[FLASHBACK] ✘ With your love, nobody can drag me down (feat. Zery ♥)

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With your love, nobody can drag me downUne fois de plus Cory rentre d'une longue journée de travail, fatigué, en sueur, pour trouver son paternel avachi dans son fauteuil, une canette de bière à la main. Comme il peut le voir depuis l'entrée, il prend bien soin de refermer le plus discrètement possible la porte, afin de se rendre à l'étage aussi vite que possible, sans se faire remarquer de son géniteur, retardant ainsi le plus possible la confrontation à venir. Finalement, l'annonce du bouclé lui affirmant avoir trouvé une fille d'accord pour se marier avec lui n'a en rien calmé les ardeurs de Jacky, il a malheureusement toujours une bonne raison ou excuse pour s'en prendre à son seul fils. Cory préfère de toute façon cela que de le voir s'en prendre aussi à l'une ou l'autre de ses soeurs. Tant que ce n'est que lui, ça lui va. Le bouclé se dépêche donc de monter et de s'enfermer dans la salle de bain, besoin de se décrasser et de se détendre un peu avant d'avoir à affronter son père juste après et peut-être, même si en moins violent, affronter aussi Ezekiel plus tard dans la soirée. En ce moment, c'est un peu tendu avec son petit ami, à cause de cette histoire de mariage. Et même si Cory ne l'admet pas, il comprend un peu Zeke, ses réactions. Il n'est pas certain que lui accepterait ça et quitterait peut-être carrément le châtain pour plus de facilité si ça avait été l'inverse. Oui, Cory est un lâche, ce n'est pas une nouveauté, il ne s'en cache même pas. Du moins, il pense ça, mais il est devenu beaucoup trop accro à Zeke et n'est absolument pas certain d'être capable de vivre sans lui aujourd'hui. Oui, c'est le constat qu'il peut faire maintenant, il a besoin d'Ezekiel dans sa vie, c'est sans doute pour cela qu'il se plait à la volonté de son père de se marier, au lieu de simplement quitter le châtain, ce qui résoudrait pas mal de choses. Mais il n'arrive pas à s'y résoudre. En accédant au désir de son paternel, au fond, ça lui facilité la tâche de cacher son homosexualité qu'il n'est toujours pas prêt à assumer, mais c'est aussi sa manière de protéger son homme des menaces de Jacky. Cory est bien plus complexe qu'il n'y parait.

Il espère avoir le temps de partir avant que son paternel ne se réveille de son état léthargique, mais malheureusement pour lui, Jack est debout, une nouvelle bouteille à la main, lui barrant l'accès de l'entrée et un air furieux sur le visage, lorsque Cory descend, après avoir s'être préparé, pour sortir, où il ne sait pas, tant que c'est loin de la demeure Morgan. « Où est-ce que tu crois aller comme ça petite merde ? Faut qu'on cause nous deux. » Le bouclé sait déjà parfaitement ce qui l'attend derrière ces paroles, tout comme il sait qu'il ne pourra aucunement l'éviter quoiqu'il dise ou qu'il fasse, mais il essaye quand même. « S'il te plaît Jacky, pas maintenant, je vais être en retard. » Ce n'est pas vrai, mais qu'il dise ou non quelque chose, il va prendre quand même, alors quitte à se faire frapper, au moins qu'il y ait une raison derrière. Le bouclé avance, corps tendu, près à ce qui va suivre, parce qu'il sait qu'il n'arrivera pas à franchir la porte tout de suite. Il se fait d'ailleurs repousser violemment par son père une première fois, pas de dégâts, juste un vacillement et quelques pas en arrière. « Je t'ai dit qu'on doit parler ! Alors cette fille tu vas me la présenter, un jour ? C'est pour quand ce mariage ? » Cory lève les yeux et soupire. « Tu me regardes quand je te cause. » Et première gifle. Le jeune homme ne bouge pas, ne bronche pas, pourtant une légère douleur est déjà là, Morgan senior a frappé pile là où il y a un reste d'hématome d'une autre dispute du genre quelques jours plus tôt. « Justement, si tu me laissais passer au lieu de me séquestrer ici, je pourrais aller m'entrainer à la baiser ma future femme. » Il sait qu'il ne devrait pas employer ce ton avec Jack, mais c'est plus fort que lui, il n'est plus un môme complètement apeuré et il a ce fichu caractère, créé de toutes pièces par la violence paternelle, sa façon à lui de se protéger des autres. Mais face à son père, ça ne sert à rien, ça n'a jamais servi à rien d'autre qu'empirer la situation. « Tu sais que j'aime pas qu'on se foute de moi ! » Et ce sont ses côtes qui morflent, le premier coup de poing vient de percuter violemment sa peau. Cory ne pli pas et essaye encore de sortir. Cette fois son père l'attrape par le col de son t-shirt et le plaque dos à la porte, pour s'acharner sur son estomac. Ça y est, il est parti. Quand il est lancé, surtout quand il est complètement bourré comme ça, Morgan senior se retrouve dans une frénésie de violence et le jeune homme sait qu'il ne pourra rien faire d'autre que de la subir. Malheureusement dans ces moments-là, la force de son père surpasse de loin la sienne, alors il n'essaie même pas de se défendre, il n'a jamais su se défendre ou s'imposer devant son géniteur. Ce qui semble paradoxal, quand on sait qu'il fait plus ou moins sa loi à l'extérieur. Cory subit coup après coup, il ne se rend même plus compte d'où son père frappe. C'est étrange, à la fois, il a l'impression de ne plus rien sentir, et en même d'avoir mal partout.

