Izzy & Alfie

All I Want For Christmas Is You

Fixant de nouveau ta montre. Tu es en retard, ce qui est devenu une de tes habitudes dernièrement. Enfin depuis ces derniers mois, on te taquine d'ailleurs à ce sujet, esquissant à chaque fois un sourire. S'ils savaient que tu n'as pas toujours été ainsi. Il fut un temps, où tu étais cet homme toujours à l'heure, voir en avance, prenant le temps de remettre ton nœud de papillon et d'analyser la situation. Ce temps te paraît bien résolu à présent, tu n'es qu'un fantôme de cet homme. Donnant un nouveau dans dans tes pédales, accélérant la vitesse. Souriant à la pensée, qu'heureusement tu ne devais pas passer la prendre, vous auriez été mal loti à deux sur cet engin. Ton engin de la mort comme le dit si bien ta sœur. Ce deux roues qui ne te quitte plus, dont tu ne peux plus te passer, tu as abandonné sans état d'âme la voiture, pour ce petit véhicule. Profitant ainsi plus de la nature et des paysages qui défilent sous tes yeux. Ce soir, tu n'as pas le temps de profiter de leurs splendeurs. La noirceur hivernale a envahi cette fin de journée, les rayons des lampadaires éclairent ton chemin. Donnant un coup de plus, essayant de rattraper ton retard, même si tu sais qu'au fond, ce n'est pas deux coups de pédales en plus qui changeront la donne. L'espoir ne t'abandonne pas pour autant. Son petit visage s'affiche dans ta tête et sa voix résonne dans les limbes de ton subconscient. Elle va te charrier sur ton retard, c'est sûr. Elle adore te taquiner, autant que tu aimes ses mimiques. Cette pensée te surprend, la sachant bien vite, tu aimes les mimiques de tous tes amies, elle n'est pas une exception. Est-ce vrai ? La réponse, tu l'oublies aussi vite que les paysages défilent à tes côtés. La boutique devrait bientôt apparaître sous tes yeux. Plus que quelques mètres et le tour sera joué. Une silhouette se dessine au loin, me servant de pieds pour m'arrêter, juste devant cette petite taille fine. Mille excuses Mademoiselle pour ce léger retard, mais sachez que j'ai une excuse des plus valable. Dis-tu en enlevant ton casque. Elle pose son regard sur toi, te dévisageant par la même occasion. Remettant comme il se doit ton costume, remarquant que vous êtes assortis, un parfait petit couple. C'est ce que vous n'êtes pas, mais aux yeux des gens qui vous regardes, c'est une assez bonne question. Je ne pensais pas être autant attendu. Ton regard se glisse légèrement vers la paire d'yeux se trouvant derrière la vitrine. Esquissant un sourire, ajustant une dernière fois ton nœud papillon. Ton bras se place devant la demoiselle, magnifiquement vêtue si madame le veut bien. Toujours ajouté les mots, aux gestes.

Elle semble hésiter un instant, puis passe son bras autour du tien. C'est ainsi que vous pénétrez dans ce lieu qu'elle connaît si bien, sourires aux lèvres. Tu dois avouer que tu es content d'être là, surtout en sa compagnie. Tu sais qu'une bonne soirée vous attend. Détachant doucement ton bras du sien, passant tes lèvres près de son oreille. Je vais nous chercher à boire, je reviens, te sauves pas. Finis-tu par lui murmurer. Cherchant du regard le buffet, tes pas avancent doucement, ce lieu tu le connais pas aussi bien qu'elle. En temps normal, tu viens juste à l'avant, déposes le courrier, ainsi que quelques phrases, sourires. Malgré cela, tu ne te sens pas comme un intrus, ce n'est pas ta place, mais t'y sens bien pour autant. Attrapant deux verres, sentant une présence à tes côtés. Tu tournes la tête et salue la personne du regard. Vous êtes le petit ami d'Izzy, elle a bon goût, je dois bien le reconnaître. Heureusement, que tu n'avais pas ton verre au bord des lèvres, sinon tu aurais déjà tout avaler de travers. Tu déglutis, tout en regardant ce visage, qui t'est totalement inconnu, ne lâchant pas ton sourire des lèvres. Effectivement et c'est un plaisir pour moi de rencontrer ses collègues.Tu omets de préciser qu'elles ont l'air de commères et guère intéressantes, mais ce n'est pas le moment de vexer la compagnie. Si vous me permettez, ma dame m'attend. Les verres en mains, tu esquives la suite de cette conversation. Madame est servie, tendant le verre à ta belle demoiselle. La soirée s'annonce riche en couleur, passant une main dans le dos de la petite rousse. J'ai rencontré une de tes collègue, qui m'a dit que tu avais bon goût. Petit clin d’œil, portant ton verre à tes lèvres et surtout jouant ton rôle, comme il se doit.

