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 Comme deux enfants _ caleb&jules

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MessageSujet: Comme deux enfants _ caleb&jules    Comme deux enfants _ caleb&jules  EmptyJeu 20 Oct - 0:01


   
« comme deux enfants »

caleb & Jules


Un grand splash résonna avant d'entendre les complaintes de son assistant. Un autre splash déchira le calme ambiant, se recevant d'autres complaintes de la même personne. L'auteur de ce bruit ce mit à rire et s'y remit à plusieurs fois dans le seul et unique but d'entendre les jérémiades de son camarade quant à ses gestes et ce bruit. « Jules, arrête ! Ton père va encore te disputer ! » le dit Jules haussa les épaules et défia le regard de son cousin pendant quelques secondes. Puis sans prévenir, il sauta d'un coup dans une autre flaque de boue, éclaboussant par la même occasion son cousin et changeant son pantalon blanc en plusieurs teintes marrons, noirs à quelques endroits et des tâches verdâtres à force de se rouler au sol. C'était le mariage d'un cousin à sa mère, enfin il n'avait pas tout compris et s'en foutait royalement. Tout ce qu'il avait retenu, c'est qu'il pourrait revoir son cousin et jouer dans la forêt d'à côté « en faisant bien attention à ton costume » avait rajouté son père, mais c'était mal le connaître. Il avait cette irrésistible envie de faire ce qu'il voulait, courir à droite à gauche en faisant rouspéter son père, fatiguer sa mère et voir ce bébé de Caleb pleurer. Jules, du haut de ses six ans, avait réussit à se tirer des jupons de sa mère sans éveiller les soupçons et laisser son frère dans les mains de ses cousines qui, comme à leurs habitudes, allaient le pomponner comme une petite princesse. Il avait retrouvé son cousin dehors et tout les deux se mirent en route pour l'immense forêt qui se présentait juste à côté de la salle des fêtes. Son cousin faisait attention à ses chaussures vernies, ne marchait pas dans la boue, évitait les feuillages susceptible de déchirer son costume et passait systématiquement les mains dans ses cheveux pour les plaquer en arrière et ne pas les ébouriffés. « Je dois aller au bal de promo avec ma copine juste après le mariage, et je garde le même costume. Donc je veux bien t'emmener dans la forêt, mais tu fais attention à ne pas bousiller mon costume, compris ? » le petit Jules avait hoché la tête à une telle vitesse qu'il avait réussit à faire rire son cousin. Le jeune Barnes adorait, idolâtrait son cousin. Il avait vingt-cinq ans, il était grand et beau comme un dieu, tous le monde le trouvent gentil et serviable, et tous le monde en tombaient amoureux -d'ailleurs, il était certains d'y lire un peu d'amour dans les yeux de Caleb lorsqu'il regarde leur cousin mais qu'importe. C'est pour ça que son cousin rouspétait et vociférait quelques insultes à son égard, il avait éclaboussé le bas de son costume et au vue de son regard foudroyant ça ne lui plaisait pas vraiment. Le petit Jules se fit encore plus petit, se reculant de quelques pas pour ne pas s'en prendre une. « Putain, Jules ! Je t'ai dit : tu peux faire tout ce que tu veux, mais tu gâches pas mon costume ! » les larmes lui montaient aux yeux comme Caleb le fait si souvent. Il allait pas pleurer quand même ? Les lèvres serrées, il se contenait le plus possible pour ne pas pleurer et au vue de l'attendrissement de son cousin, le coup des larmes fonctionnaient. « C'est bon Jules, pleure pas. Je passerai un coup d'eau dessus et ça sera partie. Mais pleure pas, je t'en prie. » son cousin se rapprocha de lui, passant une main entre ses cheveux bruns et tapota le haut de son crâne. En quelques secondes, toute les larmes étaient déjà ravalés et le sourire implanté sur son visage. Quel acteur !

« Cours moins vite ! Tu vas glisser sinon ! » la voix de son cousin était déjà vachement loin, et avait de la peine à atteindre ses oreilles. Jules continuait de courir et dévaler la côté dans un rire joyeux et pleins d'entrain. Le monde semblait s'évader sous ses pieds et les branches d'arbres disparaissaient à vue d’œil. Jusqu'à ce qu'il se prenne les pieds dans une racine. La pente assez raide, Jules réalisa un vol plané d'environs trois mètres avant de percuter la terre avec une violence inouïe, puis finit par dévaler la pente dans un tournent infernal. Il avait fermé les yeux, avait laissé son corps aller et ne réfléchissais plus. Au bout d'un moment, son corps finit par se stabiliser. Il sentit sa joue tremper dans un liquide étrange et c'est en rouvrant les yeux, qu'il se rendit compte qu'il avait atterrit dans une flaque de boue. Adieu costume blanc ; il n'osait bouger, trop paralysé par la peur de voir qu'il lui manquait un bras et deux jambes. « Jules ! » la voix de son cousin paraissait proche et éloigné. Il avait du se cogner la tête. Tout le haut de son corps quitta la terre ferme et se retrouva nez à nez avec la tête de son cousin qui semblait apeuré et fichtrement malade et fou. Les petites mains du jeune Barnes vinrent tâter une jambe, puis une autre, remontèrent sur son torse puis fit l'inventaire de ses bras et ses doigts, vérifiant au passage si sa tête était encore sur son buste. « J'ai rien, Fred. » et un grand sourire éclaircit son visage au même moment que le visage de son cousin se détendit. Fred l'aida à se relever, lui posant les deux pieds sur le sol et l'emmena vers la salle des fêtes. « Et papa ? » le gamin releva les yeux vers son cousin pour savoir ce qu'il allait lui arriver. Il avait défoncé son costume, son visage était entièrement boueux et il ne savait ce qu'il allait ce passer lorsque son père le verra dans cet état. Il piquerait certainement une crise, deviendra vert de rage et se tournera vers sa femme pour qu'elle l'aide à se calmer. Ils rentrèrent tout deux dans la salle des fêtes. « Va voir Caleb, je te rejoins juste après. » il obéit sans demander plus de renseignement. Est-ce qu'il allait le vendre à son père ? Jules balaya la pièce du regard, et tomba sur son petit-frère. Un grand rire s'échappa de ses lèvres et le rejoignit grâce à de grande enjambés. « Caleb ! » un nouveau rire fendit la pièce, lorsqu'il se retrouva devant son frangin. Ses cousines l'avaient entièrement remodelés, il avait du maquillage pleins la tête et pourtant, bizarrement, Caleb ne semblait pas si embêté que ça. « Comment tu me trouves ? » Jules fit un tour sur lui-même, écartant les bras au passage pour qu'il puisse l'admirer sous toute les coutures. Il dégagea ses cousines d'un mouvement de main et s'assit sur le banc à côté de son frère. Une musique de fond faisait déhanché les quinquagénaires sur la piste de danse, faisant sourire Jules à la vue de son grand-père entrain de bouger son fessier. « Tu veux que je t’emmène dans la forêt ? Je connais tout les recoins et des supers cachettes ! Tu veux venir ? » à vrai dire, il ne laissait pas vraiment le choix à son frangin. Depuis quelques temps, Caleb se faisait tout petit. Il parlait peu, souriait peu, s'amusait peu. Il avait l'impression de ne plus avoir son Caleb d'avant, celui qui souriait toujours et était le premier à se jeter dans la boue. Ça l'attristait et depuis plusieurs semaines, Jules faisait tout pour le remettre dans le droit chemin. Celui où son père tournait en rond, les deux mains dans les cheveux près à se les arracher. Ils avaient toujours rigolé ensemble en voyant cette tête. Mais plus maintenant. Jules descendit de son banc, tendant sa main pleine de terre vers Caleb pour qu'il la prenne et que tout deux filent vers la forêt. « On pourrait même y habiter tout les deux. T'en penses quoi ? » un plus grand sourire déchira son visage. Habiter que tout les deux dans la forêt ? C'était un plan d'enfer.
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MessageSujet: Re: Comme deux enfants _ caleb&jules    Comme deux enfants _ caleb&jules  EmptyJeu 20 Oct - 2:37