Soudain, le trou noir. Les yeux ouverts, il est allongé à plat ventre au sol, prostré et frigorifié. Tout est étrangement calme. Plus aucun cri, plus d'odeur d'alcool. Cory se rappelle ce que son père vient une fois de plus lui faire subir. Il prend conscience également que s'il a aussi froid, c'est que ce connard s'est barré en laissant la porte ouverte. Le bouclé tente de bouger pour se relever et pouvoir fermer la porte d'entrée, mais la douleur est si intense qu'il laisse échapper un cri qu'il aurait préféré ne jamais entendre sortir de sa bouche. Il tente alors d'étendre sa jambe, pour essayer de pousser la porte en bois du bout de pied, mais là aussi, une douleur vive l'empêche de forcer. « Fils de pute. » Débile comme insulte, il traite sa grand-mère par ce biais et non son père lui-même, mais c'est la première chose qui lui est passée par la tête. D'ailleurs, sa mâchoire aussi lui fait horriblement souffrir, il peine à articuler. C'est rare que Jacky frappe à des endroits aussi visibles, en général il s'arrange pour que rien ne puisse se voir, ce qui arrange Cory d'ailleurs. C'est qu'il devait être sacrément bourré pour ne pas avoir réussi à se contrôler plus de la sorte. Le bouclé sait qu'il va devoir se forcer d'ici peu à bouger malgré la douleur intense qui le submerge, mais pour le moment, il n'en a pas la force, alors il se contente de tourner le visage de côté pour fixer la porte, espérant juste que personne n'ait l'idée de venir voir pourquoi la porte est ouverte et donc de le trouver dans cet état, ce serait juste trop la honte pour lui. © 2981 12289 0

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With your love, nobody can drag me downTu soupires encore alors que tes yeux sont fixés sur le plafond. T'en as marre de rien faire et de rester là jusqu'à ce que Cory sorte du travail. « T'en as pas marre de soupirer à tout bout de champs Zeke ? » T'es tellement dans tes pensées que tu as oublié que Axten était dans la pièce aussi. C'est ça l'inconvénient de vivre dans une petite maison. Tu n'as pas ta chambre à toi. T'es obligé de la partager avec tes trois frères pendant que Joe et Trisha ont chacune leur chambre. Jusqu'à maintenant, ça ne t'as jamais vraiment dérangé. T'aimes être près de ta famille, mais depuis que tu sors avec Cory, c'est devenu compliqué pour toi, parce que tu n'as pas d'intimité quand il vient chez toi. « Désolé Ax. J'ai oublié que t'étais là. » « Allez, raconte ce qui t'emmerde tant que ça. » Tu entends ton frère descendre de son lit pour venir se poser dans le tien. Tu te décales pour lui faire un peu de place sans pour autant quitter des yeux le plafond. Il sait très bien ce qui t'emmerde à ce point. C'est ce putain de mariage ! T'as pas envie que Tal devienne une Morgan, mais t'as pas non plus envie que ce soit quelqu'un d'autre. Si quelqu'un devrait se marier avec lui c'est toi et personne d'autre. Rien que cette pensée te fait serrer les poings et les dents. T'as envie de tout casser et de hurler ta frustration. « J'ai pas envie d'en parler Axten... » Tu te lèves alors et passe par dessus son corps pour sortir de la chambre. « Ok, tu veux pas m'en parler... Mais tu sais que parler de ce que tu ressens t'aideras peut être à aller mieux. » Tu te retournes vers ton frère et tu lui souris maladroitement. Axten a beau être celui qu'il est, quand il s'agit de sa famille, il est toujours là pour vous. Sans eux, tu sais que tu aurais depuis longtemps sombré. Il y a bien longtemps que tu serais devenu comme ton géniteur un alcoolique parce que tu n'aurais pas supporté tout ça. « Merci. Mais pour le moment, je devrai pouvoir gérer tout seul. » Mensonge ! Voilà ce qui s'inscrit dans ton esprit dès la fin de ta phrase. Tu le sais et t'en as conscience. Seulement, tu ne veux pas inquiéter plus que ça ta famille. Ils n'ont pas besoin de tes problèmes en plus des leurs.

Tu sors alors de votre chambre et passe devant celle de Joelynn pour descendre. Tu vois ta petite sœur endormie et tu entres pour monter la couette sur son corps. Elle a encore travaillé tard cette nuit pour aider la famille à tenir bon face à l'hiver qui arrive. Tu déposes un baiser sur son front avant de sortir et de refermer la porte derrière toi. Tu descends alors dans le salon et tandis que tu vas pour prendre un jus de fruit dans le frigo quand tu entends des cris provenant de chez les Morgan. Aussitôt, tout ton corps se crispe alors que tu luttes pour ne pas te précipiter maintenant. Tu sais que Cory est en train de de faire tabasser, mais tu ne peux pas y aller de suite. Morgan senior est sûrement complètement plein et ça ne ferait qu'aggraver le cas de ton petit-ami. Tu serres donc les dents, les larmes aux yeux en espérant que les cris que tu entends ne soient pas ceux de Cory et que tout s'arrête bientôt. La voix de Jacky se fait entendre par dessus les cris et tu serres ton jus dans ta main jusqu'à ce qu'il déborde et se déverse sur le sol. Tu ne t'en rends même pas compte. Ce n'est que lorsque Wyatt te le fait remarquer que tu baisses les yeux pour voir les dégâts que tu as engendré. « Désolé, je vais nettoyer. » Tu attrapes la lavette sur le coin de l'évier et nettoie alors que plus aucun bruit ne te parvient de la maison d'à côté. Après avoir lavé, tu attends quelques secondes, qui te paraissent être des heures avant de quitter ta maison pour te précipiter chez Cory. Tu te moques que son père revienne maintenant. Tout ce qui t'inquiète c'est l'état dans lequel il a laissé son fils. La première chose qui te choque quand tu arrives devant chez lui, c'est la porte ouverte. C'est bien la première fois qu'il laisse la porte ouverte après s'être barré. Tu montes alors le perron et ce que tu voies te laisse sans voix. Tes yeux s'humidifient et tu te penches sur Cory qui est vraiment dans un état lamentable. « Cory ? » Ta voix se brise et tu fais tout pour ne pas craquer maintenant. Il faut qu'il te réponde. T'as besoin d'entendre sa voix même si elle sera étouffée par la douleur. Tu n'attends pas une minute de plus avant de passer tes bras sous ses épaules pour le mener vers le canapé.