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Le célibat était loin de déranger Izzy. Enfin… Elle s’y est plutôt habitué. Puis, bon. Au fil du temps, elle s’était mise à y voir des avantages : passer une semaine – ou même deux – sans se raser les jambes, manger du popcorn devant un film comme si sa vie en dépendait, ne pas avoir à partager sa bouteille de vin durant le soupée, dormir dans sa chemise de nuit de grand-mère trop confortable et rouler des pelles à qui elle le voulait. Oh et être libre, bien entendu. Elle en rit plus qu’autre chose maintenant. Pas trop le choix. Alors pourquoi prétendre d’avoir un petit ami si elle assume autant ? Elle ne pourrait vous dire pourquoi. Sur un coup de tête. Le commentaire de sa collègue l’avait vexé d’une certaine façon : « T’embarques avec Mike et moi ? Question d’avoir un peu de compagnie. » Isabelle était loin de vouloir la vexée, elle voulait tout simplement proposer, mais Izzy avait rétorqué sur la défensive. « Qu’est-ce qui te fait dire que je suis seule ? » Elles ont eu de mal à y croire, mais elles lui laissaient le bénéfice du doute. Faut le voir pour le croire, non ?

Voilà pourquoi elle se tenait debout, près de sa voiture à attendre son prince charmant débarquer avec son cheval. Elle aurait bien pu l’attendre à l’intérieur, mais si elle entrait seule, les filles n’allaient pas raté l’occasion de faire une remarque. Elle regarda l’heure sur son portable, il était en retard. Pendant quelques secondes, elle eue une mini attaque de cœur songeant à la possibilité qu’il ne vienne pas. Même son faux petit ami avait pris la fuite. Mais avant qu’elle puisse se convaincre qu’elle était une vraie looseuse incapable de trouver quelqu’un avec qui passer une soirée, elle voit Alfie tourner le coin sur son vélo. Soulagé, un large sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme alors que son cavalier arriva finalement à ses côtés. Elle rigola légèrement au fait qu’il soit venu en vélo. « T’es pas croyable, tu sais ? Avoir su, je serais aller te chercher. » Elle secoue la tête. Dans son costume, il n’est pas mal et Izzy ne peut s’empêcher de le remarquer. Pas que ce soit une surprise pour elle. Il aurait pu porter un jeans déchiré, une chemise hawaïenne et elle serait encore en train de l’admirer. Dans robe noire, elle songea au fait qu’ils étaient tout de même mignon ensemble. Puis, Alfie la sortie de ses pensées de princesse. « Je ne pensais pas être autant attendu. » Faisant de même que son ami, elle peut facilement voir Isabelle à la fenêtre en mode espionne. Dans ta gueule, Isa ! pensait-elle, lui retirant un mince sourire fier au coin de ses lèvres. « Elle assiste quand même à un miracle. Je n’emmène pas n’importe qui à ce genre de fête. Tu devrais te considérer chanceux. » dit-elle sur un ton hautain, jouant la diva avant de lui glisser un sourire espiègle. Disons qu’elle se considérait chanceuse qu’il ait accepté de l’accompagner. Elle aurait pu demander à n'importe qui, mais elle avait envie de passer la soirée avec lui. L'idée qu'il accepte de jouer son petit ami la rendait heureuse.

