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Quelqu’un pourrait éclairer ma lanterne ? Où avais-je la tête ? Avoir couché avec Baptiste afin de m’offrir une nouvelle expérience pour pouvoir répondre à une des questions que je me pose depuis son départ est une chose. Mais en plus de cela, lui proposer de retenter l’aventure si un de nouveau en ressentait l’envie ou le besoin en est une autre. Au tout début, j’étais excessivement confiant de cette idée qui m’a traversée la tête. Je me suis dit que l’un comme l’autre allait pouvoir se satisfaire et que j’allais pouvoir m’envoyer en l’air lorsque j’allais en avoir envie, puisqu’au risque de me répéter, baiser avec Baptiste a été l’un de mes meilleurs coups auquel j’ai eu droit, même si je ne suis pas en mesure d’expliquer la raison exacte de se ressenti. C’était bon, voilà tout. Toutefois, lorsque Baptiste m’a mentionné le fait qu’il voulait se protéger, une petite clochette a commencée à tinter dans mon esprit, suivi d’un gros tableau publicitaire où nous pouvions y voir inscrit en grosse lettres jaunes fluorescente le signe danger. De plus, elles clignotaient pour bien me faire comprendre que je ne devais en aucun cas m’aventurer sur ce chemin, qui j’en étais certain, allait me livrer plusieurs surprises auxquelles je ne suis pas prêt à faire face. J’exagère ? À peine un tout petit peu ! Je n’avais pas du tout pensé qu’avec de simples petites parties de jambes en l’air, certaines personnes peuvent finir par ressentir des sentiments amoureux envers leur partenaire. En fait, je ne pensais pas cela possible. J’ai toujours considéré le sexe pour du sexe et rien de plus et je ne sais même pas si je suis déjà tombé amoureux de quiconque dans le passé. Certes, j’ai déjà eu des copines que j’ai aimées. Par contre, en y réfléchissant bien, je crois plus que c’était de l’attachement et non de l’amour. Enfin bref, tout cela n’est pas important, c’est une toute autre histoire. Tout juste avant de quitter la résidence Lambert, j’ai demandé à Baptiste de bien réfléchir à ce que je lui avais proposé. Peut-être qu’il va finalement me dire que ce n’est pas une bonne idée ou qu’au contraire, que ça ne lui dérangeait pas, que si des sentiments s’ajoutaient à l’équation, il arrêtait tout. Je verrai bien ce qu’il allait choisir, mais une chose est certaine et c’est que s’il décidait de continuer, je ne serai pas en mesure de laisser aller les choses comme il avait tendance à vouloir que cela se passe. Pour moi, tout cela ne se contrôle tout simplement pas, si j’en ai envie là, j’en ai envie là et je dois aller le voir pour me satisfaire même si je ne suis pas en sa compagnie dans les minutes précédentes.

En arrivant chez moi, je me suis toute suite dirigé vers la salle de bain tout en laissant mes vêtements toujours mouillés un peu partout sur mon chemin, afin de me laisser apaiser par les jets chauds de la douche Rien de mieux pour calmer les nerfs d’un homme anxieux. Pendant un long moment, je n’ai pas arrêté de pensé à ce qui sait passer entre Baptiste et moi ces dernières heures et je dois avouer être complètement chamboulé.  De plus, Baptiste est supposé, s’il n’a pas changé d’avis avec les récents événements, à venir dormir quelques temps à la villa le temps que sont loft soit prêt à être habité. Va-t-il venir ? Seules les minutes à venir me le dira. Dans un sens j’espère que oui, parce que je suis curieux et à la fois envieux de connaitre sa décision. Par contre, dans un autre sen, comment vais-je réagir lorsque nous allons nous retrouver de nouveau seuls tous les deux ? S’il fallait que des sentiments se développent, je ne sais pas du tout comment je pourrais réagir, autant positivement que négativement. Je ne devrais même pas penser à tout ça. J’ai l’impression de me changer en femme à penser ainsi. Ce n’est qu’elles après tout qui se sentent mal à l’aise de se retrouver devant des hommes qui leur plaisent, non ? Nous, nous mettons nos couilles et nous fonçons tête baissée. Je sortis donc de la douche après plusieurs minutes de relaxation et après avoir exécuter mon rituel de près d’une heure dans la salle de bain, je me suis mis à chercher dans la villa le double de clé que mes parents gardaient en cas de besoin. J’allais effectivement la prêter à Baptiste le temps qu’il restera avec moi. Puis une fois trouvée, je demandai à Daria d’aller préparer la chambre d’amis pour mon invité. Lorsque tout fut terminé, j’ai fait la chose la plus anodine possible. J’ai donné congé à la gouvernante. Chose que je ne ferais jamais en temps normal étant une personne qui adore et a l’habitude de se faire servir. Pourquoi ? Être seuls avec Baptiste ? Qu’est-ce que j’ai dans la tête ? Je vais, sans doute, moi aussi devoir faire attention…

Une fois que Daria ait quittée la villa, tout était prêt et il ne me restait plus qu’à attendre l’arrivé de Baptiste. Je me suis donc assis sur la terrasse, un joint à la main. Laissez-moi vous dire que je regardais ma piscine d’un drôle d’œil et que des flashs de la journée me sont revenus en tête. J’étais dans un état d’esprit assez chaotique et je ne savais pas du tout quoi en penser de tout ça. Pourquoi est-ce que je réagi de cette façon aussi ? Ce n’est que Baptiste, le petit frère de Mathieu, il n’y a rien d’alarmant. Je connais Baptiste depuis si longtemps que je pourrais très bien le considérer comme mon propre frère, si nous passons le fait que nous avons couché ensembles. Je vais simplement rendre service à une personne dans le besoin que je connais très bien. Du jamais vu, mais aussi qui j’essaie de convaincre en me répétant ça ? Je fus finalement chassé de mes pensées par la sonnette de la porte d’entrée qui se mit à sonner. Après être entré à l’intérieur, je m’avançai vers la porte pour l’ouvrir et ce fut l’horreur. Oui l’horreur, puisque je tombai sur un Baptiste plus beau que jamais, ce qui volait dire que je suis dans la merde jusqu’au cou. Tellement que je restais là béat sans lui dire le moindre mot, à le regarder de tout son long. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes que je me décalai pour le laisser passer. « Entres, fais comme chez toi. » Je lui souris et fermai la porte lorsqu’il fut entré à l’intérieur, sans évidemment manque de lui mater le cul. Merde, encore. Mais c’est quoi mon foutu problème avec lui ? « Tiens, le temps que tu demeures chez moi, je te les prête. » ajoutai-je comme si de rien était en lui tendant le double de clé. « Je t’ai aussi fait préparé la chambre d’amis, viens je vais te la montrer. » Je commençai à marcher en direction de la pièce. « Es-tu déjà venu chez moi ? » Sevan, calme-toi. Qu’est-ce qui te prends, nom de Dieu ?

