You said you love me, I said I loved you back. What happened to that, what happened to that. All your promises, and all the plans we had, What happened to that, what happened to that. Boom gone, yeah we move on, even if we try to forget

Je souffle un bon coup. Inspire. Expire. Fixant mon point. Tout va bien se passer. Pourquoi ce n'est pas l'impression que je ressens au fond de moi ? Est-ce que tout va réellement bien se passer ? J'ai comme un doute. Un pas en avant, puis deux en arrière, à cette allure là, c'est demain que je vais arriver. Je tente de retrouver un souffle normal, autant dire que ce n'est pas gagné. J'ai l'air d'une cinglé à attendre là. Je suis presque cachée par les arbres, je dis bien presque, parce que je regarde les séries policières. Je n'ai pas spécialement envie qu'on me prenne pour une perverse ou que sais-je encore. Ce n'est pas ce que je suis et ce que je ne serais jamais. Faut pas déconner non plus, les gamins je les aime bien, mais pas à ce point. Allez je peux le faire, sinon je ne serais pas là. Le but ultime de mon arrivée ici, n'est pas de restée planter là tel un lampadaire. En plus, je ne vais pas m'allumer à la nuit tomber, donc autant que je bouge tout de suite. Je prends une grande bouffée d'air frais. Cette air m'avait manqué, je sais qu'en soit c'est bête de dire ça, l'air est partout la même. Techniquement non. A Stockholm, l'air était plus citadine, moins rurale comme ici. Je n'arrive pas à expliquer le sentiment que je ressens, mais ce sentiment me plaît. J'ai l'impression d'avoir de nouveau douze ans, de me balader mains dans la main avec Mamy. Elle adorait m'emmener en balade, Jim qui traînait la patte derrière nous. Les sujets que nous évoquions n'étaient pas palpitant à son goût. Toute façon à l'époque, si on lui parlait pas de voiture ou de camion, il ne répondait pas. Les mecs, presque tous les mêmes, lorsqu'ils ont une passion, ils en démordent pas. Je m'estime heureuse, je n'ai pas eu un frère accroc au sport. Sinon j'aurai dû me taper les matchs et tout ce qui va avec … L'angoisse. Je n'ai rien contre le sport en soit, mais bon me retrouver le cul sur un banc durant des heures, par ce froid. Ce n'est pas ma tasse de thé, quoique si on me propose du thé. A définir. Toute façon ce qui est fait, est fait. On ne peut pas revenir en arrière et j'en sais quelque chose. C'est d'ailleurs ma raison de ma présence dans ces lieux. La dernière fois que je me suis approchée d'une école et bien c'était avec lui. Sa passion, son rêve. Je peux revoir son visage qui s'est illuminé lorsqu'il a été accepté. La joie qui émanait de son visage, un sourire contagieux. A l'époque, on était bien, j'étais bien dans ses bras et puis … j'ai tout gâché. Je sais que je suis la cause de notre rupture. Je ne peux m'en prendre qu'à moi même et je m'en prends à moi même. Il n'y ait pour rien. Je lui ai jamais demandé de se battre ou de me rejoindre. A quoi bon ? Sa vie était ici, la mienne était à l'époque, ailleurs. On avait besoin l'un de l'autre, mais on avait besoin de rester qui nous étions. Et je m'en serais voulue de l'avoir forcé dans un choix qui n'était pas le sien, comme il aurait ressenti la même chose. Depuis j'ai eu le temps d'y songer, même si j'ai préféré mettre toutes ses hypothèses dans un coin de ma tête. C'était plus facile ainsi, espérer des choses qui n'auraient jamais vu le jour. Autant me battre une balle dans le pied tout de suite. Je suis sadique, mais j'ai mes limites. Un pas en avant et zéro en arrière, je progresse. La sonnerie retentit et mon cœur s'affole. Je fais quoi ? J'avance. Je recule. Je suis perdue. Et en un rien de temps, des têtes sortent de partout. De quoi me donner le tournis. Je n'ose plus bouger, de peur de m'en prendre un déjà et ensuite j'arrive pas à avancer. Je sais que je dois le faire, mais là j'ai la trouille. Oui, j'ai la trouille car c'est la fin de ma route…. Et ça fait peur. Des chemins j'en ai parcouru, toujours en gardant la tête haute. Je ne dis pas que j'ai jamais eu la trouille, mais c'était une bonne peur, celle qui te fait avancer et dépasser tes limites. Là, c'est différent. Je sais ce qui m'attend au bout de cette route. Je sais surtout qui m'attend … Enfin par attendre, j'entends par là qu'il est là, je me doute qu'il ne m'ait pas attendu. Il a probablement refais sa vie, cette pensée me serre de l'intérieur. Je ne veux pas y penser, mais il faut que je me prépare.

