Sujet: I need You (Papy Sirius #1) Ven 5 Mai - 21:26
Alors on vit chaque jour comme le dernier
Je voulais te voir d’urgence. J’aurais pu voir Ron aussi, mais j’avais besoin d’une oreille d’une personne bien plus mature, et surtout d’une épaule solide. Et surtout d’un soutien sans faille pour me permettre de continuer à feindre ma joie de vivre habituelle envers mes amis et surtout envers Bastian que je ne voulais pas inquiéter plus que de mesure, et il avait déjà assez à penser. J’avais surmonté pas mal d’épreuve depuis mon enfance, mais cela n’avait jamais altéré mon enthousiasme et mon envie de croquer la vie à pleine dent. Pourtant les coups de blues étaient nombreux, mais je les cachais parfaitement. Les seuls à être au courant de mes coups de mou sont les Flanigen, s’ils n’avaient pas été physiquement présent tout au long de mon adolescence, ils avaient été un soutien infaillible. Je pouvais compter sur eux, même au milieu de la nuit quand l’angoisse se faisait trop présente. Encore aujourd’hui j’avais besoin d’eux. Malgré ma greffe ma santé demeurait fragile, je devais sans cesse faire attention. Et parfois j’avais juste envie d’envoyer valser toutes les précautions pour faire n’importe quoi, au risque de terminer à l’hôpital.
J’avais appris que je devais passer un examen concernant ma greffe, rien de bien important en soi. Mais le stress commençait à monter, et je ne me sentais pas d’y aller seule. Parce que malgré tout le risque, même minime, était bel et bien présent, et je ne me sentais pas les épaules de supporter une telle nouvelle. J’espère que tu accepteras de m’accompagner à ce rendez-vous. Et puis je devais te confier quelque chose que je ne pouvais pas dire à Bastian. Cette obsession à retrouver la famille du donneur prenait une place de plus en plus imposante dans ma vie. J’accumulais des recherches, et parfois je ne parvenais pas à dormir, ne cessant de penser à cette famille qui a perdu un être cher, mais a pu sauver une vie inconnue. Peut-être que je ne devrais pas rencontrer ces personnes, mais j’en ressentais le besoin. Je suis arrivée en taxi devant chez toi. Je le règle avant de grimper pour sonner à ta porte, espérant que tu ne t’es pas échappé ailleurs entretemps. Je patiente, mais pas trop longtemps, avant de voir la porte s’ouvrir. « Mon tonton préféré. » Un air malicieux s’affiche sur mon visage alors que mes bras glissent autour de ton cou.