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Don't Forget Where You Belong

J'ai cru que c'était ce qu'il y avait de mieux de m'en aller quelques jours après notre dispute à moi et Mathieu il y a deux ans, mais je l'avoue je me suis gravement trompé ! Il n'y a pas eut une journée où je n'ai pas pensé à ce qui c'est passé entre nous deux. Je m'en suis voulu puis après je me suis dis que j'avais peut-être mérité ces paroles et surtout cette folle réaction. Après j'ai embrassé le meilleur ami de mon frère alors que je sais très bien qu'il est homophobe. J'ai même un peu forcé la note avec ce baiser, ça aussi je le sais. En plus, Moi qui à la base est suposé craindre Sevan, ce soir-là j'ai carrément oublié qui il était lorsque ses lèvres se sont posées sur les miennes. J'ai littéralement perdu la carte alors que tout ça c'était qu'un stupide pari qu'il a fait avec mon frère ! Comment ai-je pu penser une seule seconde que Sevan aurait eut envie de m'embrasser ? D'un côté comme de l'autre nous étions sous l'effet de l'alcool mais dans mon cas pas assez pour ne pas me rendre compte que ce baiser c'était de la foutaise. Pour ça je m'en suis pris plein la gueule et il a fallu que je retourne en France parce qu'entre moi et Mathieu les choses avaient changées. Deux ans ont passées et me voilà de retour à la maison. Est-ce que j'aurais dû prévenir mon frère avant mon arrivé ? Peut-être, en même temps je me dis qu'il doit bien avoir passé à autre chose. Quoi que si moi je n'ai pas passé à autre chose je doute fortement qu'il ait passé à autre chose lui aussi. Heureusement ou malheureusement pour lui, tout à l’heure il aura ma présence comme surprise.  Je redoute un peu ce moment et puis après.. On ne pourra pas s’éviter éternellement et si on pouvait juste passer à autre chose.  En tout cas, autant ne pas y penser maintenant, on verra ce que nos retrouvailles donneront. Heureusement pour moi, je ne compte pas séjourner à la villa et ça mes parents sont bien au courant étant donné nos différents à moi et Mathieu. « Oui mam’,  je quitte l’aéroport on se voit plus tard.  Prends ton temps au boulot, je sais me débrouiller ça va aller. » Dis-je mon portable en main, mon sac sur l’épaule et ma guitare dans l’autre main.  Je montai dans la voiture qui m’attendait à la sortie de l’aéroport puis me dirigeai vers la villa.

Une fois arrivé devant la villa, je sorti de la voiture et m’arrêtai pour prendre une grande respiration. Moi qui était motivé de revenir à la maison, me voilà incertain.  Pas pour mes parents, mais par rapport à Mathieu. Je sais que si je veux passer à autre chose je dois faire un pas en avant, mais bon là j’ai plutôt envie de reculer. Encore heureux que je sois seul pour l’instant.  Je remerciai donc le chauffeur de ma mère, puis j’entrai dans la maison. Je déposai mes bagages sur le pas de la porte puis regardai partout autour de moi. Rien n’avait changé. D’ailleurs ça me fit sourire. Je montai donc a l’étage histoire de voir ma chambre pour quelques jours le temps que mon loft au centre de la ville soit prêt. Encore une fois rien n’avait changé. C’est ma mère tout ça, elle ne veut jamais rien changer.  Du moins pas sans le consentement de personne.  Je descendis donc au rez-de-chaussée, passant par la cuisine me servant à boire et a manger. La route à été longue et disons que la bouffe dans l’avion ce n’était pas ce qu’il y avait de meilleur.  Je commençai à me faire un sandwich lorsque j’entendis cogner à la porte. Je relevai les yeux, déposai mes choses puis me dirigeai vers la porte.   Mon cœur s’arrêta lorsque j’ouvris la porte.  J’attendis quelques secondes avant de dire quoi que ce soit.  J’ai même refermé la porte tellement j’étais comme sous le choc. Mais bordel qu’est-ce que j’étais en train de faire là. J’ouvris donc la porte de la maison puis le regardai : « Pardon.. Je m’attendais pas à te voir. J’croyais que c’était enfin j'en sais rien..  Laisse tomber. » Dis-je en ouvrant la porte un peu plus grand. «Tu.. Tu peux entrer s’tu veux. Ici c’est comme chez toi de toute façon. » Dis-je en me pinçant les lèvres. C’est vrai, pourquoi il a cogné, ici c’est comme chez lui depuis que nous nous connaissons. Mathieu et lui, ils ont toujours trainé ensemble alors pourquoi il reste là. « J’imagine que tu cherches Mathieu, encore que t’es venu l’attendre. D’ailleurs..Il doit être sur le point d’arriver.. Puisque je suis seul présentement. » De toute évidence, si Sevan se trouvait devant moi, Mathieu n’allait pas tarder à arriver. Bon sens, je me sens essoufflé tellement je suis stressé.  Disons qu’en plus j’ai du mal à cacher tout ça, je ne cesse de parler.. Tout le monde sait que lorsque je suis mal à l’aise je ne n’arrête pas de parler.  En tout cas, jamais je n’aurais pensé que ça aurait été lui que j’aurais vu en premier.  « J’étais en train de me faire un sandwich.. T’as faim ? » Dis-je en reculant d’un pas pour le laisser entrer.  Je lui souris gentiment puis commençai à marcher vers la cuisine. Qu’il me suive.. Au pire je pourrai discuter avec lui un tout petit peu avant que Mathieu arrive et ne m’arrache la tête.

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La soirée de la veille n’avait pas du tout été de tout repos. Mathieu et moi avons fait la tournée des bars après s’être incrustés à une petite fête donnée dans un quartier quelque peu modeste de la ville. Ce n’est pas vraiment un endroit que nous fréquentons d’habitude, préférant et de lui les fêtes huppée, mais nous avions envie de boire jusqu’à en perdre l’usage de la parole et d’oublier notre prénom. Entre consommations, joints et jeunes femmes plantureuses comme on les aime, nous n’avions pas vraiment eut le temps de s’ennuyer. Alors vous ne serez pas surpris si je vous dis que ce matin, je n’étais pas au top de ma forme. Le téléphone n’a pas arrêté de sonné et je n’ai jamais répondu. Si c’est important, ils rappelleront.

Je me suis donc levé vers les alentours de quatorze heures, avant un mal de bloc horrible. C’était comme si Woody Wood Pecker cognait sans cesse dans ma caboche, voulant se faire un nid. J’ai bien pris des cachets mais rien n’y faisait. Alors je me suis dit qu’il était temps de combattre le mal par le mal. J’ai avalé cul sec une bière et bizarrement, ma gueule de bois n’a pas pris de temps avant de disparaitre. Après avoir pris ma douche, je me suis enfin décider à me bouger le cul et aller retrouver Mathieu, ou plutôt aller l’attendre chez lui, sachant très bien qu’il s’était trouvé une petite meuf pour passer la nuit, suite à mon merveilleux pari. Oui, nous sommes des gamins, mais on l’assume. Et c’était trop hilarant de le voir se faire rejeter hier que je recommencerais sans hésiter ce soir. J’ai bien hâte qu’il me raconte cette partie de jambes en l’air que je lui ai servi sur un plateau d’argent. Parce que ouais, à un moment, je trouvais qu’il commençait à faire pitié, alors j’ai payé une fille. Ne me demandez pas comment j’ai fait, les filles sont si faciles.

Je suis donc arrivé devant la résidence Lambert dans les alentours de seize heures, pensant que Mathieu se trouvait chez lui. Cependant, ce n’était pas du tout le cas. La mâchoire me tomba lorsque ce fut Baptiste qui m’ouvrit la porte. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Depuis quand était-il revenu de France ? Pourquoi Mathieu ne m’en a pas glissé un mot ? Puis la porte se referma alors que mon visage, qui était surpris jusqu’ici, devint rapidement colérique. Tu parles d’une façon d’accueillir les gens. Je cognai de nouveau plus fortement cette fois-ci en criant : « Lambert, ouvre cette putain de porte sinon j’la défonce. » Je l’écoutai s’excuser tandis que mon visage ne s’était toujours pas détendu. C’est vrai que d’ordinaire, je ne cogne pas chez lui, ce n’est pas dans mes habitudes depuis de nombreuses années désormais. Mais là, c’était trop tard pour revenir en arrière. « Qu’est-ce que ça change de toute façon, on s’en bats le steak, non ? Et non j’cherche pas Math, je sais exactement où il est et je vais l’attendre. » Puis tout d’un coup, je me mis à le regarder attentivement, ne l’ayant pas fait depuis deux ans et remarqua à ce moment comment il était stressé d’être devant moi. Et Bizarrement, cela me fit sourire. C’est fou l’effet que je peux faire sur certaine personne et lui, je sais que je lui fais l’effet d’une bombe. Je me mis à sourire encore plus, mais d’une façon franche. Il n’était ni arrogant, ni méprisant. J’étais sans doute, simplement heureux de le voir après ces deux années. « Respire Baptiste, j’vais pas te mordre. » Dis-je, accompagner d’un clin d’œil, attendant toujours qu’il me laisse entrer. Ça ne me dérangeais pas de le pousser sur le cul pour que je puisse enfin aller me laisser tomber sur le canapé du salon telle une baleine échouée sur le sable. Il me proposa finalement un sandwich et simplement le mot me donna un haut le cœur. Je secouai donc rigoureusement de la tête tout en pénétrant à l’intérieur lorsqu’il me laissa entrer.

