où tu veux un de ces quatre. », ajoutais-je pour le motiver un peu plus encore que la seule fierté d’avoir réussi l’impossible. « Par contre si on échoue, je demanderais juste une couverture, histoire de pas avoir trop froid dans la voiture cette nuit. », terminais-je par dire avec un sourire. Dans le fond c’était plus un défi supplémentaire qu’autre chose. Et puis j’étais certaine qu’on allait y arriver, ça me permettrait de découvrir les restaurants cool du coin, les choses avaient pas mal changé depuis que j’étais jeune. Je me relevais d’un bon, tendant ma main dans sa direction. Ce geste avait deux significations, la première lui proposait mon aide et la seconde scellait notre « pacte ». Un sourire c’est à nouveau dessiner sur mon visage. « J’ai fait le tour de la maison aucune fenêtre n’est ouverte, le garage est fermé à clé et la porte n’en parlons même pas. Je crois que si elle le pouvait elle la fermerait à quadruple tour pour être certaine que je n’entre plus. Y a bien la petite fenêtre du garage ouverte en battant mais j"y passe à peine le bras. », l’informais-je avant de lever les yeux au ciel désespéré de savoir ma grand-mère dans cette état. J’avais laissé mon paquet de biscuit sur la petite table devant la porte vitré qui menait au salon. « Par où on commence Michael Scofield ? », lançais-je en référence à la série Prison Break dans laquelle on se serait presque cru …

code by ORICYA.

« you've gotta get up and try try try. »
g e m m a & r o n

Elle n'avait pas l'air si crédule, dans le sens om on aurait dit que ta voisine se demandait si tu étais sérieux ou non. Malheureusement pour elle, oui, tu l'étais. Mais ça, c'était juste dommage pour elle, toi tu t'imaginais déjà partir en expédition pour l'aider à rentrer chez elle. Bon, d'accord, ce ne serait pas une véritable expédition, mais tu t'imaginais déjà en deuxième aventurier de l'arche perdu, même si tu deviendrais plus tôt l'aventurier de l'entrée retrouvée. Ce qui était nettement moins classe, il fallait l'avouer. « Ouais, je comprends... le problème c'est que tu ne sais jamais quand et si tu pourras rentrer de nouveau, c'est ça? » Tu ne comprenais pas vraiment comme tu le disais, car tu n'était pas dans le même cas de situation qu'elle, mais tu comprenais toutefois parce que tu étais certain d'être arrivé à la bonne conclusion. Tu souris lorsqu'elle se présentait à toi. « Je suis sûre qu'on pourra bien tirer quelque chose de toi, même sans CV extraordinaire, tiens! Qui sait, peut-être que tu seras une bonne complice dans le crime? Ou au contraire, peut-être pas, ça alimentera ton CV de toute façon. » Tu lui fis un sourire. D'accord, c'était vrai, tu étais un garçon bizarre, Ronald Flanigen, mais tu l'assumais complètement et c'était ce qui importait. De ton point de vue, être bizarre c'était une marque de fabrique qui disait que tu étais parfait, ou presque! La proposition était très alléchante. Avec la faim que tu commençais à te payer, tu t'imaginais bien face à un burger super chaud, plein de sauce dégoulinante à l'intérieur, du fromage à foison et un bon steak à l'intérieur. Le rêve. Tu secouais légèrement la tête pour te sortir cette image. Tu n'avais pas besoin de t'affamer avec des images appétissantes. Et puis, tu prendrais sûrement un paquet de chips une fois rentré chez toi. « Ca marche! Et si ça ne fonctionne pas, tu es obligée de me suivre chez moi, j'ai faim, et je t'inviterai à manger un truc pour te réchauffer un peu... il fait sacrément froid sans bouger... et je suis pas sûre qu'une couverture, dehors, ce soit la meilleure des idées. » Avec ta réputation, tu avais l'air d'être un gros dragueur avec cette phrase. Pourtant, ça n'était pas le cas. C'était l'affamé de bouffe en toi qui parlait, pas celui qui avait la fille qu'il voulait dans la soirée. Le temps de penser à ce que tu venais de dire, tu te levais en lui tendant la main. « On va toutefois partir du simple fait que tu me dois un repas. Je n'échoue jamais. » Si tu avais eu les cheveux longs et qu'un coup de vent était passé dans tes cheveux, tu aurais pu te la jouer à la L'Oréal ou simplement au ralenti, juste pour noter le fait que tu pensais ne jamais échouer. Ce n'était techniquement pas faux, tu n'avais jamais échoué en étant l'enfant terrible, mais tu savais qu'il y avait toujours une première fois à tout. « Non, la fenêtre du garage, je préfère pas, je suppose que le sol c'est du carrelage? Ou quelque chose de dur comme du béton? » Tu réfléchissais à tout allure. Où, où, où ? « Même si elle est fermée... elle est où la fenêtre de ta chambre? »

Contenu sponsorisé