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Lorsque Sevan eut quitté la villa, je suis monté à l’étage et j’ai pris une douche. Trop longue pour ce que ça aurait dû en être, mais franchement ça fait du bien. J’ai eu besoin de ce petit moment pour me retrouver, mais surtout pour me poser des tas de questions. Comment en sommes nous rendu là. Parce que franchement les choses sont allées tellement vite. Je n’ai pas eut le temps de comprendre quoi que ce soit, mais en tout cas je sais très bien que j’ai pris mon pied et que je recommencerais. Mon dieu, oui je recommencerais, mais à quel point ça peut être mauvais pour moi. Ça fait déjà longtemps que je sais que je le trouve canon et qu’il m’attire, mais la différence est que moi j’aime les gars et pas lui.. Du moins normalement, puisque j’ai l’air d’être l’exception à la règle. Autrement il ne m’aurait pas proposé de recommencer ce que nous avions fait ce soir.  Je sorti donc de la douche, puis me dirigeai vers ma chambre.  J’enfilai de nouveau vêtement puis m’assoyais sur mon lit fixant mes bagages. Allais-je vraiment séjourner à la villa de Sevan le temps que mon loft soit prêt ou devrais-je canceller le projet de cohabitation temporaire ? Étais-ce une bonne idée ? J’en doute mais en même temps j’en ai envie.  D’abord d’apprendre à le connaitre un peu plus, puisqu’avec ce qu’il m’a dit, sa façon d’agir, sa façon d’être  je me suis rendu compte que je me suis trompé sur lui. Il n’est pas comme mon frère et ça me surprend, parce que j’ai toujours pensé que si.   Après je pourrai tout de même passer du bon temps avec lui, ben quoi ? C’est lui qui s’est proposer et puis j’suis pas plus fais en bois que lui.. J’saurai jamais lui dire non, faudra seulement que les sentiments ne se mêlent pas à ça.


Le corps crispé, la respiration accélérée je me décidai finalement à rejoindre Sevan.  J’ai hésité c’est vrai.  Y’a ce petit ange qui me dit que je ne devrais pas y aller, parce que oui c’est le meilleur ami de mn frère et que ça pourrait mal tourner, puis y’a ce petit démon qui me dit de foncé. Qu’on n’a qu’une seule vie à vivre et que je dois profiter de chaque opportunité qui se présente à moi.  Mon sac sur l’épaule je sautai donc dans ma voiture, puis me rendit chez Sevan. Devant l’énorme villa j’hésitai un moment avant de grimper les marches. Sauf qu’une fois devant la porte, je cognai. Ma respiration s’arrêta jusqu’à ce qu’il ouvre la porte. Je devais être bleu tellement que je l’avais retenu longtemps..  Limite je me sentais étourdis. « Entres, fais comme chez toi. » Me dit-il finalement au bout d’un moment et me laissant entrer. Je fis descendre mon sac de dans ma main au lieu de dessus mon épaule et entrai.  Je regardai un peu partout autour de moi histoire de me familiariser avec l’endroit et me retournai vers lui qui me tendit les clés de la maison. Je fronçai les sourcils puis tendis la main hésitant.  « Tiens, le temps que tu demeures chez moi, je te les prête. »  J’hochai la tête et déglutis. « T’en fais pas, je vais te les rendre.  » Dis-je en souriant bêtement et m’avançant aussi.  « Tu sais c’est que temporaire tout ça, du moins le temps que loft soit prêt.. » Dis-je gêné. J’avais une drôle d’impression. Comme si toute sorte de choses étaient précipité, mais en fais ce n’étais que des foutus clés. J’étais en train de paniquer pour rien, quoi qu’en même temps, Sevan me gênait. Oui, surtout que ce qui c’est passé entre nous tout à l’heure m’est resté en tête. « D’ailleur.. t’es certain que ça dérangera pas ? » Dis-je en me pinçant les lèvres incertain et arrêtant même de bouger. Devais-je faire un pas de plus ? Des fois que sa sœur n’apprécierait pas ma présence ?  Bon sens, vais-je m’Arrêter de me poser toutes ces questions c’est fatiguant à la longue.

« Je t’ai aussi fait préparé la chambre d’amis, viens je vais te la montrer. »  Me dit-il en marchant vers la chambre.   Est-ce que j’étais prêt à tout ça ? Je ne crois pas non, comme je l’ai dis je croyais que tout allait trop vite, en même temps tout ce faisait amicalement. Je ne lui devais rien et il ne me devait rien mais la situation pour moi était tout de même étrange. « Ah.. Ah bon ? Déjà ?  » Dis-je surpris que ça ait été fait aussi rapidement et s’il l’avait fait préparer et que je ne serais pas venu. Qu’aurait-il fait ? « T’étais donc certain que j’allais venir. » Dis-je en riant pour l’embêter un peu. Fallait bien que je me détende un peu, un peu plus et j’avais un balai dans le cul.  Je me sentais intimidé face à lui et pourtant tout à l’heure c’était moi qui avait l’assurance. Bordel qu’est-ce qui me prend ?  « Es-tu déjà venu chez moi ? » Me demande-t-il ensuite. J’haussai les épaules puis répondit : « Non ! Enfin je crois pas, sinon je me souviens pas.  Peut-être y’a longtemps mais pas depuis le temps ou toi et Mathieu courrez après les poulettes ! » Dis-je en riant.  Bah quoi ? Je doute qu’adolescent je me sois pointé le bout du nez ici, enfant peut-être puisque moi et Mathieu nous étions toujours ensemble. Autrement lorsque nous sommes rentré au collège nos chemins se sont un peu séparés. Les gens avec qui je pouvais traîner étaient plutôt le genre de personne que Mathieu n’aurait jamais fréquenté. En tout cas, souriant j’ajoutai : « En tout cas, j’suis pas venu ici aussi souvent que toi tu sois venu chez moi. Un peu plus et mes parents demandaient une pension. » Dis-je en riant. Je m’approchai de lui et passai ma main dans ses cheveux pour l’agacer.  Fallait qu’il sache que je rigolais, pas que je me moquais de lui. « Rassures-moi.. tu n’as pas fais préparer une chambre rose. » Dis-je en continuant de regarder autour de moi jusqu’à ce que nous soyons arrivés à ma chambre. J’y entrai puis regardai. « Ah non beige.. S’parfait ! » Terminai-je en déposant mon sac sur le sol.  Je me retournai vers lui et baissai la tête. « J’voulais pas te faire peur tout à l’heure mais juste te faire comprendre que je dois me protéger.. Je suis probablement plus fragile que toi. Cependant ! » Je relevai la tête et lui fis mon plus beau sourire en coin. « Je ne refuse pas ton offre.. Je.. J'espère qu'elle tient toujours sinon j'ai vraiment l'air d'un idiot. » Comment j’aurais pu refuser de toute façon ? J’étais même excité de savoir que tout ça ben ça allait être notre petit secret à nous.