Je le suivi jusqu’à la cuisine et fis comme chez moi. Je me servis un verre d’eau pour finalement m’asseoir sur une chaise de l’îlot de la cuisine pour ensuite, engager la conversation. Un sujet banal en somme. «  Et puis c’était plaisant en France ? T’as faits de belles rencontres ou tu t’es trop ennuyé de moi. » Cette fois-ci, un sourire moqueur se dessina sur mes lèvres, mais il n’avait rien de méchant là-dedans. Je taquinais Baptiste, puisque non, je n’ai pas oublié la façon dont il a voulu prolonger le baiser lors de cette fête. Je n’ai pas non plus oublié que j’ai été surpris de tranquillement apprécier l’échange, vers la fin du baiser, tout juste avant que le pari se termine. Mais ça, c’est une autre histoire. Inutile que quiconque le sache. Surtout pas mon père, ni Mathieu. Je n’ose même pas imaginer ce qu’ils pourraient faire, s’ils l’apprenaient. « Racontes-moi tout. Tu t’es bien amusé ? » Je le regardai droit dans les yeux, comme si j’étais réellement intéressé à ce qu’il pourrait me raconter. En fait, pour être honnête, c’était véritablement le cas. C’était intéressé et intrigué de savoir ce qu’il avait fait pendant ces deux années en France. Peut-être même aussi un peu intrigué de savoir s’il a pensé à moi ? Quoi ? C’est toujours valorisant de savoir que quelqu’un s’intéresse à toi. Certes, ça serait mieux que ce soit une fille et non le frère de mon meilleur ami, mais n’a pas toujours ce que l’on veut dans la vie, n’est-ce pas ?

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Quand je l'ai vu mon coeur s'est d'abord arrêté, mon corps s'est figé et j'ai refermé la porte. Pourquoi fallait-il que je tombe sur Seva alors que je viens tout juste de mettre le pied en ville. Bon sens ! J'ai cette foutu impression que le Karma m'en veut ou je ne sais pas trop. J'ai décidé de passer à autre choses - oui après deux ans mais tout de même. Puis cet idiot de Karma il m’envoie Sevan pour des retrouvailles. Bordel de merde ! Moi qui ne jure jamais, je viens de le faire alors que la porte est toujours fermée. Je passai mes mains sur mon visage puis sa voix de l'autre côté me ramena à l'ordre. « Lambert, ouvre cette putain de porte sinon j’la défonce. » Mes sourcils se relevèrent puis je m'empressai d'ouvrir la porte. Évidemment je n'allais pas le laisser dehors mais disons que j'avais besoin de quelques secondes pour me remettre de mes émotions. Étais-je réellement prêt à revenir à la maison, la je dois avouer que j'en doute. Surtout que ma réaction parle d'elle-même. Quoi qu'en même temps je suis nerveux de nature, au point que je viens de me mettre à déblatérer et m'excuser à Sevan pour mon attitude. « Qu’est-ce que ça change de toute façon, on s’en bats le steak, non ? Et non j’cherche pas Math, je sais exactement où il est et je vais l’attendre. » Je le regardai et le laissai entrer dans la villa. « Ahh.. ouais ! J'aurais dû y penser, vous êtes sorti hier ?  Y’avait un truc à fêter ou c’était juste comme ça histoire d’en mettre une de plus sur vos tableaux de chasse ? » Je souris bêtement,  me voulant purement amical.  J’en avais rien à foutre de s’ils avaient baisé ou non. Quoi que oui, pour Sevan ça m’intriguait de savoir où il en était. En tout cas, je voulais que mon retour soit amical et serin, pas de prise de tête, bien que je crois qu’avec Mathieu ce sera une toute autre histoire qu’avec Sevan. Je me raclai  donc la gorge puis commençai à avancer dans le couloir. « Tu sais s'il rentre bientôt ?   » Demandais-je curieusement. Est-ce que j'avais envie de le croiser là maintenant? Oui et non, d'abord parce qu'il n'allait pas être d'humeur mais au moins il aura prit son pied.. J'avais donc cinquante pourcent des chances que mon s frère soit content de me voir. Peut-être que la présence de Sevan jouera en ma faveur, ou peut-être pas.  De toute façon qu’il soit là où pas, de dire sa façon de penser ça ne le gêne pas du tout et encore moins devant Sevan.  « J’vais peut-être pas resté.. Il sera surement pas d’humeur après votre soirée d’hier soir.. Il sait pas que j’suis là..» Dis-je finalement avant de le rejoindre au salon. Il fallait que je crève l’abcès avec lui, alors je devais arrêter de me voiler le visage et surtout faire face à mon frère, mais même après deux ans, je ne me sens toujours pas prêt.. « Respire Baptiste, j’vais pas te mordre. » Me dit finalement Sevan lorsque je le rejoignis au salon. Je pris une grande respiration puis me pinçai les lèvres. « Oui.. Je sais. Ça doit être les années passées qui m’rendent nerveux. Je m’attendais à rien et encore moins de te croiser en premier .. » Dis-je en faisant presque le grimace réalisant de ce que je venais de dire. Bordel, je n’avais rien dis de travers ni de trop, mais mes paroles pouvaient être mal interprété. Puis après deux ans jamais je n’aurais osé imaginer que mes sentiments, voir mon attirance pour Sevan était encore présente.

Je détournai donc le sujet en lui demandant s’il voulait un sandwich puis m’éclipsa dans la cuisine ne pensant pas une seule seconde qu’il allait me suivre.  J’ouvris la porte du frigo rangeant tout ce que j’avais sorti puis le vit prendre place au bout de l’ilot.  «  Et puis c’était plaisant en France ? T’as faits de belles rencontres ou tu t’es trop ennuyé de moi. » Mon corps se raidit. « Eeeuh.. Non ! » Dis-je spontanément.  Je répondais à sa dernière affirmation. Quoi que .. Oui je m’étais ennuyé de lui. « Je..J’veux dire oui c’était plaisant en France. » Tentant de faire mine de rien. J’avais l’air idiot là maintenant.. Il allait tout deviner et encore une fois il allait se moquer de moi. Bon sens, ce que je peux être nul et faire transparaitre mes sentiments. C’est d’une facilité sans merci dans mon cas. Alors que je veux être discret et voir même secret, tout s’affiche au moins faits et gestes. Je parle, je bouge, peut importe ce que je fais, ça pu la nervosité et le mensonge.  L’histoire c’est que lorsque je dis un truc c’est souvent le contraire de ce que je sais ou je pense, mais ça tous ceux qui me connaissent le savent. Comme Sevan.. En tout cas, je le regardai, puis me mit à penser.   Ça c’était une question piège. Devais-je lui dire la vérité, encore les vraies raisons de mon départ. J’hésitais, en même temps moi qui voulait des retrouvailles dans prises de tête, j’allais devoir fermer ma gueule. Au pire je lui dirai en temps et lieux. « Racontes-moi tout. Tu t’es bien amusé ? » J’hochai la tête positivement.  « Oui,  c’était amusant. J’ai rencontré des gens supers .. Puis une fille. » Une fille ? Bon sens qu’est-ce que tu racontes ! Tu n’apprécies pas particulièrement les filles, pourquoi en aurais-tu rencontré une ? Ah ! Tu veux tenter de le duper .. juste au cas où il se souviendrait de ce baiser. « J’ai exposé des œuvres dans une petite galerie d’art. J’y ai passé la majeure partie de mon temps d’ailleurs. C’était le moment idéal pour exploiter mon arts.. Puis je l’ai rencontrée là elle aussi. » Ce que je ne me trouve pas crédible. Elle, comme si j'avais oublié son prénom, quoi qu'elle n'a jamais existé. Je dis de la merde et ça m’ennuie moi-même, il ne croira jamais à ce que je suis en train de lui dire. J’ai plutôt fréquenté des bras qui n’auraient jamais été ceux de Mathieu et Sevan. Je me suis amusé oui, mais c’était pas si amusant que je tente de le faire croire. « .. Mais bon tout comme moi elle était en voyage,  ce n’était pas sérieux nous deux. C’était juste une sorte de compagnie..   nous avons passé du bon temps.  Puis.. Ben j’étais pas tout seul et ça me faisait penser à autre chose.» Penser à autre chose ? Non pas du tout. J’ai ruminé tout seul dans mon coin me demandant chaque jours si d’avoir quitté la ville avait été pour moi la bonne décision. Alors, oui je me suis ennuyé, non je n’ai pas vraiment eut de plaisir. Je me suis terré dans cet appartement en plein Paris à dessiner, écrire, chanter mes sentiments. Une âme triste et perdue, c’est comme ça qu’on aurait pu me qualifé.