Bras dessus, bras dessous, les faux tourtereaux font leur entrée et Izzy s’imaginait être au centre des regards tel un film typique d’Hollywood dans le rôle de la moche qui arrive au bal avec le quarterback de l’équipe de foot, mais rien de tel arriva. C’est à peine se demander si on avait remarqué son arrivée. Même Isabelle était de retour à sa discussion avec je-ne-sais-qui. Alfie proposa d’aller chercher à boire, elle n’allait certainement pas refuser un verre. Voyons ! Durant l’absence temporaire de son cavalier, elle balaya la salle du regard et vu Stacy, la pâtissière du coin. N’étant pas beaucoup d’employé, le propriétaire organisait toujours leur party de Noël en même temps que celui des magasins voisins. Après tout, ils se croisaient à tous les jours, alors pourquoi pas ! Plus on est de fous, plus on rit. En discussion avec la brunette, elle se retourna pour voir où en était Alfie et figea à la vue de ce dernier en discussion avec sa collègue, lui rappelant pourquoi elle détestait les mensonges : l’idée de se faire prendre la stresse, un peu trop. Comme en ce moment, où elle est en train de croire qu’Isabelle l’avait démasquée alors que non. « J'ai rencontré une de tes collègue, qui m'a dit que tu avais bon goût. » Soulagée, elle rigole. « Tant que ça ne te monte pas à la tête. » plaisanta-t-elle en lui donnant un léger coup de coude sur le bras. Smooth, Izzy. Très smooth. Le verre en main, elle prit une gorgée avant d’avertir son ami. « En passant, ce soir, t’es pas juste mon cavalier, t’es aussi ma conscience. Si tu vois que je bois trop, arrête-moi, OK ? L’an passé, j’ai un peu abusé et gosh… c’était pas beau. » Bon, ça a bien amusé tout le monde et les vidéos l’ont hanté que deux semaines, mais reste que cette année, elle n’allait pas être la blague de la soirée. De plus, cette fois-ci, elle était avec Alfie et elle ne voulait pas l’effrayer en lui montrant sa vraie nature. Il n’était pas encore prêt… « Merci… d’être là. Je suis sûr que t’avais mieux à faire. » Vive l’humilité. Mais c’est vrai que durant le temps des fêtes, les gens étaient plus occupés entre les diners de famille, les amis, le boulot.  

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Les regards, tu pouvais les sentir se poser sur toi, ainsi que sur ta partenaire. Cela ne te dérange pas plus que ça. Une habitude que tu connais, tu as toujours été ce gamin qu'on pointe du doigt. Le petit génie de la famille, le prodige de ton département. Et surtout le gars étrange qui mène une vie à cent à l'heure. Tout cela t'a rattrapé et tu en as payé les prix. Cette pensée te crispe un peu, est-ce tout recommence ? Pas vraiment. Tout est différent. Ces regards sont différent, là tu es plus la bête de foire. Le gars qui accompagne la douce et charmante Izzy. Tu préfères employer ces adjectifs la concernant. D'abord parce qu'ils la qualifient parfaitement et puis que tu ne préfères pas rentrer dan les détails. Ce n'est pas le moment. Ta main n'avait pas quitté sa place, nicher dans le bas de sa colonne. Tu en profitais un peu, tout en prenant ton rôle très au sérieux. Ton sourire est toujours accroché à ton visage, il ne compte pas se défiler en si peu. Buvant une gorgée, tu