Tu ne peux pas le porter, il est trop grand et en plus un peu trop lourd. Tu le poses sur le canapé et va dans la salle de bain. Tu attrapes une bassine où tu mets de l'eau avant de prendre un gant. Lorsque c'est fait tu retournes auprès de celui que tu aimes. Tu le vois essayer de bouger et tu le plaques gentiment contre le sofa. « Ne bouge pas Cory. Faut que je commence à te soigner avant de t'amener à l'hôpital. Et cette fois, c'est pas négociable. Cet enfoiré t'a mis dans un sale état. » Encore une fois, ta voix se brise et tu gardes pour toi les larmes qui menacent de tomber. Il ne faut pas que tu inquiètes Cory plus que ça... Pour le moment t'as juste besoin de te focaliser sur ce que tu vas faire. Tu trempes le gant dans l'eau et délicatement, tu le passes sur le visage de ton amant pour effacer toute trace de sang. Un sanglot s'étrangle dans ta gorge alors que tu laisses tout tomber et que tu viens déposer un baiser sur ses lèvres. « Je suis désolé Cory. J'ai tout entendu. J'aurai du venir plutôt... Mais j'ai pas pu. Je voulais pas qu'il te fasse encore plus mal. Si tu savais comme je suis désolé. » Comme si ta vie en dépendait, tu attrapes son visage entre tes deux mains et tu l'embrasses amoureusement. Tu ne veux pas lui faire mal et en même temps tu veux qu'il ressente tout l'amour que tu as pour lui vu que tu ne pourras jamais lui dire, enfin pas pour le moment.© 2981 12289 0

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With your love, nobody can drag me downÊtre immobile, être si impuissant, ne plus arriver à bouger tellement la douleur est forte, rend Cory un peu plus amère encore. Il se sent nul, incapable, moins que rien. BRAVO monsieur Morgan. Si c'est ce qu'il cherchait, il a réussi. Cory a honte d'être dans un tel état. Comment peut-il prétendre vouloir protéger ses soeurs et Ezekiel, alors qu'il n'est pas fichu de se défendre ? Pourtant, dehors, il n'est pas le dernier à se battre, il est loin d'être faible physiquement parlant. Le problème, c'est qu'à son père, il n'a jamais su tenir tête. Par lâcheté, par bravoure, il ne sait pas trop. Petit, c'était normal de ne pas savoir répondre, ne pas savoir se défendre. Plus grand, c'était pour que Jacky ne continue à ne s'en prendre qu'à lui. Cory est peut-être un égoïste qui ne sait pas montrer ses sentiments, ce n'est pas pour autant qu'il n'aime personne, à commencer par ses grandes soeurs, alors il s'est toujours dit que tant qu'il se laisse faire par le vieux, ce dernier n'ira pas passer sa colère et sa frustration sur les filles. Mais aujourd'hui ? Les plus grandes sont parties, reste les jumelles, certes, alors est-ce que son excuse est toujours valable ? Probablement un peu quand même, mais Cory a aussi pris l'habitude de ne rien dire, Cory a peur de son père voilà tout, alors il ne fait rien ou essaie de ne rien faire qui pourrait attiser la violence de son géniteur. Peut-on parler de lâcheté dans ce cas ? Sans doute que oui. Et c'est ce qui rend le bouclé encore plus honteux de ce qu'il subit. C'est ce qui le pousse à agir comme un connard fini hors de chez lui, afin de cacher toute cette humiliation qu'est sa vie.

Alors forcément, se retrouver dans cette position de faiblesse, à la vue de tous avec cette foutue porte ouverte qu'il n'est même pas en état d'aller fermer, ça le rend encore plus misérable à ses propres yeux. S'il pense sur le moment que ça ne peut pas être pire, il change d'avis en entendant la voix de Zeke auprès de lui, en sentant sa présence, son odeur si fammilière. D'un côté, ça lui fait du bien de le savoir près de lui, de savoir qu'il s'inquiète pour lui, mais en même temps, fichue fierté, il ne veut pas que son petit ami le voit comme ça. Sa première réaction est donc négative. « Va-t-en Zeke, je vais me débrouiller. » Il tente vainement de le repousser, mais il a trop mal, il est trop faible pour y arriver et peut-être aussi qu'il n'y arrive pas, parce qu'il n'en a pas réellement envie, alors il se laisse manipuler par le châtain comme un pantin pour arriver jusqu'au canapé dans le salon, non sans quelques grimaces et grognements de douleur. Ce sont clairement ses côtes qui le font le plus souffrir, et la force que Zeke met dans son bras pour le soutenir, n'aide pas à atténuer cette douleur lancinante, bien au contraire. Cory essaie de se lever, profitant que son homme est allé faire il ne sait quoi dans une autre pièce de la maison, enfin vu la direction qu'il a prise, c'est la cuisine. « Laisse Zeke, c'est bon, je vais me débrouiller. » Il entend l'eau couler et essaie encore de se lever sans grand succès, ça lui demande bien trop d'effort, plus qu'il n'est actuellement capable d'en fournir. Alors il laisse tomber quand l'homme de sa vie revient vers lui prêt à le soigner et il lui offre un maigre sourire, comme si tout allait bien, alors que rien ne va.

Cory est à deux doigts de craquer, mais il ne le laissera pas paraitre, il voit bien que Ezekiel se retient aussi et il ne veut pas l'accabler encore plus que nécessaire. D'ordinaire le bouclé est fort pour ne rien laisser paraitre, mais là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Le mariage forcé avec Tal, avec laquelle il ne s'entend pas des masses, les coups de son père, ses soeurs à protéger, et Zeke qu'il blesse chaque fois un peu plus, tout ça parce qu'il n'est pas capable de tenir tête à son père, parce qu'il n'est pas capable de s'assumer non plus, sans doute même plus ce dernier point que le précédent. « Non pas l'hôpital ! » Sa voix se brise alors qu'il essaie de parler plus fort et il se recule, tournant la tête, ce qui lui décroche une jolie grimace défigurant encore un peu plus son visage. Cette fois, c'est sa mâchoire qui lui fait mal. Clairement Zeke a raison, cet enfoiré l'a mis dans un sale état. Sale à quel point, il l'ignore, il ne s'est pas vu, mais les douleurs qu'il ressent dans le visage lui indique que cette fois son paternel ne s'est pas freiné pour se contenter d'endroits faciles à dissimuler. « S'il te plait Zeke. Je me tiens tranquille pendant que tu me soignes si tu veux, mais pas l'hôpital. Je vais être obligé de leur expliquer. Je ne veux pas leur expliquer. C'est la honte, je ne peux pas leur dire pourquoi j'ai ça. » Il fait un geste lent pour montrer son visage tuméfié. Cory déteste les hôpitaux, et ça depuis tout petit, il y a probablement fait trop de séjours étant gosse et il n'a pas confiance en eux, parce qu'à l'époque tout le monde à cru aux bobards que donnait son père pour expliquer ses blessures, personne n'a su déceler la vérité et empêcher ce connard de continuer, alors pourquoi leur faire confiance aujourd'hui. Maintenant, c'est trop tard.