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Il me faisait sourire ce petit Baptiste à essayer de s’intéresser à ce que son frère et moi avons fait la veille. Comme si ça pouvait le concerner. Et d’ailleurs, pourquoi voulait-il savoir avec qui son frère couchait ? Il est beaucoup plus bizarre que Mathieu. Oh ! À moins qu’il soit intéressé à connaître le nom des filles avec qui je couche… Cela doit être ça. Pourquoi je n’y ai pas pensé avant ? C’est évident ! Le sourire que je lui adressai simplement en pensant à cela, valait tout l’or du monde. Peut-être allait-il se demander ce qui me faisait sourire de la sorte, mais peu importe. Il n’avait pas à savoir quoi que ce soit, après tout. Il continua à me parler de son frère et l’heure quand il allait rentrer. Je haussai les épaules. Oui, Mathieu est mon meilleur ami. Oui, je sais à peu près tout ce qu’il fait dans ses journées, mais Baptiste allait devoir comprendre quelque chose. Je ne suis ni la mère, ni la boniche de son frère. Math’ n’a pas de compte à me rendre et il a le droit de faire ce qu’il veut. « J’sais pas, il peut bien prendre son temps, avec la blondasse qu’il s’est trouvé hier… » Je haussai les sourcils de façon exagéré tout en me mordillant la lèvre inférieure. Disons que ça ne m’aurait pas du tout déranger d’être à la place de Mathieu, si c’était pour me faire cette fille, ça c’est certain. Toutefois, j’avais envie de lui foutre une balle entre les deux yeux, lorsqu’il avoua ne pas être certain de rester pour ne pas voir son frère. De quoi avait-il peur, au juste ? Mathieu dit ce qu’il pense, certes, mais il n’est pas un monstre. Je dis ce que je pense moi-même et ça ne fait pas de moi un taré. « Baptiste… Crois-moi, il va avoir la tête dans les nuages qu’il ne pensera même pas à t’engueuler. J’sais même pas s’il va s’apercevoir que t’es entré. Il a changé ton frère, tu verras. » Était-ce vrai ? Pas vraiment. Oui, depuis son départ, le nombre de femmes qui passent dans son lit à augmentés, mais sinon il est relativement le même bonhomme qu’avant. Par contre, je pense que Mathieu va être beaucoup trop occupé à se vanter son exploit avec la demoiselle plantureuse, qu’il ne fera pas vraiment attention à son frère, du moins, pas longtemps. Je suis persuadé que le départ précipité de Baptiste, malgré leur forte engueulade à mon sujet, lui a fait mal plus qu’il ne veut l’avouer. Mais bon, inutile de ressasser le passer, jamais il ne va l’avouer et il va se faire un plaisir de ridiculiser son frère pour nier l’évidence.

Baptiste s’est donc diriger vers le salon, tandis que je lui suivis à peine. Je restai en fait, verre d’eau à la main, à la délimitation des deux pièces à le regarder, toujours en souriant. Il me faisait de plus en plus sourire. En fait, sa réaction en m’ayant vu était à mourir de rire. Néanmoins, ce qu’il me dit par la suite… Je n’étais pas certain de devoir le prendre positivement. « Et qu’est-ce que ça fait que ce soit moi que tu croises en premier ? Je pense plutôt que c’est une bonne chose.. » Oui une bonne chose, puisque si jamais cela s’est mal passé avec la fille avec qui Mathieu a passé la nuit, je pourrai peut-être être là pour calmer le jeu entre les deux frères. « En-tout-cas, moi j’suis bien content que c’est moi que tu as vu en premier. » Et mon sourire revint, alors que je lui fis un clin d’œil. Par contre, je ne sais pas s’il l’a vu, étant donné qu’il me demanda rapidement si je voulais un sandwich, retournant dans la cuisine, endroit que je n’avais toujours pas quitté. Évidemment, j’en avais rien à foutre de son casse-croute, surtout pas avec la gueule de bois que j’avais encore il y a moins de deux heures, mais je voulais bien savoir ce qui se passait dans sa vie. Comment il a trouvé la France et surtout s’il s’était amusé. Il s’emmêlait rapidement dans ses mensonges en déclinant quelques choses pour finalement l’affirmer quelques secondes plus tard. Je n’allais pas commencer à essayer de le comprendre, puisque je n’y arriverai jamais. Et il avait tellement de difficulté à me dire quoi que ce soit, que j’étais en train de me demander s’il avait peur de moi. Pourtant, je ne lui ai jamais fait de mal. Je l’ai souvent défendu lorsqu’on était plus jeune et je ne lui ai jamais fait de discrimination. Ce n’est pas mon genre de me foutre de la gueule du monde, de toute façon. Je n’ai pratiquement jamais levé la voix sur Baptiste, sauf à quelques reprises lorsqu’il m’exaspérait ou la fois où il a voulu prolonger le baiser du pari que son frère m’a donné, peu avant son départ, c’est tout. Oui, je me suis très souvent moqué de Baptiste et ça m'en amusait. Peut-être qu'il s'est vexé lorsque je me moquait de sa gueule, mais ce n'était jamais bien méchant. Du moins, pas pour moi. En fait, je me suis même parfois pogner avec Mathieu pour l’avoir défendu. Il ne comprenait pas pourquoi je faisais ça, se demandant si c’était Baptiste ou lui mon pote. Mais je n’y pouvais rien. Karim est le bâtard de la famille. Je suis le gentil, c’est tout simple à expliquer. Je tentai donc une nouvelle fois à essayer de savoir ce qu’il avait fait en France et lorsqu’il me dit avoir rencontré une fille, je reconnais avoir eu un petit pincement au cœur, mais je fis mon possible pour ne rien laisser paraitre. Je suis rendu un As dans ce domaine. « Ah bon ? C’est super ça. Comment elle s’appelle ? Tu l’as rencontré où ? Elle fait quand dans la vie ? Elle baise bien ? » Qu’est-ce que j’étais en train de faire là ? Était-ce la jalousie ou plutôt voulais-je le prendre dans son propre piège ? La deuxième option, parce que je ne croyais pas une seconde à son baratin. Baptiste est pédé comme un phoque, comme s’il s’était mis à les trouver attirante… Il m’expliqua donc l’avoir rencontré à la galerie d’art, mais ne me nomma aucun nom. C’était très étrange. Toutefois, je continuai d’entrer dans son jeu, hochant la tête, le sourire aux lèvres comme si j’étais super content pour lui, au cas où c’était la vérité. Par contre, en réalité, je bouillais à l’intérieur. Je n’étais pas jaloux, c’est simplement que je ne pouvais pas accepter qu’il s’intéresse à quelqu’un d’autre qu’à moi. C’est aussi simple que ça. Je continuai à l’écouter alors qu’il m’avoua avoir passé du bon temps avec elle. Et si c’était vrai ? Il ne semblait pas si sincère que ça et je doutais énormément de sa sincérité, mais Baptiste a toujours été ce petit être sensible qui a de la difficulté à s’exprimer. Il disait peut-être vrai et j’avoue que ça me faisait chier que sa rencontre soit vraie. Alors pour faire passer le moton, je retournai me servir un autre verre d’eau, soudainement perdu dans mes pensées puis me retourna vers lui pour le boire. Je ne savais pas je ressemblais à quoi, mais disons que je n’étais pas des plus heureux. J’avais envie de le prendre dans son petit jeu. Je me raclai la gorge et lui dit : « Okay, alors si je comprends bien, tu ne sais pas son nom, tu l’as rencontrée à la galerie d’art et vous vous êtes bien amusé ensemble, sauf qu’elle était également en vacances alors ce n’était qu’une amourette de vacances et n’allez plus vous revoir, c’est ça ? » Je penchai ma tête sur le côté avant d’ajouter. « Mais… tu m’as toujours pas dit si elle baisait bien. » Mais quel crétin, je peux être. Je ne suis pas ici pour le ridiculisé et encore moins pour qu’il me dise des choses que je ne veux pas entendre. Imagine si c’est réellement arrivé et qu’elle est un bon coup… Je vais imaginer Baptiste en train d’avoir un orgasme avec une autre personne et ça, ce n’est pas bon. Pas bon du tout… Pourquoi je pense à ça d’ailleurs ? Je n’en ai clairement rien à chier de Baptiste. Il fait ce qu’il veut de sa queue. « Écoute, t’inquiète oublie ce que j’ai dit. J’pense que c’est mieux que j’aille attendre Math’ dans sa chambre, j’vais aller me faire une game de play. » Ouais, j’étais en train de fuir. Je ne voulais rien savoir de cette petite sotte qu’il s’était tapé en France et j’ai l’impression que si je restais près de lui alors qu’on continuait à parler de ça, j’allais dire des choses qui pourraient trahir ce que je ressens réellement. Trahir le fait que je pense encore à ce foutu baisé que nous avons échangé il y a deux ans et que je ne me ferais pas prié pour recommencer dès que l’occasion se présenterait.