scrutes l'assemblée. Ces gens qui te sont pas totalement inconnus, tu les vois le matin ou bien lorsque tu viens faire tes achats. Toi tu sais qui ils sont, mais est-ce l'inverse ? Tu ne portes pas ton uniforme et et ta sacoche est restée à sa place. Dans ton casier. La soirée se déroule pour l'instant bien. Tu n'en attendais pas moins. Je ne peux rien promettre, lui dis-tu en souriant à sa remarque. Est-ce que tu comptes prendre la grosse tête ? Pas vraiment, mais tu aimes bien l'embêter. Restant assez proche. Tu humes son parfum, un mélange de sucrée, un goût acidulé. Un parfum qui lui convient parfaitement. Ton regard ne peut se tenir plus longtemps hors du sien, ce soir elle est … différente. Oui, c'est le mot. Tu la vois sous un autre angle. Plus féminine peut-être ? Ou juste magnifique. Le mot est adéquate. Izzy est magnifique, au point que tu pourrais en perdre ton vocabulaire. Tu tâches de chasser tout ça loin de ton esprit. Pas que ça te déplaise, mais c'est assez étrange pour toi. Vous êtes amis… et tu devrais pas la voir autrement. Techniquement ce soir, vous n'êtes pas juste amis. Ce rôle ne te dérange pas, avoir Izzy à ton bras, pour toi, c'est un régale. La belle demoiselle te fait tiquer par ses mots. Tu sens ton sourcil droit qui se fronce, cherchant ce qu'elle veut sous entendre. Ton visage montre que tu es intrigué. Elle sait comment placer les mots. Hum… serais-ce déplacer si tu me racontes ce qui s'est passé ? D'un coup, ça m'a l'air plus … intéressant, que la conversation de derrière. Tu n'entends pas vraiment ce qu'ils disent, mais tu meurs d'envie de savoir ce qu'elle a bien pu faire pour marquer les esprits. Mais soit, si tu veux que je sois ta conscience et bien conscience je serais pour toi. Cela veut dire que tu me donnes carte blanche sur tes actes à venir ou bien … prenant un petit air taquin, t'approchant de son oreille. Je peux faire ce qui me plaît de toi ? Tes lèvres frôlent sa peau, douce et rosé par les mots que tu viens de lui dire. Elle plonge son regard dans le sien. Tu bois une gorgée. Il ne faut jamais me donner trop de titre demoiselle, c'est à vos risques. Petit clin d’œil pour ajouter affirmer tes propos. Tu ne sais pas ce que tu fais, enfin si, mais est-ce bien ? Un jeu ou une envie ? Tu ne saurais pas vraiment dire. Juste que les mots sont sortis tout seuls. Au final, c'est peut-être toi qui mérite une consciente. Et rassures toi, j'aimerais être nullement ailleurs qu'ici. Ton sourire se fait un peu plus large, plus sincère. Tu ne sais pas pourquoi elle pense que tu as mieux à faire ou qu'elle puisse être un fardeau à tes yeux. Ce n'est pas le cas. Tu apprécies sa compagnie, chaque moments que tu passes avec elle sont toujours … mémorables et uniques. C'est ça que tu apprécies chez elle, sa spontanéité et sa folie. Tu sais qu'à chaque fois, tu vas t'amuser et oublier le reste. C'est ça l'effet Izzy. Bon à présent si tu me faisais un topo sur les gens. Qui je me dois me méfier, qui a fait quoi avec qui... dis-tu avec un petit sourire espiègle. Tu te doutes qu'elle connaisse les potins aux alentours et puis qu'elle te mette en garde dès maintenant. Cela serait fâcheux que tu fasses des boulettes.

