you are what you eat... meow (eileen & aneurin)

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Eileen & Aneurin

» ça sera peut-être pas tous les jours la fête, je suis qu'un homme, je réfléchis pas tous les jours avec ma tête.

« et tous les mois, dans une dizaine d’année, tu saigneras du vagin, c’est ce qu’on appelle la puberté ». ma fille gazouillait en me regardant depuis son siège auto pendant que sa nounou me regardait interloquée. « croyez-moi il n’est jamais trop tôt pour parler de ses choses-là ». dans un fort accent indien, sa nationalité, elle me répondit pleine de sagesse. « elle a 6 mois, monsieur Pryce ». je lui transmettais mon enfant, j’embrassais la nounou puis dit à ma fille à tout à l’heure, j’aurais votre chèque ou bien le contraire ; certainement le contraire. je montais dans la voiture pour rentrer à la maison. je voulais surprendre ma chère et tendre avec un repas romantique, dîner aux chandelles, vin extrêmement cher et nuit torride d’amour… d’accord : heure torride d’amour. difficile à mettre en place avec un enfant en bas âge, mais heureusement ce magnifique pays était plein de nounous prêtes à vous rendre ce genre de services.

je commençais par envoyer un message à eileen : "repas en amoureux ce soir, mabel est chez sa nounou, mets ton plus bel ensemble en dentelle". avant de lui en envoyer un deuxième pour compléter : "enfin mets quand même quelque chose par-dessus on ne voudrait pas déclencher une émeute dans dewsbury". je mis la table pour deux avec chandelles - comme promis - et petits plats préparés par votre serviteur. parce que oui : en plus d'être sexy et intelligent, je sais cuisiner. je comprends mieux pourquoi ma grand-mère pensait que j'étais gay. elle n'avait qu'à moitié tort je suppose. j'entends le cliquetis de la porte d'entrée, elle a fait vite. j'enlève mon t-shirt, m'allonge sur le canapé face à la porte menant à notre salon et je mets un joli nœud autour du cou. « dîner pour deux ».

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Aneurin & Eileen

As long as you love me, we could be starving, we could be homeless, we could be broke.
As long as you love me, I'll be your platinum, I'll be your silver, I'll be your gold.

Assise à mon bureau, je discutais avec un de mes associés lorsque le portable posé sur un coin de l’épaisse table en bois vibra. Une fois, puis deux. Je m’excusais alors auprès du jeune homme qui me faisait face, lui expliquant que je voulais vérifier qu’il n’y ait pas de problèmes avec ma fille et consultais mes messages. « En fait, félicitations ! Nous ne sommes pas revus depuis votre retour. C’est une petite fille alors. Comment s’appelle-t-elle ? » Je souris, la simple évocation de mon enfant suffisait à me rendre heureuse. « Merci. Elle s’appelle Mabel, nous avons longtemps hésité avec Zooey mais nous avons fini par l’appeler Mabel. » Les yeux rivés sur mon smartphone, je me mordis la lèvre pour ne pas sourire mais je finis par craquer en lisant le second message. « Tout va bien ? » s’inquiéta mon interlocuteur. Je secouais la tête et fis une moue qui m’était bien particulière. « Oui, tout va bien. Mon mari est un peu débordé avec notre fille, rien de plus. » Je mentais sans vraiment mentir. Aneurin était débordé avec Mabel, tellement adorable mais un peu perdu des fois. Cependant, cette fois, cela n’avait rien à voir avec Mabel. Non, ce soir nous allions passer une soirée en amoureux, juste lui et moi.

L’excitation ayant pris le dessus sur ma conscience professionnelle, je finis par m’éclipser plus tôt que d’ordinaire pour aller retrouver mon mari. En ouvrant la porte, une odeur familière et tellement agréable emplie mes narines. En plus d’être intelligent, mon mari était également un excellent cuistot. J’avais pour habitude de dire que cela rattrapait son sens de l’humour pitoyable. Et c’est là que je le vis, torse nu, un nœud autour du cou et le sourire aux lèvres. Immédiatement, je mis ma main devant ma bouche et pouffais. Les rares fois où il arrivait à me faire rire étaient toujours les plus inattendus. « Mr. Pryce, votre tenue est des plus exquises. » Je rigolais de nouveau et me précipitais sur le canapé pour l’embrasser. « Dîner pour deux, hein ? » fis-je entre deux baisers.

COSMIC SHEEP.