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« J’sais pas, il peut bien prendre son temps, avec la blondasse qu’il s’est trouvé hier… » Disons que je pense un peu pareil. Au moins il pourrait prendre assez son temps pour que je puisse avoir le temps de foutre le camp de la maison.  Je redoute le moment c’est vrai, puis après peut-être que la prochaine fois que nous allons nous croiser ce sera lorsque je serai installé en ville depuis quelques mois et nous tomberons nez à nez l’un avec l’autre. La surprise qu’il aurait, mais le mécontentement de savoir que je suis là depuis quelques mois alors que ne le lui savait pas. Ouais, je pourrais bien signer mon arrêt de mort. Après, il en voudra aux parents de lui avoir caché me présence.  Encore, comme je l’ai dis s’il prend son temps j’ai un peu plus de chance qu’il soit de bonne humeur et qu’il me laisse une chance après deux ans.  Je ne répondis donc pas et continuai d’avancer de couloir.  Puis Sevan renchérit sur ce que venais de dire. « Baptiste… Crois-moi, il va avoir la tête dans les nuages qu’il ne pensera même pas à t’engueuler. J’sais même pas s’il va s’apercevoir que t’es entré. Il a changé ton frère, tu verras. » J’hochai la tête puis me mit à rire nerveusement. « Sevan, tu connais mon frère aussi bien que moi. Tu le sais qu’il ne change jamais, c’est le gens autour de lui qui doivent changer. » Je n’y croyais pas du tout à ce changement et encore moins après deux ans. En ce qui concerne Mathieu, tout le monde doit changer alors que c’est lui le problème. Pour lui, il a toujours raison et jamais tords. Inutile de lui faire comprendre quoi que ce soit, il sait déjà tout. Il a ce caractère de merde depuis qu’il a la couche au cul, alors pas besoin de me la faire, je n’y crois pas. Je n’y croirai même jamais. D’ailleurs faudrait un miracle pour que cela arrive. Il y aurait même plus de chance que je crois Sevan qu’il me dit qu’il a changé, que Mathieu qu’il me dise qu’il a changé. Encore heureux que Sevan ne soit pas comme mon frère et qu’avec lui tout soit toujours aussi facile.  Une chose est sûre en tout cas, c’est qu’il n’a pas changé d’orientation et qu’il aime autant les filles que mon frère peut les aimer. « Et qu’est-ce que ça fait que ce soit moi que tu croises en premier ? Je pense plutôt que c’est une bonne chose.. En-tout-cas, moi j’suis bien content que c’est moi que tu as vu en premier.»  Je me retournai vers lui l’air gêné. « Bah.. Eee.. J’sais pas. T’as peut-être raison. » Dis-je finalement en souriant.  Je jouai avec mes mains quelques secondes, puis dis tout bas : « Moi aussi finalement.. » Si j’étais content de le voir, ah ça oui ! D’avoir tombé sur lui en premier aussi j’étais content, bien que j’eu été un peu sous le choc au point de lui avoir fermé au nez la porte. C’est seulement que je ne m’y attendais pas du tout.

J’entrai donc dans la cuisine continuant de faire mon sandwich alors qu’il prit place à l’ilot.  Je continuai de faire mes petites affaires jusqu’à ce qu’il me demande comment ça c’était passé en France. Bon sens, moi qui aurait dû penser à cette réponse. J’inventai donc une histoire – qui soit dit en passant était très peu crédible.  Je ne sais pas mentir, je suis vraiment nul et cette histoire en plus, bah elle ne me ressemble pas du tout. Comment j’aurais pu la rencontré cette fille de toute façon. On dirait que je meurs chaque fois que je rencontre quelqu’un, que ce soit amoureusement, amicalement. Le nervosité s’empare de moi comme de rien, alors avoir eut une aventure avec une fille juste comme ça.. Non, ça ne me ressemblait pas. « Ah bon ? C’est super ça. Comment elle s’appelle ? Tu l’as rencontré où ? Elle fait quand dans la vie ? Elle baise bien ? » Mes yeux s’ouvrirent grand.  Qu’est-ce qu’Il avait lui avec ces questions, bordel il va me lâcher ?  J’haussai donc les épaules pour me raclai la gorge. C’est vraiment du gros n’importe quoi tu viens d’inventer là. Étais-ce vraiment nécessaire de répondre à sa dernière question ? Je me mis à rire puis gêné je répondis d’une façon gentiment. « J’suis pas certain d’avoir envie d’en parler à vrai dire.. Sans te vexer j'suis pas Mat'.. » Avec lui certainement pas.  C'est vrai j'suis pas mon frère. Avec moi il peut pas vraiment discuter d'avec qui il s'est envoyé en l'air et jusqu'à quel point elle a ouvert ses jambes. Ça ne me regarde pas et surtout ça ne m'intéresse pas. Du moins je pouvais parler de tout, sauf de ça..  Parce que je savais à quel point que ce que je pouvais raconter était des conneries. Je me pinçai les lèvres puis lui souris exagérément en haussant les sourcils.  De toute évidence il allait croire que je suis fou. Ce que ça me donne de lui mentir ? Absolument rien, je sais qu’ils sais que je lui mens, mais pour une fois.. J’ai l’impression de leur ressembler alors que je suis carrément différent d’eux et qu’en temps normal ce qui m’intéresse n’a pas de sein.  Je continuai donc de manger mon sandwich puis il changea de place. Je restai silencieux mais le suivis des yeux.  J’ai ce drôle d’impression que cette conversation n’en restera pas là.  « Okay, alors si je comprends bien, tu ne sais pas son nom, tu l’as rencontrée à la galerie d’art et vous vous êtes bien amusé ensemble, sauf qu’elle était également en vacances alors ce n’était qu’une amourette de vacances et n’allez plus vous revoir, c’est ça ? Mais… tu m’as toujours pas dit si elle baisait bien. » Je manquai de m’étouffer avec mon sandwich lorsqu’il continua sur le sujet. Sa y’est il le sait que je lui ai menti.  Je devais trouver de quoi à lui balancer et vite. Réagis Baptiste, ça urge si tu veux pas qu’il découvre le poteau rose.  « T'as compris ! On ne reverra plus.. Du moins j'crois pas. » Je lui souris innocemment puis répondit au reste. « Gabrielle.. Elle s’appelait comme ça.  En France dans cette galerie d’art où j’avais l’habitude de trainer. Elle est aussi artiste..  Ee…Et  Ça t’regardes pas pour le reste ! J’veux pas que tu la retrouves et tu m’la pique ! Après tu vas me demander quoi ? Qu’elle taille avait son soutif elle portait ? J’sais pas j’ai pas regardé tiens !»Depuis quand je parle de taille de soutien-gorge moi ?  Ça doit être la pression qu’il exerce sur moi qui m’fait perdre la tête et me fait dire des choses qui ne me ressemblent pas.