Je déglutis. Ne sachant pas quoi faire. Je me sens mon corps qui s'enfonce dans le sol. Je fais quoi ? Il n'y aucun livre qui explique ou conseille sur quoi dire et quoi faire dans ce genre de situation. Je ne vais pas me précipiter vers lui, mais si à l'intérieur je n'ai envie que de ça. Courir vers lui, me blottir dans ses bras. Oublier que le reste du monde existe, mais non. Non je ne peux pas faire ça. D'abord parce que je vais avoir l'air d'une tarée, mais bon ça c'est rien à côté du reste. Il peut très bien ne pas me réceptionner… Je n'ai pas baissé mon regard et lui non plus. Hélas non, je ne suis pas un mirage. Je fais quoi ? Il faut que j'avance, pourtant je n'y arrive pas. J'ai senti mon cœur rater un battement en le voyant. Ressentant quelque chose à l'estomac. Il faut que je me décide. Un gamin me fonce dedans, ce qui me fait baisser le regard. Il s'excuse. Je relève mon regard, il n'est plus là. Shit ! Je serre les poings, allez ma fille. Tu peux le faire. J'ai affronté bien pire que ça. Des ténors du barreaux, des criminels et même un alligator. La Patagonie est vraiment un endroit trop dangereux à mon goût. Enfin là où j'étais en tout cas, mais j'y ai fait des découvertes enrichissantes. Si j'ai su traverser tout ça, je peux bien l'affronter. Oui je peux. Je m'avance à tâtons, ne sachant pas trop où je dois aller. Sa silhouette se dessine au loin. Je respire un grand coup. Il s'est stoppé. Je fais quoi ? J'ouvre la bouche, mais rien ne sort. J'ai l'air fine. On devrait me filmer, je suis sûre que je passerais au bêtisier. « T'as pas changé » pardon ? J'ai fini par ouvrir la bouche et voilà ce que je trouve à dire ? Ça ? Gifle mentale. Je me sens stupide pour le coup. Non, mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Je pouvais dire tout et n'importe quoi, et j'ai bien sûr dit n'importe quoi. Du Charlie tout craché ! Pour ma défense, je me suis totalement paralysée par cette trouille.

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Le mois d’octobre est de loin ton préféré. Tu adores tout ce que tu peux faire avec tes élèves en préparant Halloween. D’un masque effrayant à des guirlandes de fantômes en passant par un panier personnalisé pour pouvoir y ramasser des tas de bonbons le soir du trente-et-un. Tu as toujours l’impression de retomber en enfance. C’est alors avec beaucoup de satisfaction que tu passes entre les tables de tes élèves pour découvrir leurs œuvres. Cette année, tu as décidé, appuyé par le comité des parents d’élèves, de fabriquer des masques. Et chaque enfant a choisi lui-même son thème. Tu te retrouves donc avec plusieurs citrouilles, quelques vampires, trois ou quatre sorcières, deux monstres de Frankenstein, un chat noir, une araignée poilue… et bien d’autres atrocités d’Halloween. Tout ça, toi, ça t’amuse. Tu as l’impression de retomber en enfance. Tu t’es d’ailleurs promis que lorsque tu auras des enfants, tu iras avec eux à la chasse aux bonbons. Ça sera encore mieux que noël !