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Voyait-il que j’étais excessivement mal de sa présence ? Ça ne devrait pas être ainsi, mais ça l’est et malheureusement pour moi, je ne comprends pas trop la raison. Cela n’a sans doute pas rapport à ce qui s’est passé chez lui plus tôt, puisque je n’ai jamais réagi ainsi avec les filles avec qui j’ai couché. Mais mon malaise n’avait rien à voir avec la timidité que j’ai vu sur son visage lorsque je lui ai donné le double de clé. Il semblait si gêné dans sa question que ça me déstabilisa. En fait, je croyais que nous avions dépassé ce stade et cela a bien l’air que non. Ça me plait, puisque je n’ai pas perdu de vu le bon vieux Baptiste que je connais si bien. « Baptiste… Est-ce que tu sais le nombre de jours exacts que tu vas rester ici ? Et si je sors et que tu te retrouves seul embarré dehors ? » Je lui souris lui faisant comprendre que je savais très bien que tout cela était temporaire. Je ne sais même pas pourquoi j’aurais pensé autrement. « Je suis seul chez moi pour les prochaines semaines et y’a aucune possibilité que ma famille rentre. Alors ça me fait d’la compagnie. Non, ça ne me dérange pas. En avait-il d’autre des questions débiles dans ce genre ? Si je lui avais proposé, c’est que je le désirais, non ? Pourquoi ne peut-il simplement pas me remercier au lieu de me demander si cela me dérangeait de lui rendre service parce qu’il ne veut pas voir son frère. Je ne m’attardai pas trop longtemps à ça et continua ma tirade et il semblait encore plus surpris que je lui ai fait préparer une chambre. Comment ça, déjà ? Je m’arrêtai d’un coup en plein milieu des escaliers et me retourna vers lui. Croyait-il que j’allais le laisser dormir sur le sofa ? Certainement pas. Dans mon lit, peut-être, mais ça, je ne suis pas certain qu’il aurait grand temps de repos.  « En fait, pour être franc, j’pensais pas que tu allais venir. Mais Daria est payée pour ça. Ça lui a fait plaisir de te concocté un petit nid douillet avant de rejoindre son appartement. Même si tu ne serais pas venu » On continua de monter les escaliers alors qu’il me nargua un peu sur le fait que j’ai passé beaucoup de temps chez lui lorsque nous étions plus jeunes. En effet, lorsque mon père me tombait sur les nerfs, il met arrivé de passé plusieurs journées de suite chez lui. Est-ce que déjà à l’époque il avait un œil sur moi ? Certainement pas, sinon il a du cran pour rester accroché sexuellement parlant à une personne un aussi grand nombre d’années. Si c’est le cas, il devait être aux anges de m’avoir enfin eu aujourd’hui. Et malgré tout, cette pensée me fit sourire de toutes mes dents. Comme un con, à vrai dire. Par chance que je lui tournais le dos… Je fronçai des sourcils m’arrêta de parler et attrapa son poignet qui venait de plonger dans mes cheveux. Il est chanceux d’être Baptiste, parce que s’il avait été n’importe qui d’autre, son poignet, il serait tordu à l’heure qu’il est. Personne ne touche à mes cheveux sans raison et encore moins lorsque j’ai passé près d’une heure à les coiffer quelques minutes auparavant. Je fini par lui lâcher le poignet et continua de monter les escaliers, alors qu’il me nargua sur la couleur de la chambre qu’il allait occupée. Je levai les yeux au ciel et ne pris même pas la peine d’y répondre. C’était de la provocation pure et dure. « Tu la veux où ta claque ? » dis-je finalement en riant un petit peu. Je ne voulais tout de même pas qu’il se sente rejet de rire seul. Je lui souris une nouvelle fois et me retourna vers lui, alors qu’il baissa sa tête et je me crispai en l’entendant prendre de nouveau la parole. Le moment était venu d’avoir réponse à sa réflexion. Il savait ce qui était bon pour lui, mais ça m’énervait un peu tout de même de savoir sa décision. Je me mordis la lèvre inférieure bien malgré moi, au même moment où il m’offrit ce sourire en coin qui serait capable de me faire craquer à tout moment. Lorsqu’il me dit ne pas refuser mon offre, mon cœur se mit à battre beaucoup plus rapidement que prévu. Était-ce de la joie ou bien du stress ? Malgré tout, un large sourire se fraya un chemin sur mes lèvres, alors que mon regard se fit doux. « Évidemment que c’est toujours valable. Je dis jamais rien pour rien. Tant que tu arrêtes tout si tu commences à ressentir de quoi. Même chose de mon coté. » Je lui ai dit cela même si ça me surprendrait que ce soit moi qui tombe amoureux. Et si ça arrivait, je ne pense même pas être en mesure de comprendre ce qui m’arriverait. Puis, ce fut à mon tour d’avoir un sourire en coin. « Donc… tu feras pas le saut si je te sautes dessus à un moment sans t’avoir dit quoi que ce soit avant. » Je lui fis une légère grimace comme un gamin de cinq ans, heureux de son mauvais coup, suivi d’un clin d’œil. Baptiste pouvait clairement voir que j’étais heureux de son choix et j’espérais que cela dure le plus longtemps possible. « T’as besoin d’aide pour quoi que ce soit ? Des questions sur ta chambre ou je sais pas trop quoi ? Tu te gênes pas hein ? T’as besoin de quoi que ce soit, tu me le demandes. » Et c’était reparti pour un tour. Je ne sais pas pourquoi j’ai autant la parole facile et surtout, je ne sais encore moins pourquoi j’ai le gros sourire étampé sur le visage.