Je continue de le regarder gentiment. Je ne sais même pas comment j’ai fais pour tenir son regard aussi longtemps. Moi qui d’habitude détourne les yeux au moindre contact. « Écoute, t’inquiète oublie ce que j’ai dit. J’pense que c’est mieux que j’aille attendre Math’ dans sa chambre, j’vais aller me faire une game de play. » Mon corps se raidit et laissai retomber mon sandwich dans mon assiette.. « Ah ça va .. Mais pourquoi tu veux t’en aller ? On n’sait même pas quand Mat’ va rentrer. » Dis-je la voix triste. Je venais de le revoir après deux ans et il allait me laisser là seul comme un vieux coton. J’ai pas envie qu’il s’en aille, du moins je n’ai pas envie qu’il me laisse seul. On discute doucement ensemble, bon je m’amuse à le regarder de haut en bas alors qu’il ne me regarde pas, mais bon. « T.. Tu peux rester avec moi le voyage à été long j’suis content de pouvoir parler avec quelqu’un.. » Dis-je en haussant les épaules. Bon ce n’est pas comme si ça avait pris une semaine, mais c’est vrai Sevan était la première personne avec qui j’ai eu une discussion depuis quelques heures. Alors qu’il s’en aille là-haut se terrer dans la piaule de Mathieu ça me faisait chier. Piteusement, je baissai la tête puis la voix douce et remplis de reproche à moi-même j’ajoutai : « Je t’ai menti.. J’ai rencontré personne..Je me suis, comment dire caché dans l'appartement de mes parents en France» Je m’appuyai le dos contre les armoires de la cuisine, puis croisai mes bras sur mon torse. « J’suis pas parti avec l’idée d’aller rencontrer des gens. Je suis parti trsite d'ici alors je n’en avais pas envie puis.. Encore moins une fille. » Dis-je en laissant mes yeux rivés sur le carrelage de la cuisine. Ce que je pouvais me sentir con d’avoir mentir, mais en plus de lui avoir dis que je n’Avais pas envie de rencontrer des filles. Bordel je venais de dire quelques chose de gros .. En espérant qu’il sache un peu le pourquoi de mon départ, mais je doute fortement que Mathieu lui ait raconté la bonne chose. « Y’a eut l’histoire de .. à cette dernière soirée» Je me raclai la gorge, puis me mis a jouer avec mon pied comme si je poussai avec mes orteils les miettes sur le plancher. « Ben tu sais du .. » Je pris une pause n’étant pas capable de continuer ce que j’allais dire. « Laisses tomber., C’est pas important ee..et surtout passé. » Dis-je en déposant mes mains dans les poches de mon jeans. De tout évidence la conversation n’allait pas en rester là. J’avais laissé la conversation en suspend. Sevan allait vouloir en savoir plus.

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À la seconde où il me dit un nom de fille en plus de répondre à toutes les questions que je lui ai demandé, je savais qu’il ne mentait pas. Il ne m’a pas dévisagé une seule fois. Il m’avait regardé droit dans les yeux sans sourciller tout le long de son petit discourt. Surtout ses paroles concernant le fait que je pourrais lui piquer sa copine si je la trouvais. Il pensait vraiment ça de moi ? Il devrait le savoir pourtant que je ne suis pas comme son frère. Que lorsqu’un de mes potes, même si Baptiste n’est pas mon ami, couche avec une meuf je n’irai pas me la faire. Dans ma tête, c’est chasse gardé et puis c’est tout. Mais bon, s’il e voulait pas parler avec moi, je n’avais rien à faire avec lui. Je soupirai fortement et lui dit qu’en fin du compte, j’allais monter. De tout oublier ce que je venais de lui dire. M’avait-il vexé ? Oui, je l’avoue, mais il n’y avait pas que ça. Ça me faisait grave chier qu’il ait rencontré quelqu’un pendant son séjour en France et qu’il ait pu penser à quelqu’un d’autre qu’à moi. C’était moi son coup de cœur. C’est moi qu’il voulait dans son pieu. Ce sont mes lèvres qu’il voulait embrasser. Mon corps qui voulait caresser. Pas une autre personne… Moi ! Mais pourquoi je pensais à ça, d’abord ? Comme si ça pouvait me faire plaisir. Je suis un mec à femme. Ça devrait être dégoutant de penser qu’un autre mec se touche en pensant à moi. Pourquoi avec Baptiste, c’est différent ? « Prends pas peur, j’te la volerai pas. » Dis-je d’une voix légèrement triste. Ou peut-être simplement basse ce qui laissait percevoir une connotation de voix ressemblant à de la tristesse ? Je n’en sais rien en fait et peu importe. Je passai une main derrière ma nuque et me retournai, m’apprêtant à gravir les marches pour rejoindre la chambre de Mathieu lorsque Baptiste repris la parole. Il semblait choqué parce que je venais de dire. « Bah, parce que tu viens d’arriver et que tu veux probablement rester seul pour te reposer. » Mais son discourt fut le contraire de ce que je pensais. En fait, c’est dans ce temps-là que je vois qu’il est différent de moi. Personnellement, si le trajet du voyage avait été long, je voudrais rester seul, par parler avec quelqu’un… Je haussai les sourcils, esquissa un léger sourire et me retourna vers lui. « Baptiste… Depuis quand  un peu plus que 1h30 de trajet, c’est long ? T’étais pas en Chine, t’étais en France. » Ouais, je me moquais encore de lui. Et j’adorais le voir mal à l’aise c’était le cas de le dire. Je ne pouvais pas m’en empêcher. C’était sans doute pour enlever l’euphorie qu’il veuille que je reste avec lui. Je croisai mes bras sur mon torse m’apprenant à lui demander pourquoi voulait-il autant que je reste alors qu’il pourrait appeler sa Gabrielle et jaser de chose qu’il aimerait vraiment et non se faire moquer de lui qu’il me devança. Il m’avoua m’avoir mentis et que sa petite copine n’existait pas. Alors tout venait de son imagination ? Je ne pus retenir un large sourire de faire apparition sur mes lèvres. Si Baptiste relevais la tête pour me regarder, il pourrait sans doute penser qu’il s’agit de la moquerie encore et toujours, mais en vérité ce n’était pas le cas. J’étais heureux qu’il n’y ait pas de Gabrielle. Je le regardais toujours alors qu’il continuait son monologue, m’avouant ne pas vouloir rencontrer de fille. Toujours le sourire aux lèvres, et peut-être un peu attendrit de sa franchise, je m’approchai un peu de lui et lui dit à mon tour. « J’comprends pas du tout ce que tu peux trouver d’attirant chez un mec sérieux. Un pénis est loin d’être excitant… Mais j’te respecte et j’suis pas homophobe. T’avais pas à essayer de me faire croire quoi que ce soit, tu sais. » J’avais pris une voix tout à fait neutre, mais tirant plus sur la sympathie. Et il pouvait me croire sur ce sujet. Je ne suis pas comme son frère à détester tous les mecs qui aiment sucer des queues. « Sans doute que j’pourrai jamais te conseiller, mais un jour si tu veux parler d’un mec qui te fait de l’effet, et que t’as personne à qui en parler, j’peux t’écouter aussi. » Je ne pense pas qu’il acceptera ça, mais au moins, j’essayais de lui montrer qu’il pouvait avoir confiance en moi et que ces conversations, je n’allais certainement pas les répéter. Il a doit d’être ce qu’il ait et devrait en être fier. Puis Baptiste se mit à me parler de quelque chose que je ne comprenais pas du tout… De quoi l’histoire de la dernière soirée ? De quoi parlait-il ? Je fronçai une nouvelle fois les sourcils, complètement perdu par ce qu’il essayait de me faire comprendre. « Baptiste… Si tu veux que je reste avec toi pour parler. Va falloir que tu me parles et que t’arrête de commencer des phrases sans les finir… J’te suis pas là. T’essaye de me dire la raison de ton départ ? » J’espérais que ce ne soit pas la soirée du pari en vrai. Parce que je ne sais pas du tout ce qu’il allait me dire. Je sais qu’il a eu une dispute avec son frère concernant le pari que j’ai exécuté, mais il ne doit pas y avoir que ça. Mais connaissant Mathieu, il ne l’aurait pas laissé partir que pour cette raison débile. Il lui aurait fait la gueule, une couple de semaines, mais tout serait revenu à l’ordre par la suite. Baptiste est tout pour Mathieu comme Karim est tout pour moi. « Baptiste s’il te plaît. J’suis pas n’importe qui. Tu m’connais bien et si j’te jure que tout ça reste entre nous ? Libère ce que t’as en dedans. J’te jugerai pas. Tu peux me faire confiance. » Je pourrai l’écouter autant qu’il le veut. Je ferai mon possible pour le comprendre sans le juger. Il a ses préférences et j’ai les miennes, mais pour le coup, j’avais l’impression que ce qu’il essayait de me dire avait rapport avec moi.