L’heure tourne et rapidement, la sonnerie retentit dans tout le bâtiment pour signaler la récréation. Tu regardes tes élèves se précipiter hors de la salle pour aller jouer dans la cour. Toute cette vitalité te fait sourire. Une fois seul dans ta salle de classe, tu jettes un coup d’œil autour de toi. Dans un peu plus d’une heure, la journée d’école sera terminée et il faudra tout ranger. Tu te dis que tu ne perds rien à commencer maintenant, alors tu t’actives pour mettre un peu d’ordre dans tout ça.

« Monsieur, monsieur ! Ma maman, elle est là-bas, je peux y aller ? » Tu regardes dans la direction que t’indique ton élève et tu acquiesces d’un signe de tête en apercevant sa mère. Seulement, ton regard reste bloqué sur la jeune femme se trouvant à quelques mètres plus loin. Pendant un moment, tu penses rêver. Tu te dis que ça ne peut pas être elle. Seulement, même après avoir cligné des yeux plusieurs fois, son image ne disparait pas. Charlie est à Dewsbury. La petite Sally tire sur ta manche pour attirer ton attention et tes yeux quittent la jolie brune pour se poser sur la mini-pousse. Comme ses camarades avant elle, elle te montre du doigt la personne qui vient la chercher. Tu lui donnes ton accord pour y aller et elle se précipite vers sa nounou. Instinctivement, ton regard retourne sur Charlie, seulement elle a dû bouger car elle n’est plus là où tu l’as aperçue quelques minutes plus tôt. Tu regardes tes élèves quitter l’école un à un et, bientôt, ils sont tous partis. Tu jettes un rapide coup d’œil devant toi, mais Charlie n’est pas réapparue. Tu finis par te demander si tu ne te l’es pas simplement imaginée, ce qui serait tout à fait possible en soi. Alors tu rentres à l’intérieur de l’école pour finir de ranger ta salle de classe et récupérer tes affaires. Il y a encore des enfants partout dans l’établissement, les différents niveaux sortant les uns après les autres. Une petite dizaine de minutes de suffit pour tout remettre en ordre et préparer rapidement les activités de demain. Après quoi, tu éteins la lumière, ferme la porte à clés et te dirige vers la sortie. La journée s’est passée sans encombre, tu es plutôt content. Pas d’enfant malade, de crise inutile, d’accident malheureux ou de blessure superficielle. Non, c’était une bonne journée.

Casque en main, tu te diriges vers le parking. Tu t’es rendu au travail en moto ce matin car tu avais déjà prévu d’aller faire un petit tour à Leeds pour te balader. Cependant, tu t’arrêtes à mi-chemin entre l’école et ton véhicule. Il faut croire que tu n’avais pas halluciné, que Charlie était bel et bien en ville. Tu la regardes surpris. Tu n’es pas sûr de savoir comment réagir. Tu ne l’as pas vue depuis trois ans. Trois que vous ne vous êtes pas donné de nouvelles. Qu’est-ce qu’elle fait là ? De passage pour voir Jim ? Surement, ou en tout cas, c’est ce que tu t’imagines. « T’as pas changé. » te dit-elle. Tu arques un sourcil. « Ah ? » Tu ne sais vraiment pas quoi répondre à ça. Elle non plus n’a pas vraiment changé. Toujours aussi … Charlie. « Qu’est-ce que tu fais dans l’coin ? Ton grand frère te manquait ? » Tu esquisses un léger sourire. Ça te fait bizarre de la voir après tout ce temps, surtout quand on sait comment se sont déroulées vos dernières retrouvailles, mais tu es quand même heureux de la recroiser. Malgré tout ce qui s’est passé entre vous, Charlie reste une part importante de ton passé et tu seras toujours content de la voir. Tu jettes un coup d’œil à ton téléphone, pas de message et donc pas d’urgence. Tu décides donc de remettre ta petite balade à une prochaine fois et de lui proposer d’aller se poser quelque part. « T’as un peu de temps devant toi ? Ça te dirait d’aller boire un café, qu’on rattrape un peu le temps perdu ? » Tu dis cela en toute innocence bien évidement. Ça fait un moment que tu penses avoir tourné la page et maintenant, tu as Maggie. Tu ne pourrais cependant pas nier que de la voir te fait un truc, seulement tu te dis simplement que quand on a aimé quelqu’un aussi fort que tu l’as aimée, c’est normal de toujours éprouver un petit quelque chose. Pour toi, l’amour n’est pas éphémère. Pas vraiment tout du moins.