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J’essaie de rester normal, mais je dois avouer que j’ai beaucoup de mal. J’imagine que d’avoir passé un moment aussi intime avec Sevan me fait oublier de rester naturel et que ce n’était qu’en fait qu’une histoire de baise.  Mon sac sur l’épaule je restai tout près de la porte prêt à toute éventualité. Genre prendre mes jambes à mon coup et me trouver une chambre d’hôtel le temps que mon loft soit prêt, voir tout pour ne pas rester en présence de Sevan, mais je sais que ça n’arrivera jamais. J’ai envie de passer du temps, mais surtout d’apprendre comment il est ce Sevan avec qui j’ai discuté et partager ce moment.  Bon sens, qu’est-ce que je fais ici en vrai ? Suis-je vraiment en manque de sensation forte pour avoir autant envie de passer du temps avec Sevan. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ça me stress autant, encore que ça me rend aussi heureux de me retrouver chez lui.  Y aurait-il une explication plausible pour expliquer tout ça, parce que franchement c’est nul de ne rien comprendre face à ce qui ce passe. « Baptiste… Est-ce que tu sais le nombre de jours exacts que tu vas rester ici ? Et si je sors et que tu te retrouves seul embarré dehors ? » Surpris qu’il m’ait donné cette clef, ma bouche s’est entre-ouverte pour dire quelques choses. Je secouai finalement la tête négativement et ajoutai :  « Bah euh.. J’en sais rien. » Il n’avait pas tord, mais en vrai c’était tellement étrange de recevoir une clef ! J’avais l’impression de vivre un moment qui n’est pas celui-là que je crois. Bordel ! Qu’est-ce qui me prend, j’haussai donc les épaules. « T’as raison.. Embarré dehors c’est pas la joie. » Dis-je finalement gêné et déposant la clef dans la poche de mon jeans n’oubliant pas de lui demander au passage si ma présence pouvait déranger quelqu’un. C’est vrai, si je me pointais ici mais qu’il n’y avait personne qui voulait me voir, je n’étais donc pas le bienvenue. Autant être certain que ça ne dérange pas, puis que je puisse profiter pleinement de mon séjour le temps que ça dura. « Je suis seul chez moi pour les prochaines semaines et y’a aucune possibilité que ma famille rentre. Alors ça me fait d’la compagnie. Non, ça ne me dérange pas. » Je lui souris bêtement, puis le suivis avec mon sac sur l’épaule. Je commençai à monter l’escalier en sa compagnie puis je ne me gênai pas pour montrer ma surprise face au fait qu’une chambre pour moi était déjà prête. Content, mais surpris.  Je le vis s’arrêter dans l’escalier et le regardai les sourcils haussés. « En fait, pour être franc, j’pensais pas que tu allais venir. Mais Daria est payée pour ça. Ça lui a fait plaisir de te concocté un petit nid douillet avant de rejoindre son appartement. Même si tu ne serais pas venu. »   Un sourire en coin s’afficha au coin de mes lèvres, ce n’était pas pour me moquer de lui loin de là,  j’étais curieux de ce qu’il pourrait bien me dire. Alors, avec une fausse attitude de confiance, un sourire en coin peu convaincant enfin je crois, je lui demandai : « Ah ouais ? Et pourquoi tu croyais ça ? Tu sais.. Je tiens toujours mes promesses.. Enfin, je fais surtout ce que je dis.. Parce que je me souviens pas t’avoir promis. » Je me mis à rire. « Enfin t’as compris ce que je voulais dire. » Dis-je en passant une main derrière ma nuque légèrement mal à l’aise.  Je le taquinai sur notre enfance, sur comment ça ce passait quand nous étions jeune puis je m’approchai de lui plus rapidement pour lui ébouriffer les cheveux, mais sa main stoppa mon geste et je me remis à rire ne m’arrêtant pas du tout. J’arrivais à décompresser en faisant des blagues et riant de tout et de rien, voir même de la couleur de la chambre à laquelle j’aurai droit.  « Tu la veux où ta claque ? » Je continuai à monter les escaliers avant que nous arrivions à l’étage. « Ou tu veux.. » Dis-je en riant, puis ravalant aussitôt ma salive. Mon dieu, ça fait pervers comme réflexion, en même temps si je l’avais dis étais-ce parce que je pensais ? Je n’en savais foutrement rien, bien qu’au départ je trouvais cette réflexion drôle, maintenant je me trouvai idiot d’avoir dis une chose pareille. Et si il prenait ça au mot ? Bon, c’est pas que cela allait me déranger, mais je dois avouer que notre relation ne peut pas que ce baser sur le sexe ? Si ? Peut importe, autant que je passe du temps avec lui. Du moins que rattrape toutes ces années à avoir cru qu’il était comme mon frère. J’entrai donc dans la chambre, puis regardai partout autour de moi. En tout cas une chose était sûre je n’avais pas une chambre rose. Je souris donc content de voir la couleur de la chambre puis me retournai vers Sevan. Je lui expliquai rapidement ma réaction de tout à l’heure et l’écoutai ensuite. « Évidemment que c’est toujours valable. Je dis jamais rien pour rien. Tant que tu arrêtes tout si tu commences à ressentir de quoi. Même chose de mon coté. »  Je crois qu’à ce moment mes joues se sont mises à rougir. « Promis ! » Dis-je finalement tout bas et gêné. Je souris à mon tour, puis le regardai finalement.  Maintenant il savait que je si je lui avais promis, j’allais tenir promesse. En espérant seulement que nous n’en arrivions pas là et que tout ça ne reste qu’une partie de plaisir non. « Donc… tu feras pas le saut si je te sautes dessus à un moment sans t’avoir dit quoi que ce soit avant. » Je secouai la tête négativement puis baissai les yeux en passant de nouveau une main derrière ma nuque en voyant son sourire et son clin d’œil. J’ai l’impression d’être un gamin à la façon dont je réagis. Je vais fondre à simple idée de pouvoir le toucher de nouveau et de connaître l’extase.. Bon sens, j’ai chaud.. « N.. Non.. » Dis-je finalement. Allais-je un jour passer par-dessus cette gêne ? Je n’en sais foutrement rien, mais une chose est sûre c’est que Sevan me fait un effet de fou et que j’ai peine à contrôler mes réactions ridicules devant lui et mon corps. Il réagit sans que je lui demande celui-là.   « T’as besoin d’aide pour quoi que ce soit ? Des questions sur ta chambre ou je sais pas trop quoi ? Tu te gênes pas hein ? T’as besoin de quoi que ce soit, tu me le demandes. » Je me mis à rire et le regardai. «  Des questions sur ma chambre ? Tu sais.. Je sais que je dois relever les couvertures pour dormir la nuit et que si j’ai envie qu’il fasse noir que je dois fermer les rideaux. » Dis-je en riant.« Détends-toi tout va bien Sevan. » Oui, là je me moquais bien de lui. Mais autant en rire de son malaise que d’en pleurer. « Par contre.. Si tu me faisais visiter la maison au cas.. Au cas où je me tromperais de chambre tu vois ? » Y’a ce petit air angélique qui s’afficha sur mon visage. « Ça pourrait m’arriver de revenir un peu pompette ou que quelqu’un ait abusé de ma fragilité, voir même de mon innocence..  tu vois.. ?  » Dis-je le sourire en coin et le regardant doucement.Je ne parlais pas du tout de ramener quelqu'un là.  Disons que je faisais plutôt allusion à lui et l’alcool de tout à l’heure.. S’il ne m’avait pas fait boire nous n’en serions peut-être pas là, ou du moins serions-nous beaucoup plus mal à l’aise je l’ignore, mais ça me plait tout de même.

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Je n’arrivais pas à comprendre comment il faisait pour essayer de faire des blagues alors que de mon côté j’étais super mal à l’aise de sa présence. Ça fait royalement chier tout ça puisque je ne suis pas en mesure de comprendre ce qui m’arrive. Je n’ai jamais été un minimum gêné avec qui que ce soit et voilà qu’à la première occasion où je me retrouve seul avec Baptiste, me voilà comme une gamine de dix ans devant son crush à l’école. Bordel, ce n’est que Baptiste et il n’est pas mon crush. Bon oui, nous avons couché ensemble, mais ça s’arrête là, il n’y a pas de quoi en faire toute une histoire et avoir envie de m’enterrer vivant pour sortir de mon trou une fois que tout cela sera oublié. « Sérieux Baptiste ? Je pensais assez te connaitre pour savoir que tu allais hésiter et probablement décliné mon invitation avec ce qui s’est passé plus tôt. Sauf que j’vois que j’me suis bien trompé à ton sujet. T’as changé. » Ce qui me surprenait beaucoup, mais moins que la suite des choses. Il réussissait même à être un minimum tactile avec moi, alors que j’essaie de rester le plus loin possible de lui. Le pire dans tout ça est que je ne m’attendais pas du tout à ce que Baptiste réponde que je pouvais lui donner une claque où je voulais. D’ordinaire, j’aurais dit une réplique dans le genre qu’il ne devrait pas me dire ça, qu’il ne sait pas comment je pourrais réagir, mais bizarrement, rien ne sorti de ma bouche. Au contraire, je le regardais limite la bouche ouverte les yeux grands ouverts, en le regardant. Il avait définitivement changé lors de son départ en France. Il n’était plus le même Baptiste que je connaissais avant.

Toutefois, mon malaise s’est presque tout envolé lorsqu’on finalement mit les choses au clair entre nous. Qu’il acceptait ma proposition de sexfriends, bien que je croie qu’il allait refuser. Le voir rougir et devenir mal à l’aise après quelque une de mes réflexions me redonna sans doute un peu de confiance en moi. J’avais sans doute l’impression que tout revenait à la normale. Lui il était le timide et moi celui qui maitrise toute la situation. C’est lorsqu’il me répondit, d’une voix gênée, qu’il n’allais pas faire de saut si je lui sautais dessus sans lui avoir adressé la parole avant, qu’un doux sourire s’autorisa à apparaitre sur mes lèvres. C’est à ce moment que je le trouvais trop mignon. Tellement qu’une de mes mains s’approcha de son visage pour lui caresser la joue. Comme si mon subconscient prenait la place de mon cerveau et qui me dictait quoi faire. Bien entendu, lorsque je m’aperçus ce que je venais de faire, je retirai rapidement ma main et réagi, une fois de plus, au quart de tour, commençant à parler un peu trop rapidement, comme si je voulais caché la gêne qui venait de s’emparer de moi encore une fois. Bordel, je ne me reconnais plus. Évidemment les rôles s’inversèrent de nouveau, puisqu’il se mit à rire et semblait beaucoup plus à l’aise. Sauf qu’il n’a pas pensé une seule seconde que j’allais prendre au mot ce qu’il allait dire ? Il était en train de se moquer de moi et ça j’avais bien de la difficulté à l’accepter. Il riait peut-être, mais ce n’était pas du tout mon cas. « Et tu te trouves drôle, peut-être ? » Lui dis-je vexé le regard noir. Il riait de moi, alors que j’essayais d’être sympa. Ce n’est pas moi qui suis aimable d’habitude. Ça m’apprendra à essayer des trucs. Et il n’avait pas intérêt à répondre à ma question, parce que je ne sais pas du tout ce qui pourrait arriver. Il va découvrir de nouveau que je suis tout de même le même Sevan qu’avant, bien que j’ai un peu changé moi aussi.