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« Prends pas peur, j’te la volerai pas. » Ça je le sais bien. D’abord il faudrait qu’elle existe pour qu’il puisse me la voler mais ce n’est pas du tout le cas. Je l’ai purement inventé puisqu’en fait je n’ai rencontré personne. Je n’ai même pas revu de vieux amis, j’ai fais comme dans les films de filles après une grande peine, je me suis apitoyé sur mon sort et je me suis maudit. Voilà ce qui c’est passé. Bon, je n’ai pas fais que ça que mon temps, mais disons que les premiers mois n’ont pas été tout rose. « Je faisais des blagues.. » Dis-je au bout de quelques secondes. Je laissai mes yeux baissés puis je lui demandai finalement pourquoi il ne voulait pas rester avec moi. Pas que je voulais le forcer à rester avec moi, mais disons que ça allait être plus plaisant que de rester seul l’un comme l’autre chacun de notre côté. Non ? « Bah, parce que tu viens d’arriver et que tu veux probablement rester seul pour te reposer. Baptiste… Depuis quand un peu plus que 1h30 de trajet, c’est long ? T’étais pas en Chine, t’étais en France. » Je me mis à rire doucement. « Je sais.. Mais j’ai vu personne en deux ans. J’veux dire personne mise à part mes parents. » Je me pinçai les lèvres, puis pris une grande respiration. « Je me suis p’t’être ennuyé finalement.. » Je relevai la tête le regardant. Bon sens.. Qu’est-ce que je viens de dire ? Je vais lui faire peur avec mes paroles à la con. Après je ne suis pas en train de lui faire un déclaration d’amour. De toute façon, je n’ai pas besoin de lui dire comment je peux le trouver attirant. Il le sait déjà, du moins je crois. Si sa mémoire ne lui fait défaut, il n’a probablement pas oublié ce baiser. Si moi je ne pouvais oublier le fait d’avoir participer à cet échange, lui non plus.. Déjà qu’il semblait apprécier ce moment, peut-être pas autant que moi, mais juste assez pour que sa langue ait frôlé la mienne. S’en disait déjà assez sur l’effet que ça pouvait avoir eut sur lui.

Le regard levé, je suivis Sevan des yeux, puis m’arrêtai finalement au bas de l’escalier. Je ne voulais pas qu’il ne monte là-haut, ou du moins pas sans moi. Ce n’était pas une question de désir, mais plutôt que je ne voulais pas me retrouver seul. Il descendit quelques marches, puis je le regardai. « J’comprends pas du tout ce que tu peux trouver d’attirant chez un mec sérieux. Un pénis est loin d’être excitant… Mais j’te respecte et j’suis pas homophobe. T’avais pas à essayer de me faire croire quoi que ce soit, tu sais. » J’hochai la tête doucement déglutissant. « Si j’pouvais le savoir moi-même.. Ce serait tellement plus facile.. J’pourrais faire comme toi et Mathieu parler comme ça des coups que j’ai tiré. Sauf que là c’est plutôt embarrassant de raconter ce que j’ai fais..Ou ce que j’ai envie, d’abord parce que tu serais là.. Puis ensuite parce que mon frère lui il me juge il est homophobe. » Je continuai de regarder Sevan, puis me mis à rire nerveusement. Ce que je venais de dire, je n’en revenais tout simplement pas. Bordel j’aurais dû fermer ma gueule. « C’est encore plus embarrassant de t’avoir dis ça. J’suis désolé.. » Dis-je en baissant de nouveau la tête. Je ne voulais pas qu’il se sente mal à l’aise. Encore je ne voulais pas qui m’en veuille .. Je ne me suis jamais caché comme quoi il m’attirait, mais là en plus je venais de lui confirmer. Il ne fallait tout simplement pas qu’il soit mal à l’aise avec ça.. et encore moins moi. Puisque c’est vrai que je le trouve attirant. « Sans doute que j’pourrai jamais te conseiller, mais un jour si tu veux parler d’un mec qui te fait de l’effet, et que t’as personne à qui en parler, j’peux t’écouter aussi. » Je secouai la tête négativement mais avec le sourire aux lèvres. « Ah ça non. T’en fais pas ça n’arrivera pas. C’est super gentil comme offre mais je crois pas que ce soit une bonne idée. » Une fois de plus je venais de lui confirmer que de parler de la seule personne pour qui j’ai de l’attirance et ce même après deux ans bah c’était lui. Pas besoin de lui faire un dessin bien qu’il fallait qu’il lise entre les lignes, mais juste un tout petit peu. « J’ai beaucoup trop peur que Mathieu sache que j’ai raconté des trucs qui concerne ma vie personnelle et à toi en plus. J’crois que ce serait mieux pas.. Encore une fois il se sentira trahis. » Après tout il peut bien se sentir trahis, jamais je n’Allais parler de choses comme ça avec lui. Jamais il ne saura ce que je veux et ce que je pense réellement. Puis après c’est mon frère. J’vais pas parler de sexe avec mon frère.. J’pourrais mais pas en sachant que je préfère les hommes aux femmes contrairement à lui.

Puis la conversation dévia doucement. C’était ma faute tout ça. Je parle trop quand je devrais fermer ma gueule. Ce que ça peut faire la nervosité. « Baptiste… Si tu veux que je reste avec toi pour parler. Va falloir que tu me parles et que t’arrête de commencer des phrases sans les finir… J’te suis pas là. T’essaye de me dire la raison de ton départ Baptiste s’il te plaît. J’suis pas n’importe qui. Tu m’connais bien et si j’te jure que tout ça reste entre nous ? Libère ce que t’as en dedans. J’te jugerai pas. Tu peux me faire confiance. » J’haussai les sourcils puis le regardai. « Tu me le promet de rien dire ? À personne.. !» Dis-je en m’assoyant dans les escaliers. Je me mis à jouer avec mes mains, puis ma jambe se mit à faire des mouvements rapide et surtout nerveusement. Mon corps tremblait de savoir ce qui allait arriver avec cette conversation. « J’suis parti parce que je me suis disputé avec Mathieu. » J’hochai la tête. « Mais ça tu dois déjà le savoir.. Sauf que ce que tu ne dois pas savoir c’est la raison, enfin les raisons pour lesquelles je suis partie. » Dis-je en accélérant mes mouvements avec ma jambe. « Avant ce soir-là j’avais jamais dis à personne que je préférais les gars.. Quand tu m’as embrassé pour ce foutu pari. Bah.. Mathieu a cru qu’on était ensemble. » Je me retournai vers lui. « Faut pas que tu lui en veuille ! C’était pas sa faute.. Y’avait tout les raisons de croire que c’était ça avec ce baiser. » Je baissai les yeux de nouveau. « Puis après y’a fallu que je lui avoue avoir un faible pour les gars.. Il ne le savait pas.. Puis tu sais comment il est .. Il s’est emporté ça dégénéré puis m’a forcé à quitter la ville. » J’haussai les épaules puis je remis dos à lui le corps tremblant et surtout triste de me rappeler un moment comme celui-là. Je n’arrive toujours pas à croire moi-même que Mathieu ait pu faire une telle chose.

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Qu’est-ce que les hommes gays ont à trouver attirant le corps d’un autre homme ? Qu’est-ce qu’il y a d’excitant à vouloir lécher une queue ou limite la toucher ? Qu’est-ce qu’il y a d’excitant dans le son de jouissance d’un homme ? Je ne comprends pas et il va falloir qu’on m’explique. Je sais que chaque personne est différente, qu’il y a de tout pour tous les goûts ou que plutôt tous les goûts sont dans la nature, mais tout de même… Si Baptiste pouvait m’expliquer ce que lui trouve d’attirance chez un homme, je pourrai peut-être essayer de comprendre. Oui, je peux imaginer ce qu’il peut me trouver. J’ai un corps d’enfer et je suis beau bonhomme, mais les autres ? Enfin bref, même lui ne sait pas ce qu’il trouve d’intéressant chez les personnes du même sexe et il n’arriverait jamais à agir comme son frère et moi. Et encore une fois, je me mis à sourire joyeusement à ce qu’il venait de dire. J’avais la confirmation qu’il n’avait pas oublié ce qu’il éprouvait pour moi avant son départ. Pourquoi suis-je autant heureux, d’abord ? Mal à l’aise ? Non, je ne l’étais pas. Certes, ça faisait bizarre de savoir que le petit frère de mon meilleur ami me trouve de son gout, mais c’est flatteur. Est-ce qu’il a tendance à m’espionner lorsque je prends ma douche chez lui ? Il me faut penser à autre chose. « Baptiste… Ne sois pas gêner de me trouver attirant. Regardes-moi, j’suis à croquer. » Dis-je simplement pour détendre l’atmosphère et non le faire gêne d’avantage, tout en lui faisant un clin d’œil. « Mais sérieusement, tu as droit d’être attiré par qui tu veux. Tu as de compte à ne rendre à personne. » Et c’était bien vrai. Les personnes qui ne sont pas contentes, alors qu’il regarde ailleurs. Ou qu’elles ne demandent rien. C’est comme cela que ça fonctionne. Puis, en essayant de rester sur la bonne voie et continuer à être sympathique avec le petit frère de Mathieu je lui proposai d’être son oreille attentive s’il avait besoin de parler. Je ne m’attendis tout de même pas à sa réaction bien que je comprenais totalement ce qu’il voulait dire. « Ouais, c’est sûr que si tu commencerais à me dire comment tu aimerais me sucer la graine et comment j’te fais bander, j’serais pas trop comment réagir. » Je me mis à rire pour bien lui montrer que je rigolais et que ça ne me dérangeait pas du tout. Après tout, au risque de me répéter, c’est charmant qu’il me trouve ainsi. Et c’est vrai que Mathieu se vexe rapidement, pour ça, nous nous ressemblons beaucoup. Sauf, que s’il ne m’en parlait pas à moi, il allait devoir se trouver quelqu’un pour vider son sac, puisque ça ne sera pas toujours évident pour lui.