Le gant mouillé qu'applique son compagnon sur son visage lui fait du bien. Cory ferme les yeux. La douceur que met Ezekiel dans son geste cumulé à l'eau tiède qui nettoie sa peau, ça apaise l'espace de quelques instants la douleur, mais aussi son âme. Il se fait donc surprendre par le léger baiser que le châtain dépose sur ses lèvres. « Ne t'excuse pas Zeke, tu n'as pas à le faire. C'est moi qui suis... » Pas le temps de finir la phrase, les lèvres fines du jeune homme viennent s'écraser sur sa bouche, ses mains entourent son visage, ça lui fait mal, mais il ne le repousse pas, il aime sentir ce que Zeke ressent pour lui de cette manière, puisqu'ils sont tous les deux incapables de se le dire autrement. Ça le transporte ailleurs, ça lui en fait presque oublier la douleur, les coups, l'humiliation, tout. Puis tout à coup, il revient sur terre, il réalise où ils se trouvent et il panique. Cory repousse son copain, mettant ainsi fin au baiser. « Mais t'es con ou quoi ? Et si une de mes soeurs rentrait, ou pire, mon père. Tu veux qu'il te tue, qu'il nous tue sur place ? » Sa voix s'est durcie, le volume restant cependant assez faible. Cory essaie de se montrer tel qu'il est d'habitude, un con fini, mais la tentative n'est pas très concluante, même s'il a su repousser Zeke. « Désolé. » C'est tout ce qu'il arrive à dire juste après, en regardant son homme qui est là, encore et toujours pour lui. Il aimerait lui dire qu'il le remercie pour ça, lui dire qu'il ne sait pas ni pourquoi, ni comment il fait pour être et rester avec lui, alors qu'il le fait probablement plus souvent souffrir qu'il ne le rend heureux. Mais ça, Cory a beau le penser très fort et sincèrement, il est tout bonnement incapable de le lui dire. « Tu restes ? » Parce oui, il a peur du retour de l'un des membres de sa famille et principalement de Morgan senior, mais il n'a absolument aucune envie de voir Ezekiel partir. Le bouclé lui tend les bras pour qu'il vienne s'y blottir et ajoute ce qu'il n'a pas pu finir plus tôt. « Tu as bien fait de ne pas venir, mon père t'aurait probablement fait la même chose et je ne l'aurais pas supporté, parce que je n'aurais pas su te défendre. Si tu l'avais vu... Il était dans un état de fureur que je n'avais encore jamais vu. Je ne sais absolument pas ce qui l'a mis dans cet état. » C'est vrai, il l'a un peu provoqué, mais ce n'est pas la première fois, et Jacky n'a jamais réagi de la sorte, enfin pas à ce point-là. D'autant qu'il pensait que de lui avoir annoncé qu'il a trouvé une fille avec laquelle se marier le calmerait, il semble s'être lourdement trompé. Mais du coup, Cory ne comprend pas la raison pour laquelle son père s'est emporté comme ça contre lui aujourd'hui. © 2981 12289 0

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With your love, nobody can drag me downAlors que t'es chez toi, dans la cuisine avec ton petit frère Wyatt, tu serres ton poing sur ton jus de fruit en te rendant compte à quel point tu es inutile et pathétique. Si t'étais assez fort pour aider ton petit ami, tu n'entendrais pas tous ces cris qui proviennent de sa maison. Tu te rendrais chez lui et rendrait en cent fois pire ce qu'il fait subir à l'homme que tu aimes. Mais ça, ce n'est que dans tes rêves. Au lieu de ça, tu reste figé en plein milieu de ta cuisine en te demandant quand tout va s'arrêter et en essayant de retenir tes larmes. Tu es vraiment pathétique et t'as envie de te foutre des baffes. Heureusement, les cris se stoppent et tu te sens immédiatement soulagé même si tu sais que tu risques de retrouver Cory dans un état lamentable. Tu t'en moques, tant que tu n'entends plus sa douleur transpercé ton cœur. T'as eu l'impression que chaque fois qu'il hurlait sa souffrance, un coup de poignard t'était donné. C'est pire que d'imaginer Cory marier à une femme. Encore, ça tu peux le gérer. Tu peux supporter, même difficilement, l'idée que ton homme soit marié à quelqu'un d'autre que toi et qui plus est une femme. Mais tu n'arrives pas à te faire au fait que lorsque tu déshabilles l'homme que tu aimes de nouveaux bleus apparaissent sur son magnifique corps. Tu voudrais l'aider, mais tu ne peux pas. Alors tu restes chez toi à ruminer tout ça parce que tu sais que si tu te pointes maintenant, tu ne feras qu'aggraver les choses. Ton cœur saigne et tu ne peux pas le soigner. Tu ne peux qu'attendre que tout s'arrête. Quand c'est le cas, la première chose que tu fais c'est te précipiter chez lui. La porte est ouverte, ce qui est plutôt inhabituel. Tu laisses ce détail derrière toi pour monter comme un fou les marches du perron et entrer dans la maison des Morgan. Ce que tu y vois te glace le sang et te donne envie de pleurer et de gerber à la fois. Cory est allongé par terre dans un piteux état. Tu ne peux le laisser comme ça, par terre. Mais d'abord, tu dois savoir s'il est en vie. Tu t'approches de lui et te baisses à sa hauteur en murmurant son prénom, espérant qu'il te réponde même si c'est pour t'envoyer chier. D'ailleurs, c'est ce qu'il fait et tu le laisses dire pour le prendre par le bras et le mener sur le canapé. T'essaies même pas de le porter, tu n'y arriverais pas. Il est beaucoup plus grand que toi, mais en plus, il est lourd.