Heureusement pour lui, il changera de sujet en me demandant de lui faire une visite rapide du proprio, en cas que. Mon sourire revint et je me mordis la lèvre inférieure avant de lui répondre d’une voix beaucoup plus douce et enjouée que tout à l’heure : « Oui je vois très bien, c’que tu veux dire. » Il pouvait se tromper de chambre autant qu’il le désirait, mon lit lui était grand ouvert en tout temps, le temps qu’il allait séjourner chez moi. Je m’approchai malgré moi de lui, je ne sais pour quelle raison. Qu’est-ce que j’étais en train de faire ? « Tu parles bien de moi et pas de ramener un mec sous mon toit pour baiser, hein ? Parce que ça, tu te gardes une petite gêne s’il te plait. Sinon, tu peux te tromper de chambre comme tu le souhaites et quelqu’un risque probablement de jouer avec ton innocence beaucoup plus que tu ne le crois… Cette personne, en question, se retiens si tu veux tout savoir. » Je lui fis un clin d’œil, alors que j’étais très très près de lui et que ma tête s’approchai toujours et encore plus de la sienne. Sauf qu’à la seconde où nos lèvres allaient se rencontré pour se goûter une nouvelle fois, je fis demi-tour et sorti de sa chambre pour les prochains jours en rigolant de bon cœur. « Tu viens, petit être innocent, que je te montre la pièce que tu auras un total accès ? Cette chambre où tu devras laisser ta gêne de côté et ne pas hésiter à y pénétrer. » Je pouvais bien y parler de gêne, moi ! J’avoue que ça m’énervait un peu de lui montrer mon antre personnel, bien que cette chambre reflétait entièrement ma personnalité avec mes multitudes tableaux que j’ai fait moi-même et quelques publicités créées par mes soins. Nous descendîmes donc les marches pour traverser le couloir au rez-de-chaussée. En passant, je lui montrai l’endroit où il devait se rendre pour aller dans la cours arrière où il y avait une piscine et fini par ouvrir une porte qui menait au sous-sol, endroit où j’avais installé mon quartier privé. Un étage à moi seul où je pouvais faire tout ce dont j’avais envie et surtout un endroit où personne ne pouvait y pénétré sans mon autorisation. Une fois arrivé dans ma chambre, après m’être assuré que Baptiste me suivait toujours, je me retournai vers lui, toujours mon petit sourire aux lèvres. Un sourire doux, limite affectueux et surtout joyeux. « Tu crois être en mesure de te souvenir du chemin ? Les autres pièces à l’étage, ce sont les chambres de mes parents et de ma sœur. » Je n’avais pas besoin de lui dire pourquoi je ne lui montrais pas. De toute façon, j’étais très bien équipé en distraction dans ma chambre et ce dans tous les sens du thème. Qu’on passe par la table de billard à celle du babyfoot, tout en parlant également de ce qui fait de moi un homme.

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« Sérieux Baptiste ? Je pensais assez te connaitre pour savoir que tu allais hésiter et probablement décliné mon invitation avec ce qui s’est passé plus tôt. Sauf que j’vois que j’me suis bien trompé à ton sujet. T’as changé. » Disons que ça aurait pu en même temps j’ai un minimum de fierté. Je ne vais et surtout je ne dois pas m’emballer aux premiers rapprochements, puis après c’est supposé n’être que du sexe. Alors il n’y avait pas vraiment intérêt à ce que je ne me pointe pas le bout du nez. Au pire il aurait été déçu, mais surtout il aurait pu interpréter mon absence de toute sorte de façon. Surtout que nous avions parlé de sentiments, peut-être aurait-il pu croire que que j’étais amoureux de lui alors que je n’ai toujours été qu’attirer physiquement vers lui. Maintenant on peut même dire que c’est confirmer, il m’attire aussi sexuellement parlant. Sauf que dois-je dire que les sentiments sont de la partie ? J’en doute fort, surtout qu’il ne serra jamais ce gars qui ce sera en couple avec un autre gars. Alors autant n’en profiter que sexuellement surtout qu’il le veut bien et que c’est d’abord sont idée. « Mouais.. J’ai surtout vieillis.» Dis-je en haussant les épaules et baissant les yeux. « C’est comme ça en vieillissant qui disent.. » Ajoutai-je en me pinçant les lèvres et souriant finalement. « T’sais deux ans c’est long.. Soit assez pour acquérir un peu de sagesse. » Je le regardai et lui sourit. « Si ça continue je vais devenir un vieux sage.. » Dis-je en riant doucement. Je ne me moquais pas de lui mais disons que j’essayais encore une fois de détendre l’atmosphère. Autant rire un peu non ? Après tout il n’est pas supposé y avoir cette gêne entre nous. Nous nous connaissons depuis trop longtemps pour être aussi mal à l’aise. Sauf qu’il faut croire que les circonstances ont faites en sorte que ça nous a menés à un endroit inattendu.

Je le suivis donc jusqu’à l’étage pour visiter la maison un tout petit peu jusqu’à ce qu’on arrive à cette fameuse chambre d’ami. Je regardai un peu partout et continuai de blaguer sur tout et sur rien – comme si tout était normal. Cependant mes yeux se mirent à suivre sa main qui vint se poser sur mon visage. Je le regardai doucement, souriant puis lorsqu’il la retira de mon visage je sentis mes joues se rougirent de nouveau. Gêné une fois de plus je détournai le regard histoire de faire baisser la chaleur qui me traversait le corps. Bordel, qu’est-ce qui m’arrive ? Pourquoi mon corps réagit au quart de tour alors que je ne l’aime pas. Je veux dire sentimentalement, parce qu’amicalement ça le rendait bien. J’engageai donc la conversation puis je me moquais un peu de lui. Ce fut une très mauvaise idée d’ailleurs, puisque je le vis dans ses yeux. Son regard changea, de même que son ton de voix. Tellement que j’hésitai à faire un pas vers l’arrière pour ma sécurité. « Et tu te trouves drôle, peut-être ? » Mes yeux s’écarquillèrent presque, je déglutis et secouai la tête négativement. Je n’allais pas répondre sur ce coup. Surtout que je ne voulais pas me caller, encore je ne voulais pas signer mon arrêt de mort ! Déjà que j’ai peur pour mon cul. Heureusement je réussis à m’en sortir pas trop mal en prétendant quelques trucs. Comme quoi je pouvais me tromper de chambre un soir. Ça fit son effet puisqu’un sourire fit son apparition sur ses lèvres. « Oui je vois très bien, c’que tu veux dire. » Finit-il par me dire. Soulagé, je me remis à sourire et mon corps se détendit.