   
« comme deux enfants »

caleb & Jules


« Caleb, tu ne bouges pas. » Elle finit par lâcher sa main. Cette femme si belle, si apprêtée, donnant un dernier regard à son dernier. Ce petit bonhomme lâché dans la nature. Dans cette jungle d'adulte. Il ne sait pas quoi faire, alors oui il ne va pas bouger, parce que c'est ce qu'on lui a dit de faire. Il finit par s'asseoir sur cette chaise. S'élançant en avant pour réussir à monter. Du haut de ces cinq ans, le bonhomme n'est pas vraiment agile. Il arrive prendre place sur cette chaise, un brin trop haute à son goût. Il regarde toute cette foule, cette jungle qui l'effraie. Son regard ne sait pas trop où se porter. Il y a beaucoup trop d'agitation autour de lui, un peu comme la cours de l'école. Et lui il n'aime pas vraiment ça. Le gamin finit par fixer ses mocassins, bien poli, bien propre, son pantalon qui n'a pas un plis de travers. Parce que maman lui a dit de faire attention et qu'il n'aime pas contrarier sa maman, même s'il ne comprend pas encore la signification de ce mot. Il veut juste pas qu'elle se fâche, il aime pas ça, la voir perdre son sourire. Et puis elle aime le voir beau, tel un poupon. Dans le fond, c'est ce qu'il est, un vrai poupon. Les vieilles personnes adorent venir lui pincer les joues et lui il a horreur de ça. Parce que les vieilles personnes ça ne sent pas bon d'abord et puis que ça pince. Jules lui dit toujours que c'est fait exprès. Lui il aime. Il comprend pas pourquoi elles font ça. C'est vrai quoi, il a pas les joues en plastique, pas encore. Jouant avec ses doigts, tapant le bout de ses chaussures. Un « clic » puis un « clac » le bruit l'amuse, l'occupe un instant. Ce gosse il lui en faut peu pour s'amuser, un peu trop solitaire, il reste dans son coin, sans s'ennuyer. A l'école, il n'aime pas se mélanger, il n'aime pas parler aux autres. Il aime bien son petit coin, ses petits biscuits et puis son Jules. Ouais parce que son frère, c'est le meilleur qu'il n'arrête pas de dire. Le truc c'est que Jules, il court partout, mais vraiment partout … et ça l'embête un peu. Caleb il aimerait bien le suivre, mais ses genoux sont pas aussi solides que les siens. Il tient pas debout le gosse. Ses jambes se brellent et il finit souvent sa course le cul au sol et les jambes en l'air. Il comprend pas pourquoi ça lui fait ça, son frère n'a pas le même problème, ça doit venir de lui. Puis il est pas aussi casse cou que Jules, lui il aime bien regarder les livres, sans pouvoir les lires. Il demande à Jules de lui dire une histoire, mais il lui dit toujours « j'peux pas » et repart à la conquête de l'espace. Ouais l'espace parce que Jules il est vraiment trop cool.  C'est pas grave, un jour il comprendra le sens de tout ses trucs qui se collent aux images, des jolies formes. Parfois il trouve les lettres de son prénom, oui parce qu'il a appris son prénom et à l'écrire ! Il est fier l'gamin. Il rentre dans la cours des grands. « CALEEEEEEB » Un cri le fait sortir de son amusement, oui il s'amuse vraiment, il lui en faut peu pour être heureux à celui. Le gamin n'a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive, qu'il se retrouve encercler de trois gamines. Toutes bien habillées, bien coiffées. Il comprend pas ce qui lui arrive. Il se retrouve pris au piège, ça il le voit bien. Un peu comme à l'école, quand les grands se mettent autour de lui. Là c'est pas le même jeu, mais il a peur du résultat. « T'es notre poupée ! » qu'elle dit la Eglantine. Sa moue va de gauche à droite, faisant une tête bizarre. Pourquoi elle dit ça ? Il n'y a pas de poupée aux alentours. Une autre sort un tube, bien trop étrange. « Tu bouges pas ! » Deuxième fois qu'on lui dit ça en moins de vingt minutes et oui on ne voit pas le temps passer lorsqu'on joue avec ses pieds. Son regard passe de gauche à droite, un peu affolé qu'il est. Il ne comprend pas trop où elles veulent en venir. « Des couettes ! » Et voilà que la petite Alice se jette sur lui, agrippant ses cheveux dans une poignet. Il a envie d'émettre un son, mais rien ne sort. Pétrifié par ce comité de filles. Il ne dit rien. Et surtout ne fait rien. Pourtant la douleur est présente. Son regard essaie de sortir de ce cercle, cherchant Jules, qui n'est bien sûr pas dans les environs. « Tu vas être troooooop beau ! » Lucie lui fait un bisou sur la joue. Il baisse les yeux, il s'y attendait pas. Il aime pas les filles, elles sont trop collantes, mais Jules dit qu'elles peuvent servir pour jouer aux cobayes. Là encore il a pas compris. Ce qu'il sait c'est que parfois les filles sont gentilles et parfois elles sont bizarres.

Les gamines continuent de jouer autour de lui, il n'a rien dit. Au final, ce n'est pas dérangeant, elles s'occupent de lui. Ce n'est pas ce qu'il préfère, mais bon, au moins il n'est pas tout seul, même si en soit ça le dérangeait pas plus que ça. Le tube réapparaît. « Non rose violet c'est mieux » Fronçant un sourcil, se demandant ce que cela voulait dire. Rose quoi ? Il n'aime pas le rose. Le rose c'est pour les filles et lui s'en est pas une. Jules a beau lui dire que c'est un petit poulet, ce n'est pas une fille. Il a pas ce qu'il faut où il faut, il le sait, ça maman lui a expliqué. Lui il doit faire pipi debout alors que s'il était une fille, il devrait faire assis. Il a pas tout compris, mais bon il croit sa maman. Elle lui ment pas, c'est une maman et les mamans ne mentent pas. Elles continuent à le tirer de tous les côtés. Le rouge de ses joues, il sait plus si c'est à cause des pincements des mamys ou des filles. Il a l'impression d'être une palette de peinture. Ça le gratte de partout. Il éternue. « Oh non t'as tout gâché ! » Elle se rapproche de lui, un crayon à la main, les yeux de Caleb se font plus gros. Il le sent pas, pas du tout même. Remuant son nez. Les filles s'est vraiment nul, qu'il n'arrête pas de penser. Pourtant, il reste là, parce qu'elles lui ont dit de ne pas bouger, alors il obéit. Le gosse il est doué pour ça, il obéit sans broncher. C'est la règle d'or, la règle des règles. « Lucie y a le gâteau ! » Le crayon retombe tout comme le souffle du môme. Pour le coup, il le sentait pas, elles finissent par tout lâcher et se dissipent dans la salle. Il se sent soulager, mais son visage le démange. Son nez ne cesse de bouger. Il a envie d'éternuer, de se gratter. La dernière fois, il a trouvé un gros truc tout mou dedans, Jules lui a dit que ça pouvait être plus gros et manger son cerveau. Berk. Il prend le bout de sa manche et se mouche dedans. « adieu le monstre ! » et c'est qu'il est fier de ses paroles. Reprenant son activité favorite, soit le balançage de chaussure. Il prend soin de scruter la pièce à nouveau. Les gens se sont attroupés autour d'une table. Il aurait bien envie d'y aller, mais on lui a dit de pas bouger et … il a peur de désobéir. Parce qu'en ce moment, c'est pas trop la joie dans sa tête. « Caleb ! »  Fronçant à nouveau les sourcils, il cherche d'où cette voix bien. Il connaît que trop bien cette voix, mais il le cherche. Jules finit enfin par arriver devant lui, tournant sur lui même. Caleb ouvre bien grand ses mirettes, n'en croyant pas ses yeux. « T'es tout chocolat ! » Jules se fait une place à ses côtés, octroyant ce qui pouvait gêner. Ici, une cousine. La dernière qui a tenu le coup, Caleb vient de s'en rende compte, il n'était pas seul pendant son moment décrottage : oup's. La moue boudeuse, elle finit par abandonner les frères Barnes, se résignant sûrement vers une part de gâteau. Jules ne tarde pas à se retrouver de nouveau sur ses deux pieds. Tel un super héros, il a sauté de sa chaise, sous le regard émerveillé et apeuré de son frangin. « Mais ... t'as pas peur ? » Parce que lui oui. Lui il a peur en ce moment. Il dort mal la nuit et finit souvent ses nuits dans le lit de son frère. Pourquoi cette peur ? Et bien il a vu la pire scène qu'un gamin puisse voir. Il a vu son père, tout rouge, méchant, criant après son frère. Sur le coup, il a eu l'impression de voir Scar et ce lion lui fait très peur. Trop même. Du coup le petit Barnes n'ose plus rien faire. Restant bien sagement dans son coin, parce que voir son papa en colère l'a retourné. Qu'il n'est pas en âge de comprendre tout ce qu'il se passe, que les mots sont pas encore ancrés dans son esprit. Qu'il n'est pas encore apte de comprendre les propos de son père et l'importance qu'ils auront dans son avenir. Alors du haut de ces cinq ans, il se contente de sa peur. De cette boule qui se niche au creux de son estomac, parce que depuis cette scène il n'ose plus regarder son papa dans les yeux. C'est la première fois qu'il voit son père agir ainsi. Son papa ce n'est pas un méchant, son papa a toujours été un gentil papa, mais là. Là il lui a fait peur, alors il préfère se recroqueviller sur lui même. Histoire de ne pas énerver son papa.