Tu le laisses pour te diriger vers un point d'eau et récupérer un gant ainsi qu'une bassine d'eau. Tu vas lui administré les premiers soins, mais de suite après ça, tu l'amèneras à l'hôpital et ce même s'il va sans aucun doute râler parce qu'il déteste les hôpitaux. Mais tu sais que tu ne céderas pas. Il faut qu'il consulte un spécialiste et tu es assez têtu pour lui tenir tête. La preuve, si tu n'avais pas insisté pour lui prouver qu'il était bien gay, tu ne sortirais pas avec lui. Ça voudrait que tu n'aurais pas toutes ces emmerdes et que tu aurais pu vivre une vie plus paisible. Mais Morgan, tu l'as dans la peau depuis bien trop longtemps. Tu le regardais déjà bien avant de faire ton coming out à Tallulah et tu le regarderas encore pendant des années. Cet homme, et ce même si tu ne l'avoueras jamais à voix haute, tu l'aimes et il fait parti de toi. « Ne discute pas Morgan. Je t'amènerai à l'hôpital que tu le veuilles ou non. Il faut qu'un médecin ou au moins une infirmière t'ausculte. Tu oublies que même si je fais des études pour m'occuper d'animaux, j'ai appris l'anatomie humaine. Je sais donc reconnaître quand quelqu'un a besoin de soin ou pas. Et toi clairement t'en as besoin. » dis-tu dans un ton relativement doux mais ferme. Il n'a pas le choix et pour une fois il t'écoutera sans faire d'histoire parce que tu sais que c'est nécessaire. Cependant, ça ne serait pas Cory s'il ne râlait pas un peu plus. Il essaie d'argumenter pour t'empêcher de l'amener dans l'établissement médical. Tu lèves les yeux au ciel. On dirait un enfant qui essaie de négocier pour aller au lit trente minutes plus tard que l'heure prévue. « Ne cherche pas à argumenter Cory. Je t'amène à l'hôpital après ça point barre. » Ta voix se fait un peu plus ferme et dure pour lui montrer que tu n'abandonneras pas l'idée de le conduire là-bas. « T'es pas obligé de leur dire la vérité. T'as qu'à dire que tu t'es battu... C'est fréquent, ça ne leur mettra pas la puce à l'oreille. » C'est vrai que Cory a l'habitude de frapper d'autres personnes et de recevoir des coups en retour. Ce ne sera donc pas vraiment une surprise qu'il arrive aux urgences avec le visage tuméfié et une ou deux, voire même trois, côtes brisées. « Je resterai avec toi tout au long si tu veux. » Tu lui souris maladroitement. Tu te fais l'impression d'être dans un mauvais film romantique à couver la personne que tu aimes.

Pour chasser cette sensation, tu commences à passer délicatement le gant et l'eau sur le visage du jeune homme pour enlever le plus gros du sang. Certains endroits ont déjà amorcé le processus de coagulation alors c'est un peu difficile mais t'essaies de faire le plus attention possible. Pas question de lui faire plus souffrir que ce qu'il souffre maintenant. Seulement, tu ne peux pas. Tu n'arrives pas à ne pas craquer. Tu entends et sens un sanglot s'étrangler dans ta gorge pendant que tu t'excuses de ne pas être venu plus tôt. Cory te dit que ce n'est pas ta faute mais tu ne l'écoutes déjà plus puisque tu as scellé ses lèvres avec les tiennes comme si ta vie en dépendait. Tu lui fais passer tous tes sentiments dans ce baiser puisque tu es incapable de mettre des mots sur ce que tu ressens en essayant de ne pas trop faire mal à l'homme que tu aimes. Tu aurais voulu que ce baiser dure plus longtemps mais le bouclé te repousse alors que tu t'accroches à lui désespéramment. Cependant ce qu'il te dit te refroidis instantanément et tu t'éloignes de lui blessé. Tu comprends ce qu'il veut dire, mais était-il obligé de te le dire de cette manière avec cette voix et ce visage dur. Tu le laisserais bien seul pour la peine. Ses excuses ne changent pas ton état d'esprit et tu croises les bras sur ton torse alors que tu t'assoies sur la table basse pour planter ton regard vexé et bleu dans le sien. T'as toujours aimé ses yeux verts et tu pourrais les contempler pendant des heures sans te lasser. D'ailleurs, quand vous êtes dans les bras l'un de l'autre, tu n'arrives pas à te détacher de ses émeraudes. Tu aimes les regarder pendant que vous faites l'amour. Tu mourais pour les contempler à vie. Tu retombes sur terre quand la voix de Cory te coupe dans tes pensées. Il veut que tu restes. C'est une blague non ? Tu ricanes méchamment avant de lui répondre. « Tu te fous de moi Morgan ! Tu me jettes pour me demander de rester quelques secondes après. T'es une putain de girouette.... J'en ai ras le cul d'être traité comme une merde. Donc soit tu me repousses soit je reste. » réponds-tu d'une voix égale. Tu ne mets aucune émotion dans tes paroles, ni colère ni amour. Tu veux lui faire comprendre que t'as pas envie de lui servir de jouet ou même de chien. Tu voudrais qu'il te respecte un peu plus. Merde quoi, t'es quand même son copain et il te traite comme n'importe quelle personne. Tu devrais avoir un statut privilégié avec lui.

Cependant, le mur que tu as érigé s’effondre quand Cory ouvre ses bras pour que tu viennes t'y blottir. Tu ne te fais pas prier et te places avec précaution sur le canapé sans l'écraser mais dans une position assez confortable pour toi et qui te permets de poser ta tête sur son torse. C'est là que tu te sens le mieux, le plus complet. C'est chez toi. Tu te sens en sécurité entre les bras musclés de ton amant. Tu soupires de bien-être pendant que le brun se remet à parler. Tu grimaces quand il explique l'état de son père. Heureusement que Franck n'est pas comme ça avec vous quand il revient bourré de ses tournées de bars. Cependant, Franck, comparé à Jacky est vraiment plus fin et tu aurais réussit à le maîtriser avec l'aide de Axten et peut être même de Trisha. Vous vous seriez soutenus comme vous l'aviez toujours fait. Tu relèves la tête et déplace ton nez jusqu'au creux du cou de Cory. T'adores frotter le bout de ton nez contre la peau de ton homme et encore plus à cet endroit. Ta bouche se place aussi sur sa peau et tu déposes quelques baisers dans son cou en remontant lentement sur sa mâchoire pour finir sur ses lèvres. Tu attrapes sa lèvre inférieure entre tes dents et la mordilles doucement avant d'y aller un peu plus franchement, sans pour autant le faire saigner. « C'est simplement pour me venger... J'aime pas quand tu me repousses. » Tu caches alors ton visage dans ses cheveux pour ne pas qu'il voit que tu rougis et que tu te sens gêné par ce que tu viens de dire. T'as pas envie de gâcher le moment en parlant de son père, ni même du mariage mais il le faut. « Pour ton père t'en fais pas. Ça doit être à cause du mariage... Ça doit pas aller assez vite pour lui... » Tu serres les dents. Ce mariage va au contraire beaucoup trop vite pour toi. « Tu sais, j'ai toujours pas envie que tu te maries. C'est pas parce que j'ai proposé Tal et qu'elle a accepté, que ça veut dire que je suis d'accord avec ça. » Tu soupires et laisses une larme couler sur ta joue et venir mourir dans les cheveux de Cory. Tu voudrais être capable de lui dire que vous pourrez vous enfuir. Mais t'es incapable d'abandonner ta fratrie. Alors tu vas juste souffrir en silence et encaisser tout ça. © 2981 12289 0