« Tu parles bien de moi et pas de ramener un mec sous mon toit pour baiser, hein ? Parce que ça, tu te gardes une petite gêne s’il te plait. Sinon, tu peux te tromper de chambre comme tu le souhaites et quelqu’un risque probablement de jouer avec ton innocence beaucoup plus que tu ne le crois… Cette personne, en question, se retiens si tu veux tout savoir. » J’éclatai de rire et le laissai s’approcher de moi. Je me regardai, moi comment j’étais accoutré. De ce que je j’avais l’air en général, pointant même mon corps en entier avec mon index, mes yeux le suivaient. « T’as vu d’quoi j’ai l’air ? J’suis pas le genre de personne à me trouver quelqu’un comme ça que pour un soir.. J’ai jamais ramené personne chez mes parents et c’est pas ici que ça va commencer t’en fais pas. » Dis-je en fixant ses lèvres d’un coup nerveux. Je déglutis de nouveau puis remontai les yeux vers les siens alors que je peux sentir ses lèvres près des miennes. « Et pourquoi se retient-elle cette personne.. ? Je lui ai pourtant dis que tout lui était permis.. » Ajoutai-je alors qu’il s’éloigna rapidement de moi. Un sourire en coin pris place sur mes lèvres. « Tu viens, petit être innocent, que je te montre la pièce que tu auras un total accès ? Cette chambre où tu devras laisser ta gêne de côté et ne pas hésiter à y pénétrer. » J’hochai la tête puis le suivis. Je dévalai les escaliers aussi rapidement que lui, puis le couloir jusqu’à ce que nous arrivions à cette fameuse porte qui nous menait au sous-sol de la maison. Je le suivis sans dire un mot, puis une fois arrivé, je regardai partout autour de moi. Ne manquant rien. Doucement il se retourna vers moi et il dit : « Tu crois être en mesure de te souvenir du chemin ? Les autres pièces à l’étage, ce sont les chambres de mes parents et de ma sœur. » Je me mis à rire de nouveau, puis haussai les sourcils en m’approchant de lui, ma lèvre inférieure coincée entre mes dents.. « Certainement ! J’suis peut-être innocent.. mais.. » Je pris une pause, avant de m’approcher de lui doucement, aussi près que tout à l’heure. « Je sais ce que je veux.. et surtout ce que je ne veux pas. » Dis-je en reculant d’un pas et lui tournai le dos. Le message était assez clair. Ses parents et sa sœur ne m’intéressait pas. Du moins pas pour ce que lui avait à m’offrir. Alors il n’avait pas à s’en faire. Les mains dans les poches de mon jeans, je m’avançai vers le mur regardant les créations. Je me retournai vers lui, le regard intrigué : « C’est toi qui a fait ça ? » Dis-je en regardant attentivement l’œuvre, enfin les œuvres en questions. « C’est magnifique Sevan.. J’savais pas que tu dessinais ! » Dis-je en me retournant vers lui, l’air surpris ! Décidément je ne connaissais pas tout sur Sevan, comme ce don à dessiner. Nous avions peut-être plus de trucs en commun que je n’aurais pu me l’imaginer. Ça me surprends !

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Je n’avais même pas besoin de me reculer pour voir à quoi il avait l’air. Je savais pertinemment qu’il était magnifique et je ne pouvais pas croire qu’il ne se sentait pas capable de se trouver un mec pour un soir. Il a bien réussi à m’avoir moi, même sans lever le petit doigt, alors pourquoi pas quelqu’un d’autre ? Certes, si ça arrivait qu’il couche avec un autre mec que moi, je ne suis pas prêt à dire que j’allais continuer à m’envoyer en l’air avec lui. J’ai pour mon dire, que son trou m’appartient. Il peut bien foutre sa queue ou bon lui semble, mais pas l’inverse. Oui, non n’avons pas parlé d’exclusivité, mais je suis un homme très jaloux et un brin possessif, c’est comme ça. Je me reculai donc pour sortir de la pièce, sans pour autant lui répondre tout de suite, j’attendis que nous soyons descendu les escaliers avant de lui dire : « Elle se retient pour préserver ton ptit cul bien ferme qui donnerait envie à n’importe qui. » Est-ce que j’étais en train de reprendre confiance ? J’en ai bien l’impression, du moins pour l’instant. Après tout, tant que personne ne savait notre petit secret, je n’avais rien à craindre. En d’autres mots, tant que personne ne le disait à Mathieu ou mon père, tout allait aller pour le mieux. Donc oui, tout allait devoir rester entre nous sinon, on pouvait tout arrêter sur le champ, je n’avais pas envie de signer mon arrêt de mort. Je ne suis pas encore suicidaire. Je lui demandai donc s’il allait se souvenir du chemin et sa réponse fut entièrement satisfaisante. Je m’apprêtais à combler l’espace qui séparait nos lèvres, dû la proximité très étroite qu’il avait mis entre nous, mais je fronçai des sourcils alors qu’il se retourna. « Je vois… Donc tu veux pas d’mes lèvres ? Tu veux pas d’mon corps ? Tu veux pas m’toucher ? J’ai compris… Je retiens ! » Je fis une moue faussement outrée, croisant mes bras sur mon torse avant de me laisser tomber sur mon lit par en arrière et de finalement me relever sur mes coudes, regardant ce qu’il était en train de faire. Je n’appréciais pas trop que quelqu’un regarde ce que je faisais, mais allez savoir pourquoi, avec Baptiste c’était différent. « Yep ! J’suis graphiste publicitaire alors j’ai pas trop l’choix de savoir dessiner. Ce sont mes œuvres que j’ai mis sur des cartes d’affaire ou bien des posters publicitaires. Tu vois celui dans le fond ? » Lui dis-je pointant le mur à sa gauche où était positionné le même tableau publicitaire que nous pouvions apercevoir à l’entrée de la ville, près de l’aéroport. « C’est ce que j’fais. Et j’suis quand même fier ! » C’est pas comme si j’avais besoin d’argent pour arriver à tous les mois, mais l’art était en quelque sorte l’une de mes passions, alors si je pouvais bien utiliser mon talent pour me faire connaitre d’avantage et sous une autre forme que par le biais du nom de famille de mon géniteur, j’allais être comblé. Je m’assieds sur le bord du lit et attendis. Lorsque Baptiste fut assez près de moi pour que je puisse étendre mon bras et agripper son Tee-shirt pour l’attirer vers moi, je ne m’y fis pas prier. Je fis en sorte qu’il tombe par-dessus mon corps et je souris. C’était bizarre, très bizarre, mais j’avais simplement besoin de le sentir près de moi, rien de plus. « T’inquiète pas beautiful. J’ai pas l’intention de t’violer ou de tenter quoi que ce soit maintenant. J’te l’ai dit je préserve ton ptit cul pour la prochaine fois. » Je souriais et mes yeux étaient rieur, mais rien de plus. « J’avais juste envie de te sentir près de moi, j’sais c’est con. Parles-moi en pas! » Je me mordis pour la énième fois la lèvre inférieure et me mis à fixer sa tache de naissance dans le cou pendant quelques secondes avant de donner un coup de hanche, de sorte qu’il tombe à mes côtés sur le lit. Je me positionnai sur mon flanc et appuyai ma tête contre ma main, mon coudre contre le matelas. « Ça fait trop bizarre si j’te demande de rester cette nuit ? Pas pour baiser, mais juste… » Je soupirai et arrêtai de parler pour ne rien dire. Ça ne fonctionnait pas dans ma tête. « Rien laisse… mauvaise idée. J’suis plus moi-même… Un film, ça te tente ? » Pour ne plus être moi-même, c’était bien vrai. Depuis quand j’ai envie de passer du temps avec un mec pour le sentir près de moi. Depuis quand j’ai envie de coller un mec et de l’embrasser jusqu’à ce que nos vêtements se retrouvent éparpiller sur le sol. Depuis quand j’ai envie de Baptiste. Surtout… Depuis quand, le penser avec quelqu’un d’autre que moi me met de mauvaise humeur ?