Seulement l'idée de vivre dans la forêt ça lui botte bien. Il aime bien crapahuter dans les bois, bon il finit souvent, voir tout le temps, le cul dans la boue, mais il s'en fiche. C'est marrant la boue. Puis sa maman a dit l'autre fois à une amie que la boue c'était bon pour la peau. Il a pas tout compris, surtout pourquoi sa maman joue à la boue. Mais bon si maman dit que c'est bon, c'est que c'est vrai. Sa moue passe de gauche à droite. « Tu promets qu'on va avoir une belle cabane ? » Lui faisant ses yeux de chat poté, et ça il sait faire, trop bien même. Descendant de sa chaise, mais pas aussi bien que Jules. Niveau agilité on repassera car on est pas encore au point. Il regarde son frère. « Moi aussi ze vais être comme toi ? » Jules lui laisse pas le temps de le regarder de près qu'il l'attrape par la main, l'emmenant dans sa course poursuite. Heureusement qu'il le tient, lui décollant presque le bras. Il pourrait même faire effet cerf volant tellement il se laisse guider par son frère. Jules bondit tel un guépard. Il finit par lâcher la main de son frère. Caleb hésite un instant. Le danger ce n'est pas trop sa tasse de thé. Et puis il a pas envie d’abîmer ses vêtements, mais bon la cabane ça lui dit bien … Son frère le regarde, baragouine des mots dans son dialecte juliesque ! Puis une phrase apparaît dans sa tête : Quand le monde entier te persécute, tu te dois de persécuter le monde. C'est en écoutant Timon que le jeune Barne se mêle à son frère. Petit pas par petit pas car il ne faut pas abuser non plus. Il n'a pas encore la dynamique de son frère. Regardant derrière lui. Et si son père sortait ? La tête en feu, un peu comme Hadès, ses jambes tremblent et il termine sa course … le cul au sol, les jambes à l'air. C'était à prévoir !


Dernière édition par Caleb Barnes le Mar 8 Nov - 0:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Comme deux enfants _ caleb&jules    Comme deux enfants _ caleb&jules  EmptyVen 21 Oct - 1:05


   
« comme deux enfants »

caleb & Jules


Les deux pieds au sol après avoir quitté sa chaise, le plus grand des deux Barnes fixa la tête de son frère. Ses cousines ne l’avaient pas ratés comme à chaque fois, et dans la tête du gamin, il cherchait déjà une débilité à dire à son frère pour lui faire peur. Que s’il gardait ce maquillage plus de dix minutes, il allait fondre ? Non, il avait trouvé mieux. Quand il entendit son frangin lui demander s’il avait peur, Jules se mit à copier ses héros de dessin animé favoris et bomba le torse, laissant sortir un vieux rire gras mais qui, comme dirait son cousin- était virile. « Moi peur ? Je suis ton grand-frère, et les grand-frères n’ont jamais peur de rien ! » il posa un instant son attention sur Caleb, et en voyant les yeux de son frangin pétiller, son coup avait marché. Qu’il était stupide et beaucoup trop naïf, son frère. Il l’aimait comme ça et puis, il ne pouvait pas le changer. Il avait déjà demandé une fois à sa mère si c’était possible de changer son frère pour un autre, elle avait semblé énervé et amusé en même temps. Tout ce qu’il avait retenu, c’est que c’était impossible.

Caleb lui demanda s’ils pourraient avoir une belle cabane. Il hocha simplement la tête car il ne voulait pas trop s’avancer, il savait pas vraiment comment en faire une mais ça ne devait pas être si compliqué ? Dès qu’il vit son frère poser deux pieds au sol, il l’attrapa et se mit à courir vers la sortie. Il savait bien que Caleb n’était pas une flèche, mais il ferait avec. Après tout, tous le monde avait besoin d’un escargot dans sa vie -c’est ce que sa mère lui avait dit, après qu’il soit sortie comme une fusée pour rejoindre l’école sans attendre son frère. De temps en temps, Jules prenait son mal en patience et tenait la main de son frère pour aller à l’école. Il était tellement lent parce que monsieur s’arrêtait toute les deux secondes pour faire un commentaire sur une jolie fleur, un cailloux pour qui il se liait d’affection et foutait dans sa poche, pour cueillir une fleur et l’offrir à Jules etc, etc et encore etc. C’est ce genre de matinée qu’il détestait, et pour faire passer cette lenteur, Jules s’amusait à dire toute sorte de bêtise pour effrayer son frère et arriver plus rapidement à l’école. Lui dire des bêtises, ça fonctionnait toujours. Il les avalaient sans grande difficulté, il l’écoutait et hop ! Caleb restait planté avec ces idées débiles.

En quelques secondes à peine, ils s’étaient retrouvés dehors et Jules continua de courir jusqu’à l’entrée de la forêt. C’est là qu’il lâcha son frère pour sauter immédiatement dans une flaque de boue et reprendre son chemin. Le grand Barnes se retourna, certain que Caleb était à dix mètres au loin. Bingo. Il posa ses deux mains sur ses hanches en fixant la petite tête de son frère qui semblait indécis à traverser, et surtout comment traverser cette flaque de boue. « Allez Caleb, fait pas ta poule et saute ! Les monstres viendront pas te chercher si tu sautes ! » ce n’était peut-être pas la phrase la plus intelligente qu’il venait de dire, mais il était certains que Caleb arriverait à le rejoindre. C’était Caleb après tout, et puis, vivre sans son frère se révélait impossible. Pour faire passer le temps, le petit garçon s’était accroupis pour jouer avec deux petites branches de bois et faire quelques dessins dans la boue. Il avait dessiné la tête de son frère avec une horde de monstre derrière lui. En finissant son dessin, Jules releva la tête et tomba sur un Caleb assis dans la boue. Un long soupir sortit de ses lèvres et le gamin se leva pour venir à la rencontre de son frère. « Va falloir que je te prévienne d’un truc, Caleb. » arrivé à côté de lui, il passa ses deux bras sous ses épaules pour l’aider à se relever. « Si tu tombes plus de trois fois dans la boue … » le jeune Barnes se mit dos à Caleb et s’accroupis un peu pour que son frangin monte sur son dos. « Le monstre des marécages va sortir de son hibernation pour venir te chercher. Et tu sais ce qu’il fait quand il t’a trouvé ? » quand Caleb fut enfin sur son dos, Jules passa ses deux mains sous ses jambes pour le positionner correctement et se mit en route. « Il t’enfonce dans la boue et te mange petit à petit … un bras … puis une jambe … puis un pied … une main … et pendant ce temps là, tu peux rien faire ! Tu dois juste regarder le méchant monstre te manger. » il sentit Caleb frissonner et l’entendais déjà râler quant au fait qu’il lui racontait des âneries. Mais à la fin, il finissait toujours par le croire.