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Ton cœur rate un battement en plongeant ton regard dans le sien. T'es là à le fixer, ce qui fait presque peur. Incapable de dire le moindre mot, ce n'est pas l'envie qui manque, mais t'es incapable . Toi qui sait toujours quoi dire, ou plutôt qui a toujours un truc à dire, parfois fort inutile, là tu te retrouves sans rien. Crispée par la peur et la joie de le retrouver. Un drôle de sentiment quand on y repense. Deux sentiments contradictoires t'animent, mais t'es incapable de faire le premier choix. Tu déglutis, il va bien falloir que tu dises quelque chose, si tu ne vas pas qu'il s'en aille. Il faut que tu prennes ton courage à deux mains, tu n'es pas revenue ici dans le but de juste le regarder. Stalkeuse n'est pas un mot que tu aimerais ajouter pour te définir, tu laisses ce mot à ta chère colocataire Izzy. Oui, tu la connais à peine, mais tu sais déjà ça d'elle, en plus qu'elle n'a pas froid aux yeux. Non, ce trait de caractère tu ne souhaites pas l'obtenir et puis vive la définition « mon ex est devenue une stalkeuse » … gros clichée en puissance et surtout c'est faux. Enfin, oui tu es son ex, mais non tu n'es pas devenue une stalkeuse. Il faut pourtant que tu tues ce silence qui s'installe bien gentiment. Il faut que tu prennes ton courage à deux mains et que tu dises quelque chose. Un mot, rien qu'un mot. Tu restes figée, ne sachant pas comment il va réagir à vos « retrouvailles », ne sachant pas quoi lui dire. Lors de vos premières retrouvailles, c'est lui qui a fait le premier pas. Toi tu t'es contentée de l'éviter durant la cérémonie, ainsi qu'après pendant le pot de vin. Cela ne t'as pas empêché de le regarder du bout de la pièce, de le dévorer du regard. De t'imprégner de son image. Seulement ce jour-là, tu étais bien trop stressée par vos retrouvailles. Ne sachant pas quoi lui dire, quoi faire, alors t'as choisi la facilité. La fuite ou plutôt de l'éviter, c'était simple jusqu'au repas, où il est venu à toi… Cette soirée tu ne peux pas l'oublier, une partie de toi en rêve encore… Sachant cette pensée de ton esprit, il faut que tu te reprennes, ce n'est pas en pensant ainsi que les mots vont te venir. Pourtant ta bouche finit par s'ouvrir et ce qui en sort, te donne envie de te gifler. Tu ne pouvais pas faire pire, quoique ? Si tu aurais pu faire pire, mais là pour le coup, tu ne sais pas pourquoi tu as dit ça « tu n'as pas changé » tu trouves ça tellement … pathétique et d'un ringard. Pourquoi a-t-il fallu que tu dises ça ? Tu te le demandes. Un simple « salut » ou « hey toi » aurait pu faire l'affaire. Non, il a fallu que tu dises ça, bien trop anxieuse par sa réaction et ce qui va suivre. Cette fois tu ne l'évites pas et encore heureux, il est ce pourquoi tu es là, alors si tu te mets à l'éviter, tu es clairement dans la merde. Pour le coup, tu aurais aimé qu'il existe un livre ou un film qui t'aides à savoir quoi dire ou faire dans ce genre de situation. Hormis prendre ton mal en patience et attendre patiemment la suite. L'envie de lui sauter dans les bras reste présente, sentir son odeur, plonger dans son regard. Tu refoules ces envies, ce n'est certainement pas le moment et encore moins l'endroit. Le timming n'est pas de ton côté, vraiment pas.