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Izzy aurait pu demander à n'importe qui d'autre pour l'accompagné à son party de job. Quoiqu'elle parlait tellement de ses proches qu'il était impossible pour elle de faire croire à ses collègues que Caleb était son petit ami. Dès qu'il passait à la boutique, elle criait quasiment que c'était son meilleur ami et que c'était le plus chou. Ezra ? Ouais, ça aurait pu être une idée. Mais elle avait préféré y aller avec Alfie. Pourquoi ? Parce qu'elle avait envie de passer du temps avec lui. Elle n'était pas du genre à nier ses sentiments et honnêtement, elle se sentait bien en compagnie du facteur. Il était drôle, gentil, charmant, respectueux, pas moche... Les qualités requises pour faire tomber Izzy sous son charme. Non, ce n'est pas une femme facile. Bon, peut-être un peu... Mais niveau émotionnel seulement. Les nuits sans lendemain, ce n'est pas trop son genre. Sauf si elle a trop bu, mais dans ces cas-là, ce n'est pas sa faute. Du moins, presque pas... Puis, bon, ça reste une femme. Un mec lui accorde un peu d'attention et s'est son prince charmant arrivant sur un cheval blanc. Bref, Alfie était celui à qui elle avait songé en racontant son mensonge et jusqu'à maintenant, elle ne regrettait pas du tout son choix. « Je ne peux rien promettre. » Elle secoua gentiment la tête, le nez plisser, en échappant un rire léger. Au mouvement, elle sentit la main de son cavalier dans le bas de son dos, ce qui la déstabilisa quelques instants. Après tout, elle n'avait pas l'habitude de cette proximité entre eux. En tout cas, il jouait bien son jeu, même si au fond, elle espérait que ce ne soit pas qu'un jeu. À cette idée, son sourire lui resta collé au visage alors qu'elle ramenait le verre à ses lèvres pour en prendre une gorgée. Par contre, avant que la soirée continue, elle préférait mettre prévenir des éventualités de la soirée. Ces derniers temps, l'alcool et elle sont devenus de très bons amis et faut dire que sous son influence, ce n'était pas toujours cool à voir. Elle assumait abuser de temps en temps, il n'y a rien de mal à cela. Cependant, Alfie n'était peut-être pas prêt d'assister à cela. En fait, elle ne voulait pas vraiment qu'il la voit dans cet état. De plus, ses collègues n'avaient pas envie de revivre l'an passé. « Hum… serais-ce déplacer si tu me racontes ce qui s'est passé ? D'un coup, ça m'a l'air plus … intéressant, que la conversation de derrière. » Elle se retourna pour voir les pâtissiers discuter ensembles et rigolant avant de retourner son attention vers Alfie. « T'en es certain ? Qui sait ? Peut-être qu'ils sont en train de parler des ingrédients secrets, tu ne voudrais pas manqué ça quand même. » plaisantait-il en mimant un air intéressé. Quoiqu'elle aimerait bien savoir ce qu'ils foutent dans leur éclair. Bon, elle ne sera toujours pas capable d'en faire, mais reste qu'elle pourrait demander à sa mère. Mais bon, Alfie était déterminé de savoir ce qui s'était passé l'an dernier. « Bon, si tu insistes, mais ne me juges pas ok ! » dit-elle en poitant son index vers lui. « Disons que j'ai monopolisé le micro pour Céline Dion et qu'à la dernière note, j'ai... » Les yeux fermés, légèrement honteuse, elle ramena ses mains devant sa bouche pour ensuite faire un signe vers l'avant comme quoi elle avait vomi. Elle rouvrit les yeux pour y découvrir Alfie, qui semblait trouver ça drôle. Oui, l'anecdote est assez bonne, mais pas quand t'en es le sujet principal. « Heeey ! Ne te moques pas ok. T'as sûrement fait pire. » Doubt it, mais sait-on jamais. « Mais soit, si tu veux que je sois ta conscience et bien conscience je serais pour toi. Cela veut dire que tu me donnes carte blanche sur tes actes à venir ou bien … Je peux faire ce qui me plaît de