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S’il se permettait de me narguer comme bon lui semble ce soir, je pouvais bien faire de même et autant que je le souhaite. Et lorsque je me permis de faire une fausse baboune, lui disant que je savais qu’il ne me voulait pas réellement dans son lit. Par contre, un sourire fendit mes lèvres par la suite, en le voyant se tendre. Il commença à me parler de ce qui se passe dans son pantalon et automatiquement mon regard se dirigea vers son entre-jambe. « Intéressant ! J’aimerais bien voir ça, comme ça j’pourrais apaiser le feu qui sommeille en toi ! » dis-je accompagné d’un mouvement de sourcils. Et comme par défaite, je l’agrippai par le tee-shirt lorsqu’il fut à ma portée. Pas pour voir ce qu’il avait dans le pantalon. Ça je le savais déjà, mais c’était plus pour l’avoir près de moi. Chose qui me surprenait énormément venant de moi puisque cela ne m’est jamais arrivé avec quiconque. Je n’ai jamais trouvé qu’une personne était assez bien pour moi pour l’avoir à mes côtés sans avoir besoin de sexe. Il faut croire que tout ça est différent avec Baptiste. Comme l’on dit, il y a un début à tout.

Une fois qu’il fut au-dessus de moi, mon regard se fit encore plus tendre qu’il était et sans savoir pourquoi, je me devais de me justifier sur le fait que je n’allais rien tenter ce soir. Mais comme je n’étais pas habitué de dire de compliments de ce genre ou plutôt ce dont j’avais envie, trouvant que ça sonnait bizarre, je me justifiais encore en disant que je savais que c’était con de le vouloir près de moi. Et la gêne me revient une fois de plus, ce qui me fit me mordiller la lèvre inférieure en le regardant, ce qui ne sembla pas réellement lui plaire, m’intimant d’arrêter. Ça lui donnait des idées ? S’il continuait ainsi aussi, à penser comme ça, je n’allais pas être en mesure de vouloir simplement l’avoir à mes côtés sans rien d’autre. « Ça fait pas bizarre, c’est une amitié améliorée. C’est encore mieux ! » Je lui adressai un clin d’œil avant de finalement me lancer dans ma demande, changeant rapidement d’idée lui demandant s’il voulait bien regardé un film. C’était comme si je n’avais pas envie de lui dire le fond de ma pensée. Que je voulais simplement l’avoir collé à moi cette nuit que j’allais pouvoir respirer son odeur, profité de sa présence que je n’ai pas eue près de moi depuis deux ans. Lorsque je dis que je dois être malade. Depuis que Baptiste est revenu de France, je fais et dit des choses qui ne me ressemble pas. Des choses que je n’aurais jamais faites d’ordinaire. Mais heureusement, il sembla comprendre ce que je voulu lui dire. Je lui offris un sourire, voyant qu’il acceptait et qu’en plus cela lui faisait plaisir. Et moi dont… Il ne savait même pas à quel point que ça me soulageait. « Parti comme ça, Daria va avoir fait ton lit pour rien. J’risque de te kidnappé le temps que tu vas être ici ! » Il faut croire qu’il est parfait. Ça ne lui dérange pas de dormir en cuillère, tout autant que ça ne lui dérange pas que je me serve de lui pour apaiser mes pulsions sexuelles lorsque j’en ai envie. Et en plus de tout ça, il ne fait aucune remarque sur le fait que je lui dis que je ne suis pas attiré par les hommes. Quoi demandé de mieux ?

Nous nous sommes finalement diriger vers mon étagère où se trouvaient tous mes DVD de tout genre et je fus surpris qu’il se place derrière moi pour regarder ce que j’avais. Toutefois, mon étonnement se décupla lorsque je sentis son nez frôler la peau de mon cou. J’avoue que je me suis crispé quelques secondes lorsque je le sentis faire, mais rapidement tout mon corps se détend accompagné d’un soupire et je fermai les yeux. Un sourire se plaça sur mes lèvres, les yeux toujours fermés lorsqu’il me donna un léger baiser dans le cou, suivi d’un nouveau soupir de bien-être. Il me fait un effet monstre, je ne peux prétendre le contraire. Je suis ultra réactif à ses gestes. J’ouvris même pas les yeux lorsqu’il me demanda si un film était bien. Pour vrai, ce n’était qu’une excuse parmi tant d’autres afin qu’il reste avec moi, alors peu importe le film en question j’allais me faire un plaisir de le regarder en sa compagnie et ce même s’il est pourri. « hum hum ! » lui dis-je simplement tout en hochant la tête. J’ouvris finalement les yeux et tournai ma tête vers la droite afin de pouvoir le regarder. Je me permis de le zieuté quelques secondes avant de lui prendre le film des mains et de le tirer sur mon lit. Soudainement pris de panique sur ce que je m’apprêtais à faire, je sortie mon téléphone portable et signala le numéro de la pizzeria, nous commanda une large pizza all-dress. Je devais occuper mon esprit, surtout que j’avais eu une grosse envie de l’embrasser. J’avoue que ça me troublais. Lorsque je raccrochai le combiné, je me retournai vers Baptiste et me força à lui sourire, lui disant : « Je te laisse nous installer un petit coin, j’vais aller nous chercher de quoi à boire pour accompagner la pizza et en profiter pour aller pisser. » Je n’attendis même pas sa réponse que je montais déjà les marches, quatre à quatre et m’enferma dans la salle de bain où je me passai le visage sous l’eau plusieurs fois.

Je revins dans ma chambre plusieurs minutes plus tard, portant dans mes mains la pizza et une caisse de douze bières, cette fois-ci lui souriant réellement, malgré le fait que j’étais toujours troublé par mon comportement. Je pris une grande inspiration et m’approchai du lit pour m’y asseoir confortablement. Je lui fis signe de venir me trouver à mes côtés. « Prêt ? Parts nous ça quand tu veux ! » Je claquai deux fois dans mes mains, ce qui eue le don de fermer la lumière et lorsque le film commença, je mis la boîte de pizza devant nous et lui donna une bière. Je me pris une gorgée et déposa ma bouteille sur la table de chevet pour ensuite me prendre une pointe de pizza. Ma main libre quant à elle, trouva rapidement le chemin du haut de la cuisse de Baptiste, à la limite de son entre-jambe. Je ne la touchais pas, mais j’exerçais des petites caresses de mon pouce, tout près.