Les deux Barnes étaient partis. Jules avait entraîner son frère avec lui, le portant sur son dos parce qu’il était bien trop lent pour lui. Pour une fois, le grand-frère racontait des anecdotes sur la nature intéressante et surtout intelligente. Il remerciait la sortie qu’ils avaient fait dans le bois, quelques jours plus tôt. Le gamin adorait ça. Il trouvait tout ça si fascinant de voir que tout était calme, que tout un monde vivait ici en parallèle au leur. Au bout d’un moment, épuisé de se coltiner son frère sur le dos, Jules s’arrêta et laissa son frère poser les deux pieds à terre. « Fait attention de ne pas tomber, c’est encore plus dangereux par ici parce que le monstre dors pas très loin. » et juste après, Jules se mit à courir, un bâton dans la main pour jouer au grand chevalier. Il avait longtemps rêvé de devenir un chevalier, c’était son plus grand rêve. Partir dans des contrées lointaines sur son cheval, faire preuve de bravoure et de courage, n’avoir peur de rien et sauver son peuple. C’était un rêve de gamin, mais qui lui tenait réellement à cœur. Quelques secondes plus tard, il revient près de Caleb et lui tendit un bâton. « J’ai besoin d’entraînement pour devenir chevalier, tu seras mon cobaye ! » ne lui laissant pas le choix, Jules sautillait sur place à l’idée de se battre avec une épée. « Tu sais que plus tard, je voyagerais dans tous le monde entier sur mon cheval ? Je tuerais des dragons et je sauverais des princesses ! » un sourire rêveur s’accrocha sur son visage. Il rêvait d’épopée fantastique, d’une vie rythmée par la peur et les retournements de situation. « Tu viendras avec moi ? Tu pourras être un valet si tu veux. Parce que t’es pas aussi courageux pour être un chevalier, mais tu serais un parfait valet ! » avec gentillesse, il poussa son frère à l’aide de son bâton pour le faire tomber en arrière. Rapidement, il s’accroupis en face de lui et vient passer une main dans les cheveux noirs du frangin. « On resteras toujours ensembles ? T’es peut-être énervant par moment, mais t’es vachement utile dans quelques situations. Par exemple, toute les filles t’aiment bien ! » d’ailleurs, en parlant de fille, son regard se reposa sur tout le maquillage. Grand acteur qu’il était, Jules pris un visage surpris et effrayé, se redressant et se reculant de quelques pas. « Caleb ! Ton visage ! » son petit-frère paniquait bien évidemment et Jules devait se pincer pour se retenir de rire. « J’avais oublié de te dire ! Plus tu gardes le maquillage, plus ça fait fondre ton visage ! » il vient plaquer ses deux mains contre sa bouche pour cacher son sourire. « Ton visage est entrain de fondre ! » un rire s’échappa de ses lèvres, mais Jules se repris de suite. Caleb était trop naïf pour y voir quoique ce soit. « Il faut que tu te roules dans la boue pour arrêter ça ! Tant pis pour le monstre des marécages, on aura qu’à courir et se planquer sous un tas de feuille ! Vite ! Roule-toi dans la boue ! » et pour précipiter les choses, Jules se rapprocha de son petit frère pour le pousser en arrière afin qu’il se roule dans la flaque de boue. Un rire perça ses lèvres et pourtant, juste après ça, il garda le plus grand sérieux du monde. Il voulait voir jusqu’où son frère pouvait gober ses conneries. Et puis, c’était toujours drôle de voir Caleb paniquer. C’était peut-être méchant dans un sens, mais c’était sa marque de fabrique. Comme les preuves d’amour c’est pas sa tasse de thé, autant lui montrer qu’il l’aimait à tout rompre par quelques conneries. Puis, se délecter de cette scène était si agréable.
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MessageSujet: Re: Comme deux enfants _ caleb&jules    Comme deux enfants _ caleb&jules  EmptyMar 8 Nov - 0:30


   
« comme deux enfants »

caleb & Jules


Les yeux bien ouvert, le gosse il regarde son aîné descendre de la chaise ou plutôt sauter de la chaise. Il n'en croit pas ses mirettes, il reste sans voix, il l'admire de haut. Son frère a toujours été son héros, parce qu'il était trop fort et qu'il n'avait peur de rien. A l'inverse de lui, le gosse il avait bien trop peur, il osait à peine descendre à la cave, de peur que le croque mitaine vienne le dévorer. Ce monstre sanguinaire vivait dans les caves, il passait de maison en maison et dévorait les petits enfants. Cette histoire lui avait été compté par Jules. « Écoute bien ce que je vais te dire. » Du haut de ces quatre ans, le petit Caleb écoutait avidement son frère, il buvait chaque parole que son aîné pouvait lui donner. « Je vais te raconter l'histoire du croque-mitaine. » Il ne comprenait pas tous les mots, mais il ne bougeait pas. Les mains sur ses pieds, son regard posé sur la silhouette de son frère. Ils étaient tous les deux assis sur le lit de Jules, ce dernier bougeait et sautait dans tous les sens. Il expliquait les périples de son histoire. A chaque mouvement, chaque paroles bien trop effrayante, le regard de Caleb se fit plus grand. La peur s'installait en lui. L'obscurité régnait dans la pièce, il ne savait plus trop où regarder, se réfugiant sous la couette, mais son frère vient à lui. Hors de question qu'il échappe à cette sentence. « Tu dois tout entendre » qu'il lui a dit. D'après Jules, son frère devait entendre l'histoire en entier, sauf que le Caleb, était terrifié. Le plan de Jules fonctionnait à merveille. Son idée était de terroriser son cadet et on peut dire que ça fonctionnait bien. Il lui racontait souvent des histoires à dormir debout, mais jusqu'ici, il n'avait jamais osé s'en prendre à la maison ou une histoire plus ou moins vrai. Après tout, personne n'avait jamais trouvé le croque-mitaine, tout comme le big-foot, alors même si Jules faisait son fier, il ne descendrait pas seul à la cave lui non plus. Son but était de terrifié son frère et ça fonctionnait que trop bien, il arrivait même à se faire peur à lui même. Sauf que ça, il le dira pas, il devait garder sa crédibilité. Son rôle était de faire peur à son frère et ça lui tenait à cœur. Il avait vu ça dans un film et c'était dit pourquoi pas. Jules avait trouvé l'idée marrante, alors autant l'essayer en vrai. Caleb était presque recroquevillé sur lui même, écoutant toujours sagement les paroles de son frère. Sans se douter une seule seconde que ce dernier se jouer à nouveau de lui, car oui ce n'était pas la première fois et encore moins la dernière fois, il avait cette pureté et cette innocence. Il regarda son frère prendre la lampe torche, commençant à trembler. D'un coup, elle s’éteignit, il ne vit plus rien «  Jules.. » dit-il en tremblant et d'un coup il fit un bon, lorsque son frère réapparu, la tête sous la lampe torche. Une grimace en guise de coucou, il n'en fallut pas plus à Caleb pour tomber à la renverse, entraînant sans le vouloir son frère dans sa chute. Ce bruit se fit entendre dans la maison, mais les garçons étaient bien trop occupés à rigoler, surtout Jules. Il se moquait ouvertement de la tête de son frère. « T'inquiètes j'te protég'rais ! » qu'il lui dit en attrapant ses joues. « Les garçons qu'est-ce que vous fabriquez encore ? » C'est une mère agacé qui pénétra dans la chambre. Elle connaissait ses enfants, elle savait qu'ils n'écoutaient qu'à moitié, surtout Jules, mais Caleb n'était pas le dernier pour suivre son frère dans ses histoires. « Allez au lit ! » Jules bondit sur son lit, tel un super héros, son frère, hésita un instant, une chose l'effraya sous le lit de son frère. Il se mit à sauter à ses côtés. « Caleb. » Elle regarde son dernier « T'inquiètes mam je m'en occupe » qu'il dit en levant sa main. Signe qu'elle pouvait partir, il prenait le relais. Après tout, c'était lui qui avait commencé toute cette histoire. « Allez viens le mioche ! » Caleb ne se fit pas prier, il se précipita sous la couette de son frère et se blottit contre lui. « T'es pire que la saucisse d'la tante Margotte. » Jules faisait ici référence au teckel de leur vieille tante, sauf qu'il avait beau essayé de décoller Caleb. Ce dernier était pire que de la glu …

« Allez Caleb, fait pas ta poule et saute ! Les monstres viendront pas te chercher si tu sautes ! » Les gamins avaient couru contre vent et marrée, le gosse il avait une fois de plus suivi son mentor. Il le suivrait partout, il n'avait pas besoin de mot magique. Entre eux c'était simple comme bonjour, une évidence, parce que tout ce que l'aîné disait, le cadet approuvait. Il était toujours en admiration devant son frère. Ce héros, celui qui n'a peur de rien, enfin qui ne dit rien sur ces peurs, parce que c'est son rôle de grand frère. Les deux avaient courus en direction de la forêt, qu'importe les ennuis, ils avaient foncés tête baisser vers cette forêt. Cette barrière géante. Le gosse regarda la flasque géante, son cerveau en action. Des deux, c'était lui qui pensait, parfois bien trop, il n'agissait pas sur un coup de tête comme son aîné. Il essayait, mais bien trop souvent il mettait ses méninges en action. Remuant son popotin, sa langue en avant, il s'élança, bien sûr que lui aussi il pouvait le faire. Il était pas plus bête qu'un autre et puis si Jules avait pu le faire, il n'y a pas de raison qu'il ne puisse pas le faire à son tour. Sauf que le gosse, il avait oublié que ses jambes n'étaient pas aussi agiles que celle de son frère. La rapidité et la peur qui avait élu domicile dans son bas ventre, donna un mauvais résultat : le cul dans la boue. Il regarda son regard, les yeux bien grand ouvert, la peur de se faire disputer. Oui, il n'était pas doué, mais ce n'était pas nouveau. Son aîné souffla, il devait être habitué depuis le temps, son frère n'était pas doué et ça n'allait pas changer en un claquement de doigt. Hélas nous ne sommes pas dans le monde magique de mimi mathy. Les fées ne vont pas apparaître et pouf des ailes et du courage. Tout ceci serait bien trop beau, parfois il y songeait le gosse. Il aimait bien écouter les contes de ses cousines ou de son frère, même si ceux de ses cousines étaient plus magiques, moins monstrueuse. Il adorait les deux styles et dans sa tête, ça donnait un sacré mélange. Il s'imaginait des licornes volante qui venait cracher du feu, mais pas vraiment du feu, plus du chocolat chaud. Un truc mignon, mais avec des scènes effrayantes. Oui, son esprit était compliqué et cela n'allait pas s'arranger en grandissant … Son frère vient une fois de plus à sa rescousse, l'aidant à se relever, lui expliquant une nouvelle fois les consignes. Surtout par rapport au monstre. Caleb regarda autour de lui, à la recherche de cette bête, puis grimpa sur les épaules de son frère. Ça lui arrivait souvent à Jules de servir de monture, lui qui aimait aller vite, ne supportait pas la lenteur escargiesque de son frère. Alors parfois il le portait, histoire d'aller plus vite. « Arrête tu dis des bêtises ! Et puis pourquoi toi t'as rien ! » qu'il lui répondit le gosse, même si au fond il frissonnait de trouille. Son aîné le savait que trop bien. Il ne bougeait plus, ses mains autour du cou de son frère. Il aimait bien ses petits moments, parfois Jules lui disait qu'il était un vrai boulet et lui il ne comprenait pas. Un jour, il avait regardé dans le dictionnaire, et une image d'une boule noir était apparue, le perdant un peu plus dans son incompréhension. Pourquoi Jules lui disait cela ? Il n'avait rien d'une grosse boule noir. Et lorsqu'il eut le malheur de demander la réponse, Jules levait les yeux au ciel et répliquait qu'il comprendrait plus tard … Toujours est-il qu'à l'heure actuelle : il n'a toujours pas compris ce sens.