toi ? » Ses lèvres frôlèrent sa peau et un frisson lui traversa le visage, la faisant rougir au passage. Elle sentait ses pommettes prendre des couleurs... Ah merde, pensait-elle. Devenait-elle vraiment rouge ou c'était dans sa tête ? Espérons que ce n'était que son imagination qui se foutait de sa gueule. Avait-elle bien compris ce qu'il avait dit ? Vu l'air qu'il avait, c'était bien réel. Elle ouvrit la bouche pour prendre parole, mais la referma aussitôt. Izzy qui ne savait pas quoi répondre ? En voilà une bonne. Elle se contenta de plonger son regard dans le sien en assimilant le tout. « Et rassures toi, j'aimerais être nullement ailleurs qu'ici. » Bon, ça y est, elle vient de décéder... Non, mais sérieusement, l'envie de pincer le bras n'était pas loin. À la vue de son sourire, Izzy ne peut s'empêcher que de faire de même. Faut dire que ses pensées se bousculaient dans sa tête en ce moment. Était-ce un rendez-vous ? Jouait-il seulement un jeu ? Pensait-il vraiment ce qu'il disait ? En tout cas, si ce n'était qu'une partie du jeu, il ne jouait pas avec la bonne fille. Izzy, c'est la naïveté incarnée. Enfin, pour ces trucs là, ouais.  « Bon à présent si tu me faisais un topo sur les gens. Qui je me dois me méfier, qui a fait quoi avec qui... » Ah ouais, c'est vrai, ils sont à son party de boulot. Pendant un moment, elle avait carrément oublié l'existence du monde. Mais thank god qu'il avait changé de sujet pour la ramener sur terre, parce que next thing you know, elle allait lui sauter dessus. Retrouvant son sourire jovial, elle balaya la salle en racontant les derniers potins de leur du petit centre d'achat qui regroupait les boutiques. « Puis, bon, t'as déjà rencontré Isabelle. Elle est sympa... Quand elle le veut. » lâcha-t-elle en haussant les épaules. « Faudrait peut-être qu'on s'entende sur une histoire avant qu'elle vienne nous voir. » Isabelle ne croyait pas à son histoire de couple, car Izzy c'était la grande gueule, celle qui parlait de sa vie non-stop. Pourquoi ne jamais avoir mentionné sa relation avec Alfie ? « On a qu'à dire que t'étais dans un groupe religieux qui t'empêchait d'avoir une relation quelconque, mais que tu t'es rebellé alors tu m'as fait promettre de ne rien dire ! » Izzy et les mensonges... Ah seigneur ! Ça fait deux. Elle part toujours dans des délires trop gros pour être vrai. Elle chercher l'impossible alors qu'elle pouvait faire simple. « C'est too much ? »

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L'hésitation n'avait pas surgit dans ton esprit lorsque Izzy t'avait demandé de l'accompagner. Un oui sincère était sorti de te bouche. Tu aurais pu réfléchir un peu, peser le pour et le contre. Après tout, tu devais jouer un rôle ce soir, prétendre être son petit ami. Un rôle que tu prenais très au sérieux. Tu tentais pour le mieux de t'appliquer, que tout le monde y croit. T'avais même l'impression, qu'elle y croyait… et toi ? Cette question, tu préférais la mettre de côté. Bien sûr qu'Izzy était … magnifique, a coupé le souffle. Sauf que tu t'interdisais de penser ainsi. D'abord elle était ton amie, elle t'avait demandé un service pour ce soir. Tu avais répondu oui, parce qu'elle était importante pour toi… Était-ce tout ? Tu n'en savais rien. La question revenait souvent dans le groupe et tu avouais toujours que vous étiez amis. Juste des amis, rien que des amis. Une situation qui te convient parfaitement. Tu n'es pas du genre à te poser des questions sur l'avenir. Depuis que tu es arrivé ici, tu vis au jour le jour, sans te soucier du lendemain. Alors penser à Izzy, autrement qu'en amie ? Clairement tu n'y as pas songé. Et t'as peur qu'elle… sachant cette idée de tes pensées. Te concentrant sur elle, sur ses mots. Tu voulais savoir ce qu'elle avait bien pu