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« Intéressant ! J’aimerais bien voir ça, comme ça j’pourrais apaiser le feu qui sommeille en toi ! » Me dit-il en dirigeant son regard vers mon entre-jambe. Je me mis à rire et plaçai ma main sur mon entre-jambe. Du doigt je pointai vers le haut histoire qu’il regarde mon visage tout souriant.  « Faut rester concentrer ! Y’a aussi là-haut qui s’passe des trucs ! » Dis-je en riant et m’approchant doucement du lit. Je devais tenter de me contenir, mais quand cette chose parle à ma place je n’y peux rien. Déjà qu’il a joué avec le feu on pourrait dire que je ne suis pas rassasié et que je suis prêt à tout pour en redemander encore et encore. D’ailleurs, je suis là ce soir. Est-ce par curiosité, par défi  encore par envie. Parce que je dois bien l’avouer notre échange plus tôt m’a intrigué. Elle m’a donné l’envie de le connaitre et de passer du temps de qualité avec lui, chose que je n’aurais imaginé – tout comme ces rapprochements. Bien qu’en même temps je n’ai pas envie de lui en redemander trop pour lui faire peur. Je n’ai pas envie de passer pour un obsédé et ce même s’il m’avait ouvert la porte pour ces rapprochements ! Une chose à la fois, sans presse. Parce que même si y’a le feu dans mon jeans, il ne l’a pas vraiment en vrai.  Selon moi, il faut juste profiter de chaque petit moments passé ensemble, question que notre amitié soit grandissante. Sa main agrippa mon t-shirt, puis en moins de deux je me retrouvai allongé sur lui. Nerveusement je laissai sortir de ma bouche un petit rire. C’est que je ne m’y attendais pas vraiment de me retrouver dans cette position. Je le regardai un instant et le vis ce mordiller la lèvre. Je le fixai et le priai d’arrêter de se mordiller la lèvre, comme quoi s’il continuait j’allais passer aux choses plus sérieuses. Bon sens je viens de lui dire qu’il y a le feu dans mon jeans, qu’il ne me cherche pas, parce qu’il pourrait bien disparaitre plus rapidement que je ne l’aurais cru moi-même.  « Ça fait pas bizarre, c’est une amitié améliorée. C’est encore mieux ! » Me dit-il finalement au bout d’un moment.  J’hochai la tête en souriant puis baissai les yeux par gêne. Ça ! Ça me fait bizarre ce genre d’amitié. Je n’ai jamais connu ça.  Enfin j’ai eu des coups d’un soir, mais une amitié comme celle-là jamais. J’ai peur d’un coup de comment ça pourrait finir. J’ai peur de laisser mes sentiments prendre le dessus alors que je sais très bien que tout cela est impossible. Je veux dire on s’est dit que ce n’était que de l’amitié et du sexe, mais vu nos agissements j’ai l’impression que ça pourrait devenir beaucoup plus que ça pour moi qui est une personne beaucoup trop émotive et sentimentale.  J’ai peur de moi en fait, mais je lui ai promis  que si cela arrivait que j’allais m’en aller. « Justement ça fait bizarre pour moi..Je.. Je n’ai jamais fais ça avant aujourd’hui. » Dis-je gêné par mes aveux. Allait-il rire de moi ? Vu mon âge je devrais connaître ce genre de chose, mais en vrai avant aujourd'hui je ne peux pas dire que j'ai déjà porté un intérêt à ce genre de relation. Peut-être parce qu'avant aujourd'hui je n'ai pas trouvé la personne parfaite pour y arriver ? Après lui il semblait beaucoup plus expérimenté que moi dans ce genre de chose. Ou du moins il allait devoir me montrer comment faire bien que je ne crois pas être si mal parti que ça. J'ai l'air d'assurer.. Encore est-ce qu'une impression que j'ai.

Lorsqu’il me parla de film, je me levai et l’entrainai avec moi pour aller voir ce qui ce trouvait dans son étagère.  Je me plaçai doucement derrière lui, puis mes lèvres frôlèrent la peau de son cou avant de s’y déposer et déposer un baiser.  Ma main glissa le long de sa colonne puis je m’étirai pour prendre une boîte comme ça au hasard. Je ne regardai même pas ce que c’était en vrai ça avait peu d’importance pour moi. Je trouvais ça plutôt amusant de le faire réagir que de devoir écouter un film. Je lui demandai finalement si ce film était intéressant, mais sa réponse me fit sourire bien qu’elle fut assez vague. « hum hum ! » J’approchai de nouveau mon nez de son cou et je le frôlai contre celui-ci.   Je m’amusais, j’avais envie de le faire frissonner puisqu’il semblait plutôt réceptif à ce petit geste. « Bon.. Bah on verra plus tard.. » Dis-je en le regardant tourner son visage vers le mien.  Un doux sourire légèrement en coin fit son apparition au coin de mes lèvres, puis je me retrouvai sur le lit.   Je m’y assoyais sagement, puis je le regardai sortir son portable de ses poches. Je passai une main derrière ma nuque puis relevai finalement les yeux. « Je te laisse nous installer un petit coin, j’vais aller nous chercher de quoi à boire pour accompagner la pizza et en profiter pour aller pisser. » Me dit-il avant de s’éclipser. Je ne fis qu’hocher la tête, mais une chose est sûre c’est qu’il ne l’a pas vu à la vitesse où il est parti.  Nerveux de savoir la suite des choses, je passai mes mains sur mon visage puis me laissai retomber sur le lit. Je laissai un énorme soupire sortir d’entre mes lèvres puis je me redressai. Je regardai un peu partout dans la chambre, puis mon regard s’arrêta sur la télé en face de moi. C’est vrai il fallait que j’installe ce film.  Je mis en marche le tout, puis une fois arrivé au menu du film Sevan arriva dans la chambre. Debout face à la télé je lui souris. « Prêt ? Parts nous ça quand tu veux ! »  J’hochai la tête, la manette en main j’allais le rejoindre. « Ouais. J’suis pas tellement cinéma normalement et j’suis pas doué avec les télés. » Dis-je en riant bêtement. C’est vrai, normalement je ne regarde pas la télé, ou très peu. Je suis nul avec la technologie. Y’a que mon portable que je maîtrise pour l’instant et encore .. J’allais donc m’asseoir tout près de lui et attrapai la bière qu’il me tendit. Je la débouchai et pris une gorgée qui semblait pressante. Pourquoi ? Avais-je peur de connaître la suite ? Pourtant je devrais me sentir à l’aise, bien que je ne suis pas idiot. Je n’ai clairement pas l’impression que nous allions regarder ce film. Je me sens comme un gamin, au point ou je me sens nerveux comme ma première fois. Bon sens qu’est-ce qu’il m’arrive d’un coup, pourquoi je me sens aussi perturbé. Nous ne sommes qu’en train de manger de la pizza, boire des bières et regarder un foutu film.  Le gargouillis de mon ventre me ramena à l’ordre et je me pris une pointe de pizza, fixant la télé. Alternant d’une bouché de pizza mais aussi d’une gorgée de bière.  Je laissai mes yeux rivés sur la télé, tentant de penser à rien mais surtout de me concentrer sur ce qui ce passait dans le film, mais la main de Sevan tout près de mon entre-jambe ne me laissait pas indifférent. Je déglutis silencieusement, puis pris une gorgée de ma bière avant de me racler la gorge et de me retourner vers lui furtivement. Je n’osais pas le regarder, mais mes yeux se dirigèrent vers sa main. Je me pinçai les lèvres, puis je fis glisser mes doigts sur l’intérieur de son avant-bras. Je passai ma langue sur mes lèvres, puis descendit ma main jusqu’à sa main que je poussai doucement mais toujours plus près de mon entre-jambe. « Dooo... Donnnc.. Si je comprends bien.. Nous n’écouterons pas vraiment ce film .. C’est ça ? C’est … C’est maintenant tu vas apaiser le feu c’est ça ? »Dis-je gêné, mais surtout mal à l’aise. Ferme ta gueule au pire Baptiste et laisse les choses allées. Et si ce n’était qu’une petite attention et que j’étais en train de me faire des idées ? Peut-être ne voulait-il pas vraiment aller plus loin. Peut-être n’avait-il qu’envie de déposer sa main là et que moi j’ai tout compris de travers. Je me sens mal, mon cœur bat la chamade et j’ai limite chaud. Je pris ma bière puis la callai d’un trait avant de déposer le corps mort sur la table de chevet de mon côté. Je m’étirai et en pris une nouvelle. Moi qui ne boit jamais, ce soir j’ai envie de boire. Peut-être parce que ça allait me donner du courage pour la suite des choses.