La nature, il aimait ça le gosse, tout était calme, bien plus calme qu'à la maison. Avant c'était aussi calme, on pouvait entendre les rires des enfants et même des parents, mais depuis quelque temps ce calme s'était effacé au profit de cris. Le gosse il était moins fan, alors il profitait de ce calme, de cette nature, de cette douceur. Les feuilles qui jonchaient au sol, la douceur des couleurs, il aimait tout ça. « Un jour on vivra ici, t'sais comme Timon et Pumba hein dit ! » Il bougeait un peu trop et sentit un coup de la part de son frère. Il voulait bien faire le poney, mais il ne fallait pas abuser pour autant. Quelques pas plus tard, Caleb retourna au sol, cette fois-ci, les pieds sur terre, jusqu'à quand ? Telle était la question. Il ne disait rien mais suivait son frère dans son périple, ainsi que dans ses idées chevaleresque. Parfois et bien souvent, trop souvent, Caleb avait à peine le temps de comprendre ce qui se passait, que Jules était déjà en action. Comme maintenant. Les informations venaient juste d'arriver à son cerveau que Jules le défiait déjà. « J'étais pas prêt tu triches ! » Il aurait bien ajouté, je vais le dire à maman, mais Jules se serait encore moqué de lui. Le traitant par la suite de poule mouillé. Là encore, il avait mis du temps à comprendre le sens, parce que les poules de tante margotte n'étaient pas mouillés. Oui, la tante Margotte avait une ferme et les gamins Barnes aimaient bien s'y rendre. Une découverte de la nature comme disait les adultes. Un moyen de cohabiter avec les animaux et parfois leur espèce comme c'était le cas pour Jules. Il s'y plaisait toujours là-bas, entourer de tous ces animaux, à croire que cette espèce le comprenait bien mieux que la sienne. Quelques secondes plus tard, comme c'était à prévoir Caleb se retrouva de nouveau au sol. Jules ne tarda pas à venir à ses côtés, son frère assimilait toujours toutes les informations, oui parce que Jules aime parler, parfois beaucoup plus qu'une nana. A l'inverse Caleb parlait peu, il écoutait plus qu'autre chose, il savait parler qu'on se rassure, juste qu'avec un frère comme Jules, ce n'est pas facile d'en placer une. « Tu l'promets ? » Qu'il lui demanda le gosse en le regardant dans les yeux. Il voulait que son frère lui promette qu'il serait toujours ensemble et que rien n'allait les séparer. Rien n'y personne. Leurs vies allaient être remplis d'aventures et ça, ça lui plaisait au gosse. Il voulait voir son frère terrasser des dragons, faire comme les chevaliers de la table ronde. Se battre pour sauver la princesse, même si les filles c'est nulle dans le fond. C'est pas lui qui le dit, mais son frère, pourtant il aime bien traîner avec elle, mais une fois de plus : Caleb ne chercha pas à comprendre. Écoutant son frère et se grattant le nez au passage, ce qui ramena à son visage. Quoi son visage ? Il avait quoi son visage ? Pourquoi est-ce qu'il le regardait comme ça ? Lorsque son frère lui expliqua ce qui risquait de lui arriver. Il ouvrit bien grand ses mirettes, hésitant un instant : est-ce que c'était vrai. Puis sans réfléchir, du moins, sans prendre son temps habituel, il passa ses mains dessus. Tentant d'effacer ce qui restait du maquillage, ce dernier le grattait déjà depuis un petit moment. Regardant son frère, qui se retenait de rire « j'en ai encore ? » Il n'en fallut pas plus à l'aîné Barnes pour se tordre de rire. Son petit frère était à présent peinturer de boue sur le visage. Se pliant en deux, pointant du doigt son frère, Caleb assistait au spectacle. Le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il n'était pas vraiment heureux. Il bougea son nez et sans que Jules n'ait le temps de comprendre. Il se jeta sur lui. « BANZAI ! » qu'il cria le gosse. Atterrissant, tel une grosse larve sur son frère, l'entraînant au sol et lui collant plein de boue à son tour. Ils se roulaient boulaient tous les deux dans la boue. Les rires pouvaient s'entendre au loin. Le gosse il était bien, il s'en fichait du reste, il était bien. Un coup au dessus, un coup en dessous… Ils en avaient oubliés tout le reste, ils jouaient tous les deux, oubliant le but principal. Soit le mariage. La nuit commença à arriver. Des voix se firent entendre au loin …

Un à gauche, un à droite. Cillian Barnes venait de récupérer ses fils, on avait du mal à les reconnaître, tellement ils étaient marrons. Il les tenait par la main, les mettant dans un coin. On pouvait voir sur son visage, qu'il était fâché, en colère par leur comportement. Son épouse ne tarda pas à arriver, on pouvait lire la panique sur son visage. Elle s'arrêtait net devant le spectacle. Ses fils, recouvrèrent de boue, on pouvait juste voir leurs yeux. Le reste était d'un marron écœurant. Elle  qui voulait les prendre dans ses bras, s'arrêta net. Cillian balança ses enfants sur les sièges. « Je peux savoir c'était l'idée de qui ? » sa grosse voix fit trembler le gosse. La main de son frère vînt se plonger dans la sienne, histoire de le rassurer. Quoiqu'il allait arriver : ils étaient ensemble …
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MessageSujet: Re: Comme deux enfants _ caleb&jules    Comme deux enfants _ caleb&jules  EmptyVen 13 Jan - 23:33


   
« comme deux enfants »

caleb & Jules


Les filles ça craint, les gars c’est cool. Les filles, ça crient et ça pleurent tout le temps quand on touchent à leur cheveux. Les gars, ça se bagarre, ça s’amuse et se crie des insultes interdits par les parents, ça s’invente des histoires et c’est courageux. Jules le répète souvent à Caleb pour qu’il se mette ça dans le crâne, qu’il comprenne qu’être un gars c’est super cool. Mais son frangin n’a pas vraiment l’air de comprendre, ou peut-être qu’il comprend mais il a toujours cette tête d’enfant débile qui n’arrive pas à comprendre la langue qu’il parle. Caleb pourrait venir de Mongolie, là où tous les mongoles en viennent que ça ne le choquerai pas. C’est un de ses copains qui lui à dit que la Mongolie était le pays des mongoles. Il était certain que Caleb venait de là-bas. La preuve : son frangin croyait vraiment que son visage allait fondre. C’était à mourir de rire. Jules tomba en arrière, explosant de rire face à ce visage si construit de peur et d’inquiétude. Il avait beau trouver son frère bête et stupide, gamin et idiot, il en restait son frère. Drôle, insouciant et avec qui il pourrait vivre des aventures passionnantes. Comme Timon et Pumba, ouais, ils seraient inséparables et vivront ensembles pour toujours. Papa dit souvent que c’est comme des doigts de la main. Jules et lui seront comme des doigts de la main alors, il ne sait pas trop ce que ça veux dire mais il trouve que ça sonne adulte.