Baissant un peu le regard et jouant avec tes doigts. Il faut que tu te reprennes. « Ah ? » Le son de sa voix percute enfin tes oreilles. Pour le coup, tu as l'impression que ça fait des heures que tu attends ça, alors qu'il ne s'est passé que quelques secondes. Comme quoi ton état te fait perdre la raison. L'espace entre vous deux reste cependant le même, tu n'oses pas t'approcher de lui et lui reste là. Face à toi. Surpris de te voir ici et y a de quoi. Tu es la première surprise par tes actes. « Qu’est-ce que tu fais dans l’coin ? Ton grand frère te manquait ? » Lui au moins ne perd pas de temps, il met les pieds dans le plat. La raison qui t'amène ici ? Si tu savais… Esquissant un faible sourire, il faut que tu gardes la tête haute. Ne pas flancher, lui montrer que tu n'es pas là pour ça. Enfin si tu es là pour ça, mais tu te sens pas prête encore à lui dire. T'as pas envie de te le voir partir et encore moins te heurter à un mur. Pas maintenant, là t'es pas encore prête. Tu ouvres la bouche, mais rien ne sort, qu'elle limace tu fais. Il va te prendre pour une folle, même s'il le sait déjà, il l'a toujours su d'un sens. Jusqu'ici il n'a jamais été effrayé, mais il faut bien une première fois. Remettant une mèche rebelle derrière ton oreille. Tu inspires un bon coup. Tu t'apprêtes à parler, mais il se fait plus rapide.  « T’as un peu de temps devant toi ? Ça te dirait d’aller boire un café, qu’on rattrape un peu le temps perdu ? » Ce qui te détend un peu. Il faut que tu te détendes, ce n'est que Bastian. Justement c'est parce que c'est lui que tu réagis ainsi. « Oui volontiers, tu connais un bon endroit. » dis-tu en faisant un petit je ne sais quoi. Tu la joues cool, voir un peu trop. Essayant par tous les moyens de calmer ton stresse. Tu peux le faire, tu as vu bien pire. Seulement face à Bastian, tu perds tes moyens. Trois ans, ce n'est pas rien. Trois ans que tu ne lui as pas parlé. Trois ans que tu as tenté de tourner la page. Trois ans, qu'il reste ancré dans un coin de ton cerveau. Et beaucoup trop d'année qu'il a capturé ton coeur. Seulement ça il l'ignore. Gardant un sourire naturel. « Alors Mr le professeur la journée a été bonne ? A en voir leur bouille, je présume que tu as eu un atelier peinture ? » De ce que tu as vu, certains avaient de la peinture sur eux. Tu n'as pas eu le temps de tout assimiler, ils sont arrivés vers toi, tel des fusées. Te laissant un vague souvenir comme cadeau lors de ton retour à la réalité.

Tes pas en-boitent les siens. Tu ne sais pas trop où vous allez, mais tu le suis. Toute façon tu le suivrais jusqu'au bout du monde, mais ça une fois de plus il ne le sait pas. Te pinçant la lèvre inférieur en repensant au pourquoi tu es là. Tu as évité la question. T'avais presque oublié pendant un cours instant que ton frère vivait dans le coin. Il a fallu que tu l'appelles pour tout te revienne en mémoire. D'ailleurs tu es presque sûre qu'il t'a cramé sur la raison de ton retour. Ce qui ne serait pas étonnant, vu qu'il te connaît, parfois mieux que toi même. « J'espère que je ne chamboule pas tes plans … J'aurais peut-être dû appeler, mais … » tu n'as pas son numéro. Enfin tu n'as plus. Parmi tous ses changements, tu as fini par laisser le passé de côté. Et qu'un soir Emms t'a forcé à faire table rase, effaçant son numéro. Le temps a fini par te faire oublier son numéro. Te laissant dans l'incapacité de le joindre à nouveau, parce que c'était plus facile ainsi. «  Je me suis dit qu'une visite surprise ne serait pas mal. J'espère ne pas avoir agis de travers ... » dis tu pour te rattraper… Tu aurais cru que son sourire t'aurait apaisé, mais ce n'est pas le cas. Il a beau être chaleureux avec toi, tu as toujours cette boule au fond de toi. La peur qu'il te rejette s'il savait vraiment la raison de ton retour …