Toutefois, il me perdit rapidement dans ses explications qui n’avaient ni queue, ni tête. Je ne comprenais vraiment rien à ce qu’il essayait de me dire et il devait être plus clair dans ses paroles. Essayait-il de me faire comprendre quelque chose ? Et pourquoi s’arrêtait-il ? Je devais savoir le fond de sa pensée et je lui dis donc de me faire confiance, que je ne le répéterai à personne. Je lui promis même. « Je te le jure Baptiste. Ça va rester entre toi et moi. » La seule chose qui pourrait me faire trahir ma promesse c’est que quelqu’un me donne le pari de tout lui dire. Et de toute façon, qui pourrait bien savoir ce que Baptiste allait me raconter ? Personne, alors il n’y a aucun risque à avoir. J’allai m’asseoir à côté de lui dans les escaliers et pris une grande inspiration, fin prêt à l’écouter me dire ce qui le tracassait. Je regardai sa jambe se mettre à bouger de nervosité mais ne dit rien, attendant qu’il se décide à prendre la parole. Je voyais que ce n’était pas si facile pour lui de m’en parler. Je devais me montrer patient. Il m’expliqua qu’il s’était disputé avec Mathieu. Jusqu’ici rien de bien nouveau, je savais déjà tout ça, mais la suite, me surpris. « Quoi ? Il pensait qu’on était en couple et il ne me l’a pas demandé ? Comme si je pouvais être en couple avec toi… Franchement, il me connait mieux que ça. » Je soupirai d’énervement, et m’aperçus de ce que je venais de dire. Mais quel con. « Non Baptiste, c'est pas ce que je voulais dire. Pas toi, parce que si t’étais une fille, sincèrement, sœur ou pas de Mathieu, ça ferait longtemps que je t’aurais sautée et peut-être même aimée... » Je n'ai pas dit ça que pour me racheter. C'est vrai. Baptiste à tout pour plaire. Il est à l'écoute, il est super mignon lorsqu'il est gêné. Je ne voulais pas qu’il le prenne mal. Je voulais juste m’exprimer sur le fait que je ne suis pas gay. Ni bisexuel, ni pansexuel. J’aime les chattes, les seins… Lorsqu’il se retourna dos à moi, je décidai de mettre une main sur son épaule, afin de lui montrer que je le soutenais. En fait, Mathieu, même si je l’adore, a été un beau gros salaud de l’obliger à quitter la ville. Simplement parce que Baptiste aime les queues. Enfin bref, je ne comprendrai jamais ces deux frères-là. Il ne faut pas trop m’en demander, non plus. « Je m’excuse Baptiste. » Wow ! Moi qui commence à m’excuser. C’est tout nouveau ça. Très rare sont les fois où je demande pardon. Les seules fois sont lorsque je me sens mal pour quelque chose. « Oui je m’excuse, puisque moi aussi je vais t’avouer quelque chose. Si j’avais su que ça allait tourner ainsi, je ne t’aurais pas embrassé toi. » Pour l’instant, il n’allait certainement rien comprendre. Puisque d’habitude, on réalise en pari qu’on nous a donné et on ne choisis pas, mais cette fois-ci j’avais eu tout le pouvoir. « Ton frère m’a donné ce pari stupide à réaliser, mais il m’a dit de choisir la personne que je voulais. Et c’est vers toi que je suis allé. Ne me demande pas pourquoi, j’en sais rien. Peut-être parce que je te connaissais et que je savais que tu n’allais pas me repousser ? » Bon, je ne pensais pas non plus qu’il allait m’agripper la nuque pour continuer ce baiser. Je ne pensais pas non plus que j’allais apprécier tout ça. Alors oui, tout ça était de ma faute.

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Don't Forget Where You Belong

Je fais vraiment de gros efforts pour me confier à Sevan comme il le veut, mais ce n’est pas facile. Après tout c’est lui cette personne vers laquelle je suis attiré. Je me vois très mal discuter de ce que j’ai envie quand j’en ai envie. Discuter de lui avec lui c’est un peu malaisant, déjà que tout est malaisant avec moi. Là je dois avouer que je me trouve un peu bizarre de parler de tout ça avec lui.  « Baptiste… Ne sois pas gêner de me trouver attirant. Regardes-moi, j’suis à croquer. » Je n’osais même pas le regarder sur ce coup mais je ne me retins pas pour rire en tout cas. « Mais sérieusement, tu as droit d’être attiré par qui tu veux. Tu as de compte à ne rendre à personne. » Je me retournai finalement vers lui. « Mouais..C’est pas si facile. Je.. Je veux dire,  je le veux bien, mais t’es le meilleur ami de mon frère Sevan.. » Après tout ça ne se contrôle pas tout ça. Si j’avais pu être comme eux et aimer les filles tout aurait été parfait. Sauf que là j’Ai un solide béguin pour le meilleur ami de mon frère et sincèrement j’ignore comme je vais pour passer outre ça. Je n’y arriverai jamais je crois. En tout cas, moi qui comptait rester discret depuis le tout début je venais de le dire très clairement que c’était lui cette personne pour qui j’avais une attirance. Mon cœur ne lui appartient pas totalement, mais mon corps est attiré vers lui. Bien qu’il soit parfait, mon cœur pourrait être rapidement pris. Le hic.. C’est comme je le dis depuis le tout début, il est le meilleur ami de mon frère et en plus clairement pas aux hommes. Alors autant commencer à me faire à l’idée que jamais il ne m’aimera, ou du moins comme Mathieu, comme un petit frère. « Ouais, c’est sûr que si tu commencerais à me dire comment tu aimerais me sucer la graine et comment j’te fais bander, j’serais pas trop comment réagir. » J’éclatai de rire. « C’est pas le genre de chose que j’aime partager Sevan. T’en fais pas ça n’arrivera pas..  C’est tellement des choses qui se font naturellement.. Quand ce moment arrive cette personne que désire tant, que t’aime plus que tout ou peu importe.. Ça se fait naturellement comme si chaque mouvements, chaque faits et gestes étaient fait pour s’aligner les uns après les autres.. C’est intime, c’est personnel tout ça. »  J’arrêtai de jouer avec mes mains puis relevai les yeux. Je le regardai et souris mal à l’aise encore une fois. « Pardon.. C’était pas tellement approprié.. Je me suis laissé emporter. » Je me pinçai les lèvres puis haussai les épaules. C’était ça la différence entre moi et Mathieu. J’étais doux comme un agneau alors que lui était aussi agressif qu’un bouc ! Je pris une grande respiration puis m’arrêtai de parler. Il valait mieux de toute façon,  autrement Sevan allait penser que je suis troublé de penser de cette façon, non ?  Au pire ça allait lui faire réaliser que d’enchainer les filles ça n’a rien à voir versus une relation sérieuse avec qui tu partages des moments importants, comme ceux que l’on a dans l’intimité.