« BANZAI ! » son rire s’entrechoqua au moment de l’impact avec celui de son frère. Et ils roulèrent, roulèrent, se levèrent pour courir, sauter, s’inventer des histoires et jouer comme deux enfants. Ils gardaient leurs insouciances des jours enfantins, pour les moments comme ceux-ci. Doux, agréable et fichtrement bon. Ils se foutaient du monde, du mariage, de son cousin qui lui avait dit de l’attendre, de ses parents, des invités, du facteur, de la voisine, de tous le monde. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient tous les deux, et ensembles ils pouvaient décrocher la lune. Ce n’était pas que des gamins, ils étaient les Barnes. Deux âmes scellées ensembles à tout jamais, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort les séparent. Même la mort ne pourrait pas les séparer. Ils s’aimaient comme ils pouvaient se détester. Un amour d’une vivacité brûlante et une passion fulgurante. Des enfants, des frangins, des meilleurs amis, ils pourraient construire un monde meilleur ensembles. Et sans hésitation, Jules lui promettait qu’ils resteraient ensembles à tout jamais. A tout jamais.

Le banc sous ses fesses lui semblaient plus dur que d’habitude. Ce devait être juste une impression ou non, il aurait bien voulu poser la question à un adulte, mais le moment n’était pas le mieux convenue. « Je peux savoir c'était l'idée de qui ? » une grimace fit trembler ses lèvres, enfonçant une main dans celle de son frère. Il releva les yeux, tombant sur son père rouge de colère et sa mère se mordant les doigts. Jules étaient petits, mais comprenait déjà que sa mère ne dirait rien. Elle se mordra les doigts, posant de temps à autres une main sur l’épaule de son mari pour lui dire qu’il allait trop loin. La vie, c’est nulle. Trop naze. Après avoir dévisagé sa mère, il n’hésita pas une seconde pour plonger un regard provocateur dans celui de son père. « C’est moi qui ai eu l’idée. Tu vas faire quoi ? » sa petite main se mit à serrer un peu plus fort celle de son frère. Il avait beau être une tête de turc, faire son fort et son beau, il avait besoin d’un peu de réconfort et de soutien de temps en temps. Puis, c'était aussi son moyen à lui de faire diversion. Il attirait tous les regards sur lui, jusqu'à ce qu'on oublie Caleb. Jules se prenait certes, mais son frère pouvait aller s'asseoir au fond de la salle tranquillement. « Tu vas me frapper devant tous le monde ? » la salle des fêtes, peintes de lumières multicolores et d’une musique dansantes, n’étaient pas assez sombres pour ne pas distinguer les tonnes de regards en leurs direction. Certain semblait amusé de les voir ainsi, d’autres énervé, certains indifférent et juste là pour regarder ce que le père allait faire. D’ailleurs, la réaction de Cillian Barnes fit bien rire son fils aîné. Le père de famille rougit entièrement, oubliant presque de respirer face à tant d’agressivité et de culot appartenant à son fils. Un mouvement crispa sa main un instant, hésitant à la laisser tomber lourdement sur la joue de Jules Barnes. Mais une main douce se posa sur son épaules, se résignant à trouver autre chose sur quoi passer sa colère. Rien d’autre que Jules pour passer sa colère. « Emmène Caleb dans les toilettes pour le nettoyer et trouve des vêtements de rechanges. Je m’occupe de Jules. » pas un regard vers sa femme. Un seul regard porté sur son fils, bouillonnant de plus en plus. De là où il était assis, Jules pouvait deviner et voir de la fumée sortir par ses oreilles. Comme la bouillote de maman quand elle se fait du thé ; qu’il se dit. La main qui agrippa la manche de son costume bouseux le fit bien moins rire. Ses pieds eurent à peine le temps de toucher le sol, qu’il était déjà embarqué dans des pas rapides et grand vers la sortie de la salle des fêtes. « Je vais t’apprendre à parler à ton père comme ça. » super ! Il avait tout gagné ! Il roula discrètement des yeux, tournant la tête pour voir Caleb doucement mené par leurs mères. Lui aussi aurait bien voulu une petite caresse sur ses cheveux et qu’on lui dise que ce n’est pas grave. Au lieu de ça, son père le jeta dehors, se rattrapant de justesse pour ne pas tomber. Il se tourna pour faire face à son père, près à bomber le torse et crier de sa voix misérable contre le géant en colère. Sa bouche ne s’ouvrit que de quelques centimètres, qu’une main vient s’abattre violement sur sa joue. Sa vie était définitivement trop naze.


Il ferma la bouche, cessant pour quelques secondes les crient incessants. Doucement, une marque rouge commençait à apparaître sur sa joue gauche, lui donnant un effet de picotement et de brûlure insoutenable. Des larmes commençaient à lui monter aux yeux, près à pleurer silencieusement pour le mal qu’il ressentait. Quand il vit la main de son père, près à s’abattre à nouveau sur sa joue, il n’eut le choix que de les ravaler et reculer d’un pas. « Ne me déçois pas. » son père ramassa son attaché-case et disparut derrière la porte d’entrée. Il entendit du bruit à l’étage mais fit semblant de ne rien entendre, préférant ramasser les feuilles éparpillés aux sols pour les fourrés dans son sac à dos. Ces feuilles et cette claque, était le résultat d’un contrôle loupé. Un joli F- trônait en rouge, entouré dans un cercle et souligné par deux trois traits tout aussi rouge que le F. Jules s’était dit que s’il montrait son contrôle à son père le matin, juste avant qu’il ne parte, il n’aurait pas le temps de s’énerver. Qui ne tente rien n’a rien, s’était-il dit. Erreur de débutant.
Les pas qu’il avait entendu quelques secondes plutôt étaient maintenant juste à côté de lui. Un simple petit regard en biais et il pu apercevoir deux paires de chaussures, les escarpins noirs de sa mère et les chaussures parfaitement cirés de son frère. « Jules. » il sentit une main se poser délicatement sur son crâne. Délicate mais ce fut l’effet d’un courant électrique pour le petit Barnes. Sa tête se replia miraculeusement dans son cou, et quand il finit de foutre ses feuilles dans son sac, il pris le même chemin que son père : la porte de sortit. L’hiver déjà bien entamé, il avait fêté ses sept ans la semaine plutôt. Un filet de neige recouvrait les pelouses, il pu entendre au loin la voisine au bout de la rue le saluer d’un lever de main et retourner chez elle rapidement parce qu’il faisait trop froid. Jules devait attendre son frère, parce qu’ils allaient ensembles à l’école et Caleb était encore trop bébé pour y aller tout seul ou avec des amis. L’aîné fit quelques pas dans la neige pour s’amuser, rapidement lacé et enfuis son visage dans le haut de son écharpe. Il savait déjà pourquoi son frangin mettait autant de temps, maman le chouchoutait comme d’habitude et Caleb ne disait pas non. Parce que Caleb ne disait jamais non.

Son frère sortit enfin de la maison, trois couches de vêtements sur lui. La honte ; se dit-il en voyant Caleb avancer vers lui. Il ressemblais plus à un pneu de camion qu’à un élève de Dewsbury. « Dépêche-toi éléphant man, on va être en retard. » l’origine du mot ‘’éléphant man’’, il ne l’a connaissait pas. Jules savait simplement que ce n’était pas très gentil, car un de ses amis avaient traités un gars de ça. Il ferait des recherches plus tard. Jules se mit en route, toujours devant, toujours le premier pour ne pas subir les questions débiles de son petit-frère ou simplement sa présence de petit enfant à sa maman. Jules mit ses mains dans ses poches, découvrant un reste de biscuit à moitié mangé. Tant mieux, ça tombait bien puisqu’il n’avait pas pris de petit déjeuné aujourd’hui. Si son père le voyait … il se serait déjà pris trente baffes dans la gueule. Doucement, ses pas se ralentir, juste parce qu’il avait besoin d’être méchant. Son père l’avait énervé, mit de mauvaise humeur et il fallait bien passer ses nerfs sur quelqu’un. Caleb était là, il ne voyait aucun autre gamin en vue. Le ‘’couic-couic’’ agaçant des chaussures de son frangin dans la neige l’énervait déjà. Jules n’allait pas non plus être extrêmement méchant, s’était son frère et il ne lui avait rien fait. Quoique, il s’attirait tous les méritent du fils parfait et du gamin à sa maman. Ça s’était de sa faute. « T’en as pas marre d’être lent ? T’en as pas marre d’être toujours le dernier ? » une nouvelle baffe pour monsieur Barnes. Jules essayait de suivre le rythme de son frangin, mais il était toujours aussi lent et moue. Et dans quelques minutes, il pouvait déjà l’entendre pleurer, Jules à ses côtés en essayant de le calmer et lui dire en boucle qu’il est désolé, qu’il ne le pense pas vraiment. Il ne le pense pas vraiment, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: Comme deux enfants _ caleb&jules    Comme deux enfants _ caleb&jules  EmptyDim 5 Fév - 17:28