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With your love, nobody can drag me downPour une fois dans sa vie, Cory finit par écouter son petit ami. Que peut-il répondre de toute façon contre les arguments imparables de Zeke ? Il ne peut qu'abdiquer. Le châtain a raison, il le sait pertinemment. C'est vrai qu'habituellement, ce n'est pas vraiment le genre de choses qui arrête le bouclé quand il décide de ne pas faire quelque chose contre sa volonté. Mais outre le fait que ce que dit Ezekiel est on ne peut plus vrai, Cory n'a tout simplement pas la force de protester plus que ça contre la décision de son copain de l'emmener à l'hôpital. Ce dernier s'inquiète trop souvent pour lui, il sait qu'il le fait souffrir de cette manière-là aussi, même si pour le coup, ce n'est pas vraiment volontaire, alors pour une fois, il va le laisser s'occuper de lui, et surtout lui permettre d'être un peu rassuré en se laissant l'emmener à l'hôpital. « D'accord, mais seulement si tu restes avec moi. » Ce qu'il n'avoue pas, c'est qu'au vu de la douleur qu'il ressent, lui-même sait que cette fois, il ne pourra pas faire sans soins médicaux. Il se laisse donc nettoyer sans broncher par Zeke, appréciant même la caresse de l'eau et le tissu du gant sur sa peau. Ce n'est pas dans ses habitudes de céder, mais pour une fois, ça ne peut pas lui faire de mal. Cory n'aime pas savoir que son petit ami se sent coupable, il n'a aucune raison pour cela, le seul fautif dans l'histoire c'est son connard de père, si tant est qu'il puisse vraiment le nommer ainsi. Lui aussi est coupable, coupable de ne pas plus se rebeller contre lui, mais il reste son père et surtout, tant qu'il s'en prend à lui, il ne s'en prend pas aux filles. Cory se montre parfois très con aussi avec ses soeurs, mais au fond, il les aime profondément et veut désespérément les protéger à sa manière.

Le bouclé se laisse embarquer totalement ailleurs, quand Zeke pose ses lèvres sur les siennes. Il en oublie presque l'espace d'un instant la douleur qui lui déchire les entrailles. Parce que oui, il a mal, et bien plus qu'il ne le laisse paraitre à son petit ami, pour éviter que ce dernier ne s'inquiète plus qu'il ne le fait déjà. Le con qu'il est reprend le dessus quand il revient à la réalité du lieu dans lequel ils se trouvent et repousse violemment le châtain. Il ne peut donc pas lui en vouloir de le voir se vexer et s'énerver contre lui pour ça. Il l'a bien mérité et il ne pourrait s'en prendre qu'à lui-même si Freeman décidait de le laisser là se débrouiller tout seul. Contre toute attente, parce qu'il tient à lui plus qu'il ne l'imagine, il s'excuse et lui demande de rester. La réponse cinglante de Zeke lui fait l'effet d'une décharge de taser et il ne l'a pas volé. Cory prend conscience à quel point en fait il est une véritable pourriture avec son propre copain, alors que lui, supporte tout ça sans broncher jusque-là. Sérieux, il se prend une claque comme jamais, se rendant compte que s'il continue comme ça, il va finir par définitivement le perdre. Alors il écarte encore un peu les bras et répond à Zeke en répétant sa dernière demande. « Reste. Je t'en prie reste. Je ne veux pas que tu partes. Je... Je suis désolé. » Et pour la deuxième en peu de temps, le voilà en train de s'excuser. Il n'y a vraiment que le châtain pour réussi cet exploit d'obtenir des excuses de Cory. Le bouclé ignore si son petit-ami en aura conscience, mais d'une certaine manière, le fait qu'il se soit excusé lui prouve à quel point il tient à lui, à quel point il l'aime, même si les mots explicites pour le dire, il n'est pas encore prêt à les prononcer. Il est rassuré quand Ezekiel vient finalement se placer à côté de lui dans le canapé et se blottir contre lui en faisant attention de ne pas lui faire mal. Cory grimace un peu, parce que même avec la délicatesse employée par le futur vétérinaire, ça lui a arraché une douleur vive dans les côtes, mais il referme tout de même ses bras autour du corps de son homme et il se sent un peu mieux. Plus encore quand Zeke frotte son nez dans son cou comme il est en train de le faire. Morgan adore ça, il ne le lui a jamais dit, mais il est certain qu'il n'a pas besoin de le faire, que Ezekiel l'a compris et que c'est pour ça qu'il le fait souvent.

Cory a les yeux fermés quand le châtain atteint ses lèvres. Il est un peu crispé, la menace d'un retour d'un des membres de sa famille plane toujours, mais cette fois, il prend sur lui pour ne pas le repousser encore une fois. Ce serait probablement la fois de trop, pas là, pas maintenant. Alors il répond doucement au baiser, sa main se baladant dans le dos de Zeke, le caressant lentement. « Aouch ! » Il rit un peu à l'explication donnée par son infirmier personnel. « D'accord, je l'ai pas volé. » Et en réponse à ces paroles, le bouclé serre Ezekiel un peu plus contre lui, tandis que ce dernier se cache dans ses cheveux qui commencent à devenir peut-être un peu trop long. Il les aime bien ses cheveux longs, c'est pourquoi il a du mal à se résoudre à les couper, même ne serait-ce qu'un tout petit peu. Enfin, là n'est pas la priorité, il aura tout le temps de penser à ça quand il ra mieux. D'ailleurs, il est coupé dans ses pensées par le châtain qui revient aux sujets un peu plus fâcheux. « Ça doit être ça, ouais. » Il ne commente pas plus, parce qu'il n'en a pas la force. Si ça ne va pas assez vite pour son paternel, ça va bien au contraire trop vite pour lui. Il aimerait juste pouvoir tout arrêter, mais c'est juste trop risqué quand on voit de quoi il est capable. Et ô grand jamais, il ne prendra la moindre chance que son connard de père ne s'en prenne aussi à celui qu'il aime. C'est tout simplement hors de question. Il préfère se voir marier de force à Tal, alors qu'il sait pertinemment que la jeune femme ne le porte pas dans son coeur, qu'elle fait ça uniquement pour son meilleur ami. Il ne peut bien évidemment pas l'en blâmer. « Je sais Zeke. Je sais. » Cory soupire en sentant la ses cheveux contre lui s'humidifier légèrement. Il dépose un baiser sur le front de son homme, pour lui faire comprendre qu'il ne doit pas pleurer. En se faisant un peu plus mal au passage puisqu'il doit se pencher pour l'embrasser et il ne peut réprimer un gémissement de douleur qui accompagne son mouvement. « Je ne sais pas comment tu fais pour être encore là. À ta place, j'aurais fui depuis longtemps. » Petite esquive pour éviter de parler de la douleur et qu'il ne remette l'hôpital sur le tapis, même s'il n'est pas complètement dupe et qu'il sait très bien qu'il n'y échappera de toute façon pas, Freeman étant bien trop entêté pour ça. De plus, Cory pense sincèrement ce qu'l vient de lui dire. Il est infect avec lui, il lui fait vivre un enfer, même si tout n'est pas de sa faute et de sa volonté, mais même, qu'il soit fautif ou non, il a bien conscience que la vie de Ezekiel serait bien plus simple s'il n'en faisait pas partie.