faire l'année dernière pour que ses collègues ne l'oublient pas. Tu savais qu'elle était capable de tout, du pire comme du meilleur. Cela ne te déplaisait pas, au contraire, cet aspect te plaisait. Étrangement tu aimais bien la spontanéité de la jeune femme. Elle n'avait pas froid aux yeux et t'aimais ça. Lorsqu'elle te raconta son aventure, tu ne pus cacher ton rire. Imaginant la scène dans ta tête. Cela devait vraiment être.. beau à voir, dis-tu en contenant ton fou rire. Elle t'avait demandé de ne pas rire, mais là c'était vraiment dur. Tu résistais, mais rien qu'en imaginant la scène, le rire te reprenait. Pardon, je te promets de ne plus recommencer. Levant la main pour appuyer tes paroles. Tu n'étais pas sûr de résister dans l'avenir en ressassant cette scène, mais tu essayeras. Ceci dit je ne savais pas que tu étais une fan de Celine Dion, à l'avenir je le saurais si j'ai besoin d'un binôme pour les karakoes. On évitera de te donner à boire avant, petit clin d’œil pour accentuer tes propos. Tu aimes bien la taquiner, mais il n'y a rien de méchant. Tu réfléchis un instant à savoir si tu as fait aussi pire que ça. Hum… je n'ai pas d'exploits aussi prodigieux que les tiens mais je n'oublierais jamais ma première cuite et je crois que Jona non plus. Esquissant un sourire, rien qu'en repensant à ce souvenir. Un souvenir vieux de presque quinze ans. Ta première cuite, comment l'oublier, la première fois que tes lèvres ont touchés à ce liquide interdit. Ô ça non tu l'oublieras pas, comme ta tête au petit matin. De bases, tu n'es pas un gros fêtard, ça n'a jamais fait partie de toi. Tu étais plus tôt du genre studieux, le rat de bibliothèque. Lorsque tu sortais, on te retrouvait en tant que Sam. Il faut croire que ta première fois, t'a vraiment marqué. Qu'on se rassure, tu sais t'amuser quand il le faut. Si tu veux tout savoir je n'ai pas vomi depuis mes vingt deux ans… réfléchissant un instant. Tu hésites, mais non tu es sûr de toi. Autant dire que ça remonte. Tu sais te limiter dirons-nous, tu connais tes limites.

Votre conversation revient bien vite sur les collègues de ce petit bout de femme. Des gens que tu connais que très peu au final. Tu les as déjà vu, dans un autre contexte, dans une autre tenue, que celle de soirée. Tu es pratiquement sûr que la plupart ne t'ont pas reconnus. Cette pensée te fait sourire. Être transparent, limite invisible ça te plaît. Tu peux analyser les choses, voir ce qui t'intéresse et puis cela ne t'intéresse plus d'être sous les feux des projecteurs. Depuis ton arrivée ici, cette transparence te plaît. Elle a quelque chose de bon, de rassurant. Tu écoutes Izzy partir dans ses idées, ce qui t'amuse. Un brin too much. Tu ne peux pas trouver plus simple ? Fronçant les sourcils, son idée est bonne, mais un brin compliqué. J'ai peur qu'on se perde dans les fils de l'histoire. Le groupe religieux c'est une bonne idée, mais tu as dû mal à la visualiser dans ce rôle. Et pourquoi on ne dit pas qu'on s'est rencontré par des amis communs, que le courant est passé et que les choses se sont faites naturellement… Buvant une gorgée et plantant ton regard dans le sien. Si bien sûr la simplicité te pose problème, on peut rajouter que tu t'es battue pour m'avoir… je te visualise bien dans la boue. Ton sourire s'agrandit. Tu me diras entre Celine Dion et la boue, il n'y a qu'un chemin...tu te moques et c'est mal, la preuve, elle te donne une petite tape sur le bras. Ce qui t'amuse. On peut dire que tu m'as fait changer de bord, que grâce à tes courbes, j'ai oublié celle des hommes, cela te conviendrait-il ? Tu cherches une histoire un brin loufoque, digne d'Izzy, mais tu n'as pas son imagination… ceci dit on peut rester sur la première option, enfin pas celle des religieuses… celle des amis.