   
« comme deux enfants »

caleb & Jules


Un pieds en avant, puis un autre. Assis sur le bord du lit, il attendait sagement comme sa mère lui avait dit. Elle lui avait dit de ne pas bougé, c'est ce qu'il faisait. Elle était partie chercher son manteau. Il attendait sagement. La tête dans les nuages. Il repensait à son dessin. Celui d'hier soir, sur les cowboys de l'espace. Il avait hâte de le montrer à sa maîtresse. Il n'était plus en âge de dessiner, mais cette dernière croyait en lui et l'encouragea. Il aimait bien ça le gamin. Qu'on croit en lui et qu'il puisse dessiner. Être libre de ses mouvements. Des voix se firent entendre en bas. Il hésite un instant, puis se diriger vers la rembarde de l'escalier. Bien caché, histoire qu'on ne le voit pas. Il regarda le spectacle. Cette représentation lui paraissait habituel. Il n'aimait pas ça le gamin. Voilà pourquoi il s'appliquait à obéir. Il n'aimait pas voir son père ainsi. Sa grosse voix le terrorisait et puis sa tête. Elle lui faisait bien trop peur. Ses deux mains sur contre la paroi, il regarda. Son frère ne bronchait pas. Une habitude qu'il avait pris, ou alors parfois il répondait. Le gamin il comprenait pas pourquoi son frère faisait ça. Il ne comprenait pas pourquoi son frère agissait ainsi. Il l'aimait son frère, c'était son modèle, son héros. Sauf que là, là il avait peur de la suite. Parce qu'il savait que ça lui retomberait dessus. La main vola, atterrissant sur la joue de son frère. Le gamin se recroquevilla sur lui-même. Elle ne lui était pas destinée, mais il avait mal pour son frère. Retournant dans sa chambre, peiné par ce qu'il venait de voir. Il n'aimait pas tout ça. Toute cette violence, sauf qu'il ne pouvait rien dire. Il se taisait de plus en plus, s'efforçant de rester dans le moule. D'être comme son père voulait qu'il soit, gentil, poli, souriant et bien sûr ramenant des bonnes notes. A l'inverse de son aîné, le gosse il n'était pas autant sous les feux des projecteurs. Leur père ne lui consacrait pas autant d'attention. Il se focalisait sur Jules. Il était l'aîné, c'était donc son devoir de montrer l'exemple. Surtout au gamin, lui il devait suivre les traces de son frère, sans dire un mot. Parce que c'était ça la famille Barnes ne rien dire et subir. Et ce n'était pas ce que l'aîné voulait. Petit à petit, les gamins Barnes développaient leurs caractères. L'un restait passif et l'autre acteur, premier rôle dans cette rébellion parental. L'un avait du courage, l'autre une boule au ventre. Ils étaient deux opposés, mais pourtant toujours là l'un pour l'autre.

« Caleb » la douce voix de sa mère le sortie de sa chambre. Elle était en bas à présent. Elle n'était pas venue le chercher, comme elle lui avait dit. Elle était partie voir Jules. Il hésita un instant, puis descendit les marches à son tour. Son frère était là, prêt à partir, à suivre les traces de son père, mais à sa manière. Parce qu'il lui ressemblait bien plus qu'il ne voulait croire. Le gamin se laissa habiller par sa mère. Lui passant un gros manteau. Il ne pouvait presque plus bouger. Des grosses bottes, celles qui font pleins de bruits. Un bruit monstre. Un bruit qui montre qu'on est là. Elle rajouta un bonnet et une écharpe, avec ça, il était sûr de ne pas avoir froid. Impossible vu toutes ces épaisseurs. Caleb sortit à son tour dans cette froide matinée d'hiver. Rejoignant son frère, qui grognait un peu plus loin. Il l'attendait pas vraiment. C'était ça Jules. Les gestes avant la pensée. Caleb peinait à le rattraper, se sentait comme un bibendum. Il n'avait pas dit « non » à sa mère. Toute façon, il n'était pas en âge … sans savoir que ça serait pareil des années plus tard. Un mot gentil, un mot digne de Jules fit accélérer le mouvement de la part du jeune Barnes. Il n'osait pas relever le regard vers son frère. Il pouvait sentir à sa voix, que Jules lui en voulait. Il ne voulait pas savoir pourquoi, alors il traînait sa carcasse vers son frère. La tête dans les nuages, rêvant de cowboy. Oubliant le show de ce matin, parce que c'était mieux ainsi. Plus simple pour le gosse qu'il était. Tous ces cries finissaient par l'effrayer, le rendant moins accessible aux autres. Plus dans sa bulle, moins dans la réalité. Parce que c'était plus facile ainsi et que faire partie de cette pièce familiale, n'était pas pour toi. Tu préférais reste invisible qu'être acteur de ce show. Les retombés n'étaient jamais bonnes, alors pourquoi te faire du mal inutilement ? Et puis tu n'étais qu'un gamin. Tu n'étais pas encore en âge de lever les mots plus haut que ton paternel. Toi t'étais en âge de jouer sur papier, d'inventer des histoires, de rêver et surtout t'émerveiller par la vie. Pourtant la vie en ce moment, elle t'émerveillait pas vraiment, c'était en partie à cause de ce qui se passait sous ce toit. Ce toit familiale qui t'effrayait. Qui créait chez toi des angoisses, des cauchemars à répétition. Parce que ton frère changeait et qu'il devenait méchant, comme là maintenant.

Les deux mains sur ses épaules, tenant son cartable, le gamin osa relever les yeux vers son frangin.« Pourquoi t'es méchant ? J'suis pas papa ! » Finit-il par lui dire. Il savait que ça allait lui attirer les foudres de son frère. Ce n'était pas son genre de batailler, mais ce matin, c'était venu naturellement. Il n'avait pas eu le temps de réfléchir avant de parler, il avait agi, un peu comme Jules. Ce dernier planta son regard dans le sien. Le gamin baissa son regard et fixa ces chaussures. Ces horribles chaussures. « Maman a fait ça pour toi. »Il lui tendit le petit sac, contentant son déjeuner. L'aîné était parti dans sa furie, oubliant son repas du midi. « Si tu veux j'te donne mon gâteau… comme ça tu seras plus triste ... » Il était une fois de plus gentil. Parce que c'était lui, parce qu'il était toujours que bonté. Qu'il ne voulait pas voir son frère méchant ou énervé. Et qu'il savait qu'il aimait les gâteaux. « Je peux prendre ta pomme si tu veux. » Caleb ne faisait pas attention aux mots de son frère, il partait dans son petit monde où tout n'était que paillette et licorne. Bon à la différence que son monde à lui était un peu plus masculin. Il ne faut pas abuser non plus. « Tu sais aujourd'hui je vais apprendre à dessiner un chevalier. Comme toi. » Il dit ça en gardant un petit sourire. Son frère c'était son modèle, même si Jules ne le voulait pas. Qu'il le repoussait la plupart du temps, ce matin en était la preuve encore. Alors que Caleb tentait de se mettre à la hauteur de son frère, ce dernier prenait ses distances. Il avait peur d'une attaque de câlin ou bien ? Caleb savait que son frère n'était pas démonstratif, mais il n'allait pas le prendre dans ses bras de bon matin… « Jules tu voudras bien jouer avec moi ce soir ... » dit-il de sa petite voix. Son frère avait passé l'âge de tout ça, mais il demandait tout de même. Les petits moments avec son aîné lui manquait et puis il savait que la journée n'allait pas être marrante. Il lui aurait bien demandé pour manger avec lui, mais il avait peur des répercussions. Jules avait ces amis, les siens. Alors que Caleb … il n'était pas trop sûr que qualifier la petite Izzy d'amie. Il avait son sac à dos à qui parler mais ce n'était pas idéal. Son frère lui manquait ces derniers jours, il espérait juste que ça soit réciproque.
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MessageSujet: Re: Comme deux enfants _ caleb&jules    Comme deux enfants _ caleb&jules  EmptyLun 6 Fév - 23:49


   
« comme deux enfants »

caleb & Jules


S’énerver contre quelqu’un d’autre pour passer ses nerfs : c’étaient pas nouveau. Son père était déjà au courant que Jules pouvait être victime de crise de colère à cause de lui, et pourtant. Pourtant, Cillian Barnes continuait à crier après son fils, le traiter de bon à rien, d’idiot, d’imbécile et qu’il n’avait rien à foutre dans cette famille. Et ça, pour un gosse de sept ans, c’est difficile à accepter. Difficile à croire qu’il peux être un moins que rien pour son père, la risée de toute une famille. Ou même d’une génération entière. Donc le gosse, il bombe le torse, il relève la tête parce qu’il veux pas y croire. Non, il veux pas croire ce qu’il entend, il voudrait qu’on le laisse tranquille, qu’on l’écoute quand il parle de trop, qu’on le rassure et lui donne des câlins affectifs et pas aussi empoisonnant que ceux de son frère. Enfaite, le gamin qui marchait dans la neige, grommelant dans son coin, il voulait juste qu’on le laisse être un enfant. Qu’on le laisse jouer, penser à rien et à tout, imaginer jusqu’à crever la porte de l’imagination et de la réalité, il voudrait entendre son père lui souhaiter une bonne journée et sentir ses douces lèvres se poser sur son front, voir sa mère lui apporter un chocolat chaud, se faire rappeler à l’ordre une fois ou deux. Jules il voulait pas grandir. Jules il voulait rester en bas de l’échelle, avec Caleb à côté qui lui dirait que c’est pas grave de pas vouloir grandir. Lui voulait être qu’un enfant à qui ont dirait rien. Mais il s’appelle Jules Barnes et quand on portait ce prénom, visiblement, on pouvait pas avoir la paix.