« Je te le jure Baptiste. Ça va rester entre toi et moi. » Me dit-il après que je lui ai fais promettre que cette conversation allait rester entre nous deux. Je ne voulais pas que Mathieu sache ce que je lui ai raconté. Autrement il allait m’en vouloir, parce que de toute évidence il n’a jamais rien dis de ce qui c’est passé à Sevan. Il ne lui aurait probablement jamais dis puisqu’il n’aurait pas été avantagé dans cette situation. Puis n’avouer à son meilleur ami que son frère est bisexuel, c’est pas tellement ça. Puis encore moins pour Mathieu. L’orgueil à largement pris place face à la vérité. « Quoi ? Il pensait qu’on était en couple et il ne me l’a pas demandé ? Comme si je pouvais être en couple avec toi… Franchement, il me connait mieux que ça. » J’hochai la tête, au même rythme que ma jambe pouvait bouger.. « Mouais c’est ce que je me suis dis aussi . » Dis-je finalement en jouant avec les cuticules de mes doigts. Je le sentis même s’approcher de moi.  Au point ou sa main se déposa sur mon épaule. « Non Baptiste, c'est pas ce que je voulais dire. Pas toi, parce que si t’étais une fille, sincèrement, sœur ou pas de Mathieu, ça ferait longtemps que je t’aurais sautée et peut-être même aimée... » Je relevai les yeux doucement puis lui souris. « Sauf que j’suis pas une fille..Dommage. » Dis-je gêné.  Il n’avait pas vraiment besoin de me le dire. J’avais déjà compris que si j’aurais voulu plus de lui, c’est  que je devais avoir des seins et un vagin.  Oui, ça je l’ai bien compris, mais j’suis pas rendu au point d’avoir envie de chirurgie. Peut-être qu’avec le temps je trouverai une personne qui sera lui, encore cette personne sera-t-elle lui-même ayant changé d’orientation – ce qui j’en doute fortement. « Je m’excuse Baptiste.   Oui je m’excuse, puisque moi aussi je vais t’avouer quelque chose. Si j’avais su que ça allait tourner ainsi, je ne t’aurais pas embrassé toi. » Me dit-il finalement au bout d’un moment. J’arrêtai tout geste puis me retournai vers lui les sourcils froncés. « Mais.. Tu n’pouvais pas savoir. » Dis-je en secouant la tête. « Ton frère m’a donné ce pari stupide à réaliser, mais il m’a dit de choisir la personne que je voulais. Et c’est vers toi que je suis allé. Ne me demande pas pourquoi, j’en sais rien. Peut-être parce que je te connaissais et que je savais que tu n’allais pas me repousser ?  »  Comment savait-il que je n’allais pas le repousser ? Puis pour le pari il pouvait arrêter de s’en faire, je le savais déjà. « Mais.. C’est pas grave Sevan. Tu n’pouvais pas savoir comment j’allais réagir et encore moins que Mathieu allait me péter un plomb pour ça. T’en veux pas pour ça, ça va pour moi et j’ten veux pas non plus. » Nerveux, trop nerveux je passai ma langue sur mes lèvres aussi sèches que le désert du Sahara. «  Disons que je ne l’ai pas crié sur tout les toits que j’ai une préférence pour les hommes.  Puis t’étais une de personne que je n’avais pas envie qu’elle sache. Je croyais que tu te serais moqué de moi avec Mathieu. » Dis-je en prenant une bonne respiration. « Enfin Mathieu c’est pas moqué de moi il s’en est pris à moi. » Ouais au point de me bousculer et surtout dérapé, mais ce détail ne sert à rien.

Sevaptiste

Don't Forget Where You Belong

Je pourrais tout faire pour que Baptiste commence à me faire confiance. Certes, j’ai encore beaucoup de chemin à faire, puisque même si je n’étais pas le pire qu’il soit, je ne suis pas toujours été tendre avec lui. Par contre, il y a toujours un moment où une personne veut changer ou du moins s’améliorer. Peut-être est-ce que c’est ce qui est en train de m’arriver avec Baptiste ? Probablement, puisque je suis en train de me rendre compte qu’il m’a beaucoup plus manqué, pendant ses deux années de disparition, que je ne veux le dire. C’est pour cette raison que je me montrais le plus aimable possible avec lui et que j’essayais de détendre au maximum la tension qui régnait entre nous. Je faisais mon gros possible pour ne pas trop être mal à l’aise de savoir qu’il me trouvait de son genre. Gagner la sympathie de quelqu’un qu’on a un peu fait souffrir dans le passé n’est pas toujours évident. Je lui dis donc qu’il n’avait pas à avoir honte de me trouver de son genre, malgré que sa réplique me fasse légèrement rire. C’est vrai que c’est cliché, une personne qui s’amourache du meilleur ami de son frère, mais ça ne se contrôle pas.  « Et qu’est-ce que ça change que je sois son meilleur ami, ou non ? Je ne me priverais pas pour ça. » Et c’est bien vrai. De toute façon, je suis persuadé que Mathieu préférerais que ce soit un de ses bons amis qui sorte avec son frère, s’il était une fille, qu’un pur inconnu. Alors il ne devait pas s’arrêter à de simple futilité du genre. Il devrait s’affirmer et être fier de ce qu’il est et de qui il est attiré. Plus il parlait des sentiments amoureux, pas pour moi mais en général, plus je me disais que s’il était une fille, je ferais ce qu’il faut pour la connaitre d’avantage. Je ne suis pas une personne passionnée, ni des plus romantiques, mais sa façon de me parler de ça était en train de me faire prendre conscience qu’en fait, peut-être que tenter une relation avec une personne pour qui je pourrais tomber amoureux au fil du temps serait une bonne chose. Non, je ne vais pas commencer à rechercher le grand amour, mais sait-on jamais, si l’amour cognait à ma porte, je ne le repousserais pas, comme j’ai l’habitude de faire. C’est merveilleux de pouvoir coucher avec qui tu veux, quand tu veux et où tu veux, mais à entendre parler Baptiste, aimer doit être tout aussi merveilleux. « Ne t’excuse surtout pas, ça donne presque envie. » dis-je en plaisantant. Il ne devait tout de même pas penser qu’il est en train de me donner envie de changer mes habitudes de vie.

Puis le moment de comprendre ce qu’il essayait de me dire, arriva. Avec tout ce qu’il m’avait dit aujourd’hui, je n’allais certainement rien répéter à personne. Tout ce qui se disait allait rester entre lui et moi, sauf si cela était grave, évidemment. Ce qu’il me dit par la suite, me fit tomber de haut. Mathieu me désolait pourquoi pensait-il que moi, l’homme à femme, se tapais son petit frère et de surplus, était en couple avec lui et ce, sans me le demander. Ça me dégoutait un peu à vrai dire. Pas du fait qu’il aurait pu penser que je sois gay, cela ça ne me dérange pas plus qu’il le faut, mais qu’il ne me fasse pas confiance et qu’il oblige son frère à quitter la ville, parce qu’il ne veut plus le voir. Il n’est pas le président, il n’a pas à obliger quoi que ce soit. Évidemment que je me mis légèrement en colère, c’est normal après tout. Et même lorsque Baptiste me dit que malheureusement, il n’était pas une fille, je lui dis, sans même réfléchir avant de prendre la parole. « Effectivement, c’est très dommage. » Je n’ai jamais été une personne qui cache ce qu’il pense après tout. Et ce n’est pas demain la veille que j’allais m’arrêter de dire ce que je pense. Puis le sujet bifurqua sur le pari donné. Je m’excusai de l’avoir choisi lui alors que j’aurais pu choisir n’importe qui d’autre dans la salle. Mon but n’était pas de lui faire du tort. Malgré tout, Baptiste ne semblait pas d’humeur à recevoir mes excuses et il me le fit bien comprendre. Il semblait si nerveux qu’il me rendit presque nerveux à mon tour. Je ne pouvais pas lui en vouloir qu’il ne voulait pas que je le sache. Je ne pouvais que comprendre qu’il croyait que j’allais me moquer de lui. Mais ce n’est pas le cas. Malgré que son frère soit homophobe, ce n’est pas mon cas. Je pense plutôt qu’on n’aime pas un sexe, mais une personne. Le problème c’est que je n’aime pas les hommes. Puisque sinon, Baptiste serait sans doute la personne parfaite. Alors non, je n’étais pas en colère, mais plutôt déçu qu’il pense ça de moi. Ce n’est tellement pas mon genre. « Ouais, je comprends. Mais désormais tu sais que non et si tu veux parler, même si je sais que tu dis que ça n’arrivera jamais, tu peux me faire confiance. Et même de ce que ton frère te dit ou te fait. » J’avais comme une envie de le protéger. Je ne voulais plus qu’il quitte pour retourner en France. Si Mathieu n’est pas content, qu’il aille respirer de l’air frais ailleurs et puis c’est tout. J’étais même prêt à l’accueillir chez moi Baptiste, s’il se retrouvait dehors. Cette pensée fit germer en moi une idée. Je me retournai vers lui tout sourire avant de lui demander. « Si jamais tu as besoin d’un toit, pour une chicane avec ton frère ou même simplement pour te dépanner le temps de te trouver quelque chose ou peu importe, ça me fera plaisir de t’accueillir à la villa. » Après tout, mon frère est parti faire son tour du monde avec son groupe, mes parents ne sont jamais là. Alors parfois, je me sens assez seul, même si ça ne parait pas toujours. Même si je donne l’impression du contraire. « Je sais que tu vas me dire que tu me remercies mais que ça ne sera pas nécessaire, mais je te demande d’y penser si tu en ressens le besoin. Surtout si tu ne veux pas voir ton frère. Et il n’en sera rien. Tu le sais bien qu’il ne met jamais le pied chez moi de toute façon. » Il aurait la sainte paix et il n’aurait pas besoin d’être nerveux de quoi que ce soit.