Le bouclé se décale lentement afin de ne pas se faire trop mal, mettant fin à l'étreinte. Il y va doucement, pour ne pas donner l'impression à son petit-ami qu'il le repousse encore une fois, car ce n'est pas le cas. Cependant, ils ne peuvent quand même pas rester là, dans cette position trop longuement, on ne sait jamais si Morgan senior revenait, il deviendrait encore plus fou qu'il ne l'est déjà. « Tu, tu veux bien m'emmener ? J'en ai pas envie, mais je veux que tu sois rassuré et on ne peut pas rester ici. Je ne veux pas rester ici, je ne veux pas voir Jacky. Si je le vois, je le tue. C'est probablement ce que j'aurais dû faire depuis longtemps déjà. On s'en sort de toute façon très bien sans lui. » Cory ne s'est plus trop bien ce qu'il dit, il a trop mal pour penser de façon cohérente. Parce qu'il a beau dire cela, tout le monde qu'il ne sera jamais capable de faire ce qu'il dit. Jamais il n'arrivera à tuer Jacky. Il reste son père, et surtout, il reste le père des filles, et hormis être un poivrot absent niveau éducation, il ne leur a jamais rien fait à elles. « Sors-moi de là, peu importe où on va, mais sors-moi d'ici. » Sa voix se brise, mais pour montrer qu'il est bien déterminé à décamper de cette maison, il se lève malgré les blessures qui lui rappellent qu'il n'est pas en état de bouger seul sans soutien. Cory tient debout tant bien que mal, mais il tient, parce que mentalement, il est plus fort que son père ne le pense. © 2981 12289 0

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With your love, nobody can drag me downTu ne réponds pas quand Cory cède pour que tu l’emmènes à l’hôpital. Ce n’est qu’une petite victoire pour toi, mais elle représente presque la fin de la guerre. C’est bien la première fois qu’il accepte ce genre de chose venant de toi et un sourire immense s’installe sur tes lèvres tandis que tu réprimes fortement ton envie de l’embrasser parce que pour une fois, il va faire comme toi tu lui dis de faire. T’as presque envie de sauter de joie aussi. C’est tellement rare que ça te met dans un état proche de l’extase. « Bien sûr que je resterai avec toi. » T’as presque envie de rajouter jusqu’à la fin de ta vie, mais tu te retiens. Ça ne te ressemblerait pas et puis ça risquerait de le faire fuir. Tu lui fais donc les premiers soins en essayant de ne pas trop lui faire mal parce que même s’il joue au bonhomme, tu vois bien qu’il souffre. Cependant, il ne se plaint pas et c’est une des choses qui te plait tant chez lui. Tu aimes sa détermination à ne pas se montrer faible et ce même s’il a mal ou qu’il ne va pas bien. Toi tu n’y arrives pas. La preuve, tu es à deux doigts de pleurer pendant que tu le soignes et tu n’arrives pas à te retenir de l’embrasser comme si ta vie en dépendait, comme si ses lèvres étaient l’oxygène dont tu as besoin pour vivre. Tu essaies de lui faire passer ton amour dans ce baiser excité et impatient, mais encore une fois il te rejette. Tu te crispes parce que mine de rien ça te fait mal. Chaque fois que tu veux te rapprocher de lui, chaque fois que tu as l’impression que vos cœurs sont enfin connectés l’un à l’autre, il te jette comme une vulgaire merde. Sauf que toi, t’en as marre. T’en as marre d’être le copain de cette girouette qui ne sait pas ce qu’il veut. Toi tu sais ce que tu veux, tu le veux lui tout entier. Tu veux son corps, tu veux le serrer contre toi jusqu’à ce qu’il souffre d’être dans tes bras… Mais ce que tu veux le plus, c’est la clé de son cœur. Tu veux être celui à qui il pense quand il s’imagine son avenir. Mourir vieux à ses côtés est ce que tu souhaites. Tu ne t’imagines pas une seule seconde que la clé de son cœur, tu l’as déjà depuis longtemps mais qu’il est trop fier pour te le dire. Cependant, il te le fait comprendre quand il s’excuse après t’avoir rejeté. Tu n’arrives pas à ajouter quelque chose et tu plonges juste dans ses bras en essayant tant bien que mal de ne pas lui faire mal mais de trouver ta position favorite dans ses bras. Tu te sens bien dans les bras puissants du bouclé et ce même s’ils ont déjà été utilisé pour te frapper. Tu sais que jamais il ne pourra te faire du mal physiquement et c’est ce qui fait te plus peur. T’as peur que Cory arrive à te détruire mentalement. Tu sais que tu n’arriveras pas à te reconstruire s’il venait à quitter ta vie. Tu préfèrerais qu’il te frappe plutôt qu’il te laisse seul.