Il écrasa un énième plot de neige en lâchant une injure face aux paroles de son frère. Il osait se rebeller maintenant ? Caleb venait de hausser d’un minuscule décibel, la voix contre lui. Son grand-frère, son héro. Jules était bien au courant que son petit frère le voyant comme une idole, un modèle à suivre. Il était contre cette idée, contre le fait que Caleb puisse le voir autrement que comme un gamin. Il le foudroya du regard alors qu’il osait se permettre une comparaison avec son père. Il eu cette horrible pensée de se dire que Caleb aurait peut-être été mieux placé pour se recevoir une baffe de la part de papa Barnes. Mais en voyant son regard finir sur ses chaussures, n’osant plus regarder le regard noir de son frère, Jules effaça cette pensée. Lui faisait le poids contre leur père, il avait une grande bouche et la vitesse à laquelle il pouvait ne pas réfléchir et agir était bien plus pratique que le silence et la réflexion de Caleb. Son frère n’aurait pas tenu deux jours, il serait partit se renfermer sur lui-même et n’ouvrirait certainement plus jamais la bouche pour dire un seul mot. Même si cette bouboule qui le suivait depuis tout à l’heure pouvait être énervant et coulant de morve, Jules aimait bien son petit-frère. Mais que quand il ferme sa bouche. Un vif regard bougea de la tête de son frère au sac qu’il lui tendait. Sa mère avait fait ça pour lui ? Il était à moitié choqué de voir que sa mère pensait encore à lui. Sans attendre le reste, Jules arracha le sachet des mains de l’éléphant man et le garda dans ses mains. Il ne jeta aucun coup d’œil à l’intérieur du sac, il savait déjà que sa mère lui avait préparé un sandwich au beurre de cacahuète, son jus de fruit aux raisins et sa pomme qu’il aime tant balancer d’une main à une autre avant de croquer dedans lorsqu’elle a finit par se réchauffer. « Mais ferme ta boîte à camembert, Caleb. » il n’aimait pas quand son frangin était aussi gentil avec lui. Pourquoi il ne lui disait pas d’aller se faire voir comme les grandes personnes font ? Parce que Caleb était encore qu’un gamin, un minus qui chialait quand on oubliait d’allumer la lumière du couloir, qui faisait encore pipi à la culotte, ou qui ne savait toujours pas se moucher et s’essuyer tout seul. Ça l’énervait. Ouais, ça l’énervait encore plus que de ne pas avoir de gâteau en dessert. « J’en veux pas d’ton gâteau tout moisie. » souffla t-il à l’intention du truc gênant derrière lui. Mais il ne l’écoutait pas, il était déjà dans un tout autre univers. Ses pas s’accélèrent quand il entendit ce stupide truc lui dire qu’il allait apprendre à dessiner des chevaliers. Tout comme lui. Il avait rien d’un chevalier, s’il devait être dans un conte de fée, ce serai le paysan tout bouseux qui tente de vendre ses haricots verts au marché. Et Caleb ? Ca serait son frère attardé. Il était méchant, mais ne savait pas vraiment ce que attardé voulait dire. Son père lui avait déjà crié une ou deux fois cette insulte. Alors pourquoi pas la ressortir.

Ce fut les mots de trop. Jules ne voulait pas jouer avec Caleb. Jules ne voulait rien entendre ce matin. Jules souhaitait ne jamais avoir Caleb dans les pates. Jules souhaitait être fils unique. Alors il se retourna, sa main écrasant le haut de son sac en papier avec son déjeuné dedans. Ses joues étaient rouges, le bout de ses oreilles brûlaient et il pouvait sentir sa cervelle se contracter au même rythme que son cœur. « Tais-toi ! Tais-toi ! Tais-toi ! » il fonça directement vers son frère, le poussant de toute ses forces vers le sol. Il le regardait, le surplombait entièrement, cachant le soleil éblouissant pour faire face à cette forme au sol. « J’ai jamais voulu de frère ! Jamais ! Et encore moins un comme toi ! T’es moche, tu pues, tu fais pipi au lit, tu pleures, t’attires toute l’attention de maman et tu laisses papa me crier après ! Et tu dis jamais rien ! » il hésita un instant à le frapper. Non, il était pas aussi pasétique que son père. Ou pathésique. Il ne savait plus vraiment comment le dire et sur le moment, ça lui passait bien au dessus de la casquette -expression apprise par son pote Joey. « T’es même pas gentil, t’es juste nul ! Et t’es ridicule avec tes grosses bottes, ton gros manteaux ! Parce que tu sais jamais dire non et tu sais quoi ? Hier Madame Lawrence, bah, elle a dit qu’si on disait trop souvent oui c’était pas bien et qu’si on disait trop souvent non, c’était pas bien non plus. Et toi t’es quoi ? Toi tu dis trop souvent jamais rien ! Et ça, c’est trop naze ! Ouais, t’es trop naze ! » il finit par balancer son paquet de déjeuner sur Caleb, parce qu’il se devait de balancer quelques choses. Il voyait tout rouge, ses mains étaient moites et ses jambes semblaient fondre sur place. Comme le bonhomme de neige à côté de lui, trop exposé à la lumière du soleil pour survivre. Son père était ce soleil, lui ce bonhomme de neige. Il se consumait jour après jour, sentant ses membres fondre un par un sans pouvoir rien faire. Qu’est-ce qu’on pouvait faire contre le soleil ? Qu’est-ce qu’on pouvait faire contre Cillian Barnes ? « T’es vraiment trop naze. » et il tourna les talons, ses deux mains venant s’enfoncer à nouveau dans sa veste et réajusta le sac déchiré sur ses épaules. Il regrettait son geste. Celui d’avoir balancer son déjeuner sur son frère, parce qu’il allait crever la dalle à l’école. Il n’aura qu’à le piquer à un des élèves de la classe de Caleb. Ou piquer celui de Caleb. Un sourire se posa sur ses lèvres, avant qu’il ne s’arrête net dans sa course. Les pleurent de son frère. Il hésita un instant et finit par se retourner vers le bébé assis au sol entrain de pleurer toute les larmes de son corps. Le gamin de sept ans souffla, leva les yeux au ciel et finit par s’avancer vers Caleb. « Ouais c’est bon, j’le pensait pas vraiment. » sauf qu’il se demandait s’il ne le pensait pas vraiment. Caleb il était naze, il avait pas de super pouvoir ou les blagues de son pote Elliot. Il était pas intéressant et c’était un vrai gamin. Ouais, il était relou Caleb. Mais c’était son frère. Son petit-frère a qui il avait fait la promesse de rester toujours ensembles quoiqu’il arrive. Jules se pencha, retira une couche de manteau de son frère pour le laisser un peu plus respirer et pris son sac sur ses épaules. Il chialait encore et il se retient pour lui dire de fermer sa gueule. Le petit Jules s’accroupit face à cette tête remuant de morve et de larme. « Si t’arrête de pleurer j’t’aiderai à dessiner des dinosaures ce soir. On pourra même jouer ensemble. Comme avant. » et il leva sa main pour essuyer ses larmes, effaçant dans le creux de sa manche la morve qui ne cessait de couler. Une grimace fendit son visage en deux. Qu’est-ce qu’il pouvait pas faire pour cette chose. « On va être en r’tard. Allez, viens. » il lui tendit une main ainsi qu’un sourire. Jules, il avait que sept ans. C’était déjà le dernier de sa classe. Il ne savait déjà pas articuler correctement -son père lui dira qu’il fait exprès, sa maîtresse lui dira qu’il est dyslexique. Il avait déjà des crises de colère comme un adulte de trente ans. Et il se sentait déjà seul. Et c’est là que le gamin de sept ans il tourna la tête pour regarder son frangin chialer. Il était pas seul. Caleb lui, il serait toujours là pour lui. Caleb, c’est son frère. Jules sait qu’il ferait n’importe quoi pour lui. Parce qu’après tout, lui aussi pourrait faire n’importe quoi pour ce stupide frangin.
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