Tu frottes alors le bout de ton nez contre la chair de son cou et viens déposer quelques baiser aussi. Tu te retiens d’y laisser une marque. On ne sait jamais si son père se met dans l’idée que ce n’est pas Tallulah qui l’a faite. Tu ne veux prendre aucun risque, alors tu remontes simplement ta bouche le long de sa mâchoire tout en continuant de l’embrasser. Arrivé à ses lèvres, tu les attrapes pour lui donner un baiser, baiser auquel il répond sans hésiter. Seulement, tu n’as pas oublié la façon dont il t’a traité, alors, tu lui mords la lèvre inférieure, doucement pour ne pas trop lui faire mal, mais assez fort pour qu’il ressente un peu la douleur. D’ailleurs, son cri de douleur te fait sourire un peu même si tu regrettes de lui avoir fait mal. Cependant, ça a pour effet que ton petit-ami te serre un peu plus dans ses bras, alors tu le referais si tu avais à remonter le temps. Tu te caches alors dans ses cheveux et tu ne peux pas t’empêcher de les sentir. Tu as toujours aimé ses cheveux longs et encore plus quand il les a attachés en chignon, chignon que tu défais avec joie quand vous arrivez au moment décisif pour avoir une meilleure poigne sur lui. Tu aimes passer ta main dedans, les sentir sur ton dos quand vous vous câliner, ou que vous faites l’amour. Pour rien au monde tu ne voudrais qu’il ne les coupe. D’ailleurs, tu as de la chance, vu qu’il les aime aussi long. Enfin, ce n’est pas le moment de t’extasier devant la chevelure bouclée de Cory. Vous avez des choses plus importantes à parler et même si tu te détestes déjà de mettre ça sur le tapis, tu te sens quand même obligé de parler du mariage de Cory et Tal. Ça ne t’enchante pas, mais alors pas du tout. Tu préférerais te couper les couilles plutôt que de voir ces deux mariés. Pourtant, tu n’as pas le choix. C’est soit ça, soit Jacky te rend ton amant dans un état pas possible. Alors, tu as accepté tout ça, pour la sécurité de ton homme. Seulement, tu souffres et tu sais que Cory et ta meilleure amie aussi. Tu voudrais qu’il existe une autre solution mais c’est impossible. Il faudrait que Jacky disparaisse de l’équation, mais à moins de le tuer de tes propres mains, tu ne sais pas vraiment quoi faire. Tu pourrais le dénoncer à la police, mais tu sais que le bouclé n’appréciera pas que tout le quartier soit au courant de ce qui se passe chez lui. Ce que tu peux comprendre. Ça doit déjà être assez humiliant pour lui que tu saches la vérité, si en plus tout le monde le sait... Tu sens une larme rouler sur ta joue et mourir dans les cheveux de Cory. Tu voudrais te frapper d’être aussi faible. Tu voudrais montrer au brun que tu es digne de lui, que tu peux encaisser tout ça sans broncher. Mais c’est loin d’être le cas. Tu ne veux pas le partager, tu veux faire l’égoïste et l’avoir pour toi. Mais il faut que tu te rendes à l’évidence, ce n’est pas possible. Alors, tu te tais et tu encaisses.

Tu sursautes de surprise quand il prend la parole et qu’il embrasse ton front. Un frisson parcourt ton corps à cause de ce geste plein de tendresse. C’est rare que le jeune homme fasse ce genre de chose alors tu es d’autant plus réceptif lorsque ça arrive. Il arrive encore une fois à te surprendre en t’embrassant. C’est tellement rare que tu profites de chaque instant de ce baiser en ne prenant pas en compte qu’il a gémit de douleur pour le faire. S’il le fait c’est qu’il s’en sent capable. Alors, tu le laisses faire et arrête d’agir comme une mère poule. Lorsqu’il reprend la parole, tu restes muet quelques secondes. Tu n’en reviens pas qu’il te demande ça. C’est comme si c’était un appel pour que tu lui avoues tes sentiments ou alors, il doute d’eux parce que tu ne lui as jamais dit… Cependant, ce n’est pas le moment. Tu n’es pas prêt à lui dire. Pas maintenant… Alors, tu réponds la première chose qui te passe à l’esprit quand on te pose cette question dans ta famille. « Je dois aimer souffrir… J’ai dû être masochiste dans une autre vie. » Ce n’est pas tout à fait vrai, comme ce n’est pas tout à fait faux. C’est une demie vérité avant d’être totalement prêt à lui dire que tu l’aimes plus que ta propre vie. T’as pas le temps de te mettre à penser à lui plus longtemps que déjà Cory s’est échappé de ton étreinte et te supplie de l’emmener à l’hôpital. Tu ressens alors comme un grand vide dans ta poitrine parce qu’il est loin de toi. C’est exagéré tu le sais, mais tu ne peux pas t’en empêcher. « T’en fais pas, je te donnerai un coup de main. Mais là, t’es clairement pas en état de faire quoi que ce soit. » Tu ne relèves pas le fait qu’il ait parlé de te rassurer. Il ne fait ça que pour toi et tu évites de sourire comme un idiot. Ce n’est pas le moment. Tu vois Cory se lever et tenir debout tant bien que mal. Tu lui apportes alors ton soutien. « On sait tous que tu es fort et tout… Mais là, fais pas l’idiot et te lèves pas comme ça. C’est bon pour te casser la gueule et te faire encore plus mal. » Tu déposes un léger baiser sur sa joue pendant que tu l’aides à se guider jusqu’à sa voiture. Tu choppes ses clés dans la poche de son pantalon. Tu aurais pu en profiter pour jouer un peu avec lui, mais c’est pas le moment et puis il a mal. Tu dois l’amener de suite aux urgences. Tu le places sur le siège passager et monte côté conducteur. Le moteur est enclenché et tu fonces comme une furie vers l’établissement hospitalier. Le silence se fait dans la voiture alors que tu conduis de conduire sans te préoccuper de la circulation ou même de la vitesse. En quelques minutes vous y êtes et tu l’aides jusqu’à ce qu’il s’assoit sur une chaise. Une fois que c’est fait, tu remplis tous les papiers et attends sagement en te retenant de lui tenir la main. On ne sait jamais… ton téléphone sonne alors et tu soupires en voyant le numéro de ta sœur. Tu prends l’appel sans te lever et lorsqu’elle t’apprend qu’elle a été convoqué chez le directeur et qu’elle a besoin d’un parent mais que vos parents ne sont pas en état et que ni Trisha, ni Axten sont disponibles c’est à toi que revient la charge du grand frère. Tu te retournes vers Cory désolé, parce que c’est à cause de toi qu’il est là et qu’il va t’en vouloir à mort et le laisse pour aller aider ta sœur. Chez les Freeman c’est ça… Toujours la famille avant le reste.
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